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  Bible et Calendrier Maya 

Histoire, Bible et Avenir révélé...

Fin du monde en 2024 :

 http://www.leseditionsdunet.com/histoire-et-actualites/404-fin-du-monde-en-2027-patrick-dolciani-9782312002576.html

Livre « Fin du monde en 2024 » (14 pages affichées) :

http://www.u-reed.com/lecteur.html?id=270&width=580&height=848&bg=FFFFFF

 

Astronomie, Cycles, Histoire et Prophéties

 

" Qui dit-on que je suis ? "

(L'Evangile des évangiles ou le "Cinquième Evangile")

Suivi de l'Evangile de Nicodème selon Ananias.

 

" L'Apocalypse révélée "

de Patrick DOLCIANI

 

La vie de Jésus

 

 

Dernière mise à jour : 15/03/2020.

 

Les Grandes Pyramides représentent le Soleil (Chéops), la Terre (Khephren) et la Lune (Mykérinos).

 

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Contact : @  dolcianipatrick@hotmail.fr

 

Introduction :

 

Jésus est né en 7 avant notre ère et il a vécu 33 ans (7 av. notre ère - 27 de notre ère). Il est le Messie (l’Oint Fils de Dieu), celui dont les prophètes d’Israël avaient annoncé la venue. Esaïe (aux chapitres 52 v 13-15 et 53 v 1-12) avait annoncé la raison de sa venue : faire l’expiation des péchés pour le salut du peuple.

 

Esaïe 53 v 4-6 :

« Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. »


Il s’agit du mystère de la rédemption : qui peut pardonner les péchés de l’homme, sinon Dieu lui-même ? Comment un homme peut-il être « Fils de Dieu », avoir l’autorité divine et être apte à offrir sa vie pour l’expiation des péchés du peuple ? Ce sont les Évangiles qui apportent la réponse à ces questions. Pourquoi ? Parce que nul homme dans l’histoire de l’humanité ne peut lui être comparé, personne n’a jamais fait les mêmes choses que lui !

 

Il a guéri les malades, chassé les démons, ressuscité des morts et sa Parole avait l’autorité divine. Il a changé l’eau en vin, multiplié les pains et les poissons pour nourrir la foule ; il a calmé les flots de la tempête. Il a annoncé le salut de Dieu pour les pécheurs, le pardon des péchés, la résurrection des corps et la vie éternelle. Pour acquérir le salut, il suffit d’accepter Sa Parole par la foi, de se repentir de ses péchés et de commencer, par lui et en lui, une nouvelle vie, venant de l’Esprit de Dieu. Il est mort en sacrifiant sa vie pour la purification des péchés des hommes et non parce qu’il aurait commis des fautes ; il est ressuscité car il a vaincu la mort. Enfin, il a regagné sa demeure céleste auprès des anges, en s’élevant jusqu’aux cieux, jusqu’au trône de Dieu lui-même.

 

Il y a des témoins de sa vie et de ses œuvres : ce sont ses disciples. Parmi eux, Matthieu, Marc, Luc et Jean ont écrit chacun l’histoire de sa vie : ce sont les quatre Évangiles. Le mot « Évangile » fait penser à la « religion » ou à l’Église. Mais il s’agit avant tout d’écrits qui racontent l’histoire de sa vie : ce sont des documents historiques. Lorsque les Évangiles sont lus, le lecteur entre dans la vie de Jésus comme s’il en devenait lui aussi un témoin, puis il est bouleversé au fil de la lecture, non seulement à cause des miracles et des paroles de Jésus, mais aussi et surtout parce qu’il a été crucifié et qu’il est ressuscité d’entre les morts. En lisant les Évangiles, le lecteur comprend que l’histoire racontée est vraie car l’Esprit de Dieu anime miraculeusement son esprit, de telle sorte qu’il fait une rencontre personnelle avec Dieu ! Les Évangiles sont vivants et éternels !

 

L’histoire existe depuis l’invention de l’écriture car c’est grâce à elle que nous pouvons en conserver le souvenir. Quatre témoins de la vie de Jésus ont rédigé l’histoire de sa vie. La vie de Jésus est donc inscrite dans l’histoire et dire qu’il n’a jamais existé serait prétendre que ces témoins seraient des menteurs. Mais de quel droit ? Car ils n’ont pas été les seuls témoins : Jésus avait douze disciples choisis par lui, lesquels l’ont suivi et accompagné jusqu’à la fin de sa vie ; certes, Judas qui l’a trahi, s’est suicidé, mais il y avait encore beaucoup d’autres témoins, hommes et femmes, qui étaient également devenus ses disciples. Tous furent témoins de sa vie et leur témoignage oral à l’époque a été à l’origine du début de l’histoire de l’Église, laquelle existe toujours au début du XXI° siècle, pour accomplir deux millénaires de christianisme.

 

Jésus a donné à ses disciples le pouvoir de faire les mêmes choses que lui : annoncer la Parole de Dieu, guérir les malades, chasser les démons et faire des miracles. Si bien que dans toute l’histoire de l’Église, des Serviteurs de Dieu ont obtenu des exaucements de prière, vu des signes, des prodiges et des miracles s‘accomplir. Jésus est le même hier, aujourd’hui et éternellement ! De même, les Évangiles sont devenus des écrits « Éternels ».

 

C’est par lui que peuvent à nouveau s’accomplir de tels miracles et par lui seul ! Ses disciples ont reçu les mêmes dons et ils témoignent tout au long de l’histoire, de siècle en siècle, que tout ce qui est écrit dans les Évangiles est la vérité !

 

1) Les deux généalogies de Jésus, « fils de David » et « fils de Dieu ».

 

Les Évangiles commencent par une double généalogie de Jésus (Matthieu 1 v 1-17 et Luc 3 v 23-38) :

 

Matthieu 1 v 1-17 :

« 1 Livre de la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham :
2 Abraham engendra Isaac ; et Isaac engendra Jacob ; et Jacob engendra Juda et ses frères ; 3 et Juda engendra Pharès et Zara, de Thamar ; et Pharès engendra Esrom ; et Esrom engendra Aram; 4 et Aram engendra Aminadab ; et Aminadab engendra Naasson; et Naasson engendra Salmon; 5 et Salmon engendra Booz, de Rachab ; et Booz engendra Obed, de Ruth ; et Obed engendra Jessé ; 6 et Jessé engendra David le roi ; et David le roi engendra Salomon, de celle [qui avait été femme] d’Urie; 7 et Salomon engendra Roboam ; et Roboam engendra Abia; et Abia engendra Asa ; 8 et Asa engendra Josaphat; et Josaphat engendra Joram ; et Joram engendra Ozias ; 9 et Ozias engendra Joatham ; et Joatham engendra Achaz; et Achaz engendra Ézéchias ; 10 et Ézéchias engendra Manassé ; et Manassé engendra Amon ; et Amon engendra Josias; 11 et Josias engendra Jéchonias et ses frères, au temps de la transportation de Babylone ; 12 et après la transportation de Babylone, Jéchonias engendra Salathiel ; et Salathiel engendra Zorobabel ; 13 et Zorobabel engendra Abiud ; et Abiud engendra Éliakim ; et Éliakim, engendra Azor ; 14 et Azor engendra Sadok ; et Sadok engendra Achim ; et Achim engendra Éliud ; 15 et Éliud engendra Éléazar ; et Éléazar engendra Matthan ; et Matthan engendra Jacob ; 16 et Jacob engendra Joseph, le mari de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ. 17 Toutes les générations, depuis Abraham jusqu’à David, sont donc quatorze générations ; et depuis David jusqu’à la transportation de Babylone, quatorze générations ; et depuis la transportation de Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations. »

 

Luc 3 v 23-38 :

23 Et Jésus lui-même commençait d’avoir environ trente ans, étant, comme on l’estimait, fils de Joseph : d’Héli, 24 de Matthat, de Lévi, de Melchi, de Janna, de Joseph, 25 de Mattathie, d’Amos, de Nahum, d’Esli, de Naggé, 26 de Maath, de Mattathie, de Séméi, de Joseph, de Juda, 27 de Johanna, de Rhésa, de Zorobabel, de Salathiel, de Néri, 28 de Melchi, d’Addi, de Cosam, d’Elmodam, d’Er, 29 de José, d’Éliézer, de Jorim, de Matthat, de Lévi, 30 de Siméon, de Juda, de Joseph, de Jonan, d’Éliakim, 31 de Méléa, de Maïnan, de Mattatha, de Nathan, de David, 32 de Jessé, d’Obed, de Booz, de Salmon, de Naasson, 33 d’Aminadab, d’Aram, d’Esrom, de Pharès, de Juda, 34 de Jacob, d’Isaac, d’Abraham, de Thara, de Nachor, 35 de Seruch, de Ragaü, de Phalek, d’Éber, de Sala, 36 de Caïnan, d’Arphaxad, de Sem, de Noé, de Lamech, 37 de Mathusala, d’Énoch, de Jared, de Maléléel, de Caïnan, 38 d’Énos, de Seth, d’Adam, de Dieu.

 

Matthieu 1 v 1-17 donne a lignée de Jésus en tant que « Fils de David » et Luc 3 v 23-38 donne sa lignée en tant que « Fils de Marie » ou « Fils de l’homme ». La lignée donnée par Matthieu compte en priorité le nombre de « générations » et, pour cette raison, les noms de la lignée ne sont pas tous cités. Jésus était donc l’héritier du trône de David (roi d’Israël de 1060 à 1020 av. notre ère) par la lignée de Joseph qui n’était pas son véritable père (selon la chair), et il était aussi « Fils de la Vierge Marie », « Fils de Dieu » fait homme, par la puissance de l’Esprit pour accomplir la Parole de Dieu.

 

Les 14 « clés chronologiques » de l’Histoire du Monde :

 

Evénements :

Dates :

Durées :

1

Création suite à un « cataclysme terrestre » :

4174

Avant notre ère

0

2

Création d’Adam :

4074

Avant notre ère

100

3

Déluge :

2418

Avant notre ère

1656

4

Naissance de Térakh, père d’Abraham :

2196

Avant notre ère

222

5

Naissance d’Abraham :

2066

Avant notre ère

130

6

Abraham en Canaan :

1991

Avant notre ère

75

7

Circoncision d’Abraham :

1967

Avant notre ère

24

8

Exode sous Moïse :

1537

Avant notre ère

430

9

Construction du Temple de Jérusalem sous Salomon :

1017

Avant notre ère

520

10

Schisme Israël-Juda :

980

Avant notre ère

37

11

1° Départ en Captivité à Babylone (Daniel I, 1-2) :

607

Avant notre ère

373

12

1° Retour d’Exil :

537

Avant notre ère

70

13

Départ chronologique des 69 semaines d’années de Daniel IX (Application de l’Edit d’Artaxerxés selon Esdras VII) :

 457

Avant notre ère

80

14

Crucifixion, mort et résurrection de Jésus :

27

Après notre ère

483

 

Total des durées : 4200 ans.

 

Total :

4200

 4200 ans + 2024 ans + 1000 ans = 7200 ans = 360 x 20 ans.

 

Il y a eu une intervention des Fils de Dieu sur le globe terrestre après un cataclysme : ce sont les anges de la Bible, lesquels sont soumis à l’Éternel des Armées, que nous pouvons aussi appeler l’Être suprême des Fils de Dieu.

La création du livre de la Genèse se place de 4174 à 4074 avant notre ère, date de la création d’Adam.

Il y a donc eu un cataclysme sur le globe terrestre vers 4200 avant notre ère, telle est l’explication qui permet de comprendre la Création du livre de la Genèse.

Les animaux et l’homme existaient sur la terre bien avant cette catastrophe. Mais l’être humain qui vivait avant cela n’était pas le même : c’était l’homme d’avant Adam. En Adam, l’homme est devenu un être spirituel, plus évolué,  capable de connaître Dieu et de s’entretenir avec lui. Il a été créé par Dieu, à la ressemblance des anges.

Depuis, la civilisation s’est développée en Mésopotamie, en Égypte et en Inde. La civilisation de Sumer fut la première civilisation de l’homme qui descendait d’Adam.

Une nouvelle histoire commençait alors sur le globe terrestre, c’est l’Histoire du Monde en Adam, laquelle révèle l’existence des cycles historiques.

 

Etude des cycles de l'Histoire du Monde :

 

Tableau des cycles de l'Histoire du Monde :
260  ans Eres de civilisation (780 ans) : Soleils méso-américains (1040 ans) : Divisions historiques (1820 ans) :
1 4214 4214-3954 : Cataclysme terrestre et Création selon la Genèse. 1° SOLEIL (4214-3174) : 4174 Premier jour à "midi" de la Création (intervention des Elohim après un cataclysme). 3974 : sortie d'Eden. 3954 : Civilisation des "fils d'Adam" avant l'arrivée des Vigilants (anges déchus). ETE DE L'HISTOIRE DU MONDE (4214-2394) : Première partie de l'Histoire du Monde jusqu'au Déluge.
2 3954 3954-3174 : Début de la "Civilisation des Fils d'Adam", 20 ans après la Sortie d'Eden (3974).
3 3694
4 3434
5 3174 3174-2394 : Arrivée des Vigilants, Fils de Dieu ou "anges déchus", qui enfantent les géants. Cette désobéissance des Vigilants entraînera le Déluge. 2° SOLEIL (3174-2134) : 1° Soleil méso-américain. 3174 : Arrivée des Vigilants (selon Enoch) et début du Calendrier méso-américain. Déluge en 2418. Dispersion en 2317.
6 2914
7 2654
8 2394 2394-1614 : Repeuplement de la Terre après le Déluge. Histoire d'Abraham et de sa postérité jusqu'à Moïse né en 1617. AUTOMNE DE L'HISTOIRE DU MONDE (2394-574) : Deuxième partie de l'Histoire du Monde jusqu'à la Captivité des Juifs à Babylone (révélation des Visions Prophétiques).
9 2134 3° SOLEIL (2134-1094) : 2° Soleil méso-américain. Naissance d'Abraham en 2024, appel en 1991 et Circoncision en 1967. Joseph Gouverneur en 1785. Exode en 1537. Conquête en 1497. Roi Saül en 1100.
10 1874
11 1614 1614-834 : Histoire de Moïse en Egypte, Exode en 1537, histoire des Juges après lui (1497) et des premiers rois d'Israël, jusqu'au schisme "Israël-Juda".
12 1354
13 1094 4° SOLEIL (1094-54) : 3° Soleil méso-américain. David roi en 1060, Salomon en 1020 et construction du Temple en 1017. Départ des "semaines d'années" en 457.
14 834 834-54 : Histoire des prophètes qui annoncent l'arrivée du Messie (Jésus), jusqu'à l'empire Romain.
15 574 HIVER DE L'HISTOIRE DU MONDE (574-1247) : De la Captivité des Juifs à Babylone jusqu'aux précurseurs de la Réforme qui recherchent une "autre lecture" de la Bible.
16 314
17 54 54-727 : Histoire des débuts de l'empire Romain jusqu'à la domination de la papauté dans l'Eglise et la manifestation de l'Islam. 5° SOLEIL (54-987) : 4° Soleil méso-américain. Naissance de Jésus en 7 avant notre ère, mort et résurrection en 27 de notre ère. Début de l'Histoire de l'Eglise : Conciles œcuméniques, papauté, etc.
18 207
19 467
20 727 727-1507 : Expansion de l'Islam et domination de la papauté dans l'Eglise, jusqu'à la fin du Moyen-âge.
21 987 6° SOLEIL (987-2027): 5° Soleil méso-américain. Ce "5° Soleil" se terminera en 2024, année du retour de Jésus. Du "cœur" du Moyen-âge jusqu'aux temps modernes.
22 1247 PRINTEMPS DE L'HISTOIRE DU MONDE (1247-3067) : Essor culturel et développement des connaissances scientifiques.
23 1507 1507-2287 : Renaissance, Réforme et Empires coloniaux. Grand essor culturel. Temps modernes et retour du Christ.
24 1767
25 2024 7° SOLEIL (2027-3067) : MILLENIUM. Après l'Apocalypse, de 2024 à 2024, retour de Jésus et nouvelle ère : celle du Verseau.
26 2287 2287-3067 : Age d'or du Millenium.
27 2547
28 2807
 

 

 

2) Naissances annoncées par l’ange Gabriel de Jean-Baptiste et de Jésus-Christ.

 

A l’époque d’Hérode I° le Grand, roi de Judée (de 39 av. notre ère à l’an 4 de notre ère), Zacharie, sacrificateur de la classe d’Abia, exerçait, par tirage au sort, la sacerdoce en offrant le parfum à l’intérieur du Temple de Jérusalem. Il était marié avec Elisabeth (probablement sœur du père de Joseph qui n’était pas de la tribu de Lévi) et tous deux étaient devenus vieux et n’avaient pas d’enfant.

 

Il offrait le parfum lorsque l’ange Gabriel lui apparut, placé sur le côté droit de l’autel. Il lui annonça la naissance d’un fils, lequel devait prendre le nom de Jean (l’Éternel fait grâce). Ce fils devait préparer un peuple bien disposé pour le Seigneur (en vue de la manifestation du Messie) et, pour cela, il devait être consacré à Dieu dès le sein de sa mère, il ne devait pas boire d’alcool car il allait être « rempli de l’Esprit Saint » et était appelé à agir avec la puissance du prophète Élie (ancien prophète de l’époque des rois d’Israël). Mais Zacharie douta de la parole de l’ange et, à cause de cela, il devint muet, jusqu’à la naissance de Jean.

 

 

Epoque du prophète Elie (922-857 av. notre ère) :

Noms des rois d’Israël :

Règnes :

Durées :

Livre :

Ch. :

V. :

Achab

922

902

20

1° Rois

16

29

Achazia

902

901

1

1° Rois

22

52

Joram (2° Rois IX, 21 à 29)

901

885

16

2° Rois

3

1

Jéhu

885

857

28

2° Rois

10

36

 

 

Six mois plus tard, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu à Nazareth, ville de Galilée, auprès de Marie, fiancée à Joseph, lequel était de la descendance du roi David. L’ange la salua en lui disant : « Je te salue, toi que Dieu fait bénéficier de sa faveur ! Le Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes ». Marie, probablement issue d’une famille pauvre de Nazareth, fut surprise et l’ange ajouta : « Ne crains pas Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et voici, tu concevras en ton sein, et tu enfanteras un fils que tu appelleras Jésus (l’Éternel sauveur). Il sera grand et sera appelé Fils du Très-haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; et il régnera sur la maison de Jacob à toujours car il n’y aura pas de fin à son royaume ». Marie répondit : « Comment ceci arrivera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? ». L’ange ajouta : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi la sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu. Sache que ta parente, Élisabeth, a conçu un fils dans sa vieillesse, et c’est maintenant le sixième mois pour celle qui était appelée stérile ; car rien n’est impossible à Dieu ». Marie répondit : « Me voici, je suis l’esclave du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ». Et l’ange la quitta.

 

Après cela, lorsque Marie alla rendre visite à Elisabeth, elle dit :

« Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit s’est réjoui en Dieu mon Sauveur, car il a regardé l’humble état de son esclave; car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse ; car le Puissant m’a fait de grandes choses, et son nom est saint ; et sa miséricorde est de générations en générations sur ceux qui le craignent. Il a agi puissamment par son bras ; il a dispersé les orgueilleux dans la pensée de leur cœur ; il a fait descendre les puissants de leurs trônes, et il a élevé les petits ; il a rempli de biens ceux qui avaient faim, et il a renvoyé les riches à vide ; il a pris la cause d’Israël, son serviteur, pour se souvenir de sa miséricorde (selon qu’il avait parlé à nos pères) envers Abraham et envers sa semence, à jamais ».

 

Après cela, Marie fut enceinte et Joseph voulut rompre avec elle. Mais un ange lui apparut dans un songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie ta femme, car la conception faite en elle est de l’Esprit Saint ; et elle enfantera un fils. Tu l’appelleras Jésus (l’Éternel sauveur), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». Joseph se soumit à la parole de l’ange et épousa Marie.

 

3) La naissance de Jésus-Christ (né en 7 av. notre ère - mort et ressuscité en 27 de notre ère).

 

Le décret de recensement d’Auguste (empereur romain de 27 av. notre ère à l’an 14 de notre ère), ordonné en 8 av. notre ère, fut appliqué en Palestine l’année suivante en 7 av. notre ère, lorsque Cyrénius (ou Quirinius) exerça son premier mandat de Gouverneur de Syrie, de 7 à 2 av. notre ère.

 

Note:

Nous savons que lorsque les Mages arrivèrent à Jérusalem, Jésus était déjà né depuis deux ans et le roi Hérode I° le Grand (37 – 4 av. notre ère) était toujours vivant. La famille alla se réfugier en Égypte sans doute pendant une année entière jusqu’en 4 av. notre ère, année de la mort du roi ; cela place la naissance de Jésus trois ans avant la mort d’Hérode I° le Grand  et c’est ici la certitude que Jésus est bien né en l’an 7 av. notre ère. Il fut crucifié en l’an 27 de notre ère, à l’âge de 33 ans. Il n’y a pas de contradiction entre les Évangiles de Luc et de Matthieu, mais Luc se rapporte à la naissance réelle de Jésus, tandis que Matthieu raconte ce qui s’est passé deux années plus tard (le temps que les Mages venus de Perse accomplissent leur voyage, car l’étoile leur était apparue dans leur pays au moment même de la naissance de Jésus). Par ailleurs, la datation de Luc (ch. III, v. 1 – 6) est, soit l’année de la composition de l’Évangile, soit une erreur de transcription des copistes qui auraient changé “ la 5° année du règne de Tibère César ” en “ 15° année ” ; dans ce cas, Jean-Baptiste aurait alors commencé son ministère à l’âge de 25 ou 26 ans, en 19 de notre ère.

 

Épisode des vendeurs chassés du Temple permettant de dater l’année de la mort de Jésus :

Lorsque Jésus se rendit à Jérusalem à l’occasion de la fête de Pâque, il trouva les vendeurs de bœufs et de brebis avec les échangeurs de monnaie. Il se fabriqua un fouet avec des cordes et les chassa tous hors du Temple. Il renversa les tables avec l’argent qui s’y trouvait et réprimanda les vendeurs de colombes en leur disant : “ Ôtez ces choses d'ici ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic ”. Les Juifs lui demandèrent de faire un miracle pour justifier son comportement, mais il leur répondit : “ Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai ”. Il parlait de son propre corps dans lequel l’esprit habite comme dans un Temple, car il savait qu’il serait condamné à mort. Mais les Juifs ne comprirent pas et lui répondirent (Jean 2 v 20) : “ On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et toi, tu le relèveras en trois jours ! ”.

Note :

Les travaux de rénovation du Temple commencèrent la 18° année du règne d’Hérode I° le Grand (37 – 4 av. notre ère), ce qui correspond à l’an 20 av. notre ère (37 av. notre ère - 17 ans accomplis). Quarante-six ans après, cela faisait l’an 27 de notre ère, année de la crucifixion de Jésus. Cet épisode où Jésus chassa les vendeurs du Temple eut lieu la dernière année de son ministère, juste avant son arrestation. Nous avons ici une preuve de plus que Jésus a bien été crucifié en l’an 27 de notre ère.

 

Quittant Nazareth en Galilée, la famille de Joseph se rendit à Bethléhem, ville bâtie sur les collines de Juda, pour être recensée, car il était de la descendance de David. Cela faisait neuf mois que Marie était enceinte et elle accoucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.

 

Pourtant, cet événement ne passa pas inaperçu pour tout le monde. Un ange apparut en gloire à des bergers qui gardaient leur troupeau pendant les veilles de la nuit et il leur dit : « N’ayez point peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et ceci en est le signe pour vous, c’est que vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche ». Parut alors une multitude d’anges qui dirent : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! ». Les bergers, surpris, allèrent à la rencontre de Joseph et Marie pour voir l’enfant nouveau-né. Ensuite, ils témoignèrent autour d’eux de ce qui venait d’arriver.

 

Après huit jours, l’enfant fut conduit à Jérusalem pour être présenté au Temple et offrir le sacrifice de purification prescrit par la loi de Moïse : une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes. Il lui fut donné le nom de Jésus.

 

L’époque où Jésus devait naître était connue grâce à la prophétie des « semaines d’années » de Daniel (prophète pendant la captivité des Juifs à Babylone de 607 à 537 av. notre ère), laquelle était d’autant plus importante qu’elle était la seule référence précise pour connaître « les temps et les moments ». Beaucoup la connaissaient. Il y avait aussi la représentation moins précise de la succession des empires dans les visions prophétiques du livre de Daniel : l’empire babylonien (représenté par un lion), l’empire perse (représenté par un ours), l’empire grec (représenté par un léopard à quatre têtes) et enfin, l’empire romain (représenté par un monstre à dix cornes). L’empire romain venait d’être fondé par l’empereur Auguste en 27 av. notre ère : cela faisait juste 20 ans en l’an 7 av. notre ère, année de la naissance de Jésus. Il n’y avait pas de doute, Jésus le Messie venait de naître à l’époque annoncée avec précision par les prophètes. Cette même année, cela faisait 600 ans qu’avait commencé le début de la captivité de 70 années des Juifs à Babylone (607 à 7 av. notre ère) ; enfin, l’an 7 av. notre ère se situait à un « carrefour » de l’histoire, placée à 1960 ans (quatre fois 490 ans) de l’alliance de la circoncision faite avec Abraham, le père de la foi (1967 à 7 av. notre ère).

 

Daniel IX, 20-27 :

9.20 Je parlais encore, je priais, je confessais mon péché et le péché de mon peuple d’Israël, et je présentais mes supplications à l’Éternel, mon Dieu, en faveur de la sainte montagne de mon Dieu; 9.21 je parlais encore dans ma prière, quand l’homme, Gabriel, que j’avais vu précédemment dans une vision, s’approcha de moi d’un vol rapide, au moment de l’offrande du soir. 9.22 Il m’instruisit, et s’entretint avec moi. Il me dit: Daniel, je suis venu maintenant pour ouvrir ton intelligence. 9.23 Lorsque tu as commencé à prier, la parole est sortie, et je viens pour te l’annoncer; car tu es un bien-aimé. Sois attentif à la parole, et comprends la vision!

9.24 Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l’iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints.

9.25 Sache-le donc, et comprends! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie (Application de l’Édit d’Artaxerxés selon Esdras VII en 457 av. notre ère) jusqu’à l’Oint, au Conducteur, il y a sept semaines (soit : 49 ans) et soixante-deux semaines (soit : 434 ans), les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. 9.26 Après les soixante-deux semaines (soit : soixante-neuf semaines d’années ou 483 ans), un Oint (Jésus) sera retranché, et il n’aura pas de successeur. Le peuple d’un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu’au terme de la guerre.

9.27 Il (l’Antéchrist) fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine (soit : la moitié de la “ soixante-dixième semaine d’années ” placée “ à la Fin des Temps ”) il fera cesser le sacrifice et l’offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.

Il y avait à Jérusalem Siméon, un homme âgé, juste et pieux, qui attendait de voir le Messie. Sans doute, connaissait-il la prophétie des semaines d’années de Daniel (ch. 9 v 20-27), laquelle annonçait les 70 semaines d’années, c’est-à-dire 70 fois sept ans ou 490 ans, depuis la reconstruction des murailles de Jérusalem après la captivité des Juifs à Babylone jusqu’au Messie, lequel devait mourir, selon cette même prophétie, après 69 fois sept ans ou 483 ans. Elles étaient comptées depuis l’an 457 av. notre ère et cela faisait 450 ans accomplis en 7 av. notre ère, année de la naissance de Jésus. Siméon attendait avec foi car il avait été averti par l’Esprit Saint qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Messie. L’Esprit de Dieu le conduisit au Temple ce jour-là et il rencontra la famille avec l’enfant qui offrait le sacrifice. Il prit l’enfant dans ses bras et dit : « Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole ; car mes yeux ont vu ton salut, lequel tu as préparé devant la face de tous les peuples : une lumière pour la révélation des nations, et la gloire de ton peuple Israël ». Siméon les bénit et dit à Marie sa mère : « Voici, celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et pour un signe que l’on contredira ; une épée transpercera ta propre âme. Les pensées de plusieurs cœurs seront ainsi révélées ».

 

Il y avait aussi à Jérusalem une prophétesse, Anne, âgée d’environ 84 ans (née vers 91 av. notre ère),  qui, après avoir vécu 7 ans avec son mari, devint veuve. Depuis, elle ne quittait plus le Temple (depuis environ 50 ans), servant Dieu nuit et jour, avec des jeûnes et des prières. Elle arriva au moment où Siméon bénissait la famille et Marie ; elle loua dès lors le Seigneur et alla informer par la suite tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient le Messie.

 

Nous pouvons comprendre pourquoi Anne, la prophétesse, ne quittait plus le Temple. En effet, lorsque qu’elle devint veuve, vers 57 av. notre ère, il ne lui avait pas échappé qu’il venait de se passer juste quatre siècles depuis le début de la prophétie des « semaines d’années » de Daniel… Elle savait qu’il fallait compter 490 ans, moins sept ans, c’est-à-dire 483 ans depuis la reconstruction des murailles de Jérusalem en 457 av. notre ère jusqu’au sacrifice du Messie annoncé. Elle ne connaissait pas l’année exacte de sa naissance, mais elle savait qu’il devait naître dans cette même période de 83 ans qui restait à attendre après quatre siècles passés jusqu’à la fin de sa manifestation (c’est-à-dire depuis 57 av. notre ère jusqu’en 27 de notre ère). Alors, elle attendait au Temple de Jérusalem sans jamais le quitter, avec l’espoir de voir un jour l’enfant « Fils de Dieu », le jour même où il serait présenté après sa naissance pour le sacrifice de purification (obligation faite par la loi de Moïse, donc passage obligé). Elle savait qu’elle était trop âgée pour vivre jusqu’à la fin des 83 années qui restaient à attendre (car elle aurait alors été âgée de 117 ans). Mais ce jour était enfin arrivé et elle était là ! Elle avait 84 ans et elle avait vu dans le Temple l’enfant Messie qui venait de naître depuis huit jours : le Fils de Dieu ! Et elle louait le Seigneur !

 

4) L’arrivée des Mages en Judée et l’enfance de Jésus.

 

Deux années plus tard, en 5 av. notre ère, arrivèrent à Jérusalem des Mages venant de Perse. Arrivés, ils dirent : « Où est le roi des Juifs qui a été mis au monde ? car nous avons vu son étoile dans l’orient, et nous sommes venus lui rendre hommage ». L’étoile dont il s’agissait était ce que nous appelons de nos jours un « O.V.N.I. » ; il leur apparut au moment de la naissance de Jésus et cela faisait deux années qu’ils le suivaient… Avaient-ils reçu la visite d’un ange au moment de la naissance de Jésus ? C’est certainement la bonne explication, car c’est bien ce qui se produisit aux abords de Bethléhem devant les bergers. L’ange les informa de l’événement et leur demanda de suivre l’étoile qui allait les conduire jusqu’au lieu où ils trouveraient l’enfant, le Fils de Dieu ! Car les Mages avaient sans doute demandé à l’ange de les conduire pour qu’ils puissent aller voir sur place, comme le firent les bergers. Qu’aurions-nous fait à la place des anges ? Nous aurions regagné notre « O.V.N.I. » et, depuis le ciel, nous aurions guidé les Mages, ce qui fut fait ! Du ciel, les anges pouvaient prévenir les Mages des dangers de la route pour l’aller, et peut-être aussi pour le retour !

 

Pourquoi les anges ont-ils informé des Mages, de la religion de Zoroastre en Perse ? Souvenons-nous que la Perse a été l’alliée des Juifs et qu’elle a ordonné leur retour de captivité de Babylone vers Jérusalem en 537 av. notre ère. Ensuite, le Temple a été reconstruit, puis la ville (reconstruction des murailles à partir de 457 av. notre ère). Les anges n’avaient pas oublié le rôle de la Perse dans l’histoire du peuple de Dieu et, pour cette raison, ils avertirent les Mages qui, il faut le souligner, ne restèrent pas indifférents à l’événement.

 

Le roi Hérode I° le Grand (37 – 4 av. notre ère) l’apprit et il rassembla les Principaux Sacrificateurs avec les scribes. Il leur demanda où devait naître le Messie. Ceux-ci citèrent le passage suivant du prophète Michée (ch. 5 : v 2) : « Et toi, Bethléhem Éphrata, bien que tu sois petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui doit dominer en Israël, et duquel les origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité ».

 

Hérode fit secrètement appeler les Mages et leur demanda depuis combien de temps l’étoile leur apparaissait. Il avait déjà formé le projet de tuer « l’enfant Roi » et il voulait pour cela déterminer son âge en cette même année, en 5 av. notre ère. Il leur indiqua le nom la ville de naissance du Messie (d’après le prophète Michée) et leur dit : « Allez et enquérez-vous exactement de tout sur le petit enfant ; et quand vous l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, en sorte que moi aussi j’aille lui rendre hommage ».

 

Les Mages reprirent leur chemin et l’étoile continua à les conduire. Puis l’O.V.N.I. s’arrêta au-dessus de la demeure de Joseph et Marie. Ils comprirent qu’ils étaient arrivés car ils étaient enfin à Bethléhem, ville identifiée par Hérode, et l’étoile leur désignait une maison dans cette ville! Ils entrèrent dans cette demeure et virent le petit enfant avec Marie, sa mère. Ils se prosternèrent devant Jésus qui avait deux ans, lui rendirent hommage et lui offrirent « des dons, de l’or, de l’encens et de la myrrhe », c’est-à-dire tout ce qu’ils avaient de plus précieux dans leurs trésors. Ce geste était un acte d’amour pour celui qui venait dans le monde pour accomplir le salut.

 

Notons ici qu’ils n’étaient plus à Nazareth, ville d’origine de la famille, mais qu’ils s’étaient installés à Bethléhem où ils étaient revenus pour y vivre. Peut-être choisirent-ils cette ville parce que c’était celle de la famille de Joseph, mais aussi pour être plus près de Jérusalem, de même que de la famille de Jean-Baptiste, lequel était âgé de six mois de plus que Jésus.

 

L’Évangile de Luc, ch. 2 v 12, nous indique : « Et étant avertis divinement en songe, de ne pas retourner vers Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin ». Nous avons ici le moyen de communication utilisé par l’ange depuis l’O.V.N.I. dans lequel il se trouvait : il utilisait le « songe », comme lorsqu’il avait communiqué avec Joseph pour lui demander de ne pas se séparer de Marie. Il est possible que ces « songes » aient été en réalité des « visions », car ils ne manquaient jamais de convaincre ceux à qui ils s’adressaient. Il ne s’agissait pas de « rêve », ni de « rêve prémonitoire », mais bien de communications entre l’ange les destinataires, en fait de « visions provoquées ».

 

Tout de suite après le départ des Mages, l’ange avertit Joseph en lui apparaissant dans un « songe »: « Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; demeure là jusqu’à ce que je te le dise ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr ». Sans attendre, Joseph et sa famille s’enfuirent dans la nuit en Égypte.

 

Il y a ici une analogie entre l’histoire de Jésus et celle d’Israël : comme Jacob s’était rendu en Égypte pour y séjourner, Jésus le faisait lui aussi et, de même, comme le peuple d’Israël fut libéré d’Égypte, Jésus reviendra dans son pays après la mort du roi Hérode, c’est-à-dire en 4 av. notre ère. En effet, nous lisons dans le prophète Osée 11 v 1 : « Quand Israël était jeune, je l’ai aimé, et j’ai appelé mon fils hors d’Égypte ».

 

Voici ce qui arriva après le départ de la famille de Joseph en Égypte (Matthieu 2 v 16-18) : « Alors Hérode, voyant que les Mages s’étaient joués de lui, fut fort en colère ; et il envoya (ses armées), et fit tuer tous les enfants (mâles) qui étaient dans Bethléhem et dans tout son territoire, depuis l’âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s’était enquis exactement auprès des Mages. Alors fut accompli ce qui a été dit par Jérémie le prophète, disant : " Une voix a été ouïe à Rama, [des lamentations, et] des pleurs, et de grands gémissements, Rachel pleurant ses enfants ; et elle n’a pas voulu être consolée, parce qu’ils ne sont plus " (Jérémie 31:15) ». Nous voyons, pour ceux qui ne voudraient toujours pas se laisser convaincre, que les enfants tués par Hérode étaient âgés de deux ans et au-dessous, car les Mages avaient vu l’étoile depuis deux ans, temps correspondant à leur voyage, mais aussi à l’âge de Jésus au moment où ils arrivèrent à Bethléhem pour lui rendre hommage.

 

Sachant qu’Hérode I° le grand mourut en 4 av. notre ère, nous avons ici la confirmation que Jésus est bien né en 7 av. notre ère (Matthieu 2 v 19-23) : « Or, Hérode (37 – 4 av. notre ère) étant mort, voici, un ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte, disant : Lève-toi et prends le petit enfant et sa mère, et va dans la terre d’Israël ; car ceux qui cherchaient la vie du petit enfant sont morts. Et lui, s’étant levé, prit le petit enfant et sa mère, et s’en vint dans la terre d’Israël ; mais, ayant ouï dire qu’Archélaüs régnait en Judée à la place d’Hérode son père, il craignit d’y aller ; et ayant été averti divinement, en songe, il se retira dans les quartiers de la Galilée, et alla et habita dans une ville appelée Nazareth ; en sorte que fût accompli ce qui avait été dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen ».

 

En 6 de notre ère, cela faisait 32 ans qu’Auguste (27 av. notre ère - 14 de notre ère) gouvernait l’empire et Jésus avait maintenant douze ans. Toutes les années, sa famille se rendait à Jérusalem pour la fête de Pâque, mais cette fois Jésus s’attarda au Temple sans prévenir ses parents.

 

Après la fête, de nombreuses familles rentraient ensemble dans leur ville et l’absence d’une personne pouvait passer inaperçue. Mais, le recherchant chaque jour en revenant sur leurs pas, ses parents ne le retrouvèrent qu’après trois jours, à l’intérieur du Temple, en train de discuter avec les théologiens Juifs, lesquels étaient étonnés de son intelligence et des réponses qu’il donnait à leurs questions. Ils le récupérèrent non sans lui faire de reproche, mais il leur répondit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? ». En effet, il ne pouvait se trouver ailleurs qu’au Temple où il était retenu en fonction de sa nature et de sa mission à venir.

 

5) Le mystère de Jean-Baptiste, Essénien.

 

En 8 av. notre ère et après la visite de l’ange qui lui avait annoncé la naissance de Jésus, Marie alla rendre visite à Zacharie et Elisabeth qui était enceinte depuis six mois de Jean-Baptiste. Elle resta avec eux pendant trois mois et elle assista Elisabeth dans les derniers mois de sa grossesse jusqu’à la naissance de Jean (Jean-Baptiste). Lorsque Zacharie confirma le nom que devait porter l’enfant, huit jours après sa naissance en l’écrivant sur une tablette, il retrouva la parole et loua Dieu.

 

Dès lors Zacharie fut rempli de l’Esprit Saint et il prophétisa : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, car il a visité et sauvé son peuple, et nous a suscité une corne de délivrance dans la maison de David son serviteur, selon ce qu’il avait dit par la bouche de ses saints prophètes, qui ont été de tout temps, une délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent ; pour accomplir la miséricorde envers nos pères et pour se souvenir de sa sainte alliance, du serment qu’il a juré à Abraham notre père, de nous accorder, étant libérés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, en sainteté et en justice devant lui, tous nos jours. Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-haut : car tu iras devant la face du Seigneur pour préparer ses voies, pour donner la connaissance du salut à son peuple, dans la rémission de leurs péchés, par les entrailles de miséricorde de notre Dieu, selon lesquelles l’Orient d’en haut nous a visités, afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix ».

 

Cela faisait trois mois que Marie était enceinte et il restait six mois avant la naissance de Jésus. Dans la mesure où Jésus naquit, non en hiver, mais au printemps, Jean-Baptiste était donc né en automne de l’an 8 av. notre ère. Après cela, Marie rentra

Chez elle, car Zacharie avait enfin retrouvé l’usage de la parole et Elisabeth n’avait plus besoin d’aide.

 

L’Évangile de Luc, chapitre 3 v 1-3, nous indique :

 

« En la quinzième année du règne de Tibère César (1), Ponce Pilate (2) étant gouverneur de la Judée, Hérode [Antipas] (3) tétrarque de la Galilée, Philippe (4) son frère tétrarque de l’Iturée et de la contrée de Trachonite, et Lysanias (5) tétrarque de l’Abilène. Sous la souveraine sacrificature d’Anne (6) et de Caïphe (7), la parole de Dieu vint à Jean, le fils de Zacharie, au désert. Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance en rémission de péchés ».

 

Voici les sept noms cités par Luc :

1)      Tibère César : Empereur romain de 14 à 37 (il s’exila volontairement à Capri en l’an 27, année même de la crucifixion de Jésus).

2)      Ponce Pilate : Procurateur romain de Judée de 26 à 36.

3)      Hérode Antipas : Tétrarque de Galilée et de Pérée de 4 av. notre ère à 39 de notre ère. Il construisit Tibériade et fit décapiter Jean-Baptiste ; c’est devant lui que comparut Jésus.

4)      Philippe le tétrarque : Tétrarque de la Batanée, de la Trachonitide de l’Auranitide et de certaines régions des Etats de Zénodore, près de Jamnia de 4 av. notre ère à l’an 34 de notre ère.

5)      Lysanias : Tétrarque d’Abilène jusqu’en 37 de notre ère (début non connu).

6)      Anne (Ananos) : Grand-Prêtre vers 7 de notre ère jusqu’en 16 de notre ère. Bien que révoqué par Valerius Gratus, il conserva une grande influence et fut le principal magistrat qui jugea Jésus.

7)      Joseph Caïphe : Grand-Prêtre de l’an 18 à 36 de notre ère.

 

La « 14° année du règne de Tibère César » correspond à l’an 29 de notre ère, soit deux ans après la crucifixion de Jésus. Si nous estimons qu’il y aurait une erreur de « 10 ans » dans la transcription des copiste et que la date était « la 4° année du règne de Tibère César », cela nous ramène à l’an 19 de notre ère. Mais Pilate n’était pas en fonction en 19 de notre ère. C’est pourquoi nous pensons que la bonne interprétation de cette date est bien l’an 29 de notre ère, mais que cette année-là était celle de la datation de la lettre de Luc adressée à Théophile, deux années après la crucifixion de Jésus.

 

Luc 1 v 1-4 : « Puisque plusieurs ont entrepris de rédiger un récit des choses qui sont reçues parmi nous avec une pleine certitude, comme nous les ont transmises ceux qui, dès le commencement, ont été les témoins oculaires et les ministres de la Parole, il m’a semblé bon à moi aussi, qui ai suivi exactement toutes choses depuis le commencement, très excellent Théophile, de te les écrire par ordre, afin que tu connaisses la certitude des choses dont tu as été instruit ».

 

Luc précise encore : « Sous la souveraine sacrificature d’Anne et de Caïphe, la Parole de Dieu vint à Jean, le fils de Zacharie, au désert ». Cela pourrait correspondre à l’an 18 de notre ère, année où Caïphe devint Souverain Sacrificateur, succédant à Anne, destitué déjà depuis deux ans. Jean-Baptiste, né en l’an 8 av. notre ère (six mois avant Jésus) avait 25 ans en l’an 18 de notre ère. Il est certain que Jésus a été baptisé par lui en 24 de notre ère, à l’âge de 30 ans, et Jean-Baptiste aurait commencé à prêcher l’avènement du Messie depuis environ 6 ans avant le baptême de Jésus. Cette hypothèse est crédible et nous pouvons estimer que Jean-Baptiste commença son ministère en 18 ou en 19 de notre ère.


Les parents de Jean-Baptiste étaient âgés dès sa naissance car « ils n’avaient pas d’enfant, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient tous deux fort avancés en âge » (Luc 1 v 7) au moment de l’apparition de l’ange dans le Temple devant Zacharie. Ils étaient par conséquent de la génération placée au-dessus de celle de Marie et Joseph et pouvaient avoir plus de 60 ans lorsque l’ange se manifesta. Dans ces conditions, s’ils étaient toujours en vie, ils avaient plus de 78 ans lorsque Jean-Baptiste commença son ministère.

 

Mais nous pouvons penser que Jean-Baptiste ne resta pas avec ses parents jusque-là. Sa mission ayant été révélée par l’ange Gabriel avant même sa naissance, il fut probablement consacré à Dieu et envoyé dès son enfance dans un lieu sûr pour recevoir toute l’éducation nécessaire et recevoir la connaissance des Saintes Écritures. Cela expliquerait que l’on ne fit plus mention de lui dans les Évangiles avant le début de son ministère public.

 

Au printemps 1947, les bédouins ont découvert par hasard les manuscrits de la mer Morte, sur sa rive nord-ouest. Les ruines de Qumran seraient celles du monastère des Esséniens et les onze grottes aux manuscrits découvertes (1 Q à 11 Q) serait les bibliothèques clandestines de la communauté. Cette hypothèse nous semble crédible car, sous occupation grecque, puis romaine, il était nécessaire de cacher les manuscrits et de préserver l’enseignement des Saintes Écritures. Les restes d’un millier de rouleaux furent retrouvés dont une douzaine à peu près complets. Notons en particulier le manuscrit d’Esaïe, long de 7,34 mètres une fois déroulé, presque complet. Trois catégories de manuscrits ont été retrouvées : les textes bibliques, les livres apocryphes et les textes de la doctrine essénienne. Toute la Bible du « canon Juif » se trouve à Qumran, excepté le livre d’Esther. Mais les Apocryphes sont nombreux : « Tobie », « Lettre de Jérémie », « l’Ecclésiastique », « livre des Jubilés », « livre d’Énoch », « Testament de Lévi », « Testament de Nephthali » et « Testaments des douze patriarches »…

 

Nous savons que vers 150 avant notre ère, la communauté est fondée par un prêtre sadducéen avec ses disciples (que nous pourrions comparer de nos jours à des moines). Plus de mille squelettes furent retrouvés dans le cimetière voisin, des hommes exclusivement. Ils vivaient dans les bâtiments du monastère ou en ermites dans les grottes environnantes. La clé se trouve ici : Jean-Baptiste était en effet un ermite, donc issu de l’école de Qumran.

 

Que se passa-t-il aux alentours de 150 av. notre ère ? En 157 av. notre ère, il venait de se passer très exactement 300 ans depuis le début des « semaines d’années de Daniel », lesquelles commencèrent en 457 av. notre ère. Les Esséniens attendaient le Messie d’Israël depuis cette date, c’est-à-dire depuis 183 ans avant la fin de la 69° semaine d’année ou 190 ans avant la fin du cycle annoncé de 490 ans.

 

En 168 av. notre ère, les Juifs furent persécutés par Antiochos IV Épiphane. Onze ans plus tard, en 157 av. notre ère, il était temps de trouver un refuge à l’abri des persécutions à venir et de préparer l’avènement du Messie. Jean-Baptiste était attendu depuis 150 ans par les Esséniens (de 157 à 7 av. notre ère) qui l’accueillirent et le formèrent à la connaissance des Saintes Écritures dès son arrivée parmi eux ! En 7 av. notre ère, 450 ans s’étaient accomplis (300 ans + 150 ans) depuis le début du compte à rebours des « semaines d’années » de Daniel.

 

Esaïe (40 v 1-5) est pris en référence dans les Évangiles pour annoncer Jean-Baptiste :

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui que son temps de détresse est accompli, que son iniquité est acquittée ; qu’elle a reçu de la main de l’Éternel le double pour tous ses péchés. La voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin de l’Éternel, aplanissez dans le lieu stérile une route pour notre Dieu. Toute vallée sera relevée, toute montagne et colline seront abaissées ; et ce qui est tordu sera rendu droit, et les lieux raboteux deviendront une plaine unie. Et la gloire de l’Éternel sera révélée, et toute chair ensemble la verra ; car la bouche de l’Éternel a parlé ».

 

Malachie (3 v 1) annonce aussi Jean-Baptiste, suivi de l’apparition du Messie :

« Voici, j’envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi ; et le Seigneur que vous cherchez viendra soudain à son Temple, et l’Ange de l’alliance en qui vous prenez plaisir, voici, il vient, dit l’Éternel des armées ».

 

Jean-Baptiste prêchait la repentance, c’est-à-dire un changement de vie, et il baptisait par immersion dans les eaux du Jourdain (en énon, près de Salim) ceux qui acceptaient son message. Il exigeait du fruit digne de la repentance pour qu’elle soit agréée de Dieu. Il disait : « Moi, je vous baptise d’eau pour la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu ». Il annonçait ainsi la manifestation du Messie venant juste après lui, celui que les Esséniens attendaient depuis longtemps.

 

Des Juifs de Jérusalem, de toute la Judée et des environs du Jourdain se faisaient baptiser par lui, de même que des Pharisiens et des Sadducéens. Les Pharisiens défendaient la doctrine de la prédestination, croyaient à l’immortalité de l’âme, à la résurrection physique des corps, à l’existence des esprits (sans corps physique) et aux rétributions dans l’au-delà. Mais ils étaient très scrupuleux de la loi de Moïse, au point d’attacher trop d’importance à la Tradition, même quand celle-ci se trouve en contradiction avec « l’esprit de la Loi ». Les Sadducéens étaient moins religieux et représentaient l’élite juive, privilégiée et détenteurs des fonctions publiques : il s’agissait d’aristocrates. Il y avait un « système » qui ressemble beaucoup à la société chrétienne du Moyen Age : noblesse (comme les sadducéens), clergé (comme les pharisiens) et TIERS-ÉTAT (peuple).

 

Quant aux Esséniens, voici ce nous en savons grâce à Philon d’Alexandrie (entre 13-20 av. notre ère - 50 de notre ère) :

« Cette secte aurait débuté au II° siècle avant Jésus-Christ et semble avoir disparu lors de la destruction de Jérusalem. A l’époque du Christ, elle formait des communautés d’hommes qui se vouaient plus ou moins à l’ascétisme. Dans l’espoir d’échapper aux souillures rituelles, ils constituaient des colonies séparées. Le désert de Juda, dans les parages d’En-Guédi, était leur résidence favorite, mais ils étaient aussi établis dans différentes villes de Juda. Chaque groupement avait sa propre synagogue, un réfectoire pour les repas en commun et les assemblées, avec une installation pour les bains quotidiens dans l’eau courante. Quiconque entrait dans la communauté lui abandonnait tous ses biens. Les Esséniens lisaient assidûment la loi de Moïse et s’efforçaient de l’observer dans tous les détails de leur existence. Ils vivaient simplement, se nourrissant et s’habillant sans aucune recherche ; ils s’adonnaient à l’agriculture et à d’autres travaux utiles. Les Esséniens suppléaient eux-mêmes à leurs propres besoins, et pouvaient presque se passer d’argent. En voyage, ils étaient logés et nourris gratuitement chez des membres de la communauté. Ils ne possédaient pas d’esclaves, car ils ne reconnaissaient pas les différences de condition, excepté sur le plan moral où ils distinguaient entre purs et impurs. Les Esséniens ne méprisaient pas le mariage, mais s’en abstenaient, sauf certains d’entre eux. Leur moralité était élevée. Ils promettaient d’honorer Dieu, d’être justes à l’égard du prochain, de ne blesser personne, même si on les provoquait, de détester le mal, d’encourager le bien, d’être loyaux, particulièrement à l’égard des autorités, d’aimer la vérité, de démasquer les hypocrites, de ne rien dérober et de s’abstenir de tout gain illicite ».

 

Nous reconnaissons tous les principes de la vie monastique : les Esséniens étaient des moines. Nous comprenons mieux comment vivait Jean-Baptiste, mais aussi Jésus lui-même. Tous les détails révélés par Philon d’Alexandrie nous apprennent que le christianisme s’est développé à partir de l’existence des Esséniens, moines dont faisaient partie Jean-Baptiste, mais aussi Jésus-Christ. Oui, Jésus aussi, car il a été baptisé par Jean !

 

Voici comment Jean-Baptiste était vêtu et mangeait (Matthieu 3 v 4 et Marc 1 v 6) : « Jean lui-même avait son vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour de ses reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage ». Telle était la tenue des « moines » Esséniens : ils étaient vêtus avec des peaux de chameaux, symbolisant la vie dans le désert.

 

6) Le début du ministère de Jésus, baptisé par Jean, mais aussi Fils de Dieu.

 

Jésus arriva de Nazareth en Galilée pour se faire baptiser par Jean. Dans un premier temps, Jean refusa car il reconnaissait le Fils de Dieu incarné en lui. Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice ».

 

Lorsque Jésus fut baptisé dans les eaux du Jourdain, il pria et le ciel s’ouvrit, laissant apparaître l’Esprit de Dieu sous forme d’une colombe qui descendit sur lui. Alors, il y eut une voix qui s’exprima du ciel, disant : « Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai trouvé mon plaisir ».

 

Luc précise (ch. 3 v 23) : « Et Jésus lui-même commençait d’avoir environ trente ans, étant, comme on l’estimait, fils de Joseph, fils d’Héli ». C’était en 24 de notre ère et cela se passait trois ans avant sa crucifixion, Tibère étant empereur depuis 10 ans.


Jésus se rendit au désert, poussé par l’Esprit Saint, pour être tenté par le Diable. Il y jeûna pendant 40 jours et il fut affamé. Le Diable le tenta trois fois (Luc 4 v 3-12) :

 

1) Et le diable lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu’elle devienne du pain. Et Jésus lui répondit, disant : Il est écrit que " l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu " [Deutéronome 8:3].


2) Et le diable, le menant sur une haute montagne, lui montra, en un instant, tous les royaumes de la terre habitée. Et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette autorité et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. Et Jésus, lui répondant, dit : Il est écrit : " Tu rendras hommage au Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul " [Deutéronome 6:13].

 

3) Et il l’amena à Jérusalem, et le plaça sur le faîte du temple et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; car il est écrit : " Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, pour te garder ; et ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre " [Psaume 91:11-12]. Et Jésus, répondant, lui dit : Il est dit : " Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu " [Deutéronome 6:16].

 

Jésus préféra la faim plutôt que l’insoumission à la volonté de Dieu, la pauvreté plutôt que de servir le Diable et l’humilité plutôt que de mettre en évidence sa nature de Fils de Dieu. C’est la raison pour laquelle le Diable se retira et le laissa. Dès lors, les anges de Dieu s’approchèrent et le servirent.


Jean-Baptiste témoigne que Jésus est le Fils de Dieu (Jean 1 v 15-34) :

 

            « Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C'était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître.

            « Et c'est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu? Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète [Ésaïe 40:3]. Et ils avaient été envoyés d'entre les Pharisiens. Et ils l'interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d'eau ; mais au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale.

            « Ces choses arrivèrent à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait. Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! C'est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu'il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d'eau. Et Jean rendit témoignage, disant : J'ai vu l'Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre, et demeurer sur lui, c'est celui-là qui baptise de l'Esprit Saint. Et moi, j'ai vu et j'ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu ».

 

7) Premiers disciples de Jésus et mystère de l’Histoire de l’Église expliqué.


Jean-Baptiste
, accompagné de deux disciples, vit passer Jésus et leur dit : « Voici l’Agneau de Dieu ! ». Les deux disciples suivirent Jésus et se joignirent à lui. L’un d’eux, André, était le frère de Simon Pierre et alla le trouver pour lui dire : « Nous avons trouvé le Messie ». Pierre le suivi jusqu’à Jésus qui lui dit : « Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (interprété : Pierre) ».

 

Lorsqu’ils se rendirent en Galilée, à Bethsaïda, ville de ses premiers disciples, Jésus trouva Philippe et lui demanda de le suivre. Philippe alla trouver Nathanaël pour lui dire qu’il avait trouvé le Messie, mais il ne le crut pas. Alors il lui demanda de le suivre jusqu’à Jésus, qui dit en le voyant (Jean 1 v 48-51) : « Voici un vrai Israélite, en qui il n'y a pas de fraude ». Nathanaël lui dit : « D'où me connais-tu ? ». Jésus répondit et lui dit : « Avant que Philippe t'eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais ». Nathanaël répondit et lui dit : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d'Israël ». Jésus répondit et lui dit : « Parce que je t'ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ? tu verras de plus grandes choses que celles-ci ».

Nous observons que lorsque Jean-Baptiste désigna Jésus comme « l’Agneau de Dieu » à deux de ses disciples, il s’établit dès cet instant une « chaîne de disciples » (André, Pierre, Philippe et Nathanaël) qui s’avertirent les uns les autres simplement en annonçant : « Nous avons trouvé le Messie ». Jésus était reconnu comme le Messie attendu, celui qui avait été annoncé par les prophètes. Le désir d’en savoir davantage à son sujet les décidèrent à se joindre à lui pour le suivre.

 

De nos jours, comme au temps des disciples, les chrétiens qui connaissent les prophéties et attendent le retour de Jésus ne sont pas nombreux. Les prophéties annoncent l’accomplissement des événements apocalyptiques pendant sept ans, lesquels doivent précéder le retour de Jésus. Mais très peu le savent et beaucoup affirment avec plus ou moins d’« arrogance », que nul ne peut connaître « les temps et les moments », connus de « Dieu seul ». C’est en réalité mal connaître les Saintes Écritures et, en même temps, faire preuve d’incrédulité. Car si Jésus avait en effet dit à ses disciples, concernant l’époque de son retour (Actes 1 v 7) : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les moments », il s’adressait aux premiers disciples qui le questionnaient et non aux chrétiens du temps de la fin. Car dire : « ce n’est pas à vous », signifie aussi que : « c’est à d’autres ».

 

Actes (de Luc) 1 v 1-9 :

J'ai composé le premier traité (Évangile de Luc), ô Théophile, sur toutes les choses que Jésus commença de faire et d'enseigner, jusqu'au jour où il fut élevé au ciel, après avoir donné, par l'Esprit Saint, des ordres aux apôtres qu'il avait choisis ; à qui aussi, après avoir souffert, il se présenta lui-même vivant, avec plusieurs preuves assurées, étant vu par eux durant quarante jours, et parlant des choses qui regardent le royaume de Dieu. Et étant assemblé avec eux, il leur commanda de ne pas partir de Jérusalem, mais d'attendre la promesse du Père, laquelle, dit-il, vous avez ouïe de moi : car Jean a baptisé avec de l'eau ; mais vous, vous serez baptisés de l'Esprit Saint, dans peu de jours. Eux donc étant assemblés, l'interrogèrent, disant : Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël ? Mais il leur dit : Ce n'est pas à vous de connaître (ou de « vivre ») les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité ; mais vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'au bout de la terre. Et ayant dit ces choses, il fut élevé de la terre, comme ils regardaient, et une nuée le reçut et l'emporta de devant leurs yeux.

 

L’expression de Jésus « Ce n’est pas à vous… » est significative. Il leur a dit que, pour ce qui les concernait, le temps n’était pas venu, car il fallait d’abord évangéliser Jérusalem, toute la Judée, la Samarie et le monde entier, jusqu’aux extrémités de la terre. Pour le retour de Jésus, cela s’accomplira effectivement suivant « les temps ou les saisons » fixés par l’autorité divine, ce qui signifie que c’est selon la volonté de Dieu que l’histoire de l’Église devait d’abord s’accomplir avant son retour. En fait, il y avait deux mille ans à attendre très exactement à partir de l’an 27, début de l’histoire de l’Église, mais ce n’était pas aux premiers chrétiens de le savoir.

 

Comment le sait-on aujourd’hui ? Il y a d’abord les sept messages aux sept Églises d’Asie Mineure (Apocalypse, chapitre 2) dont il apparaît qu’ils représentent les sept âges de l’histoire de l’Église et qu’ils s’inscrivent dans les dates suivantes : Éphèse de 27 à 307, Smyrne de 307 à 587, Pergame de 587 à 867, Thyatire de 867 à 1147, Sardes de 1147 à 1427, Philadelphie de 1427 à 1707 et Laodicée de 1707 à 1987. Chacun s’inscrit dans une période de 280 ans, ce qui fait sept fois 280 ans ou 1960 ans en tout. Arrivés en 1987 (1960 ans ajoutés à l’an 27), les sept âges de l’histoire de l’Église se sont accomplis. Dès lors, nous entrons dans l’histoire de la dernière génération qui va de 1987 à 2024, c’est-à-dire les « derniers temps » ou « les temps de la fin ». Le cycle complet, déterminé par toute la structure des cycles historiques depuis le commencement (ères d’Adam, d’Abraham et ère chrétienne), selon la chronologie biblique, permet d’établir celui de l’ère chrétienne (compté depuis le début de l’histoire de l’Église et non depuis la naissance de Jésus), qui est de deux mille ans, soit : 1960 ans (les sept âges de l’histoire de l’Église) et 40 ans (dernière génération). Le cycle de 40 ans se divise de la façon suivante : 33 ans et 7 ans d’Apocalypse (70° semaine d’année de Daniel). L’Apocalypse se situe donc de 2024 à 2024 et le retour de Jésus est déterminé pour l’année 2024, deux mille ans après le début de l’histoire de l’Église (Pentecôte de l’an 27 jusqu’à son retour). Ajoutons enfin que, pour ce qui concerne « le jour et l’heure », il ne s’agit pas de « l’année et du siècle ». Jésus parle de « la génération qui verra ces choses et qui ne passera pas » (v. 34), donc une génération déterminée dans l’histoire et il précise enfin « quant à ce jour-là et à l’heure », c’est-à-dire au moment précis de son retour. Le jour et l’heure ne sont pas précisés car cela se fera dans le cadre de la « Bataille d’Harmaguédon » (Apocalypse 16 v 16) et, dans ces conditions, le secret du jour précis du retour de Jésus s’explique.

 

Matthieu ch. 24 v 34-36 :

« En vérité, je vous dis : Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. Mais, quant à ce jour-là et à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n’est mon Père seul ».

 

Si les disciples de Jean-Baptiste attendaient Jésus, ce qui est un fait, c’est parce qu’ils connaissaient « l’époque et les temps » de sa manifestation, cela grâce aux indications données par les prophètes, dont en particulier la prophétie des « semaines d’années » de Daniel (décompte chronologique). Il en est de même de nos jours, car nous connaissons la suite obligée de ce même « décompte chronologique », celui qui est déterminé par les cycles historiques à l’intérieur desquels il est inclus : les « semaines d’années » faisaient partie intégrante des cycles historiques, à partir desquels sont désignés « les temps et les moments ». Ils programment de la même manière les « événements apocalyptiques » pour les années 2024 à 2024. Luc précise au chapitre 21, verset 24 : « Jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis ». Comment « les temps » pourraient-ils s’accomplir si le temps n’est pas « compté » ? Et comment le temps pourrait-il être compté en dehors des réalités historiques ? En fait, ce sont les cycles historiques qui déterminent « les temps et les moments » tout comme ils avaient déterminé et précisé l’époque de la venue du Messie en Palestine, lequel devait être « retranché » très précisément en 27 de notre ère, soit après « soixante-neuf semaines d’années » accomplies (483 ans après 457 av. notre ère, année du début de la reconstruction des murailles de Jérusalem et début du « compte à rebours »). Prétendre que « donner du crédit aux cycles historiques » serait « nier la suprématie de Dieu », c’est oublier que les cycles historiques sont déterminés par la volonté de Dieu lui-même et qu’ils obéissent à des lois au même titre que les planètes dans le système solaire obéissent à la loi de la gravité universelle, voulue de Dieu également.

 

Comprenons bien ceci : si l’ange Gabriel n’avait pas révélé la prophétie des « semaines d’années » à Daniel, si les Esséniens n’avaient pas attendu le Messie et si Jean-Baptiste ne s’était pas manifesté, Jésus n’aurait pas eu de disciple ! De nos jours, il y a les chrétiens qui forment l’Église, comme il y avait les Juifs en Palestine ; il y a parmi eux, peu nombreux, ceux qui attendent le retour de Jésus, comme il y avait les Esséniens, peu nombreux, parmi les juifs ; et il y a les « cycles historiques », continuation logique des « semaines d’années » de Daniel. Il n’y a plus « Jean-Baptiste », mais l’Apocalypse annonce la manifestation de deux prophètes qui précéderont le retour de Jésus, lesquels sont appelés « les Deux Témoins ». Le même processus se répète de façon à nous avertir à l’avance de ce qui va arriver et à nous permettre de reconnaître les signes des temps. C’est ce que firent, au premier siècle de notre ère (en 24), les disciples de Jésus qui se décidèrent à le suivre.

 

Étrangement en 2023-2024, 1999 ans passés ou deux millénaires après la manifestation publique de Jésus qui se fit en l’an 24, il y aura la domination de l’Antéchrist. Celui-ci prétendra être le « Christ », mais il ne le sera pas ! Jésus reviendra trois ans et demi plus tard et mettra fin à son règne ! Nostradamus voulait-il parler de la manifestation de l’Antéchrist en annonçant « 1999, septième mois » ? Il semble que oui ! Mais, dans ce cas, ce n’était pas l’année 1999 de notre calendrier : il s’agissait d’un temps compté depuis la manifestation publique de Jésus jusqu’à celle de l’Antéchrist ! Si ce n’est qu’une « coïncidence », elle est troublante !

 

8) Notes concernant l’annonce du retour de Jésus.


Matthieu XXV, 1-12 :

Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles ; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. Au milieu de la nuit, on cria : “ Voici l’époux, allez à sa rencontre ! ”.

Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages : “ Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent ”. Les sages répondirent : “ Non ; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous ”. Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.

Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : “ Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ”. Mais il répondit : “ Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas ”.

1° aux Thessaloniciens V, 1-5 :

Pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Car vous savez bien vous-mêmes, que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : “ Paix et sûreté ! ”, alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent le femme enceinte, et ils n’échapperont point. Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ; vous êtes tous des enfants de lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit et des ténèbres.

Daniel XII, 4-10 :

Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera.

Et moi, Daniel, je regardai, et voici, deux autres hommes se tenaient debout, l'un en deçà du bord du fleuve, et l'autre au delà du bord du fleuve. L'un d'eux dit à l'homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve : Quand sera la fin de ces prodiges ?

Et j'entendis l'homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve ; il leva vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d'un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée. J'entendis, mais je ne compris pas ; et je dis : Mon seigneur, quelle sera l'issue de ces choses ?

Il répondit : Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin. Plusieurs seront purifiés, blanchis et épurés ; les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront.

 L’Apocalypse de Saint Jean, aux chapitres II et III, présente les sept messages aux sept Églises d’Asie ; il s’agit des sept développements de l’Histoire de l’Église décrits en prenant en exemple des “ états spirituels ” de chacune des sept Églises qui existaient à l’époque en Asie Mineure. Cela fut donné en exemple afin de pouvoir, par la suite, repérer et reconnaître, dans la structure historique elle-même, les sept âges qui séparent le début de l’Histoire de l’Église du commencement de l’Apocalypse, laquelle correspond à la “ soixante-dixième semaine d’année ” de Daniel (voir Daniel IX, 20-27).

Nous savons que les sept années apocalyptiques se divisent en deux périodes de trois ans et demi et que c’est dans la seconde que doit se manifester l’Antéchrist. Ainsi, lors de l’apparition de l’Antéchrist, nous connaîtrons aussi l’année du retour de Jésus-Christ, soit trois ans et demi plus tard ! Pour ce qui est “ du jour et de l’heure ”, ce n’est pas “ le mois et l’année ”, ni “ l’année et le siècle ”, ni même “ le siècle et le millénaire ”, soyons clairs ! Le “ jour et l’heure ” seront tenus secrets, car il y aura une stratégie de guerre planétaire et “ cosmique ”, de telle sorte qu’on ne doit pas prévenir à l’avance l’Adversaire du moment précis où il va être vaincu !

 

9) Développement du ministère de Jésus.

 

Jésus commença son ministère par un premier miracle, à Cana en Galilée, alors qu’il était invité à un mariage. Bientôt, il n’y eut plus assez de vin et Marie le signala à Jésus avec l’espoir qu’il intervienne. Peut-être voulait-elle qu’il prouve à l’occasion qu’il pouvait faire « un miracle ». Jésus le comprit, et lui répondit : « Qu'y a-t-il entre moi et toi, femme ? Mon heure n'est pas encore venue ». Jésus écouta néanmoins sa mère et utilisa six contenaires de pierre qui servaient à la purification des Juifs, lesquels contenaient chacun une centaine de litres ; il les fit remplir d’eau et demanda à ce que l’on en puise pour le maître d’hôtel. Après l’avoir goûtée, il crut que l’époux avait fait garder le bon vin pour la fin et il le félicita. Mais ceux qui avaient assisté à ce miracle savaient ce qui était arrivé et les disciples de Jésus crurent en lui.

 

a) Jésus révèle sa doctrine à Nicodème :

 

Nicodème était un pharisien, chef des Juifs, et vint trouver Jésus de nuit. Il lui affirma sa conviction que Jésus était un docteur venu de Dieu à cause des miracles qu’il faisait. Jésus lui répondit pour lui exposer « sa doctrine » et affirma :

« En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu ».

Il poursuivit ses explications :

« Si quelqu'un n'est né d'eau et de l'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas de ce que je t'ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d'où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit ».

Nicodème ne comprenait pas et Jésus poursuivit :

« Tu es le docteur d'Israël, et tu ne connais pas ces choses ? En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? Et personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l'homme qui est dans le ciel. Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu'il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. Celui qui croit en lui n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Or c'est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu'elles sont faites en Dieu ».

Nous avons là toute la doctrine chrétienne résumée par Jésus lui-même :

ü      La nouvelle naissance, car la nature humaine non régénérée ne peut entrer dans le royaume de Dieu ;

ü      Naître d’eau et d’Esprit, c’est-à-dire s’engager volontairement par le Baptême d’eau (immersion du corps tout entier dans l’eau) comme Jésus en a lui-même donné l’exemple et recevoir par la foi l’Esprit de Dieu ;

ü      L’Esprit de Dieu n’est pas visible avec les yeux de la chair, mais il est ressenti par la personne qui l’a reçu ;

ü      La foi en la Parole de Dieu est indispensable, ici celle de Jésus, Parole de Dieu faite chair ;

ü      Jésus, le Fils de Dieu, est descendu du ciel pour faire connaître la Parole de Dieu ;

ü      Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique, parce qu’il est nécessaire que Jésus offre sa vie en rançon pour le péché et qu’il soit crucifié sur la croix, afin que « quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » ;

ü      Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui n’y croit pas est jugé, parce qu’il n’a pas cru au Fils Unique de Dieu ;

ü      Le jugement des impies vient de ce que la lumière est venue dans le monde et qu’ils ont préféré les ténèbres dans le but de cacher leurs mauvaises œuvres ;

ü      Quiconque aime la vérité vient à la lumière et elle fait apparaître les bonnes œuvres faites en Dieu.

 

b) Arrestation de Jean-Baptiste :

 

Jésus se rendit en Judée et ses disciples commencèrent à baptiser ceux qui se convertissaient dans les eaux du Jourdain. Cela inquiéta quelque peu les disciples de Jean-Baptiste.

 

Mais bientôt, Jean-Baptiste fut arrêté et jeté en prison par Hérode Antipas (tétrarque de 4 av. notre ère à l’an 34 de notre ère) parce qu’il lui reprochait d’avoir pris la femme de son frère, Hérodias.

 

Dés lors, Jésus se retira en Galilée et prêcha dans les synagogues la repentance et le royaume de Dieu avec la puissance de l’Esprit Saint. Dieu était glorifié et sa renommée se répandait dans toute la région. Les pharisiens disaient de lui qu’il faisait plus de disciples que Jean-Baptiste. Il prêcha après son arrestation et donna ainsi une continuation à son ministère qui venait d’être interrompu.

 

c) Jésus se révèle aux Samaritains :

 

Ensuite, Jésus traversa la Samarie pour se rendre à nouveau en Galilée. Il rencontra dans la ville de Sichar une samaritaine auprès d’un puits vers midi (sixième heure), laquelle venait chercher de l’eau.

 

Jésus lui demanda à boire, mais elle fut étonnée, car les Juifs ne parlaient pas aux Samaritains. Jésus lui répondit : « Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t'eût donné de l'eau vive ».

Toujours étonnée, elle lui demanda comment il pouvait faire sans rien pour puiser l’eau et s’il « était plus puissant que Jacob » qui avait construit ce puits.

 

Alors Jésus lui dit : « Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, moi, n'aura plus soif à jamais ; mais l'eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d'eau jaillissant en vie éternelle ». Elle en profita pour lui demander de cette eau « afin de ne plus avoir besoin de venir ici ! ». Sans doute voulait-elle faire de l’humour, mais Jésus ajouta : « Va, appelle ton mari, et viens ici ». Elle répondit : « Je n'ai pas de mari ». Jésus lui dit : « Tu as bien dit : Je n'ai pas de mari ; car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai ».

 

La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu'à Jérusalem est le lieu où il faut adorer ». Jésus continua : « Femme, crois-moi : l'heure vient que vous n'adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l'adorent. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité ».

 

Enfin, la femme lui dit : « Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses ». Jésus se révéla à elle en lui disant : « Je le suis, moi qui te parle ». Alors la samaritaine abandonna sa cruche car elle le crut, puis elle alla prévenir les hommes de la ville, lesquels arrivèrent pour le voir et l’entendre à leur tour. Et il demeura avec eux sur leur demande pendant deux jours. Beaucoup crurent en lui et ils le reconnurent, après l’avoir entendu, comme le Sauveur du monde.

d) Jésus guérit le fils d’un Seigneur de la cour :


Alors que Jésus se trouvait à Cana, un Seigneur de la cour vint le chercher de Capernaüm pour conduire auprès de son fils qui était malade et mourant. Jésus lui répondit : « Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point ». Mais le Seigneur de la cour le pressa car son fils allait mourir et Jésus lui dit : « Va, ton fils vit ». Il le crut sans avoir besoin de « voir » te retourna dans sa ville. Il arriva le lendemain chez lui et apprit que son fils était toujours vivant, n’ayant plus de fièvre. Il demanda depuis quel moment il allait mieux et on lui répondit : « Hier, à 13 heures (septième heure), la fièvre l'a quitté ». C’était à cette heure là que Jésus lui avait dit : « Ton fils vit ». Alors, il crut en Jésus, lui et tous les gens de sa maison.

 

e) Jésus vint à Jérusalem et se rendit à la piscine miraculeuse de Béthesda :


Il y avait à Jérusalem, près de la porte des Brebis (Néhémie 3 v 1), une piscine appelée en hébreu Béthesda (Maison de la Miséricorde), avec cinq portiques. Les malades se rendaient à cette piscine et attendaient que l’eau soit agitée, car un ange y descendait à certaines saisons ; le premier malade qui entrait dans l’eau lorsqu’elle était agitée était guéri, quelle que soit sa maladie. Ainsi, il y avait de nombreux infirmes, des aveugles, des boiteux et des gens qui avaient des membres séchés qui attendaient. Il y avait aussi parmi eux un homme infirme depuis 38 ans (c’est-à-dire depuis l’an 13 av. notre ère, 7 ans après le début des travaux de rénovation du Temple par Hérode I° le Grand).

 

Note : Des fouilles pratiquées en automne 1888 dans la partie nord-est de Jérusalem, pour restaurer l’église Sainte Anne, mirent à jour, à 30 mètres au N.-O. de ce bâtiment la piscine avec cinq portiques. Sur le mur il y avait une fresque à demi effacée, représentant un ange avec de l’eau. Ce lieu était tout aussi important il y a deux mille ans que Lourdes de nos jours.

 

Jésus le voyant, lui demanda : « Veux-tu être guéri ? ». Il lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne qui, lorsque l'eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi ». Jésus lui dit alors : « Lève-toi, prends ton petit lit, et marche ». Et aussitôt l'homme fut guéri, prit son petit lit, et marcha.

 

Or c'était sabbat ce jour-là, et les Juifs qui le virent porter son petit lit le lui reprochèrent ; alors il leur répondit que celui qui l’avait guéri le lui avait demandé. Et ils lui demandèrent : « Qui t’a guéri ? » Mais il ne savait pas. Jésus le rencontra plus tard dans le Temple et l’avertit : « Voici, tu es guéri ; mais ne pèche plus, de peur que pis ne t'arrive ». Ici Jésus affirme que le péché est à l’origine de la maladie.

 

Quant aux Juifs, parce que Jésus guérissait le jour du sabbat, ils le persécutèrent et voulurent le faire mourir ! En ces lieux, la « Tradition » était en honneur et comptait plus que les malades ! Les Juifs, aveuglés, ne discernaient pas que Jésus avait « plus de pouvoir » que l’ange qui venait guérir les malades à la piscine miraculeuse…

 

Jésus répondit aux Juifs qui l’accusaient :

« Mon Père travaille jusqu'à maintenant, et moi je travaille aussi ».

A cause de cela donc les Juifs cherchaient d'autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu'il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu.

Quoique leur attitude était « révoltante », Jésus répondit et leur dit :

« En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu'il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu'il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'admiration. Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu'il veut ; car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père qui l'a envoyé. En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous dis que l'heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront. Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d'avoir la vie en lui-même ; et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu'il est fils de l'homme. Ne vous étonnez pas de cela ; car l'heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j'entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n'est pas vrai. C'est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu'il rend de moi est vrai. Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; mais moi, je ne reçois pas témoignage de l'homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; mais moi, j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m'a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m'a envoyé. Et le Père qui m'a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n'avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; et vous n'avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. Sondez les Écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. Je ne reçois pas de gloire des hommes ; mais je vous connais, [et je sais] que vous n'avez pas l'amour de Dieu en vous. Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l'un de l'autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul ? Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi; car lui a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?

 

Ici Jésus révèle une grande vérité, en tout temps tenue soigneusement secrète : ce n’est pas parce que certains religieux prêchent et vivent copieusement de la religion qu’ils croient aux Saintes Écritures ! Quelle conclusion faut-il en tirer ? Faut-il penser que les pires ennemis de Dieu se cachent à l’intérieur de la religion elle-même ? C’était bien le cas ici, mais nous n’avons rien dit ! Car ce n’est peut-être plus vrai aujourd’hui et nous invitons le lecteur à « garder son sang froid », comme le fit Jésus !

 

f) Jésus à Nazareth déclare « qu’aucun prophète n’est reçu dans son pays » :

 

Lorsque Jésus se rendit à Nazareth, la ville où il fut élevé, le jour du sabbat, on lui remit le rouleau du prophète Esaïe dans la synagogue.

 

Il lut le passage d’Esaïe ch. 63 v 1-3 : « L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, parce que l’Éternel m’a oint pour apporter de bonnes nouvelles aux débonnaires : il m’a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers l’ouverture de la prison, pour proclamer l’année de la faveur de l’Éternel et le jour de la vengeance de notre Dieu, pour consoler tous ceux qui mènent deuil, pour mettre et donner à ceux de Sion qui mènent deuil l’ornement au lieu de la cendre, l’huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, afin qu’ils soient appelés térébinthes de justice, le plant de l’Éternel pour qu’il soit glorifié ».

 

Et il leur dit : « Aujourd’hui cette écriture est accomplie, vous l’entendant ». Et il ajouta : « Assurément vous me direz cette parabole : Médecin, guéris-toi toi-même ; fais ici aussi dans ton pays toutes les choses que nous avons ouï dire qui ont été faites à Capernaüm ». Et il dit : « En vérité, je vous dis qu’aucun prophète n’est reçu dans son pays. Et, en vérité, je vous dis qu’il y avait plusieurs veuves en Israël, aux jours d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, de sorte qu’il y eut une grande famine partout le pays ; et Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, sinon à Sarepta de la Sidonie vers une femme veuve. Et il y avait plusieurs lépreux en Israël au temps d’Élisée le prophète ; et aucun d’eux ne fut rendu net, sinon Naaman, le Syrien ».

 

Après ces paroles, furieux, les habitants de la ville le chassèrent et l’emmenèrent vers une falaise escarpée pour le précipiter dans le vide. Mais il les « traversa » et se retira loin d’eux.

 

g) Jésus s’établit à Capernaüm qui devint « sa ville » :

 

« Revenant » de Nazareth, Jésus alla s’établir à Capernaüm (village de Consolation), sur le rivage Nord-Ouest du lac de Galilée, dans le territoire de Zabulon et de Nephthali. Jésus en fit son « Quartier Général » et Capernaüm fut appelée « sa ville ».

 

Ainsi s’accomplit Esaïe ch. 9 v 1-2 : « Toutefois l’obscurité ne sera pas selon la détresse qui fut sur la terre, quand au commencement il pesa légèrement sur le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, et plus tard s’appesantît sur elle, chemin de la mer, au delà du Jourdain, Galilée des nations : le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre de la mort, la lumière a resplendi sur eux ! ».

 

h) Jésus acquiert un groupe de disciples fidèles après la pêche miraculeuse :

 

Jésus avait déjà gagné des disciples depuis sa rencontre avec Jean-Baptiste : André, Pierre, Philippe et Nathanaël. Mais il ne les avait pas encore appelés définitivement à le suivre pour former un groupe complet et organisé de disciples. C’est ce qu’il entreprit de faire après s’être établi à Capernaüm.

 

Jésus se trouvait au bord du lac de Génésareth, appelé également « mer de Galilée ». Pendant que les pêcheurs raccommodaient leurs filets, la foule était venue pour l’entendre prêcher. Alors Jésus monta dans la barque de Pierre pour s’éloigner et pouvoir l’enseigner à distance. Quand il eut fini, il demanda à Pierre de partir en pleine eau pour jeter les filets. Pierre lui fit remarquer qu’ils avaient pêché toute la nuit et qu’ils n’avaient rien pris, mais il affirma que, sur sa parole, il lâchera les filets. L’ayant fait, il ramena une grande quantité de poissons au point que les filets ne résistaient pas à la pression. Ils appelèrent leurs compagnons d’une autre nacelle et les deux barques furent remplies de poissons au point de s’enfoncer.

 

Après cela, Pierre fut effrayé, s’agenouilla devant Jésus et lui dit : « Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur ». Jésus l’appela à le suivre avec André, son frère, en leur disant : « Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes ». Dès lors, ils abandonnèrent tout pour le suivre. Ensuite, Jésus appela également Jacques et Jean à le suivre, tous deux étant également pêcheurs avec leur père Zébédée. De même, ils abandonnèrent leur travail et quittèrent leur père pour le suivre.

 

i) Jésus libère les possédés et guérit les malades :

 

Marc 1 v 21-34 :

Et ils entrent dans Capernaüm ; et étant entré aussitôt le jour du sabbat dans la synagogue, il enseignait. Et ils s’étonnaient de sa doctrine ; car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes. Et il y avait dans leur synagogue un homme possédé d’un esprit immonde ; et il s’écria, disant : Ha ! qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je te connais, je sais qui tu es : le Saint de Dieu. Et Jésus le tança, disant : Tais-toi, et sors de lui. Et l’esprit immonde, l’ayant déchiré et ayant crié à haute voix, sortit de lui. Et ils furent tous saisis d’étonnement, de sorte qu’ils s’enquéraient entre eux, disant : Qu’est ceci ? Quelle doctrine nouvelle est celle-ci ? Car il commande avec autorité, même aux esprits immondes, et ils lui obéissent. Et sa renommée se répandit aussitôt tout à l’entour dans la Galilée.
Et aussitôt, sortant de la synagogue, ils allèrent avec Jacques et Jean dans la maison de Simon et d’André. Or la belle-mère de Simon était là couchée, ayant la fièvre ; et aussitôt ils lui parlent d’elle. Et s’approchant, il la fit lever en la prenant par la main; et aussitôt la fièvre la quitta ; et elle les servit. Et, le soir étant venu, comme le soleil se couchait, on lui apporta tous ceux qui se portaient mal, et les démoniaques ; et la ville tout entière était rassemblée à la porte : et il en guérit plusieurs qui souffraient de diverses maladies, et chassa plusieurs démons, et ne permit pas aux démons de parler parce qu’ils le connaissaient.

 

Jésus chassa les démons. De nos jours, qui croit à l’existence des démons ? C’est la puissance de Dieu qui fait apparaître la réalité des démons et permet de les chasser. Là où la puissance divine n’existe plus, l’existence des démons n’apparaît plus. Par conséquent, c’est l’absence de consécration à Dieu et de sainteté dans les Églises qui ne permet plus de faire apparaître une réalité cachée qui mine notre société de l’intérieur, de façon invisible, mais d’autant plus redoutable. Les démons sont aussi à l’origine de plusieurs de nos maladies, autrement dit, le péché peut conduire à la possession démoniaque et à la maladie.

 

j) Jésus pardonne les péchés et guérit les malades :

 

Luc 5 v 17-26 :

« Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il enseignait. Et des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient venus de chaque bourgade de Galilée, et de Judée, et de Jérusalem, étaient assis là, et la puissance du Seigneur était là pour les guérir. Et voici des hommes portant sur un lit un homme qui était paralysé ; et ils cherchaient à l’introduire et à le mettre devant lui. Et ne trouvant pas par quel moyen ils pourraient l’introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et le descendirent par les tuiles, avec son petit lit, au milieu, devant Jésus. Et voyant leur foi, il dit : Homme, tes péchés te sont pardonnés. Et les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner, disant : Qui est celui-ci qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? Et Jésus, connaissant leurs pensés, répondant, leur dit : Pourquoi raisonnez-vous dans vos cœurs ? Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi et marche ? Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés (il dit au paralytique) : je te dis, lève-toi, et, prenant ton petit lit, va dans ta maison. Et à l’instant, s’étant levé devant eux, il prit le lit sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. Et ils furent tous saisis d’étonnement, et glorifiaient Dieu ; et ils furent remplis de crainte, disant : Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges ».

 

« Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges… » dirent les témoins de ce que Jésus venait de faire. Nous dirions exactement la même chose de nos jours si cela se produisait devant nous. Pourquoi ? Parce que nous avons oublié Jésus, après des siècles, tout a été oublié. Pourtant, cette même grâce est toujours actuelle : pour cela, il suffit d’avoir la foi, mais après s’être consacré à Dieu, comme Jésus le fit.

 

k) Jésus appelle Matthieu à le suivre :

 

Matthieu 9 v 9-13 :

Et Jésus, passant de là plus avant, vit un homme nommé Matthieu, assis au bureau de recette ; et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. Et il arriva, comme il était à table dans la maison, que voici, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent et se mirent à table avec Jésus et ses disciples ; ce que les pharisiens ayant vu, ils dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? Et Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Mais allez et apprenez ce que c’est que : " Je veux miséricorde et non pas sacrifice " [Osée 6:6] ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.

 

Le salut ne vient pas de sa propre justice, mais c’est une grâce de Dieu. Nous sommes tous pécheurs de nature et c’est par grâce que nous sommes sauvés. C’est Jésus le Sauveur car il a sacrifié sa vie pour racheter nos fautes. Sinon, il n’y aurait pas de salut. Jésus est venu pour sauver les pêcheurs car tous ont péché et ont besoin de la grâce de Dieu. Ceux qui se confient en leur propre justice rejettent la grâce de Dieu et, par conséquent, ils ne peuvent recevoir le salut ! Il n’y a de salut en aucun autre que Jésus !

 

l) Jésus choisit les Douze apôtres :

 

Matthieu 10 v 1-15 :

Et ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits immondes pour les chasser, et pour guérir toute maladie et toute langueur. Or ce sont ici les noms des douze apôtres : le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère ; Jacques le fils de Zébédée, et Jean son frère ; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques le fils d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée ; Simon le Cananéen, et Judas l’Iscariote, qui aussi le livra.

Jésus envoya ces douze et leur donna des ordres, disant : Ne vous en allez pas sur le chemin des nations, et n’entrez dans aucune ville de Samaritains ; mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Et quand vous irez, prêchez, disant : Le royaume des cieux s’est approché. Guérissez les infirmes; ressuscitez les morts ; rendez nets les lépreux ; chassez les démons : vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ne faites provision ni d’or, ni d’argent, ni de cuivre dans vos ceintures, ni d’un sac pour le chemin, ni de deux tuniques, ni de sandales, ni d’un bâton, car l’ouvrier est digne de sa nourriture. Et dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous qui y est digne ; et demeurez là jusqu’à ce que vous partiez. Et quand vous entrerez dans une maison, saluez-la. Et si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle; mais si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne à vous. Et si quelqu’un ne vous reçoit pas et n’écoute pas vos paroles, quand vous partirez de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. En vérité, je vous dis : le sort du pays de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour de jugement que celui de cette ville-là.

 

Liste des Douze apôtres :

1.      Simon appelé Pierre ;

2.      André frère de Simon ;

3.      Jacques fils de Zébédée ;

4.      Jean frère de Jacques ;

5.      Philippe ;

6.      Barthélemy ;

7.      Thomas ;

8.      Matthieu le publicain ;

9.      Jacques fils d’Alphée ;

10.  Lebbée (Jude) surnommé Thaddée ;

11.  Simon le Cananéen ;

12.  Judas l’Iscariote.

 

m) Le sermon de Jésus sur la montagne :

 

Luc 6 v 20-26 :

Et lui, élevant les yeux vers ses disciples, dit : Bienheureux, vous pauvres, car à vous est le royaume de Dieu (ici, nous observons que Luc ne dit pas "les pauvres en esprit", mais "les pauvres", ce qui est la véritable signification, car Jésus a condamné les riches) ; bienheureux, vous qui maintenant avez faim, car vous serez rassasiés ; bienheureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Vous êtes bienheureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous retrancheront de leur société, et qu’ils vous insulteront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l’homme. Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez de joie, car voici, votre récompense est grande dans le ciel, car leurs pères en ont fait de même aux prophètes. Mais malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation ; malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ; malheur à vous qui riez maintenant, car vous mènerez deuil et vous pleurerez. Malheur à vous quand tous les hommes diront du bien de vous, car leurs pères en ont fait de même aux faux prophètes.

 

Qui est bienheureux ?

Les pauvres, les affamés, les malheureux (ceux qui sont dans l’échec…) et les disciples de Jésus qui témoignent de la vérité, à cause de laquelle ils sont persécutés.

Qui est condamné ?

Les riches, les rassasiés, les heureux de ce monde (ceux qui ont réussi…) et ceux qui reçoivent les hommages d’ici-bas.

Il semble que l’enseignement de Jésus n’ait pas été « très bien compris ». Une vérité s’est toutefois imposée au cours des siècles : « Le silence est d’or ». Dans ces conditions, devenir disciple de Jésus c’est aussi « ouvrir les yeux » car les paroles de Jésus sont aussi pour notre époque…

Jésus a demandé à ses disciples : « Qui dit-on que je suis ? ». De la réponse donnée à cette question, nous choisissons : servir les valeurs du monde ou bien celles de Dieu ! Le problème, c’est qu’il n’est pas possible de faire les deux en même temps ! Le vouloir, c’est opter pour les valeurs de ce monde… A partir de là, nous pouvons deviner que Jésus a posé un problème particulier pour son époque, mais aussi pour tous les siècles jusqu’à nos jours ! Avons-nous conscience que notre choix nous impose des conséquences éternelles ? Ces quelques réflexions, très réfléchies, ont été les plus difficiles à écrire pour l’auteur, car elles imposent une pleine conscience de ce qui est dit ! L’auteur de ces lignes déclare : « Je crois que Jésus est le Fils de Dieu et je sais qu’on ne se moque pas de Dieu ! Dieu m’en est témoin ! ».

 

n) Jésus ressuscite le fils de la veuve de Naïn :

 

Luc 7 v 11-17 :

Et le jour suivant, il arriva que Jésus allait à une ville appelée Naïn, et plusieurs de ses disciples et une grande foule allaient avec lui. Et comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, et elle était veuve ; et une foule considérable de la ville était avec elle. Et le Seigneur, la voyant, fut ému de compassion envers elle et lui dit : Ne pleure pas. Et s’approchant, il toucha la bière ; et ceux qui la portaient s’arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te dis, lève-toi. Et le mort se leva sur son séant, et commença à parler ; et il le donna à sa mère. Et ils furent tous saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a été suscité parmi nous, et Dieu a visité son peuple. Et le bruit de ce fait se répandit à son sujet dans toute la Judée et dans tout le pays d’alentour.

 

« Je suis la résurrection et la vie ! » disait Jésus et il le prouvait ! « La mort m’est un gain ! » disait l’apôtre Paul, parce qu’il avait donné sa vie à Jésus !

 

o) Jésus suivi et assisté par ses disciples :

 

Luc 8 v 1-3 :

Et il arriva après cela, qu’il passait par les villes et par les villages, prêchant et annonçant le royaume de Dieu ; et les douze étaient avec lui, et des femmes aussi qui avaient été guéries d’esprits malins et d’infirmités, Marie, qu’on appelait Magdeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, et Jeanne, femme de Chuzas intendant d’Hérode, et Susanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens.

 

Peut-on imaginer l’état d’esprit des disciples de Jésus ? Ils voyaient tous les jours les miracles qu’il faisait et la puissance de Dieu qui se manifestait autour d’eux ! Ils avaient eux aussi une conscience ! De plus ils entendaient les paroles de Jésus qui prêchait : leur vie était transformée ! La physionomie même de leur visage n’était plus la même ! La crainte de Dieu devait les marquer.

 

p) Jésus calme la tempête :

 

Marc 4 v 35-41 :

Et en ce jour-là, le soir étant venu, il leur dit : passons à l’autre rive. Et ayant renvoyé la foule, ils le prennent dans une nacelle, comme il était ; et d’autres nacelles aussi étaient avec lui. Et il se lève un grand tourbillon de vent, et les vagues se jetaient dans la nacelle, de sorte qu’elle s’emplissait déjà. Et il était, lui, à la poupe, dormant sur un oreiller ; et ils le réveillent et lui disent : Maître, ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? Et s’étant réveillé, il reprit le vent, et dit à la mer : Fais silence, tais-toi ! Et le vent tomba, et il se fit un grand calme. Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n’avez-vous pas de foi ? Et ils furent saisis d’une grande peur, et ils dirent entre eux : Qui donc est celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ?

 

Quelle est cette puissance qui calme immédiatement la tempête ? Tous furent saisis de tremblements, et de terreur ! Dieu était présent et Jésus demandait à ses disciples d’avoir la foi !

 

p) Jésus ressuscite la fille de Jaïrus :

 

Matthieu 9 v 18-26 :

Voici, un chef s’étant approché lui rendit hommage, disant : Ma fille vient de mourir, mais viens et pose ta main sur elle, et elle vivra. Et Jésus se levant le suivit, ainsi que ses disciples. Et voici, une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans s’approcha par derrière et toucha le bord de son vêtement ; car elle disait en elle-même : Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie. Et Jésus, s’étant retourné et la voyant, dit : Aie bon courage, ma fille ; ta foi t’a guérie. Et la femme fut guérie dès cette heure. Et Jésus, étant arrivé à la maison du chef de synagogue, et voyant les joueurs de flûte et la foule qui faisait un grand bruit, dit : Retirez- vous, car la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se riaient de lui. Et lorsque la foule eut été mise dehors, il entra et prit sa main, et la jeune fille se leva. Et le bruit s’en répandit par tout ce pays-là.

 

« Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie ! » se disait cette femme et elle avait raison ! La puissance de Dieu était telle qu’il ne pouvait en être autrement ! Jésus s’en rendit compte, mais ne lui fit pas de reproche : « Ta foi t’a guérie » lui dit-il.

« Retirez-vous, car la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort ! » disait Jésus. Il la prit par la main et lui insuffla la vie : elle se leva car elle était ressuscitée ! Jésus est la résurrection et la vie !

 

q) Mort de Jean-Baptiste :

 

Matthieu 14 v 1-12 :

En ce temps-là, Hérode (Antipas) le tétrarque ouït parler de la renommée de Jésus ; et il dit à ses serviteurs : C’est Jean le baptiseur ; il est ressuscité des morts, et c’est pourquoi les miracles s’opèrent par lui. Car Hérode, ayant fait prendre Jean, l’avait fait lier et mettre en prison, à cause d’Hérodias, la femme de Philippe son frère ; car Jean lui disait : Il ne t’est pas permis de l’avoir. Et tout en ayant le désir de le faire mourir, il craignait la foule, parce qu’ils le tenaient pour prophète.

Mais lorsqu’on célébrait l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias dansa devant tous, et plut à Hérode : sur quoi il lui promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle demanderait. Et elle, poussée par sa mère : Donne-moi ici, dit-elle, dans un plat, la tête de Jean le baptiseur. Et le roi en fut affligé ; mais, à cause des serments et de ceux qui étaient à table avec lui, il donna l’ordre qu’on la lui donnât. Et il envoya décapiter Jean dans la prison. Et sa tête fut apportée dans un plat et donnée à la jeune fille ; et elle la porta à sa mère.
Et ses disciples vinrent et enlevèrent le corps et l’ensevelirent ; et s’en allant, ils rapportèrent à Jésus ce qui était arrivé.

 

La séduction du péché, c’est la mort ! Mais qui était réellement mort ? Le roi fut affligé, car il était trop tard, trop tard en particulier pour lui ! Quant à Jean-Baptiste qui avait tout donné pour Dieu, jusqu’à sacrifier sa vie, il la retrouvera pour l’éternité dans le royaume de Dieu ! Car il n’y a point de mort pour ceux qui sont en Jésus-Christ ! Faut-il hésiter pour faire le choix de la vie éternelle ? Le « sermon sur la montagne » de Jésus devenait significatif ce jour où les disciples enlevèrent le corps de Jean-Baptiste pour l’ensevelir et rapporter ensuite à Jésus tout ce qui était arrivé.

 

r) Jésus multiplie les pains :

 

Matthieu 14 v 13-21 :

Et Jésus, l’ayant entendu, se retira de là dans une nacelle en un lieu désert, à l’écart ; et les foules, l’ayant appris, le suivirent à pied, des différentes villes. Et étant sorti, il vit une grande foule ; et il fut ému de compassion envers eux, et il guérit leurs infirmes. Et le soir étant venu, ses disciples vinrent à lui, disant : Le lieu est désert, et l’heure est déjà passée ; renvoie les foules, afin qu’elles s’en aillent aux villages et qu’elles s’achètent des vivres. Mais Jésus leur dit : Il n’est pas nécessaire qu’elles s’en aillent ; vous, donnez-leur à manger. Mais ils lui disent : Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. Et il dit : Apportez-les-moi ici. Et ayant donné l’ordre aux foules de s’asseoir sur l’herbe, ayant pris les cinq pains et les deux poissons, il regarda vers le ciel et bénit ; et ayant rompu les pains, il les donna aux disciples, et les disciples aux foules. Et ils mangèrent tous et furent rassasiés. Et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, douze paniers pleins. Or ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, outre les femmes et les enfants.

 

Après la mort de Jean-Baptiste, tout le pays fut ému et beaucoup voulurent rejoindre Jésus. Ils virent à pied de différentes villes, dans l’émotion, sans réfléchir et ils se retrouvèrent là, devant Jésus, mais sans rien à manger ! Jésus guérit leurs infirmes, puis le soir vint et les disciples de Jésus soulevèrent le problème ! « Donnez-leur à manger ! » répondit Jésus à ses disciples. Étonnement des disciples ! Comment faire ? Alors Jésus le leur montra : il prit les provisions qui avaient été prévues : cinq pains et deux poissons. Et, après avoir donné l’ordre aux foules de s’asseoir, il leva les yeux au ciel et remercia Dieu. Lorsqu’il rompit les pains et distribua les poissons, il y en avait assez pour tous et il resta même douze paniers pleins, car la puissance divine qui s’exprime dans la prière et la foi est celle des miracles ! Vous n’y croyez peut-être pas, vous doutez, mais Jésus est le Fils de Dieu !

 

s) Jésus marche sur les eaux :

 

Jean 6 v 15-21 :

Jésus donc, sachant qu'ils allaient venir et l'enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul. Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l'autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n'était pas venu à eux. Et la mer s'élevait par un grand vent qui soufflait. Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s'approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. Mais il leur dit : C'est moi, n'ayez point de peur. Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.

 

Maintenant la foule voulait proclamer Jésus « roi des Juifs » ! Elle avait bien choisi son roi et c’était lui ! Alors il se retira sur la montagne pour se retrouver seul. Les disciples partirent en mer pour se rendre à Capernaüm sans Jésus. Mais sans lui, ils prenaient un risque car un grand vent souleva la mer et les mit en danger. Jésus n’était plus là pour calmer la tempête ! Alors que se passa-t-il ? Jésus apparut en train de marcher sur les eaux ! Non, ils ne rêvaient pas ! Imaginons « la tête » des disciples après ça ! Lorsque nous savons que Jésus a réellement vécu et que les Évangiles disent la vérité, nous comprenons ce que pensaient les disciples : ils savaient que Jésus était le Messie, les prophètes l’avaient annoncé, mais ce qu’ils vivaient chaque jour dépassait tout ce qu’ils auraient pu imaginer ! Alors, je vous le dis : ils avaient peur !

 

t) Jésus guérit la fille d’une cananéenne :

 

Marc 7 v 24-30 :

Et se levant, il s’en alla de là vers les frontières de Tyr et de Sidon ; et étant entré dans une maison, il ne voulait pas que personne le sût : et il ne put être caché ; car une femme dont la fille avait un esprit immonde, ayant ouï parler de lui, vint et se jeta à ses pieds ; (or la femme était grecque, syro-phénicienne de race) et elle le pria qu’il chassât le démon hors de sa fille. Et Jésus lui dit: Laisse premièrement rassasier les enfants ; car il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. Et elle répondit et lui dit: Oui, Seigneur; car même les chiens, sous la table, mangent des miettes des enfants. Et il lui dit : À cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. Et s’en allant en sa maison, elle trouva le démon sorti, et sa fille couchée sur le lit.

 

Jésus partit pour se cacher des foules, mais même dans le territoire de Tyr et Sidon, ancienne Phénicie, il ne put passer inaperçu ! Une femme cananéenne, à la fois grecque et syro-phénicienne (tout ce qui était contraire au peuple Juif) vint se jeter à ses pieds pour le prier de chasser un démon de sa fille ! Jésus résista car les Juifs sont le peuple de Dieu comme le sont les enfants d’une famille, mais les autres n’ont pas cette dignité ! La réponse que fit cette cananéenne était attendue de Jésus : elle exprimait une foi sans faille exprimée dans une profonde humilité. Sa fille fut délivrée ! Qu’avait-elle offert à Jésus, sinon une grande foi ! Abraham fut appelé « le père de la foi » et si « tous n’ont pas la foi », il se trouve que « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ! ». La foi de cette femme suffisait !

 

u) Jésus multiplie à nouveau les pains :

 

Matthieu 15 v 29-38 :

Et Jésus, étant parti de là, vint près de la mer de Galilée ; et montant sur une montagne, il s’assit là. Et de grandes foules vinrent à lui, ayant avec elles des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres ; et elles les jetèrent à ses pieds, et il les guérit ; de sorte que les foules s’étonnèrent en voyant les muets parler, les estropiés guérir, les boiteux marcher, et les aveugles voir ; et elles glorifièrent le Dieu d’Israël. Et Jésus, ayant appelé à lui ses disciples, dit : Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu’ils ne défaillent en chemin. Et ses disciples lui disent : D’où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? Et Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains? Et ils dirent : Sept, et quelques petits poissons. Et il commanda aux foules de s’asseoir sur la terre. Et ayant pris les sept pains et les poissons, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples à la foule. Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles pleines. Or ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, outre les femmes et les enfants.

 

Cette fois, le succès de Jésus ne pouvait plus être contenu. Le même problème se posait à nouveau : comment nourrir une foule trop pressée de rencontrer Jésus pour être prévoyante ? Nous aussi, nous nous serions précipités pour nous rendre à la rencontre de Jésus sans nous poser de question ! Voir et entendre Jésus, assister à ses miracles et voir la puissance de Dieu était plus important que tout le reste ! Alors, dans ces conditions, Jésus rendit grâces et distribua à nouveau les pains et les poissons car il est le même, hier, aujourd’hui et éternellement !

 

v) Qui dit-on que je suis ? :

 

Matthieu 16 v 13-20 :

Or, lorsque Jésus fut venu aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l’homme ? Et ils dirent : Les uns disent : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes. Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. Alors il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu’il fût le Christ.

 

« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » répondit Pierre ! Il ne s’agissait pas d’une réponse philosophique, il en était loin, car il voyait tous les jours la puissance de Dieu se manifester par des signes, des prodiges et des miracles ! Jésus était « la pierre angulaire rejetée par ceux qui bâtissaient » (rejetée par les Juifs), mais elle restait celle qui devait servir de fondement à tout l’édifice : Jésus est la « Pierre », lui le Fils de Dieu sans lequel il n’y a pas de salut ! Pierre portait ce nom par « prédestination », car il allait poser ce fondement à l’Église : Jésus est la « Pierre Angulaire » sur laquelle elle doit être bâtie !

 

Psaume 118 v 22 :

La pierre que ceux qui bâtissaient avaient rejetée, est devenue la tête de l’angle.
Esaïe 8 v 14-15 :

Et il sera pour sanctuaire, et pour pierre d’achoppement et rocher de trébuchement aux deux maisons d’Israël, pour piège et pour lacet aux habitants de Jérusalem. Et beaucoup d’entre eux trébucheront, et tomberont, et seront brisés, et enlacés, et pris.
Esaïe 28 v 16 :

C’est pourquoi ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse pierre de coin, un sûr fondement: celui qui se fie à elle ne se hâtera pas.
Matthieu 21 v 42-44 :

Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les écritures : " La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin ; celle-ci est de par le Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux " [Psaume 118:22-23] ? C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits. Et celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera.
Romains 9 v 30-33 :

Que dirons-nous donc ? Que les nations qui ne poursuivaient pas la justice, ont trouvé la justice, la justice qui est sur le principe de la foi. Mais Israël, poursuivant une loi de justice, n’est point parvenu à cette loi. Pourquoi ? Parce que ce n’a point été sur le principe de la foi, mais comme sur le principe des œuvres : car ils ont heurté contre la pierre d’achoppement, selon qu’il est écrit : " Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement, et un rocher de chute " et " celui qui croit en lui ne sera pas confus " [Ésaïe 8:14-15; 28:16].
1° Pierre 2 v 6-10 :

Parce qu’on trouve dans l’écriture : " Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus " [Ésaïe 28:16].
C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ; mais pour les désobéissants, " la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin " [Psaume 118:22], " et une pierre d’achoppement et un rocher de chute " [Esaïe 8:14], lesquels heurtent contre la parole, étant désobéissants, à quoi aussi ils ont été destinés. Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.
Éphésiens 2 v 19-22 :

Ainsi donc vous n’êtes plus étrangers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu, ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit.

 

10) Achèvement du ministère de Jésus.

 

a) Jésus annonce sa mort prochaine :

 

Matthieu 16 v 21-26 :

Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il fût mis à mort, et qu’il fût ressuscité le troisième jour. Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre, disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point ! Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme; ou que donnera un homme en échange de son âme ?

 

Jésus annonce sa mort à Jérusalem et sa résurrection, mais les disciples ne comprennent pas ! En effet, le mystère de la rédemption fondé sur le sacrifice de Jésus en expiation pour nos péchés leur était difficile à comprendre, comme pour tout le monde ! La mort de Jésus était nécessaire pour faire l’expiation de nos péchés, car il s’agit d’un sacrifice de substitution : Jésus est sacrifié et crucifié à notre place, jugé et condamné par Dieu à notre place ! Jésus a versé son sang pour la purification de nos péchés, tel est le mystère de Dieu ! Sans ce sacrifice, celui de Jésus, le Fils de Dieu, nos péchés ne pouvaient pas être pardonnés ! Notre salut passait par son sacrifice et les disciples ne comprenaient pas encore…

 

b) La Transfiguration :

 

Marc 9 v 2-13 :

Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; et ses vêtements devinrent brillants et d’une extrême blancheur, comme de la neige, tels qu’il n’y a point de foulon sur la terre qui puisse ainsi blanchir. Et Élie leur apparut avec Moïse, et ils parlaient avec Jésus.

Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. Car il ne savait que dire; car ils étaient épouvantés. Et il vint une nuée qui les couvrit, et il vint de la nuée une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. Et aussitôt, ayant regardé de tous côtés, ils ne virent plus personne, sinon Jésus seul avec eux.
Et comme ils descendaient de la montagne, il leur enjoignit de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, sinon lorsque le fils de l’homme serait ressuscité d’entre les morts. Et ils gardèrent cette parole, s’entre-demandant ce que c’était que ressusciter d’entre les morts. Et ils l’interrogèrent, disant : Pourquoi les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement et rétablit toutes choses; et comment il est écrit du fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et qu’il sera chargé de mépris. Mais je vous dis qu’aussi Élie est venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme il est écrit de lui.

 

Jésus, suivie de Pierre, Jacques et Jean, se rend sur une montagne élevée. Jésus fut transfiguré devant eux et ils virent Élie et Moïse parler avec lui. Que pouvaient-ils penser face à cet événement ? Je pense que rien du tout, parce que cette fois, ils ne pouvaient plus suivre… Ils pouvaient tout juste être épouvantés ! Une nuée les couvrit et une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ».

 

Et nous, que pouvons-nous en penser ? Nous savons que Moïse vécut de 1617 à 1497 av. notre ère et qu’il apparaissait à Jésus cette année-là en 27 de notre ère, c’est-à-dire 1523 ans après sa mort ! Quant à Élie, nous n’avons pas les dates exactes de sa vie, mais nous savons qu’il vécut entre les années 920 et 880 av. notre ère, c’est-à-dire qu’il fut enlevé par les anges, comme Énoch avant lui, depuis environ 900 ans avant l’an 27 de notre ère. Jésus dit à ses disciples qu’Élie est déjà revenu et qu’il était Jean-Baptiste ; est-ce que Jean-Baptiste était aussi ce même Élie apparu sur la montagne avec Moïse ? Question pour le moins embarrassante vis-à-vis de tous ceux qui ne croient pas en la réincarnation des âmes ! Jésus n’a-t-il pas dit qu’Élie est venu en parlant de Jean-Baptiste ? Il se trouve que oui ! Nous admettons la préexistence de l’âme de Jésus, mais alors, pourquoi pas d’une âme humaine ?

 

Ne nous arrêtons pas là ! Les Saintes Écritures annoncent la manifestation de deux prophètes pendant les événements apocalyptiques ; s’agit-il d’Élie et de Moïse ou d’Énoch et d’Élie ? Et si Jean-Baptiste était aussi Élie, pouvait-il être également Énoch ? Mais il ne pouvait pas être Moïse, apparu en même temps qu’Élie sur la montagne ! Et si Énoch avait été également Moïse ? Le plus probable serait qu’Énoch soit effectivement revenu en Moïse et qu’Élie soit revenu en Jean-Baptiste. Car dans ces conditions, ils reviendront tous deux une troisième fois dans les personnes des deux Témoins de l’Apocalypse. Pour conclure toutes ces questions, une chose nous semble certaine, c’est qu’Élie et Moïse apparus devant Jésus sur la montagne sont aussi les deux Témoins dont parle l’Apocalypse de Saint Jean ! Ils sont déjà venus et ils reviendront!

 

Alors pourquoi est-il écrit (Hébreux 9 v 27) : « qu’il est réservé à l’homme de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » ? S’agit-il du jugement éternel ? Nous pensons qu’il n’était pas question de cela ici, mais du jugement qui accompagne la fin de toute vie, donc du jugement porté sur une seule incarnation. Jésus a ressuscité plusieurs morts pendant son ministère et ceux-ci sont morts deux fois ! La parole prise à la lettre : « de mourir une seule fois » ne se vérifie pas! C’est pourquoi il faut être prudent avant de réciter des versets bibliques seulement pour justifier des convictions personnelles quelquefois mal fondées. Il faut réfléchir à l’intelligence de l’ensemble des Saintes Écritures et un verset biblique ne doit pas être sorti de son contexte !

 

Enfin, soyons logiques, si possible ! Dans la mesure où la réincarnation n’existerait pas, ne serait-ce pas diminuer la puissance de Dieu ? Dans la mesure où une seule vie terrestre déterminerait la destinée éternelle de l’âme, soit pour la perdition, soit pour le salut, serait-ce juste ? Il n’y aurait pas d’égalité des chances. Et qu’adviendrait-il de ceux qui n’ont jamais connu l’Évangile et qui ne pouvaient pas se convertir ? Vous dites qu’ils seront jugés en fonction de leur conscience, mais alors ils seront tous condamnés car tous sont pécheurs disent les Saintes Écritures ! En réalité, seule la réincarnation donne l’égalité des chances et, pendant le millenium, les âmes se réincarneront et n’auront plus l’excuse de prétendre après cela ne pas avoir connu Dieu, car la Terre sera remplie de la connaissance de Dieu ! Alors, nous comprenons pourquoi il y aura un jour un jugement éternel : toutes les chances avant cela auront été offertes aux âmes ! Et elles n’auront plus d’excuses si, après cela, elles n’auront toujours pas choisi de se convertir en choisissant la grâce de Dieu !

 

Faut-il encore poursuivre sur ces explications ? Y aurait-il une justice pour les handicapés ? Pour les aveugles, pour les sourds, pour les muets, pour les malades mentaux ? Auraient-ils eu les mêmes chances que les autres ? Et que faut-il dire des enfants qui meurent avant de devenir adultes : seront-ils tous perdus ? Inutile d’aller plus loin car ceux qui persistent à croire que la réincarnation n’existe pas juste à cause d’un verset biblique mal interprété restent libres de croire ce qu’ils veulent !

 

c) Jésus guérit un lunatique :

 

Matthieu 17 v 14-21 :

Et quand ils furent venus auprès de la foule, un homme s’approcha de lui, se jetant à genoux devant lui, et disant : Seigneur, aie pitié de mon fils, car il est lunatique et souffre cruellement, car souvent il tombe dans le feu, et souvent dans l’eau ; et je l’ai apporté à tes disciples, et ils n’ont pu le guérir. Et Jésus, répondant, dit : Ô génération incrédule et perverse, jusque à quand serai-je avec vous ; jusque à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. Et Jésus le tança ; et le démon sortit de lui ; et le jeune garçon fut guéri dès cette heure-là.
Alors les disciples, venant à Jésus à l’écart, dirent : Pourquoi n’avons nous pu le chasser ? Et Jésus leur dit : À cause de votre incrédulité ; car, en vérité, je vous dis : si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; et rien ne vous serait impossible. Mais cette sorte ne sort que par la prière et par le jeûne.

 

Le jeune et la prière sont nécessaire pour beaucoup de choses dans la vie consacrée à Dieu, mais cela n’est pas « réellement » enseigné. Car il ne s’agit pas d’appeler les chrétiens au « jeûne et à la prière » parce que, comme ça, ils vont mettre l’argent économisé « dans le tronc de l’Église » ; cela serait un mauvais calcul qui, en lui-même, annulerait le résultat spirituel attendu de l’action : il ne faut pas mêler les questions d’argent avec le « jeûne et la prière ». Jésus n’a-t-il pas enseigné que le jeûne doit se pratiquer « en secret »? Il doit s’agir d’un engagement personnel et secret devant Dieu. Celui qui « lit dans les cœurs » ne peut être trompé!

 

d) Qui est le plus grand ? :

 

Luc 9 v 46-50 :

Et il s’éleva au milieu d’eux une question, à savoir lequel d’entre eux serait le plus grand. Mais Jésus, voyant la pensée de leur cœur, prit un petit enfant, et le plaça auprès de lui ; et il leur dit : Quiconque recevra ce petit enfant en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, accueille celui qui m’a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand.

Et Jean, répondant, dit : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne te suit pas avec nous. Et Jésus lui dit : Ne le lui défendez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous.

 

Voilà un double enseignement intéressant : « Un petit enfant dans l’Église peut représenter le Christ » et celui-ci : « Celui qui n’est pas contre nous est avec nous ». Le plus grand est celui qui est le plus humble, dit Jésus ! Alors, tous ceux qui sont « enflés d’orgueil » parce qu’ils dominent l’Église, quelquefois avec arrogance, sont les « plus petits » ! Beaucoup de ceux qui ont dominé l’Église ont fait persécuter bien des « frères » : pourquoi ont-ils fait cela ? Certes, il y aura des surprises dans le royaume de Dieu !

 

e) Jésus enseigne comment prier :

 

Luc 11 v 1-13 :

Et comme il était en prière dans un certain lieu, il arriva, après qu’il eut cessé, que quelqu’un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme aussi Jean l’a enseigné à ses disciples.

Et il leur dit : Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; donne-nous chaque jour le pain qu’il nous faut ; et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à tous ceux qui nous doivent ; et ne nous induis pas en tentation.

Et il leur dit : Qui sera celui d’entre vous qui, ayant un ami, aille à lui sur le minuit, et lui dise : Ami, prête-moi trois pains, car mon ami est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui présenter ? Et celui qui est dedans, répondant, dira : Ne m’importune pas ; la porte est déjà fermée, et mes enfants sont au lit avec moi ; je ne puis me lever et t’en donner. Je vous dis que, bien qu’il ne se lève pas et ne lui en donne pas parce qu’il est son ami, pourtant, à cause de son importunité, il se lèvera et lui en donnera autant qu’il en a besoin. Et moi, je vous dis : Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert. Or quel est le père d’entre vous à qui son fils demandera un pain et qui lui donnera une pierre ? ou aussi, s’il demande un poisson, lui donnera, au lieu d’un poisson, un serpent ? ou aussi, s’il demande un œuf, lui donnera un scorpion ? Si donc vous qui êtes méchants, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus le Père qui est du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent.

 

Ne faudrait-il pas apprendre cet enseignement de Jésus par cœur ? Il serait nécessaire de le connaître avant de prier et d’une autre façon, bien évidemment, qu’en récitant de « vaines redites » ! La prière consiste à s’adresser à Dieu, à lui parler et à le supplier au travers d’un don de soi-même ! Nous nous donnons à Dieu et c’est la raison pour laquelle il nous écoute ! Croyez-vous qu’il puisse en être autrement ? Les « redites » sont les prières « toutes faites » des religions traditionnelles qui ont perdu l’essentiel, à savoir une relation de nature spirituelle avec Dieu issue d’un engagement personnel avec lui !

 

f) Jésus condamne les Pharisiens et les Docteurs de la loi (théologiens) :

 

Luc 11 v 37-54 :

Et comme il parlait, un pharisien le pria de dîner chez lui ; et entrant, il se mit à table. Mais le pharisien, voyant cela, s’étonna parce qu’il ne s’était pas premièrement lavé avant le dîner.

Et le Seigneur lui dit : Pour vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au dedans vous êtes pleins de rapine et de méchanceté. Insensés ! celui qui a fait le dehors, n’a-t-il pas fait le dedans aussi ? Mais donnez l’aumône de ce que vous avez ; et voici, toutes choses vous seront nettes. Mais malheur à vous, pharisiens ! car vous payez la dîme de la menthe et de la rue et de toute sorte d’herbe, et vous négligez le jugement et l’amour de Dieu : il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. Malheur à vous, pharisiens ! car vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques. Malheur à vous ! car vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas ; et les hommes, marchant dessus, n’en savent rien.

Et l’un des docteurs de la loi, répondant, lui dit : Maître, en disant ces choses tu nous dis aussi des injures. Et il dit : À vous aussi, malheur, docteurs de la loi ! car vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et vous-mêmes vous ne touchez pas ces fardeaux d’un seul de vos doigts. Malheur à vous ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vos pères les ont tués. Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères et vous y prenez plaisir ; car eux, ils les ont tués, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. C’est pourquoi aussi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils en tueront et en chasseront par des persécutions : afin que le sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde soit redemandé à cette génération, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui périt entre l’autel et la maison : Oui, vous dis-je, il sera redemandé à cette génération. Malheur à vous, les docteurs de la loi ! car vous avez enlevé la clef de la connaissance : vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché ceux qui entraient.

Et comme il leur disait ces choses, les scribes et les pharisiens se mirent à le presser fortement ; et ils le provoquaient à parler de plusieurs choses, lui dressant des pièges, et cherchant à surprendre quelque chose de sa bouche, afin de l’accuser.

 

Pour comprendre, il faut « traduire en français » ! C’est-à-dire, répondre aux questions suivantes : 1°) Qui sont les « Pharisiens » ? ; 2°) Qui sont les « Docteurs de la loi » ? S’agit-il de personnes ayant appartenu au passé et n’ayant plus aucune existence de nos jours ? Les « Pharisiens » sont les représentants de la religion, dite officielle, mais pas seulement ceux de l’époque de Jésus, car les « Docteurs de la loi » sont les théologiens, pas uniquement ceux de l’époque des « Pharisiens » ! Y aurait-il quelque chose à ajouter ? Oui, relire cet enseignement de Jésus et l’appliquer à l’époque d’aujourd’hui, car, depuis, rien n’a changé ! Peut-être, répondra-t-on que Jésus s’adressait aux religieux Juifs et non aux chrétiens ! C’est vrai au départ, mais, malheureusement, l’Église a évolué dans l’histoire et au cours des siècles : tout le monde sait comment !

 

g) Jésus met en garde ses disciples :

 

Luc 12 v 1-12 :

Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne; oui, vous dis-je, craignez celui-là. Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.

 

Bien des réflexions nous viennent à l’esprit lorsque nous avons entendu Jésus nous parler comme il vient de le faire ici ! Nous avons l’habitude de garder des secrets, mais « il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu » nous dit Jésus. Quelle honte de savoir « ses secrets » dévoilés devant tout le monde ! Critiquer, encore, toujours et sans cesse… et Jésus répond : « vous serez mesuré avec la mesure dont vous vous serez servi pour juger les autres ! ». Nous devrions prendre garde à nos paroles et ne garder de secret que pour ce qui honore Dieu, car rien de ce que nous pensons ou faisons ne sera oublié ! De ce fait il y aura une justice contre ceux qui font le mal et, de même, toute injustice sera réparée ! Comment orientons-nous notre vie et quel est le but de notre existence ? Pourrions-nous le dire à tout le monde ? Vous avez créé une entreprise et ce n’est pas un péché ! Certes ! Mais pour quelle raison l’avez-vous fait ? Quelle est votre attitude vis-à-vis de l’argent ?

 

Qu’en est-il de notre responsabilité de citoyen ? Nous allons voter « en secret », mais que dirons-nous lorsque tout le monde connaîtra le choix que nous avons fait, puisque, un jour tous les secrets seront dévoilés ? Qu’avons-nous fait de la démocratie chèrement acquise par les peuples ? Si vous avez choisi la carrière politique, quelles étaient vos véritables motivations ? Vous est-il possible de l’avouer ? Sachez que tout secret des cœurs sera connu ! Vous vous cachez derrière le secret, mais il ne peut pas y en avoir pour Dieu, ni de « secret d’État » pour Lui ! Tout ce qui est caché aux peuples, Dieu le sait et ils le sauront aussi un jour ! N’avons-nous aimé et servi qu’un seul Dieu, celui de l’argent ? Si oui, l’enfer nous est réservé ! Comment avons-nous traité les pauvres ? Sommes-nous racistes ou pas ? Si oui, tout le monde le saura ! Sommes-nous des persécuteurs pour écarter ceux qui nous dérangent ? Si oui, tout le monde sera informé ! Avons-nous été persécuté ? Toutes les pensées de nos persécuteurs seront dévoilées ! Pensez-vous que « la fin justifie les moyens » ? Mais alors, quelle sera votre fin et quelle sera votre destinée éternelle ?

 

Vous avez peut-être décidé de faire votre carrière dans le « droit » et vous êtes devenu juge ou avocat ! Etes-vous certains d’avoir servi la justice ? Avez-vous cherché à connaître la vérité en toute affaire ou avez-vous choisi de « servir un système » ? Avez-vous mesuré l’écart qui existe entre la justice des hommes et celle de Dieu ? Avez-vous pensé que ce n’est pas la même chose ? Toutes vos pensées seront dévoilées et tous vos jugements seront « revus et corrigés » si nécessaire ! Car on ne se moque pas de la vérité ! Vous êtes un député, démocratiquement élu, et vous avez voté des lois : seront-elles approuvées par Dieu ? Si ce n’est pas le cas, ces mêmes lois vous condamneront ! Vous êtes juge et vous avez « appliqué les lois » : Dieu vous jugera en fonction de votre conscience !

 

Comment Dieu jugera-t-il les « secrets du Vatican », lesquels seront un jour connus de tous ? Les papes ne se sont-ils jamais posé cette question ? Sont-ils assurés d’entrer eux-mêmes dans le royaume de Dieu ? Si oui, pour quelle raison y entreront-ils ? Peuvent-ils donner la bonne explication à une telle question ? Si la réponse est non, s’en préoccupent-ils réellement ? Peut-on « tromper Dieu » de la même façon qu’on peut « égarer les hommes » ? Lorsque les Cardinaux, protégés par le secret, élisent un nouveau pape, savent-ils que leurs véritables motivations seront dévoilées dans le futur ? Savent-ils que leurs secrets, sans aucune exception, seront connus de tous ? Ils affirment connaître Dieu et le servir, car ils portent l’habit religieux « qui en témoigne », mais servent-ils Dieu en « esprit et en vérité » ? Connaissent-ils la loi fondamentale de Dieu, laquelle consiste à aimer Dieu de tout son cœur et de toute son âme, et d’aimer ensuite son prochain comme soi-même ? Si la réponse est oui, c’est bien ! Si c’est non, ils en répondront devant Dieu d’autant plus qu’ils ont porté l’habit religieux ! Rien ne restera caché nous dit Jésus ! Sachez-le, ce n’est pas l’habit religieux qui assure le salut, mais la foi en la Parole de Dieu, suivie de la repentance ! La protection des religieux qui portent l’habit vient de l’authenticité de leur foi en Jésus, mais ce n’est pas et ne peut pas être à cause d’un secret, car « il n’y aura rien de couvert qui ne sera révélé ».

 

Et vous qui établissez de fausses doctrines religieuses dans le but de « créer une secte » et, par ce moyen, de « faire de l’argent », comment croyez-vous échapper par la suite au jugement de Dieu ? Vous avez inventé une fausse doctrine dans le but de « caractériser » votre mouvement religieux, étant certains qu’on ne la retrouvera pas ailleurs, puisque c’est vous qui l’avez créée ! Vous faites passer cet enseignement pour être « la vérité », celle que les autres « cacheraient » ou n’auraient pas pu comprendre ! Vous pratiquer le « lavage de cerveau » pour inculquer cette fausse doctrine à tous ceux qui vous écoutent ! Vous vous fabriquez des disciples fidèles parce que certains d’entre eux partageront les bénéfices avec vous ! Enfin, vous réduisez à l’asservissement tous ceux qui vous ont fait confiance ! Une chose est certaine : une place d’honneur vous est réservée en enfer !

 

Certes, il ne faut pas confondre la vérité avec une « fausse doctrine », mais comment faire la différence ? Il y a un filtre, c’est la « Parole de Dieu », c’est-à-dire la Bible elle-même ! Cependant comment peut-on connaître une bonne interprétation des Saintes Écritures d’une « erreur » doctrinale ? Jésus nous en a donné la clé : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ». Un bon arbre ne produit pas de mauvais fruits ni un mauvais arbre de bons fruits, disait-il. L’œuvre de Dieu se voit à l’œil nu ! Pas besoin de « lunettes » pour la reconnaître ! La Parole de Dieu est une réalité car Il n’a pas voulu « rester dans le silence » et Il a parlé ! Il a parlé d’abord par les prophètes et ensuite par Jésus, la « Parole de Dieu faite chair » ! Comment pouvons-nous en être convaincus ? Il suffit pour cela d’entendre la Parole de Dieu et, dès lors, nous la « reconnaissons » ! S’agit-il d’un miracle ? Mais oui, certainement ! C’est un fait qui a été expérimenté par tous ceux qui ont eu la foi ! Des signes, des prodiges et des miracles ont accompagné la Parole de Dieu car c’est Dieu lui-même qui en a rendu témoignage ! Il n’existe qu’une seule difficulté : la Parole de Dieu doit être reçue avec foi ! Car celui qui ne croit pas en Dieu ne peut rien recevoir de Lui ! Ouvrons-nous à Lui et recevons Sa Grâce ! Cela ne vaut-il pas mieux que Son Jugement ?

 

La loi de Dieu est celle du cœur car Dieu est amour ! Jésus n’a-t-il pas dit : « Aimez-vous les uns les autres » ? Aimons-nous notre prochain ? Si nous servons Dieu dans un ministère, le faisons-nous réellement pour l’Être suprême ? Prêchez-vous l’Évangile pour de l’argent ? Si oui, vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu ! Toute pensée secrète sera révélée et, semble-t-il, il y aura des surprises ! Vous dites, vous qui prêchez l’Évangile et gagnez de cette façon votre vie, que vous attendez le retour de Jésus ! Est-ce vrai ? Rappelez-vous que les menteurs n’entreront pas dans le royaume de Dieu ! Car, croyez-vous réellement au retour de Jésus, vous qui prêchez la « Bonne Parole » ? Comment réagissez-vous lorsqu’on vous dit aujourd’hui, au début du XXI° siècle : « C’est pour notre génération, voici il revient et il faut vous y préparer » ? Est-ce que vous devenez hostiles, furieux et hors de vous ? Trépignez-vous de colère et que faites-vous ensuite avec vos doigts ? Si c’est le cas, sachez-le, votre jugement est assuré et vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu ! Car comment avez-vous pu croire que Dieu n’existe pas et être entré en même temps dans le saint ministère ? Certes, vous n’avez jamais cru ces paroles suivant lesquelles « rien n’est caché à celui qui juge les cœurs et les pensées des hommes », mais alors, comment échapperez-vous au jugement de Dieu lorsque Jésus reviendra ? Est-ce à cause de votre manque de foi et de votre fausseté que vous « passerez au travers » ? Ne prêchez pas l’Évangile si vous ne croyez pas au retour de Jésus ! Laissez tomber la religion et allez chercher un emploi ailleurs ! Ceux qui aujourd’hui prêchent l’Évangile et s’opposent en même temps au message du retour de Jésus se retrouveront bientôt dans des églises vides ! Ensuite, ils seront jugés par Dieu lui-même, car il n’y a pas de salut et ne peut pas y en avoir pour eux !

 

h) Jésus guérit une femme infirme depuis 18 ans :

 

Luc 13 v 10-17 :

Or il enseignait dans l’une des synagogues en un jour de sabbat. Et voici, il y avait là une femme ayant un esprit d’infirmité depuis dix-huit ans, et elle était courbée et ne pouvait nullement se redresser. Et Jésus, la voyant, l’appela et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il posa les mains sur elle : et à l’instant elle fut redressée, et glorifiait Dieu.

Et le chef de synagogue, indigné de ce que Jésus avait guéri, un jour de sabbat, répondant, dit à la foule : Il y a six jours où il faut travailler ; venez donc ces jours-là, et soyez guéris, et non pas le jour du sabbat. Le Seigneur donc lui répondit, et dit : Hypocrites! chacun de vous ne détache-t-il pas de la crèche son bœuf on son âne un jour de sabbat, et ne les mène-t-il pas boire ? Et celle-ci qui est fille d’Abraham, laquelle Satan avait liée, voici, il y a dix-huit ans, ne fallait-il pas la délier de ce lien le jour du sabbat ? Et comme il disait ces choses, tous ses adversaires furent couverts de honte ; et toute la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qui étaient faites par lui.

 

Si, de nos jours, la prière de la foi était interdite dans les Églises le Dimanche, quand cela pourrait-il se faire ? En semaine, lorsque les salariés sont accablés par leurs obligations professionnelles, peut-être ? A l’époque de Jésus, il n’y avait que le jour du sabbat où les malades et les malheureux pouvaient attendre et espérer un miracle de Dieu pour les libérer ou les soulager de leur détresse, mais les religieux de l’époque n’étaient pas d’accord ! Ils avaient probablement la « belle vie » et ils ne voulaient pas qu’elle soit contrariée ! Quand est-il des religieux aujourd’hui ? Ne disent-ils pas que « le temps des miracles est passé » ? De cela, ils devront rendre compte à Dieu !

 

i) Jésus ressuscite Lazare :

 

Jean 11 v 1-46 :

Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. Et c'était la Marie qui oignit le Seigneur d'un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère. Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Jésus, l'ayant entendu, dit : Cette maladie n'est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. Après donc qu'il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était.
Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. Les disciples lui disent: Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l'heure à te lapider, et tu y vas encore ! Jésus répondit : N'y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu'un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; mais si quelqu'un marche de nuit, il bronche, car la lumière n'est pas en lui. Il dit ces choses ; et après cela il leur dit: Lazare, notre ami, s'est endormi ; mais je vais pour l'éveiller. Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s'il s'est endormi, il sera guéri. Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu'il avait parlé du dormir du sommeil. Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n'étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d'environ quinze stades. Et plusieurs d'entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; mais même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, il te le donnera. Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. Marthe lui dit : Je sais qu'il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu'il soit mort, vivra ; et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. Et ayant dit cela, elle s'en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maître est venu, et il t’appelle. Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.
Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s'était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s'en va au sépulcre pour y pleurer. Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu'elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en son esprit, et se troubla, et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. Jésus pleura.
Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c'était une grotte, et il y avait une pierre dessus). Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est là depuis quatre jours. Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? Ils ôtèrent donc la pierre.

Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu'ils croient que toi, tu m’as envoyé. Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
Plusieurs donc d'entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait.

 

Jésus savait qu’en ressuscitant Lazare il allait également accomplir son destin, celui du don de sa propre vie ! Ainsi, ce miracle devenait précurseur de ce qui allait bientôt lui arriver ! Car au lieu de reconnaître la grâce de Dieu, les religieux de l’époque s’acharnèrent davantage contre Jésus et complotèrent pour le faire mourir ! La loi de Moïse enseignait d’aimer Dieu et son prochain, mais où donc se trouvait l’amour ? Jésus en faisait preuve et il allait être condamné à cause de cela !

 

j) Les Pharisiens décident de tuer Jésus :

 

Jean 11 v 47-57 :

Plusieurs donc d'entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; mais quelques-uns d'entre eux s'en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons ainsi faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation. Et l'un d'entre eux, appelé Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous ne savez rien, ni ne considérez qu'il nous est avantageux qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent ensemble pour le faire mourir. Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s'en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.
Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l'un à l'autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? Pensez-vous qu'il ne viendra point à la fête ? Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu'un savait où il était, il le déclarât, afin qu'on le prît.

 

C’en est fait, la décision est prise, Jésus doit mourir ! Pourquoi ? Parce qu’il fait trop de miracles !

 

k) Une femme de Béthanie oint la tête de Jésus avec du parfum de grand prix :

 

Matthieu 26 v 6-13 :

Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, une femme, ayant un vase d’albâtre plein d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table. Et les disciples, le voyant, en furent indignés, disant : À quoi bon cette perte ? Car ce parfum aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres. Et Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? car elle a fait une bonne œuvre envers moi ; car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours ; car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture. En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.

 

Jean 11 v 1-5 :

Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. Et c'était la Marie qui oignit le Seigneur d'un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère. Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Jésus, l'ayant entendu, dit : Cette maladie n'est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare.

 

Après la résurrection de Lazare, Marie, sa sœur, oignit la tête de Jésus avec du parfum de grand prix. Elle affirma ainsi sa reconnaissance car Jésus avait ressuscité son frère. Quoi de plus naturel ? Cependant, certains le lui reprochèrent ! Mais, était-ce réellement en faveur de la défense des pauvres que l’on fit des reproches à Marie ?

 

l) Entrée de Jésus à Jérusalem :

 

Marc 11 v 1-11 :

Et comme ils approchent de Jérusalem, de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne des Oliviers, il envoie deux de ses disciples et leur dit : Allez au village qui est vis-à-vis de vous ; et aussitôt, en y entrant, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne s’est assis ; détachez-le, et amenez-le. Et si quelqu’un vous dit : Pourquoi faites-vous cela ? dites : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il l’enverra ici. Et ils s’en allèrent et trouvèrent un ânon qui était attaché dehors, à la porte, au carrefour; et ils le détachent. Et quelques-uns de ceux qui étaient là, leur dirent : Que faites-vous là à détacher l’ânon ? Et ils leur dirent comme Jésus avait commandé ; et on les laissa faire. Et ils amenèrent l’ânon à Jésus et mirent leurs vêtements sur l’ânon, et il s’assit dessus. Et plusieurs étendaient leurs vêtements sur le chemin, et d’autres coupaient des rameaux des arbres, et les répandaient sur le chemin ; et ceux qui allaient devant et ceux qui suivaient, criaient : Hosanna, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le royaume de notre père David, qui vient. Hosanna dans les lieux très-hauts ! Et il entra dans Jérusalem, et dans le temple ; et après avoir promené ses regards de tous côtés sur tout, comme le soir était déjà venu, il sortit et s’en alla à Béthanie avec les douze.

 

Jésus entre à Jérusalem assis sur un ânon ! Hosanna signifie « sauve, maintenant ! » ou « sauve, nous t’en prions ! ». En effet, il allait accomplir le salut, mais pas de la façon à laquelle pensait la foule !

 

m) Jésus maudit le figuier et chasse les vendeurs du Temple :

 

Marc 11 v 12-26 :

Et le lendemain, comme ils sortaient de Béthanie, il eut faim. Et, voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il s’en approcha pour voir si peut-être il y trouverait quelque chose ; mais, y étant venu, il n’y trouva rien que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Et répondant, il lui dit : Que désormais personne ne mange jamais de fruit de toi. Et ses disciples l’entendirent.

Et ils s’en viennent à Jérusalem. Et, entrant au temple, il se mit à chasser dehors ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; et il ne permettait pas que personne portât aucun vase par le temple. Et il les enseignait en disant : N’est-il pas écrit : " Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations " [Ésaïe 56:7] ? mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Et les principaux sacrificateurs et les scribes l’entendirent, et ils cherchèrent comment ils le feraient mourir, car ils le craignaient, parce que toute la foule était dans l’étonnement à l’égard de sa doctrine. Et quand le soir fut venu, il sortit de la ville.
Et le matin, comme ils passaient, ils virent le figuier séché depuis les racines. Et Pierre, se ressouvenant de ce qui s’était passé, lui dit : Rabbi, voici, le figuier que tu as maudit est sec. Et Jésus, répondant, leur dit : Ayez foi en Dieu. En vérité, je vous dis que quiconque dira à cette montagne : Ôte-toi, et jette-toi dans la mer, et qui ne doutera pas dans son cœur, mais croira que ce qu’il dit se fait, tout ce qu’il aura dit lui sera fait. C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevez, et il vous sera fait. Et quand vous ferez votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, afin que votre Père aussi, qui est dans les cieux, vous pardonne vos fautes. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne pardonnera pas non plus vos fautes.

 

Jésus avait faim et il n’avait trouvé qu’un figuier qui ne portait pas de fruit ! Si vous avez faim de connaître la Parole prophétique, la Parole de Dieu, n’allez pas chercher le « pain de vie » dans ce figuier ! Que représente-t-il ? Il représente le lieu où le peuple Juif attendait de connaître la Parole de Vie et où il ne trouvait que l’enseignement des pharisiens, un « arbre stérile » ! Mais qui a compris le message « caché » de Jésus vis-à-vis du figuier ? Vous l’a-t-on jamais enseigné ? Je devine que non ! Quiconque recherche le « pain de vie » peut néanmoins comprendre pourquoi ce figuier a été maudit : en ces lieux, il n’était pas à sa place ! Pourquoi occupez-vous la Direction des Églises et ne croyez-vous pas au retour de Jésus ? Ne savez-vous pas que vous subirez bientôt le même sort que ce figuier !

 

Comment la foule pouvait être dans l’étonnement à l’égard de la doctrine de Jésus ? Son enseignement était-il étranger aux Saintes Écritures, à la révélation prophétique de l’Ancien Testament ? Les Prophètes avaient annoncé la venue de Jésus à plusieurs reprises et le Messie était attendu ! Pourtant le peuple n’était pas préparé ! Pourquoi ? C’était parce que « les Prophètes » n’étaient pas enseignés dans les synagogues ! La parole des prophètes ne mettait pas en honneur ceux-là mêmes qui prirent la décision de condamner Jésus et, pour cette raison, leurs écrits étaient occultés, exactement comme de nos jours les textes prophétiques qui annoncent le retour de Jésus sont tenus « cachés » et ne sont pas enseignés dans les Églises ! Y fait-on aujourd’hui des études du texte de l’Apocalypse de Saint Jean ? Jamais de la vie ! Y enseigne-t-on les visions du prophète Daniel qui permettent de comprendre celles de Saint Jean ? Certes non ! Qui en a entendu parler à l’intérieur des Églises ? « Personne » à ce qu’il nous semble !

 

Non, rien n’a changé ! Nous nous retrouvons à l’époque même du retour de Jésus dans une situation semblable à celle qui existait lors de sa première venue dans le monde ! Tous ceux qui parlent du retour de Jésus sont « mal vus », regardés « de travers », méprisés, voire même considérés comme des « illuminés » ! Ils sont classés parmi les « millénaristes » et dénoncés comme « dangereux » ! Observez, si vous en avez l’occasion, les pages de l’Apocalypse dans la Bible d’un « fidèle » d’une Église où l’on prêche régulièrement les Saintes Écritures et comparez-les avec les autres pages : celle de l’Apocalypse sont restées blanches et neuves, tandis que les autres pages sont soulignées et nettement usagées !

 

Le Vatican n’enseigne pas le retour de Jésus et le pape se complaît souvent à annoncer que le troisième millénaire sera consacré à l’évangélisation de l’Inde et de la Chine ! Autrement dit, il affirme qu’il ne faut pas compter sur le retour de Jésus pour notre génération car, en réalité, il n’y croit pas ! Peut-on réellement espérer qu’il n’aura pas le même comportement que celui du Grand Prêtre Caïphe qui fit condamner Jésus ? Ne dit-on pas que « l’histoire se répète » ? Elle le fera effectivement de façon « analogue » 1999 à 2024 ans après (de 27 à 2024-2027). Les deux Témoins du Christ, annoncés par l’Apocalypse de saint Jean, « Élie et Moïse », Élie dis-je, et Moïse dis-je (avez-vous bien entendu ces deux noms ?), ne compteront-ils pas davantage qu’un pape comme Benoît XVI par exemple, élu par de simples cardinaux à quelques voix près ? Et pourtant, ils seront méprisés tout comme l’a été Jésus, tandis que le pape bénéficiera des honneurs semblables à ceux qui étaient réservés au Grand Prêtre Caïphe ! Qu’arrivera-t-il à « Élie et Moïse », tous deux pourtant annoncés par l’Apocalypse de Saint Jean, laquelle est la révélation de Jésus ressuscité donnée à l’apôtre Jean ? Personne ne vous l’a-t-il jamais dit ? Il ne faut pas être étonné si personne ne l’a fait ! Mais nous vous le dirons quand même : ils seront crucifiés tout comme l’a été Jésus ! Et maintenant, voici comment « l’histoire va se répéter » :

 

Apocalypse 11 v 1-13 :

Et il me fut donné un roseau semblable à une verge, et il me fut dit : Lève-toi et mesure le temple de Dieu, et l’autel, et ceux qui y adorent; et le parvis, qui est en dehors du temple, rejette-le et ne le mesure point, car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la cité sainte quarante-deux mois. Et je donnerai puissance à mes deux témoins, et ils prophétiseront mille deux cent soixante jours, vêtus de sacs. Ceux-ci sont les deux oliviers et les deux lampes qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Et si quelqu’un veut leur nuire, le feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis ; et si quelqu’un veut leur nuire, il faut qu’il soit ainsi mis à mort. Ceux-ci ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe point de pluie durant les jours de leur prophétie (comme Élie); et ils ont pouvoir sur les eaux pour les changer en sang, et pour frapper la terre de toutes sortes de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront (comme Moïse). Et, quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme (Antéchrist) leur fera la guerre, et les vaincra, et les mettra à mort ; et leur corps mort sera étendu sur la place de la grande ville qui est appelée spirituellement Sodome et Égypte, où aussi leur Seigneur a été crucifié. Et ceux des peuples et des tribus et des langues et des nations voient leur corps mort durant trois jours et demi, et ils ne permettent point que leurs corps morts soient mis dans un sépulcre. Et ceux qui habitent sur la terre se réjouissent à leur sujet et font des réjouissances, et ils s’enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes tourmentaient ceux qui habitent sur la terre. Et après les trois jours et demi, l’esprit de vie venant de Dieu entra en eux ; et ils se tinrent sur leurs pieds, et une grande crainte tomba sur ceux qui les contemplaient. Et j’ouïs une grande voix, venant du ciel, leur disant : Montez ici. Et ils montèrent au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les contemplèrent. Et à cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre ; et la dixième partie de la ville tomba, et sept mille noms d’hommes furent tués dans le tremblement de terre; et les autres furent épouvantés et donnèrent gloire au Dieu du ciel.

 

Ils seront crucifiés et ils ressusciteront tout comme Jésus, au vu et au su de tous ! Mais, de nos jours, qui vous en parle ? Ah ! il y a ce livre « millénariste » et que vous êtes en train de lire : n’est-il pas vrai ? L’Église vous parle-t-elle quelquefois de la Transfiguration de Jésus et de l’apparition d’Élie et de Moïse à ses côtés ? Lisez cela dans Matthieu 17 v 1-13, Marc 9 v 2-13 et Luc 9 v 28-36, c’est-à-dire, pas dans un seul, mais dans trois Évangiles qui en témoignent ! Pourquoi ce silence de l’Église ? Peut-être ne s’est-elle jamais intéressée à « ces choses » ? Jésus revient et c’est pour notre génération, n’en déplaise au pape et à la curie romaine ! Les dirigeants des Églises répondront peut-être tous en cœur : « Nous n’y croyons pas ! », mais je n’ai pas peur de le faire entendre, à la façon de Jean-Baptiste qui criait seul dans le « désert » : Jésus revient, repentez-vous et préparez-vous ! Si les églises ne sont pas prêtes de nos jours, c’est pour les mêmes raisons qui faisaient que le peuple Juif n’était pas préparé lui non plus, il y a presque 2024 ans, à ce qu’il allait pourtant vivre et voir !

 

n) Question sur le plus grand commandement :

 

Marc 12 v 28-34 :

Et l’un des scribes, qui les avait ouïs discuter, voyant qu’il leur avait bien répondu, s’approcha et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ? Et Jésus lui répondit : Le premier de tous les commandements est : " Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur ; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force " [Deutéronome 6:4-5]. C’est là le premier commandement. Et le second lui est semblable : " Tu aimeras ton prochain comme toi-même " [Lévitique 19:18]. Il n’y a point d’autre commandement plus grand que ceux-ci. Et le scribe lui dit : Bien, maître, tu as dit selon la vérité, car il y en a un, et il n’y en a point d’autre que lui ; et que de l’aimer de tout son cœur, et de toute son intelligence, et de toute son âme, et de toute sa force, et d’aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et les sacrifices. Et Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osait plus l’interroger.

 

Voulant piéger Jésus, un scribe est conduit malgré lui à dire la vérité concernant « l’esprit de la Loi » : " Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur ; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force " [Deutéronome 6:4-5]. C’est là le premier commandement. Et le second lui est semblable : " Tu aimeras ton prochain comme toi-même " [Lévitique 19:18].

 

Les scribes et les Pharisiens étaient tout à fait capables de comprendre la signification de la Parole de Dieu, exprimée dans la Loi de Moïse (Pentateuque) et dans les écrits prophétiques, mais ils ne la mettaient pas en pratique, car ils allaient bientôt faire crucifier le Fils de Dieu !

 

o) Jésus annonce sa mort publiquement :

 

Jean 12 v 20-36 :

Or il y avait quelques Grecs, d'entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. Ceux-ci donc vinrent à Philippe qui était de Bethsaïda en Galilée, et ils le priaient, disant : Seigneur, nous désirons voir Jésus. Philippe vient, et le dit à André ; et puis André vient, et Philippe, et ils le disent à Jésus. Et Jésus leur répondit, disant : L'heure est venue pour que le fils de l'homme soit glorifié. En vérité, en vérité, je vous dis : A moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui affectionne sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur : si quelqu'un me sert, le Père l'honorera. Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c'est pour cela que je suis venu à cette heure. Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l'ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau. La foule donc qui était là et qui avait entendu, dit qu'un coup de tonnerre avait eu lieu ; d'autres disaient : Un ange lui a parlé. Jésus répondit et dit : Cette voix n'est pas venue pour moi, mais pour vous. Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. Et moi, si je suis élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi-même. Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. La foule lui répondit : Nous, nous avons appris de la loi, que le Christ demeure éternellement : et comment, toi, dis-tu qu’il faut que le fils de l'homme soit élevé ? Qui est ce fils de l'homme ? Jésus donc leur dit : Encore pour un peu de temps la lumière est au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne s'emparent pas de vous ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière. Jésus dit ces choses, et s'en allant, il se cacha de devant eux.

 

Jésus annonce sa mort et dit à Dieu : « Glorifie ton nom ! ». Une voix du ciel répond : « Je l'ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau ! ». Lorsque Jésus priait, Dieu l’entendait ! Il ne s’agissait pas de « vaines redites » ! Jésus allait accomplir l’événement le plus important de l’histoire : le sacrifice d’expiation du péché de toute l’humanité, c’est-à-dire l’œuvre du salut ! Le Fils de Dieu allait donner sa vie pour racheter les pécheurs ! Dieu est amour, mais il ne peut pas accepter le péché ! Il fallait un sacrifice d’expiation du péché et seul le Fils de Dieu pouvait l’accomplir ! Lorsque ceux et celles qui l’auront accepté par la foi et auront produit du fruit digne de la repentance se retrouveront dans le royaume de Dieu, ils se souviendront toujours de ce que Jésus a fait pour eux ! Dieu ne se souviendra plus de leurs péchés et ils ne seront pas condamnés ! Oui, gloire éternelle à Dieu ! Jésus est notre rédempteur car son sang, versé pour nous, nous purifie de tout péché ! Pour cela, au printemps de l’année 27 de notre ère, il allait mourir crucifié !

 

11) Derniers jours de Jésus, son arrestation, sa crucifixion et sa mort.

 

a) Complot contre Jésus :

 

Luc 22 v 1-6 :

Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir; car ils craignaient le peuple. Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et les capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.

 

Le moyen le plus sûr de capturer Jésus était l’infiltration à l’intérieur du groupe de ses disciples. Mais ce n’était pas possible car Jésus s’en serait rendu compte. Pourtant Jésus savait depuis le début que Judas le trahirait et il ne faisait rien contre lui ! Pourquoi ? Parce qu’il était venu sur terre pour accomplir le salut et qu’il était nécessaire de sacrifier sa vie pour cela. Judas, sans le savoir, allait accomplir l’acte de trahison nécessaire à l’arrestation de Jésus, mais aussi à l’accomplissement de la Parole de Dieu ! Il fallait que Judas trahisse Jésus, mais de lui-même, sans y avoir été « forcé », ni incité par Jésus ! Car Jésus aurait voulu, si c’était possible, sauver l’âme de ce disciple, qu’il aimait malgré tout, comme celle des autres ! Mais l’amour de l’argent perdait Judas, comme il perd la plupart des être humains sur terre : il alla trouver les Principaux Sacrificateurs pour « vendre Jésus » ! Étrangement, les Principaux Sacrificateurs, Anne et Caïphe, ne se rendirent pas compte que Jésus pouvait connaître les pensées de chacun et savoir à l’avance tout ce qui allait arriver ! Ils étaient aveuglés eux aussi, tout comme l’a été Judas ! Mais nous comprenons comment Judas a été rendu aveugle : Satan est entré en lui !

 

Pour ce qui concerne le Diable, nous pouvons nous demander pourquoi il n’a pas laissé Jésus tranquille ? Était-ce vraiment son intérêt de le faire crucifier ? Ne savait-il pas que cela accomplissait le plan de Dieu pour le salut des pécheurs, lesquels étaient à sa merci jusque là, c’est-à-dire tout aussi longtemps qu’il n’y avait pas de rédemption ? Est-ce un mystère ? Non, car le Diable savait bien que Jésus allait être crucifié, car si ce n’était pas un jour, ce serait un autre ! En effet, Jésus venait de bouleverser toute la Palestine, et s’il continuait de cette façon, ce serait bientôt tout l’empire romain ! Le moment était venu, même pour le Diable, de faire mourir Jésus ! L’ennemi des âmes, cet ange déchu, cet ancien « Chérubin Protecteur » qui voulut par orgueil se placer au-dessus de Dieu, espérait maintenant que Jésus allait faiblir, défaillir, ne pas « tenir jusqu’au bout » ! Alors, Satan s’acharna aussi contre le fils de Dieu !

 

Ézéchiel 28 v 1-19 :

Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Fils d’homme, dis au prince de Tyr : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Parce que ton cœur s’est élevé et que tu as dit : Je suis Dieu, je suis assis sur le siège d’un dieu, au cœur des mers (et tu es un homme, et non pas Dieu), et que tu élèves ton cœur comme un cœur de dieu (voici, tu es plus sage que Daniel ! rien de caché n’est obscur pour toi ; par ta sagesse et par ton intelligence tu t’es acquis de la puissance et tu as amassé de l’or et de l’argent dans tes trésors ; par la grandeur de ta sagesse, tu as, par ton négoce, multiplié ta richesse ; et ton cœur s’est élevé à cause de ta richesse) - à cause de cela, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Parce que tu as élevé ton cœur comme un cœur de dieu, à cause de cela, voici, je fais venir contre toi des étrangers, les terribles d’entre les nations ; et ils tireront leurs épées contre la beauté de ta sagesse, et ils profaneront ta splendeur ; ils te feront descendre dans la fosse, et tu mourras de la mort de ceux qui sont tués au cœur des mers. Diras-tu peut-être devant celui qui te tue : Je suis Dieu ? Mais tu seras un homme, et non pas Dieu, dans la main de celui qui te transperce. Tu mourras de la mort des incirconcis, par la main des étrangers ; car j’ai parlé, dit le Seigneur, l’Éternel.

Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Fils d’homme, élève une complainte sur le roi de Tyr, et dis-lui :

Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Toi, tu étais la forme accomplie de la perfection, plein de sagesse, et parfait en beauté ; tu as été en Eden, le jardin de Dieu ; toutes les pierres précieuses te couvraient, le sardius, la topaze et le diamant, le chrysolite, l’onyx et le jaspe, le saphir, l’escarboucle et l’émeraude, et l’or ; le riche travail de tes tambourins et de tes flûtes était en toi ; au jour où tu fus créé ils étaient préparés. Tu étais un chérubin oint, qui couvrait, et je t’avais établi [tel] ; tu étais dans la sainte montagne de Dieu, tu marchais parmi les pierres de feu. Tu fus parfait dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité s’est trouvée en toi. Par l’abondance de ton trafic, ton intérieur a été rempli de violence, et tu as péché ; et je t’ai précipité de la montagne de Dieu comme une chose profane, et je t’ai détruit du milieu des pierres de feu, ô chérubin qui couvrait ! Ton cœur s’est élevé pour ta beauté, tu as corrompu ta sagesse à cause de ta splendeur ; je t’ai jeté à terre, je t’ai mis devant les rois, afin qu’ils te voient. Par la multitude de tes iniquités, par l’injustice de ton trafic, tu as profané tes sanctuaires ; et j’ai fait sortir un feu du milieu de toi : il t’a dévoré, et je t’ai réduit en cendre sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te voient. Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples sont dans la stupeur à cause de toi ; tu es devenu une terreur, et tu ne seras plus, à jamais.

 

Dans cette complainte d’Ézéchiel, le roi de Tyr est comparé au Diable et, au travers de ce texte inspiré, nous obtenons des renseignements. Ce chapitre du prophète Ézéchiel, qui vécut au moment de la captivité des Juifs à Babylone, nous le fait mieux connaître ! C’est ce même Chérubin qui s’acharna contre Jésus, et par la suite contre tous les chrétiens ! C’est lui enfin qui sera précipité sur la terre au « sixième Sceau », c’est-à-dire après « cinq fois six mois » ou 900 jours accomplis (2,5 x 360 jours) du début de l’Apocalypse, allant de 2024 à 2027 (voir Apocalypse 6 v 12-17, 12 v 3-4 et 12 v 7-9)), entraînant avec lui le « tiers des étoiles du ciel », c’est-à-dire tous les anges déchus à sa suite : soit un tiers des anges ! Oui, un tiers des anges, comprenez-vous ? Vous l’a-t-on déjà dit ? Non ! Ah oui, je comprends ! Cela signifie que pendant l’Apocalypse le Diable sera installé sur terre avec les anges déchus, arrivés en grand nombre ! Le phénomène O.V.N.I. dont il ne semble pas sérieux de parler, prend toute sa signification ! Que faut-il penser de ceux qui veulent aujourd’hui construire une ambassade sur terre pour les accueillir ? Non, nous n’en dirons pas plus !

 

Beaucoup ne croient pas au Diable ! En principe, c’est difficile d’y croire, mais si l’expérience spirituelle nous conduit à le rencontrer, c’est autre chose ! Avez-vous entendu parler d’exorcisme ? Sachez que les démons chassés sont au service du Diable ! Mais ce ne sont pas des anges déchus ! Les démons sont des esprits et les anges déchus ont un corps semblable au nôtre ! En fait, nous sommes effrayés lorsque nous nous rendons compte que le Diable existe réellement avec son armée de démons et d’anges déchus ! Vous en a-t-on déjà parler ? Oui, mais pas très clairement ! Ah, je comprends ! Jésus allait être une nouvelle fois éprouvé, mais de façon plus pénible qu’au début de son ministère. Sachons que l’épreuve vient souvent du Diable, comme celle de Job par exemple (Job 1 v 6-12) :

 

Or, un jour, il arriva que les fils de Dieu vinrent se présenter devant l’Éternel, et Satan aussi vint au milieu d’eux. Et l’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel et dit : De courir çà et là sur la terre et de m’y promener. Et l’Éternel dit à Satan : As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ? Et Satan répondit à l’Éternel et dit : Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? Ne l’as-tu pas, toi, entouré de toutes parts d’une haie de protection, lui, et sa maison, et tout ce qui lui appartient ? Tu as béni le travail de ses mains, et tu as fait abonder son avoir sur la terre. Mais étends ta main et touche à tout ce qu’il a : [tu verras] s’il ne te maudit pas en face. Et l’Éternel dit à Satan : Voici, tout ce qu’il a est en ta main, seulement tu n’étendras pas ta main sur lui. Et Satan sortit de la présence de l’Éternel.

 

Imaginons le dialogue qui eut lieu entre le Diable et Dieu lui-même ! Dieu nous le laisse entrevoir, en partie grâce à l’histoire de Job ! Mais cette fois l’épreuve que Jésus allait affronter, c’était le sacrifice de sa vie dans des conditions effroyables !

 

Note personnelle de l’auteur au lecteur avant de parler de la crucifixion de Jésus :

Il m’a fallu, depuis septembre 1980, des années de recherches et de difficultés avant d’arriver à découvrir enfin toute la vérité, en janvier 2024, sur les cycles historiques et les dates de l’Apocalypse, mais croyez-vous que les difficultés s’arrêtaient là ? Quoique ayant enfin trouvé tout ce que je cherchais depuis si longtemps (septembre 1980 - janvier 2024), j’avais néanmoins décidé, fin 2024, d’abandonner définitivement mes travaux et de ne plus rien dévoiler de mes découvertes à cause de l’indifférence des Églises qui ont été informées ! Mais Jésus est vivant et il n’a pas voulu que j’abandonne ! J’ai donc reçu des indications en été 2024 pour continuer ! De plus, c’est une lutte de chaque jour qui me permet d’avancer, car sans l’aide extraordinaire de Dieu et de sa Providence, je n’aurais rien pu faire ! Ce que vous êtes en train de lire en ce moment est le résultat de l’œuvre de Dieu, mais si Dieu peut ainsi nous aider et nous conduire, c’est parce que Jésus, son Fils unique, a donné sa vie pour notre salut ! Mais pourquoi tout est-il toujours si difficile ? C’est parce que « le monde est ennemi de Dieu et de la vérité » ! Il en est de même pour toutes les Églises qui ne suivent plus les traces du Christ, car « l’amour de l’argent est la racine de tous les maux ! ». Cependant, vous allez maintenant entrer dans la vérité, celle de la crucifixion de Jésus et de sa résurrection, car là se trouve la lumière !

 

b) Préparation de la dernière Pâque :

 

Matthieu 26 v 14-19 :

Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, s’en alla vers les principaux sacrificateurs, et dit : Que voulez-vous me donner, et moi, je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d’argent. Et dès lors, il cherchait une bonne occasion pour le livrer.
Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant : Où veux-tu que nous te préparions ce qu’il faut pour manger la pâque ? Et il dit : Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque.

 

Oui, « l’amour de l’argent est la racine de tous les maux » ! Dans la société, qui ignore superbement les enseignements de la Bible (laïcité oblige), mais aussi à l’intérieur des Églises et comme nous l’observons, c’était vrai aussi à l’intérieur du groupe des douze apôtres ! Mais les Églises s’en sont-elles souvenu au cours des siècles ? Jamais de la vie ! Dans le passé comme dans le présent, c’est l’argent qui définit la « valeur » de chacun d’entre nous, mais également la « valeur » des Églises ! Vous avez de l’argent, lors vous êtes quelque un de bien ! Vous n’avez pas d’argent, alors on se détourne de vous ! La « réussite » n’existe pas sans enrichissement car la pauvreté c’est « l’échec » !

 

Tout est fondé sur l’argent dans notre monde, certes, mais pourquoi ? Dans l’Antiquité, il n’était guère possible de faire autrement, mais de nos jours, il y aurait la possibilité de changer les choses. Comment ? Il suffit de « distribuer l’argent à ceux qui travaillent » objectivement parlant. Où prendre l’argent ? Il n’est pas nécessaire que ce soit de l’or car cela, c’est ce que l’on veut vous faire croire ! En réalité il suffit d’un « accord commun » pour créer une monnaie et la substance de cette monnaie d’échange importe peu. Il peut s’agir de billets de banque, pourquoi pas ? Il n’était pas possible de fabriquer des billets de banque dans l’Antiquité et si cela avait été le cas, leur détérioration rapide eut été un inconvénient. De nos jours, les choses ont changé. Et pourquoi faudrait-il qu’il y ait une correspondance monnaie en or dans les sous-sols des banques ? En réalité cela ne sert à rien, à rien du tout, et si on vous dit le contraire, sachez-le, c’est de la manipulation pour vous induire dans une terrible erreur de jugement !

 

Fabriquons les billets de banques, contrôlés par l’État, puis « distribuons-les uniquement à ceux qui travaillent de façon réelle, c’est-à-dire objective ». Établissons cette règle impérative : « pour recevoir de l’argent il faut travailler et prouver que le travail a été fait », seule et unique règle ! Ceux qui pourraient recevoir de l’argent sans travailler seraient uniquement les malades et les retraités. Pas d’argent pour quiconque ne travaille pas et pas d’exploitation de l’homme par l’homme, car cela serait de toute façon devenu impossible ! Car, une fois que tous travaillent avec de très bons salaires, comment serait-il encore possible d’exploiter le peuple et les salariés ? Ce ne serait plus possible du tout !

 

Vous voulez savoir la vérité : le peuple est volontairement « réduit à la pauvreté », car c’est le seul moyen de l’exploiter pour pouvoir en tirer du profit. Vous ne le croyez pas ? Vu la situation de « manipulation » de l’opinion publique qui existe partout, je n’en suis pas étonné ! Comment pourriez-vous employer des « salariés » et les payer « une poignée de figues » si ceux-ci ne se trouvent pas au préalable dans une situation de misère et de détresse ? Je n’en dirai pas davantage, car ceux qui ne veulent pas comprendre sont des hypocrites desquels on ne peut rien espérer !

 

c) Jésus lave les pieds des disciples :

 

Jean 13 v 1-20 :

Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin. Et pendant qu'ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, de le livrer, Jésus, sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu'il était venu de Dieu, et s'en allait à Dieu, se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s'en ceignit. Puis il verse de l'eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'as pas de part avec moi. Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n'a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. Car il savait qui le livrerait ; c'est pourquoi il dit : Vous n'êtes pas tous nets.
Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu'il eut repris ses vêtements, s'étant remis à table, il leur dit : Savez vous ce que je vous ai fait ? Vous m'appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; si donc moi, le seigneur et le maître, j'ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. En vérité, en vérité, je vous dis : L'esclave n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'envoyé plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j'ai choisis ; mais c'est afin que l'écriture soit accomplie : " Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi " [Psaume 41:9]. Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c'est moi. En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu'un que j'envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, accueille celui qui m'a envoyé.

 

Jésus allait mourir et il allait enseigner aux disciples le message le plus important pour l’Église, c’est-à-dire celui des rapports qui devaient exister entre eux après son départ. L’histoire de l’Église a prouvé par la suite que Jésus avait eu raison de s’en inquiéter. Il termine cet enseignement en prévenant le groupe des disciples que l’un d’entre eux, Judas, s’apprêtait à le trahir ; pourquoi ? Pour de l’argent, bien sûr ! De même, toute l’Église sera corrompue à cause de l’argent. Si vous niez ce fait, sachez que votre hypocrisie vous conduira tout droit en enfer suivant l’exemple de Judas ! Car toute personne qui prêche l’Évangile pour « faire de l’argent » est condamnée à jamais ! Judas était un voleur et se servait dans la « bourse » des disciples (Jean 12 v 4-6) ; pour lui, « prêcher l’Évangile » devait servir à s’enrichir ! « Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » disait Jésus (Jean 2 v 16).

 

Jean 12 v 4-6 :

L'un de ses disciples donc, Judas Iscariote, fils de Simon, qui allait le livrer, dit : Pourquoi ce parfum n'a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? Or il dit cela, non pas qu'il se souciât des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et qu'il avait la bourse et portait ce qu'on y mettait.

 

Jésus donna cet avertissement : « En vérité, en vérité, je vous dis : L'esclave n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'envoyé plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites ».

 

Pourquoi l’Église s’est-elle placée « au-dessus du Maître », en faisant tout ce qu’il ne fallait pas faire ? Pourquoi a-t-elle institué la papauté ? Pourquoi a-t-elle persécuté ceux qui voulaient revenir à l’Évangile authentique, c’est-à-dire les Réformés ? Pourquoi a-t-elle institué toute une hiérarchie qui s’oppose à une relation directe entre les chrétiens et Dieu ?

 

Elle a établi toutes sortes de « Traditions », comme par exemple lorsque « le pape lave lui-même les pieds des chrétiens »… C’est très bien en apparence, mais ce n’est pas pour instituer la papauté que Jésus avait fait cela, bien au contraire, c’était en réalité pour s’y opposer et l’interdire une fois pour toutes ! Il ne s’agissait pas de « laver les pieds » en tant qu’acte de « tradition », mais d’un enseignement d’humilité réelle suivant lequel personne dans l’Église ne doit se placer au-dessus des autres, car Jésus ne voulait pas de hiérarchie à l’intérieur de l’Église. L’Église a fait exactement le contraire de ce que Jésus a demandé à ses disciples !

 

Voici un chapitre de l’Évangile qu’il faut lire très attentivement pour comprendre à quel point le pape, les cardinaux et les évêques se sont substitués au Maître et Seigneur Jésus et se sont ainsi rendus coupables devant Dieu  (Matthieu 23 v 1-39) :

 

Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples, disant : Les scribes et les pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse. Toutes les choses donc qu’ils vous diront, faites-les et observez-les ; mais ne faites pas selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas ; mais ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux, ils ne veulent pas les remuer de leur doigt. Et ils font toutes leurs œuvres pour être vus des hommes; car ils élargissent leurs phylactères et donnent plus de largeur aux franges de leurs vêtements, et ils aiment la première place dans les repas et les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Rabbi, Rabbi ! Mais vous, ne soyez pas appelés : Rabbi ; car un seul est votre conducteur, le Christ ; et vous, vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre père, celui qui est dans les cieux. Ne soyez pas non plus appelés conducteurs ; car un seul est votre conducteur, le Christ. Mais le plus grand de vous sera votre serviteur. Et quiconque s’élèvera sera abaissé; et quiconque s’abaissera sera élevé. Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous n’entrez pas vous-mêmes, ni ne permettez à ceux qui entrent, d’entrer. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et quand il l’est devenu, vous le rendez fils de la géhenne deux fois plus que vous. Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Quiconque aura juré par le temple, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par l’or du temple, est obligé. Fous et aveugles ! car lequel est le plus grand, ou l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? Et quiconque aura juré par l’autel, ce n’est rien; mais quiconque aura juré par le don qui est dessus, est obligé. Aveugles ! car lequel est le plus grand, ou le don, ou l’autel qui sanctifie le don ? Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par toutes les choses qui sont dessus ; et celui qui jure par le temple, jure par le temple et par celui qui y habite ; et celui qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui est assis dessus. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous payez la dîme de la menthe et de l’aneth et du cumin, et vous avez laissé les choses plus importantes de la loi, le jugement et la miséricorde et la fidélité ; il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. Guides aveugles, qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau ! Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais au dedans, ils sont pleins de rapine et d’intempérance. Pharisien aveugle ! nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi soit net. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, mais qui, au dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté. Ainsi, vous aussi, au dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vous ornez les sépulcres des justes, et vous dites : Si nous avions été dans les jours de nos pères, nous n’aurions pas pris part avec eux au sang des prophètes ; en sorte que vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes ; et vous, - comblez la mesure de vos pères ! Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au jugement de la géhenne ? C’est pourquoi voici, moi, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; et vous en tuerez et vous en crucifierez, et vous en fouetterez dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, en sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste, jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. En vérité, je vous dis : toutes ces choses viendront sur cette génération. Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous est laissée déserte, car je vous dis : Vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

 

d) Jésus désigne celui qui va le livrer :

 

Jean 13 v 21-35 :

Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans son esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l'un d'entre vous me livrera. Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, ne sachant de qui il parlait. Or l'un d'entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. Et lui, s'étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? Jésus répond : C'est celui à qui moi je donnerai le morceau après l'avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, fils de Simon. Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu va faire, fais-le promptement. Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit: Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu'il donnât quelque chose aux pauvres. Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit. Lors donc qu'il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et aussitôt il le glorifiera. Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j'ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l'un l'autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l'un l'autre. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour entre vous.

 

« Aimez-vous les uns les autres » est un « commandement nouveau » ! C’est vrai, le monde n’est pas habitué à cela ! L’histoire des nations est avant tout celle des guerres et des batailles meurtrières ! Mais les chrétiens étaient appelés par Jésus à s’aimer, c’est-à-dire à développer le lien du cœur, de la fraternité et de la solidarité. Qu’en fut-il au cours des vingt siècles de l’histoire de l’Église ? Une fois de plus, n’est-ce pas « l’amour de l’argent » qui a tout gâché, même à l’intérieur des Églises ? Il n’est pas possible « de rechercher l’argent » et « d’aimer son prochain » en même temps ! N’est-ce pas pour de l’argent que Judas a trahi Jésus ? Était-ce de l’amour ? Non, car Judas n’était pas capable d’aimer Jésus, puisqu’il aimait l’argent ! Le monde est attaché à l’argent, mais il ne connaît pas Dieu ! Le monde est « ami de l’argent », mais il est « ennemi de Dieu » ! Les richesses, les honneurs et la gloire du monde conduisent à la perdition éternelle de l’âme ! Jésus ou les richesses du monde : faites votre choix ! Si vous choisissez les deux, votre fin sera la même que celle de Judas !

 

Pourquoi l’argent est-il un si grand mal ? C’est parce qu’il est le fondement de l’injustice dans le monde, c’est-à-dire du péché ! La définition du péché en hébreu est « khatha » qui se traduit par « ce qui manque le but » ; Judas n’a-t-il pas « manqué le but » ? La première épître de Jean, ch. 3 v. 4 nous dit : « Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité » et au ch. 5 v. 17 : « Toute iniquité est péché ». L’iniquité est ce qui est contraire à la justice, c’est-à-dire à la loi de Dieu. Il est écrit aussi (Romains 6 v 23) : « Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur ». L’argent est le fondement du péché parce qu’il établit l’iniquité, c’est-à-dire l’injustice. En établissant l’injustice, l’argent est contraire à l’amour du prochain, donc aux commandements de Dieu ! Ceux qui ne veulent pas reconnaître cette vérité fondamentale aspirent au péché et à l’injustice car ils font partie de « ceux qui veulent devenir riches ». La première épître de Timothée, ch. 6 v 9-10, nous dit : « Or ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition ; car c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs ». Il n’est pas possible de s’enrichir sans prendre le produit du travail de son prochain, en d’autres termes, de l’exploiter, ce qui est contraire à l’amour, fondement de loi de Dieu ! Qui vous a expliqué ce qu’est le péché ? Personne ! Ah oui, je comprends… « Ils » vous parlent du péché, sans cesse et toujours, car « ils » ne font que ça ! Mais « ils oublient » de vous préciser de quoi il s’agit ! « Ils » vous trompent, même en allant jusque là, en avez-vous conscience ? Assurément, « leur fin » sera la perdition éternelle !

 

Pourquoi rechercher l’argent ? Cela sert à satisfaire les passions, les plaisirs, l’orgueil de la vie, le pouvoir, à assurer le confort, les bonheurs artificiels et à tenter de créer un « paradis » terrestre. Mais à quel prix ? Pour y parvenir, « la fin a justifié les moyens » et toutes les injustices ont été commises,  toutes les guerres faites, tous les crimes commis, y compris les crimes contre l’humanité ! Le bonheur de l’homme s’est construit sur le malheur des autres ! Nous pouvons dire à ce sujet que le Bouddha a été un précurseur du christianisme en ce sens qu’il a enseigné le « renoncement aux désirs et aux passions », lesquels sont à l’origine de toutes les souffrances. Il avait compris où se trouvait l’origine du mal dans le monde : les passions et les convoitises de chacun ! Il avait promis la fin des réincarnations successives pour pouvoir échapper aux cycles perpétuels de la souffrance, mais Jésus nous a donné une autre raison d’espérer et de vivre : l’espérance de la vie éternelle par la réconciliation avec Dieu ! La vie éternelle, c’est aussi la résurrection dans des corps devenus glorieux et immortels, comme celui des anges. Pour mettre un terme aux souffrances, il n’est pas nécessaire de ne plus avoir de corps physique, mais il faut mettre un terme définitif au péché ! Cela, seul Dieu pouvait le faire, en envoyant dans le monde son Fils unique Jésus, dans le but d’assurer par son sacrifice l’expiation des péchés ! C’est cela la mission de Jésus : il a donné sa vie pour assurer notre salut ! Grâce à la purification des péchés, Jésus nous a enfin réconcilié avec Dieu et donné le pouvoir de recevoir la vie divine en nous, l’espérance du salut dans la gloire éternelle ! Et cela, c’est un don gratuit offert par Dieu à quiconque l’accepte par la foi !

 

e) Jésus annonce son arrestation :

 

Luc 22 v 31-38 :

Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères. Et il lui dit : Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort. Et il dit : Pierre, je te dis : le coq ne chantera point aujourd’hui, que premièrement tu n’aies nié trois fois de me connaître. Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même celui qui a un sac, et que celui qui n’a pas d’épée vende son vêtement et achète une épée. Car je vous dis, qu’il faut encore que ceci qui est écrit, soit accompli en moi: " Et il a été compté parmi les iniques " [Ésaïe 53:12]. Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin. Et ils dirent : Seigneur, voici ici deux épées. Et il leur dit : C’est assez.

 

Ici, il faut lire Esaïe 53 v 4-6 : « Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous ». Et il ajoute : « Car aussi les choses qui me concernent vont avoir leur fin ». Le péché du monde allait bientôt tomber sur Jésus !

 

f) Jésus institue la Sainte Cène :

 

Luc 22 v 15-20 :

Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. Et ayant pris un pain, et ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous.

 

Jésus institue la Sainte Cène car il s’agit pour les chrétiens de commémorer son sacrifice expiatoire : il a versé son sang (représenté par le vin) pour la purification de nos péchés, car « sans effusion de sang il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9 v 22) et le pain représente son corps brisé car « par ses meurtrissures nous sommes guéris » (Esaïe 53 v 5). Jésus signifie que, par son sacrifice, nous avons la purification de nos péchés et la guérison de nos maladies ; cela, il ne veut pas que les disciples l’oublient et c’est pourquoi il institue la Sainte Cène. Il s’agit d’une commémoration et non pas d’un acte de magie : « Faites ceci en mémoire de moi » a-t-il dit. C’est ainsi qu’il nous sauve : par son sacrifice expiatoire représenté à la fois par le vin et le pain. En buvant le vin dans la coupe et en mangeant le pain distribué, le disciple signifie qu’il s’approprie par la foi tous les effets salutaires du sacrifice de Jésus. Telle est la signification de la Sainte Cène.

 

Il faut par conséquent :

1°) Boire du vin dans la coupe ;

2°) Prendre du pain distribué.

 

Jésus dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous », annonçant le début d’une nouvelle ère : celle de la grâce de Dieu !

 

C’était le dernier repas de Jésus pris avec ses disciples.

 

g) Jésus annonce l’arrivée du Consolateur :

 

Jean 14 v 1-17 :

Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s'il en était autrement, je vous l'eusse dit, car je vais vous préparer une place. Et si je m'en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. Si vous m'aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l'avez vu. Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes. En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m'en vais au Père. Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. Si vous m'aimez, gardez mes commandements ; et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous.

 

Ici Jésus nous dit que le monde ne peut pas recevoir l’Esprit de vérité car il demeure dans l’erreur (par l’esprit du mensonge) ! C’est donc un privilège d’être chrétien : il ne s’agit pas de suivre des traditions, mais de recevoir l’Esprit de Dieu et de commencer une vie nouvelle en Jésus, l’auteur de notre salut ! C’est ainsi, et non d’une autre manière, que Dieu peut être « adoré en esprit et vérité » !

 

On nous dira probablement que « rien ne peut être prouvé et que tout n’est qu’une question de foi », mais ce n’est pas vrai ! Dieu nous a donné de nombreuses preuves par des signes, des prodiges et des miracles, mais également par Sa Parole, la Bible, qui contient la parole prophétique, laquelle s’est toujours réalisée ! Vous le niez peut-être, mais alors, renseignez-vous et cessez de faire des affirmations sans savoir !

 

Jésus a promis son retour : « Et si je m'en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi ». Alors pourquoi beaucoup de « prêcheurs » ne croient-ils pas au retour de Jésus ? La réponse est celle-ci : ils prêchent l’Évangile pour « faire de l’argent », mais ils n’y croient pas ! Ce sont ceux qui « tordent le sens des Saintes Écritures » car ils sont obligés d’agir ainsi pour « égarer et tromper ceux qui les écoutent » afin de les aveugler sur leurs véritables motivations ! Il y a un critère infaillible pour les reconnaître, ces « faux frères » : ils ne croient pas au retour de Jésus ou sont obligés de faire « semblant d’y croire » ! Mais, lorsqu’ils n’en sont pas convaincus, ils peuvent être reconnus : éprouvez-les sur la question du retour de Jésus et vous aurez des surprises ! Ils seront « coincés et confondus » ! Surtout, cessez de leur donner votre argent ! Amen !

 

h) Jésus triste et angoissé à Gethsémané :

 

Marc 14 v 32-42 :

Et ils viennent en un lieu dont le nom était Gethsémané. Et il dit à ses disciples: Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que j’aie prié. Et il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean ; et il commença à être saisi d’effroi et fort angoissé. Et il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort; demeurez ici et veillez. Et s’en allant un peu plus avant, il se jeta contre terre, et il priait que, s’il était possible, l’heure passât loin de lui. Et il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! Et il vient, et les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Simon, tu dors ? Tu n’as pu veiller une heure ? Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. Et il s’en alla de nouveau, et il pria, disant les mêmes paroles. Et s’en étant retourné, il les trouva de nouveau dormant (car leurs yeux étaient appesantis) ; et ils ne savaient que lui répondre. Et il vient pour la troisième fois et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; il suffit, l’heure est venue ; voici, le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.

 

Jésus demande à ses trois disciples préférés, Pierre, Jacques et Jean, de le suivre à l’écart afin de prier avec eux. Mais bientôt il se retrouve seul à intercéder devant Dieu. Il passe la nuit sans dormir jusqu’à l’arrivée de Judas accompagné de ceux qui allaient bientôt l’arrêter ! La prière de Jésus était celle-ci : « Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! ». S’il avait été possible de sauver le monde de ses péchés d’une autre façon que par le sacrifice de Jésus, Dieu l’aurait entendu et exaucé ! Mais ce n’était pas possible : il n’y avait aucun autre moyen ! Ce qui signifie aussi qu’il ne peut pas y avoir de salut en un autre que lui : toute doctrine enseignant le salut, en dehors du sacrifice de Jésus, est fausse ! Ne vous laissez pas égarer : il n’y a de salut qu’en Jésus, le Fils de Dieu qui a donné sa vie pour nous ! Si vous suivez une autre voie, elle vous conduira à la perdition ! Est-ce du « fanatisme » que d’affirmer qu’il n’y a de salut qu’en Jésus, en nul autre que lui ? Voulez-vous vous placer au-dessus du Maître, le Fils de Dieu ? Il y en a un qui a voulu le faire : c’est le Diable ! Mais voici, Jésus l’a vaincu une fois pour toutes par son sacrifice ! Désormais, Jésus est l’auteur de notre salut, hier, aujourd’hui et éternellement !

 

i) Arrestation de Jésus :

 

Jean 18 v 2-12 :

Et Judas aussi, qui le livrait, connaissait le lieu ; car Jésus s'y était souvent assemblé avec ses disciples. Judas donc, ayant pris la compagnie de soldats, et des huissiers, de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vient là, avec des lanternes et des flambeaux et des armes. Jésus donc, sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s'avança et leur dit : Qui cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Jésus le Nazaréen. Jésus leur dit : C'est moi. Et Judas aussi qui le livrait était là avec eux. Quand donc il leur dit : C'est moi, ils reculèrent, et tombèrent par terre. Il leur demanda donc de nouveau : Qui cherchez-vous ? Et ils dirent : Jésus le Nazaréen. Jésus répondit : Je vous ai dit que c'est moi ; si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci, afin que fût accomplie la parole qu'il avait dite : De ceux que tu m'as donnés, je n'en ai perdu aucun. Simon Pierre donc, ayant une épée, la tira et frappa l'esclave du souverain sacrificateur et lui coupa l'oreille droite ; et le nom de l'esclave était Malchus. Jésus donc dit à Pierre : Remets l'épée dans le fourreau : la coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas ? La compagnie de soldats donc, et le chiliarque, et les huissiers des Juifs, se saisirent de Jésus et le lièrent.

 

Pierre affirma sa volonté de défendre Jésus, même jusqu’à la mort et tira l’épée contre ceux qui voulaient se saisir de lui : il emporta l’oreille de Malchus. Son plan était sans doute de retenir les soldats, même au prix du sacrifice de sa vie si nécessaire, afin de permettre à Jésus de s’enfuir à la faveur de la nuit. Mais Jésus fit face à la situation car il fallait qu’il soit arrêté et condamné pour accomplir les Saintes Écritures. Devant la détermination de leur Maître, il ne restait plus aux disciples qu’à prendre eux-mêmes la fuite ! Jésus n’était pas un « fanatique », mais il accomplissait la volonté de Dieu ! Il avait prié sans interruption pendant la nuit et maintenant il était sûr de la réponse de son Père céleste : il devait offrir sa vie en sacrifice et il obéissait ! Il était obéissant jusqu’à la mort !

 

j) Pierre renie Jésus trois fois :

 

Luc 22 v 54-62 :

Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la cour et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement.

 

Pierre, qui venait de prouver qu’il était prêt à donner sa vie pour Jésus quelques heures auparavant reniait maintenant Jésus trois fois de suite ! Jésus se retourna et le regarda comme pour lui dire : « Toi aussi, tu m’abandonnes ? ». Oui, Pierre venait de l’abandonner ! Il en prit conscience, mais au lieu de faire face à la situation, de se reprendre et reconnaître enfin devant tous être effectivement l’un de ses disciples, il sortit et pleura ! Il aurait pu rester pour tenter d’assurer la défense de Jésus, de témoigner en sa faveur, mais il n’en fut pas capable et Jésus restait seul, abandonné de tous ! Mais lui n’avait pas peur car il était déterminé à aller jusqu’au bout, sans défaillir, cela dans le but d’accomplir notre salut ! Jésus a payé ce prix pour nous et comment devons-nous réagir ? Devons-nous mépriser ce qu’il a fait pour nous ? Nous sommes maintenant invités à rester avec lui en lisant simplement tout ce qui lui est arrivé, ne serait-ce que par solidarité spirituelle avec lui, comme si nous y étions réellement : ne méprisons pas un si grand salut ! Restons ici ! Jésus est toujours vivant et il nous voit, il nous regarde car il lit dans nos cœurs, mais aussi dans celui qui écrit ces quelques lignes… L’auteur aussi, devant Dieu qu’il aime, en est conscient ! Dieu est amour, et c’est pour cette raison qu’il nous offre le salut éternel en Jésus ! Il n’y a pas de distinction, car nous sommes tous pécheurs devant Dieu, mais il nous offre gratuitement le salut en Jésus-Christ ! Oui Jésus, nous t’aimons !

 

k) Acte d’accusation contre Jésus :

 

Marc 14 v 55-65 :

Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient quelque témoignage contre Jésus, pour le faire mourir; et ils n’en trouvaient point. Car plusieurs portaient de faux témoignages contre lui ; et les témoignages ne s’accordaient pas. Et quelques-uns s’élevèrent et portèrent un faux témoignage contre lui, disant : Nous l’avons entendu disant : Moi, je détruirai ce temple qui est fait de main, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main. Et ainsi non plus leur témoignage ne s’accordait pas. Et le souverain sacrificateur, se levant devant tous, interrogea Jésus, disant : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? Et il garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Toi, tu es le Christ, le Fils du Béni ? Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant avec les nuées du ciel. Et le souverain sacrificateur, ayant déchiré ses vêtements, dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez ouï le blasphème : que vous en semble ? Et tous le condamnèrent comme méritant la mort. Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, et à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets, et à lui dire : prophétise. Et les huissiers le frappaient de leurs mains.

 

Jésus a été condamné à partir du moment où il a dit : « Je le suis ; et vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant avec les nuées du ciel ». Il a avoué être le Fils de Dieu et a annoncé en même temps son retour. Aujourd’hui, le même problème se pose dans le monde, car qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? Beaucoup répondront probablement que « oui », mais il n’en va pas de même avec la seconde question : qui croit au retour de Jésus ? Elle est en réalité inséparable de la première car ceux qui ne croient pas au retour de Jésus ne croient pas non plus que Jésus est réellement le Fils de Dieu ! Cette seconde question est celle de « l’épreuve de la foi », celle à laquelle le Grand Prêtre n’était pas capable de répondre « oui » ! Que Jésus soit le « Fils de Dieu », cela aurait pu passer pour une simple interprétation des Saintes Écritures parmi plusieurs autres possibles, mais qu’il soit « assis à la droite de la puissance divine et venant sur les nuées du ciel », ce n’est plus un « jeu de mots », c’est clair et précis ! Croyez vous que Jésus est réellement le Fils de Dieu ? Croyez vous qu’il revient bientôt sur les nuées du ciel ? Attendez-vous réellement son retour ? L’auteur de ces lignes y croit et il n’a pas peur de le dire, même au monde entier si nécessaire : « Oui, Jésus est le Fils de Dieu et il revient bientôt sur les nuées du ciel, à Jérusalem pour accomplir Sa Parole ! ». Jésus a été condamné parce qu’il est le Fils de Dieu ! Il nous faut choisir entre le monde qui l’a rejeté ou Lui ! En fonction de ce choix, nous déterminons notre destinée éternelle ! J’ai donné ma vie à Jésus et il le sait ! Faites la même chose !

 

l) Jésus devant Pilate :

 

Jean 18 v 28-38 :

Ils mènent donc Jésus de chez Caïphe au prétoire (or c'était le matin) ; et eux-mêmes, ils n'entrèrent pas au prétoire, afin qu'ils ne fussent pas souillés ; mais qu'ils pussent manger la pâque. Pilate donc sortit vers eux, et dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? Ils répondirent et lui dirent : Si cet homme n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'eussions pas livré. Pilate donc leur dit : Prenez-le, vous, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs donc lui dirent : Il ne nous est pas permis de faire mourir personne ; afin que fût accomplie la parole que Jésus avait dite, indiquant de quelle mort il devait mourir. Pilate donc entra encore dans le prétoire, et appela Jésus, et lui dit : Toi, tu es le roi des Juifs ? Jésus lui répondit : Dis-tu ceci de toi-même, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi ? Pilate répondit : Suis-je Juif, moi ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi ; qu'as-tu fait ? Jésus répondit : Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est pas d'ici. Pilate donc lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis que moi je suis roi. Moi, je suis né pour ceci, et c'est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix. Pilate lui dit : Qu'est-ce que la vérité ? Et ayant dit cela, il sortit encore vers les Juifs ; et il leur dit : Moi, je ne trouve aucun crime en lui.

 

Nous observons que Pilate ne voulait pas condamner Jésus, mais plutôt le libérer !

 

m) Jésus devant Hérode :

 

Luc 23 v 6-12 :

Et Pilate, ayant entendu parler de la Galilée, demanda si l’homme était Galiléen. Et ayant appris qu’il était de la juridiction d’Hérode, il le renvoya à Hérode qui, en ces jours-là, était lui-même aussi à Jérusalem. Et Hérode, voyant Jésus, se réjouit fort ; car il y avait longtemps qu’il désirait de le voir, parce qu’il avait entendu dire plusieurs choses de lui ; et il espérait voir quelque miracle opéré par lui. Et il l’interrogea longuement ; mais il ne lui répondit rien. Et les principaux sacrificateurs et les scribes se tinrent là, l’accusant avec véhémence. Et Hérode, avec ses troupes, l’ayant traité avec mépris et s’étant moqué de lui, le revêtit d’un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. Et Pilate et Hérode devinrent amis entre eux ce même jour ; car auparavant ils étaient en inimitié l’un avec l’autre.

 

Hérode se trouvait ce jour à Jérusalem et Pilate en profita pour lui envoyer Jésus, sans doute pour deux raisons : la première était une tentative d’échapper à l’obligation d’avoir à le condamner et la seconde d’obtenir le soutien éventuel d’Hérode pour pouvoir le relâcher. Il cherchait aussi à gagner du temps face à la foule déchaînée ! Hérode « joua le jeu » et était par ailleurs content de rencontrer Jésus ; il en profita pour l’interroger, car il se posait de nombreuses questions auxquelles il souhaitait vivement obtenir des réponses, mais Jésus ne répondit rien ! Pourquoi Jésus ne profita-t-il pas de cette « chance » qui lui était offerte pour essayer de retourner la situation en sa faveur et d’échapper enfin à la condamnation ? Hérode ne comprit pas et le renvoya avec mépris à Pilate, comme pour lui dire : « Si tu ne veux pas de mon aide, retourne d’où tu viens ! ». Nous observons ici que Jésus n’essaya pas d’échapper à la condamnation à mort qui venait pourtant d’être prononcée contre lui par le Grand Prêtre. Il aurait pu le faire, mais il savait qu’il devait offrir sa vie pour notre salut et c’est la raison pour laquelle il ne répondit pas à Hérode ! Jésus tenait réellement à accomplir notre salut ! Comment pourrions-nous ne pas l’aimer ? Nous aimons Dieu parce qu’il nous a aimé en premier ! Il nous a ainsi donné le pouvoir de l’aimer !

 

n) Pilate livre Jésus :

 

Matthieu 27 v 15-30 :

Or, à la fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier à la foule, celui qu’ils voulaient. Et il y avait alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. Comme donc ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus qui est appelé Christ ? Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. Et comme il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe. Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent aux foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. Et le gouverneur, répondant, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Et ils dirent : Barabbas. Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils disent tous : Qu’il soit crucifié! Et le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils s’écriaient encore plus fort, disant : Qu’il soit crucifié ! Et Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que plutôt il s’élevait un tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; vous, vous y aviserez. Et tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! Alors il leur relâcha Barabbas ; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.
Alors les soldats du gouverneur, ayant emmené Jésus au prétoire, assemblèrent contre lui toute la cohorte. Et lui ayant ôté ses vêtements, ils lui mirent un manteau d’écarlate ; et ayant tressé une couronne d’épines, ils la mirent sur sa tête, et un roseau dans sa main droite ; et fléchissant les genoux devant lui, ils se moquaient de lui, disant : Salut, roi des Juifs ! Et ayant craché contre lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête.

 

Qui est responsable de la mort de Jésus ? Voici : « Mais les Principaux Sacrificateurs et les Anciens persuadèrent aux foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus ». Les Grand Prêtres étaient Caïphe et Anne ; les Anciens étaient les Chefs du peuple. La foule était sans doute composée de tous ceux qui formaient la « cour » des dirigeants du peuple, c’est-à-dire de riches. Nous pouvons comprendre dès lors qu’il s’agissait de tous les privilégiés du peuple Juif, et non des pauvres. Le peuple Juif lui-même avait voulu proclamer Jésus roi ! Cela provoqua une réaction parmi les privilégiés (le clergé et la noblesse) qui s’opposèrent à cette éventualité et voulurent le faire périr ! Que craignaient-ils en réalité ? Était-ce réellement parce que les Romains menaçaient de détruire Jérusalem avec tous ceux qui suivaient Jésus ? En réalité la question ne se posait pas. Ils craignaient de perdre leurs avantages et leurs privilèges car ils savaient que Jésus ne leur était pas favorable. La nomination éventuelle d’un nouveau roi leur faisait peur au point qu’ils voulurent le faire périr et ils organisèrent un complot exprès pour cela. En effet : « Et lui ayant ôté ses vêtements, ils lui mirent un manteau d’écarlate ; et ayant tressé une couronne d’épines, ils la mirent sur sa tête, et un roseau dans sa main droite ; et fléchissant les genoux devant lui, ils se moquaient de lui, disant : Salut, roi des Juifs ! ». Ils le proclamèrent roi à leur façon, pas selon ce qui correspondait à la volonté du peuple Juif lui-même, car leur stratégie était de devancer celle des pauvres du peuple : « proclamer Jésus roi des Juifs » tout de suite, sans attendre, mais pour le faire périr !

 

Pourquoi ne vous a-t-on jamais enseigné la vérité à ce sujet ? Parce que ceux qui vous enseignent, comme toujours, sont ceux qui servent les intérêts de la classe dominante du peuple, et ils ne peuvent pas se dénoncer eux-mêmes ! Ce qui les intéresse, c’est l’argent, pas le peuple dont ils tirent profit ! Voilà la vérité ! C’est donc à cause des intérêts d’argent que Jésus a été condamné à mort et crucifié ! Ce n’est pas la faute de Pilate, ni des Romains, ne vous y trompez pas ! Pilate n’avait guère le choix face à l’aristocratie du peuple Juifs qui avait pris sa décision et était prêt à retourner l’empereur Tibère contre lui dans le cas où il aurait relâché Jésus !

 

Voici ce qui arriva : « Et Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que plutôt il s’élevait un tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; vous, vous y aviserez. Et tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! Alors il leur relâcha Barabbas ; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié ». N’oublions pas que ce sont les privilégiés du peuple Juifs qui firent périr Jésus, non les Romains qui voulurent le libérer, ni les pauvres du peuple qui n’étaient pas présent et ne participaient pas à ce complot ! N’oublions pas que les premiers chrétiens ont été des Juifs : la première Église était celle de Jérusalem et elle était Juive ! Ce ne sont pas les Juifs qui ont crucifié Jésus, ce sont les Romains, mais sur la demande des « Principaux du peuple Juif », c’est-à-dire des privilégiés, de la classe dominante des Juifs, car les riches de ce monde sont « ennemis de Dieu » ! Et cela était vrai partout, même chez les Juifs ! Telle est la vérité ! Jésus n’a pas fait la « révolution » en faisant couler le sang à la façon des « révolutionnaires marxistes », mais il a offert sa vie en sacrifice pour nous sauver, pour nous donner la vie éternelle, suivant la volonté de Dieu lui-même, car sachez-le, Dieu condamne les riches de ce monde ! Lorsque Jésus sera revenu sur terre, les riches ne seront plus au pouvoir, et ce qu’ils ont pu empêcher à l’époque de Jésus, à savoir la « domination de la justice », ils ne pourront pas l’empêcher à son retour ! Le retour de Jésus, c’est l’espérance de la foi ! Les riches, qui dominent actuellement le monde, sont et restent ennemis de la vérité et de Dieu ! Car l’argent est la racine de tous les maux ! Cette vérité, pourquoi vous l’a-t-on toujours cachée, pourquoi l’Église officielle ne vous l’a-t-elle jamais enseignée ? Ma conscience me dit que, lorsque vous lirez ces lignes, que vous l’aurez compris une fois pour toutes !

 

o) Suicide de Judas :

 

Matthieu 27 v 3-10 :

Alors Judas qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, ayant du remords, reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, disant : J’ai péché en livrant le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ! tu y aviseras. Et ayant jeté l’argent dans le temple, il se retira; et s’en étant allé, il se pendit. Mais les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d’argent, dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c’est le prix du sang. Et ayant tenu conseil, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers ; c’est pourquoi ce champ-là a été appelé Champ de sang, jusqu’à aujourd’hui. Alors fut accompli ce qui avait été dit par Jérémie le prophète, disant : Et ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui qui a été évalué, lequel ceux d’entre les fils d’Israël ont évalué ; et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur m’avait ordonné (Zacharie 11:12-13).

 

Plus personne ne voulut garder cet argent qui avait servi à livrer Jésus dans le but de le faire périr ! Judas n’en voulait plus et les Grands Prêtres ne purent récupérer « le prix du sang » pour eux-mêmes et ils achetèrent un champ pour la sépulture des étrangers, c’est-à-dire pour ceux qui n’étaient pas juifs ! Après cela, Judas se pendit car, en trahissant Jésus, il s’était perdu lui-même ! Ici l’argent a une odeur de mort, car dire que « l’argent n’a pas d’odeur » est vrai au sens propre, mais pas au sens figuré ! L’argent, c’est la mort ! Le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ ! Certains s’empresseront de corriger, impérativement, tout de suite, que dis-je, immédiatement, en affirmant : « Il ne faut pas dire : ‘‘ l’argent, c’est la mort ! ’’, mais il faut dire uniquement : ‘‘ le péché, c’est la mort ! ’’ ». En réalité, il n’y a pas de différence, car « le péché, c’est l’injustice » et l’injustice est établie dans le monde par le pouvoir de l’argent ! Ici il n’est question que de dire la vérité, tout comme Jésus lui-même l’a fait ! Ne savez-vous pas qu’il a condamné les riches ? Non, vous ne le saviez pas ? Ah oui, je comprends…

 

p) Jésus condamné porte sa croix, aidé par Simon le Cyrénéen :

 

Marc 15 v 20-23 :

Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils le dépouillèrent de la pourpre et le revêtirent de ses propres vêtements ; et ils l’emmènent dehors pour le crucifier. Et ils contraignent un certain homme, Simon, Cyrénéen, père d’Alexandre et de Rufus, qui passait par là, venant des champs, de porter sa croix. Et ils le mènent au lieu appelé Golgotha, ce qui, interprété, est : lieu du crâne. Et ils lui donnèrent à boire du vin mixtionné de myrrhe ; mais il ne le prit pas.

 

La pourpre était réservée à l’empereur de Rome et quiconque osait porter des vêtements de cette couleur était condamné à mort ! Ainsi, ils proclamèrent Jésus « roi des Juifs » dans le but de le faire périr et d’apporter une apparence de justification à leur crime ! Quant à celui qui était reproché à Jésus, c’était de toute évidence d’avoir été proclamé « roi des Juifs » ! Il fut par conséquent dépouillé des « attributs de sa noblesse » et de sa « parure royale », puis conduit pour être crucifié ! Pour s’assurer que Jésus, épuisé, ne tombât pas mort en chemin pendant qu’il portait sa croix et pour s’assurer de lui faire subir l’outrage de la crucifixion, ils obligèrent Simon de Cyrène à porter sa croix ! Les privilégiés du peuple Juif ne voulaient pas du règne de Jésus, le Fils de Dieu ! Croyez-vous que les riches de ce monde attendent de nos jours le retour de Jésus ? Jamais de la vie ! Mais ils ne pourront en aucune manière l’empêcher car il revient bientôt, deux mille ans après sa crucifixion (27 - 2024), cette fois pour juger le monde et établir son règne ! Combien de temps reste-t-il ? Vous ne savez pas ? Ah oui, je comprends…

 

q) Crucifixion de Jésus :

 

Jean 19 v 18-27 et Marc 15 v 28 :

Ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la croix ; et il y était écrit: Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. Plusieurs des Juifs donc lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville; et il était écrit en hébreu, en grec, en latin. Les principaux sacrificateurs des Juifs donc dirent à Pilate : N'écris pas : Le roi des Juifs ; mais que lui a dit : Je suis le roi des Juifs. Pilate répondit : Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. Les soldats donc, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d'une pièce depuis le haut jusqu'en bas. Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais jetons-la au sort, à qui elle sera, afin que l'écriture fût accomplie, qui dit : " Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe " [Psaume 22:18]. Les soldats donc firent ces choses. Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère, et le disciple qu'il aimait se tenant là, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Et l’écriture fut accomplie, qui dit : " Et il a été compté parmi les iniques " [Ésaïe 53:12].

 

Auprès de Jésus, au pied de la croix se tenaient cinq personnes : Marie, mère de Jésus (1), la sœur de sa mère (2), Marie, femme de Clopas (3), Marie de Magdala (4) et Jean (5).

 

Marie, femme de Clopas, était la mère de l’apôtre Jacques le Mineur (fils d’Alphée) et de Joses, « frère de Jésus » selon Marc ch. 6 v 3 : « Celui-ci n’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques et de Joses et de Jude et de Simon; et ses sœurs ne sont-elles pas ici auprès de nous ? Et ils étaient scandalisés en lui ». Nous pouvons penser que ceux qui étaient appelés « frères et sœurs de Jésus » étaient en réalité ses cousins. Dans ce cas, Marie serait réellement restée vierge après la naissance de Jésus !

 

Marie de Magdala, appelée de nos jours Marie-Madeleine, était une des disciples qui suivaient Jésus (Luc ch. 8 v 1-3) : « Et il arriva après cela, qu’il passait par les villes et par les villages, prêchant et annonçant le royaume de Dieu ; et les douze étaient avec lui, et des femmes aussi qui avaient été guéries d’esprits malins et d’infirmités, Marie, qu’on appelait Magdeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, et Jeanne, femme de Chuzas intendant d’Hérode, et Suzanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens ». C’est le seul endroit dans les Évangiles où il est parlé de Marie-Madeleine avant le jour de la crucifixion. Il est ensuite à nouveau parlé d’elle : premièrement, au moment où le corps est déposé dans le sépulcre (Matthieu ch. 27 v 61) ; deuxièmement à l’aube du troisième jour (Marc ch. 16 v 1 et Jean ch. 20 v 1-2) ; troisièmement, elle fut la première à voir Jésus ressuscité (Marc ch. 16 v 9, Jean ch. 20 v 11-18). Rien dans les Évangiles n’indique qu’elle ait été avant cela une « prostituée », car le rapport fait avec le passage de « Luc ch. 7 v 36-50 » n’a jamais été établi. Les « sept démons » chassés par Jésus pourraient avoir été des « démons d’infirmités ».

 

Jean était le seul apôtre présent au pied de la croix et Jésus lui demanda de prendre avec lui sa mère pour s’occuper d’elle : Marie était-elle déjà devenue veuve ? C’est possible et elle resta avec l’apôtre Jean après la crucifixion de Jésus. Si Marie avait 20 ans à la naissance de Jésus, elle avait 53 ans au moment de la crucifixion. Selon le dogme de l’Assomption de la Vierge, promulgué le 1° novembre 1950 par le pape Pie XII dans la constitution apostolique, Marie serait morte en 54 de notre ère (vers l’âge de 80 ans), et aurait été aussitôt « ressuscitée » et « enlevée au ciel ». Que devons-nous en penser ? Il nous semble que si le tombeau de Marie était resté sur terre, il aurait bénéficié de nombreux pèlerinages avec de grandes foules de chrétiens, ne croyez-vous pas ? La mort de Marie est par conséquent une énigme très semblable à celle de Moïse. En effet, le corps de Moïse aurait été enlevé par les anges selon Jude, verset 9 : « Mais Michel l’archange, quand, discutant avec le diable, il contestait touchant le corps de Moïse, n’osa pas proférer de jugement injurieux contre lui ; mais il dit : Que le Seigneur te censure ! ». N’en aurait été pas été de même avec le corps de Marie ? C’est plus que vraisemblable car, à notre avis, il ne fallait pas que la tombe de Moïse et celle de Marie par la suite, deviennent des « objets de culte » ! Moïse est apparu avec Élie à Jésus en présence de Pierre, Jacques et Jean : cela, c’est bel et bien « scripturaire », nul ne peut le nier ! Alors pourquoi Marie, appelée « la Vierge » ne pourrait-elle pas apparaître de nos jours comme Moïse et Élie le firent à l’époque de Jésus ? Une étude approfondie de ses apparitions permet d’y croire sans pour autant que cela ne devienne un « outrage » à la foi chrétienne ! Laissons le doute à ceux qui ne veulent pas y croire, mais nous, gardons la foi car, nous le savons, « rien n’est impossible à Dieu ! ».

 

Nous pouvons également établir un lien spirituel entre l’apôtre Jean et Marie, mère de Jésus, car Jean a été le disciple auquel Jésus, après sa résurrection, a révélé l’Apocalypse (vision prophétique) et Marie est devenue célèbre, non seulement parce qu’elle était la mère de Jésus, mais également par ses apparitions, en particulier celles du Mexique, de Lourdes et Fatima, les plus connues d’entre elles. Il se trouve que Jean et Marie étaient aussi appelés par Jésus à annoncer et à préparer son retour : Jean par ses visions prophétiques et Marie par ses apparitions ! Oui, la Vierge travaille à préparer le retour de Jésus ! Le saviez-vous ? Non ! Ah oui, je comprends…

 

r) Jésus insulté par l’un des supplicié, répond favorablement à l ’autre :

 

Luc 23 v 39-43 :

Et l’un des malfaiteurs qui étaient pendus l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. Mais l’autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire. Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.

 

Ce qui sauva le deuxième malfaiteur, crucifié en même temps que Jésus, ce fut « sa foi » et non « sa justice » ! Car c’est par la foi que nous sommes sauvés !

 

s) La mort de Jésus :

 

Matthieu 27 v 45-54 :

Mais, depuis la sixième heure (midi), il y eut des ténèbres surtout le pays, jusqu’à la neuvième heure (15 heures). Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?  Et quelques-uns de ceux qui se tenaient là, ayant entendu cela, disaient : Il appelle Élie, celui-ci ! Et aussitôt l’un d’entre eux courut et prit une éponge, et l’ayant remplie de vinaigre, la mit au bout d’un roseau, et lui donna à boire. Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Élie vient pour le sauver. Et Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, et les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs.
Et le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, eurent une fort grande peur, disant : Certainement celui-ci était Fils de Dieu.

 

Voici un passage des Évangiles très « occulté », dont presque personne ne vous parlera ! Pourquoi ? Relisez-le et vous comprendrez ! Disons, nous aussi, la même chose que le centurion : « Certainement Jésus était le Fils de Dieu ! ». Ce jour-là, s’achevait une ère et une autre allait commencer ! Le temps de la « Loi » allait être remplacé par celui de la « Grâce » ! Le voile du Temple, qui séparait le « Lieu Saint » du « Lieu Très Saint », s’était déchiré en deux et il n’y avait plus de séparation car le salut était accompli ! Ce fut le « triomphe de la croix » ! Le Diable était vaincu, de même que la mort ! Car « Jésus est la résurrection et la vie » ! Il a accompli notre salut par sa mort sur la croix !

 

t) Jésus descendu de la croix, son corps mis dans une sépulture :

 

Jean 19 v 31-42 :

Les Juifs donc, afin que les corps ne demeurassent pas sur la croix en un jour de sabbat, puisque c'était la Préparation (car le jour de ce sabbat-là était grand), firent à Pilate la demande qu'on leur rompit les jambes, et qu'on les ôtât. Les soldats donc vinrent et rompirent les jambes du premier, et de l'autre qui était crucifié avec lui. Mais étant venus à Jésus, comme ils virent qu'il était déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; mais l'un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. Et celui qui l'a vu rend témoignage ; et son témoignage est véritable ; et lui sait qu'il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez. Car ces choses sont arrivées afin que l'écriture fût accomplie : " Pas un de ses os ne sera cassé " [Exode 12:46; Psaume 34:20]. Et encore une autre écriture dit : " Ils regarderont vers celui qu'ils ont percé " [Zacharie 12:10].

Or, après ces choses, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, en secret toutefois par crainte des Juifs, fit à Pilate la demande d'ôter le corps de Jésus; et Pilate le permit. Il vint donc et ôta le corps de Jésus. Et Nicodème aussi, celui qui au commencement était allé de nuit à Jésus, vint, apportant une mixtion de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de linges, avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d'ensevelir. Or il y avait, au lieu où il avait été crucifié, un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, dans lequel personne n'avait jamais été mis. Ils mirent donc Jésus là, à cause de la Préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.

 

Pourquoi tant de polémiques au sujet du suaire de Turin ? Authentique ou faux ? Il se trouve qu’il est possible, grâce à lui, de voir et de reconstituer le visage de Jésus ! Il est possible de voir également les signes et les preuves de la crucifixion ! Bien sûr, cela dérange beaucoup de monde, ne croyez-vous pas ? Il ne serait pas « authentique » dit-on, à cause des résultats de « l’analyse de datation faite au carbone 14 » d’une partie découpée, analyse qui avait pour but de révéler le taux de radioactivité en fonction de l’ancienneté du tissu examiné. Mais pourquoi n’a-t-on jamais pensé que la résurrection du corps de Jésus avait été accompagnée d’énergie, laquelle pouvait être porteuse d’une certaine radioactivité qui aurait pu fausser les résultats de l’analyse effectuée ? Par ailleurs, les Évangiles attestent la présence des anges dans le sépulcre, eux-mêmes probablement accompagnés et suivis d’un O.V.N.I. ! N’est-il pas établi de nos jours que les « O.V.N.I. » sont souvent accompagnés d’une énergie radioactive ? Etes-vous sûrs qu’il n’y avait pas d’O.V.N.I. posé sur le sol ce jour là auprès du tombeau de Jésus ? La vérité, c’est que l’authenticité du suaire de Turin ne peut dépendre d’un seul et unique critère de recherche ! Peut-on expliquer toutes les particularités spécifiques du suaire ? Certaines d’entre elles pourraient être reproduites, mais certainement pas toutes ! Il reste une solution au vu des résultats des travaux qui ont été accomplis jusque-là par les scientifiques : c’est celle de la « conviction intime ». De ce point de vue, ma conviction est faite : « le suaire de Turin est authentique ! ». Ce n’est pas parce que « cela m’arrangerait plutôt », mais il s’agit d’une « conviction intime », comme celle qui est prise en compte par les tribunaux lorsque la culpabilité ou l’innocence d’une personne doit être établie !

 

u) Sépulture de Jésus mise sous surveillance :

 

Matthieu 27 v 62-66 :

Et le lendemain, qui est après la Préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens s’assemblèrent auprès de Pilate, disant : Seigneur, il nous souvient que ce séducteur, pendant qu’il était encore en vie, disait : Après trois jours, je ressuscite. Ordonne donc que le sépulcre soit gardé avec soin jusqu’au troisième jour ; de peur que ses disciples ne viennent et ne le dérobent, et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ; et ce dernier égarement sera pire que le premier. Et Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, rendez-le sûr comme vous l’entendez. Et eux, s’en allant, rendirent le sépulcre sûr, scellant la pierre, et y mettant la garde.

 

Ils avaient bien compris ! Ils avaient bien entendu ! Ils savaient que Jésus avait annoncé sa résurrection pour « le troisième jour » ! Alors, ils firent surveiller le tombeau avec des soldats et scellèrent la pierre (en forme de roue) devant l’ouverture du sépulcre ! Les disciples qui auraient voulu sortir le corps de là se seraient faits « tailler en pièces » !

 

12) Résurrection et apparitions de Jésus, le Fils de Dieu.

 

a) La résurrection de Jésus :

 

Matthieu 28 v 2-4 :

Et voici, il se fit un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur, descendant du ciel, vint et roula la pierre, et s’assit sur elle. Et son aspect était comme un éclair, et son vêtement blanc comme la neige. Et de la frayeur qu’ils en eurent, les gardiens tremblèrent et devinrent comme morts.

 

« Un ange su Seigneur descendant du ciel » est-il écrit ; certes oui, mais pourquoi pas en « O.V.N.I. » ? Rien ne peut prouver le contraire ! La loi des hommes avait interdit l’accès de la tombe aux disciples, mais pas celle de Dieu, qui envoya son ange pour ouvrir la tombe ! Par conséquent, les gardiens, qui ne furent certainement pas choisis parmi les plus chétifs, tremblèrent et devinrent comme morts ! Maintenant, ils ne pouvaient plus « tailler personne en pièces » ! L’ange s’assit sur la pierre qu’il venait de rouler, car cette fois l’heure était venue de montrer l’œuvre de Dieu accomplie : la tombe était ouverte et vide parce que Jésus était ressuscité, n’en déplaise à ceux qui l’avaient condamné et fait crucifier ! Aujourd’hui, ce sont « les mêmes » qui nieront la résurrection de Jésus, c’est-à-dire « les mêmes » que ceux qui l’avaient fait crucifier, du point de vue de leur nature intérieure ! Il ne s’agit pas uniquement d’une question de foi, mais aussi de nature cachée, car ce que nous croyons ou pas dépend aussi de ce que nous sommes à l’intérieur de nous-mêmes ! Là réside le mystère de la foi ! A ce sujet, Matthieu ch. 23 v 27 est explicite : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, mais qui, au dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté ». Cette vérité est fondamentale, car « c’est par la foi que nous sommes sauvés », mais cette foi est l’expression de notre être intérieur, de notre nature intime, laquelle fait la différence ! Il ne peut pas s’agir ici de « croyance » dans le sens où on l’entend d’une façon générale car « ce que l’on croit » ou « ce que l’on ne croit pas » ne compte pas pour Dieu, puisqu’il y a des multitudes de croyances. La foi selon les Saintes Écritures est celle qui se fonde sur la Parole de Dieu : lorsque l’on entend Dieu nous parler, par les prophètes (Ancien Testament) ou par Jésus, nous la reconnaissons en tant que Parole de Dieu et nous y ajoutons foi. C’est la faculté intime à reconnaître ou non la Parole de Dieu qui définit la véritable foi et cette aptitude dépend de notre être intérieur, de ce qui se trouve caché à l’intérieur de nous-mêmes ! Ne vous l’avait-on jamais dit ? Non ! Ah oui, je comprends…

 

b) Un ange annonce la résurrection de Jésus :

 

Matthieu 28 v 1, Marc 16 v 2-5 et Matthieu 28 v 5-7 :

Or, sur le tard, le jour du sabbat (samedi), au crépuscule du premier jour de la semaine (dimanche), Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre. Et de fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au sépulcre, comme le soleil se levait. Et elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de devant la porte du sépulcre ? Et ayant regardé, elles voient que la pierre était roulée ; car elle était fort grande. Et étant entrées dans le sépulcre (en forme de grotte), elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles s’épouvantèrent.

Et l’ange, répondant, dit aux femmes : Pour vous, n’ayez point de peur ; car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié ; il n’est pas ici ; car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait ; et allez promptement, et dites à ses disciples qu’il est ressuscité des morts. Et voici, il s’en va devant vous en Galilée : là vous le verrez ; voici, je vous l’ai dit.

 

Tôt le matin, un ange attendait la visite des femmes dont Marie de Magdala. Elle aimait Jésus de toute évidence et faisait partie du groupe de ses amis les plus proches. Elle aimait tant Jésus qu’elle était venue au pied de la croix pendant sa crucifixion et elle s’activait de bon matin car seul Jésus comptait pour elle, même dans la mort ! Mais voici : Jésus était ressuscité et l’ange le leur annonçait !

 

c) Jésus apparaît en premier à Marie de Magdala :

 

Marc 16 v 9 et Jean 20 v 11-18 :

Et étant ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, il apparut premièrement à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l'a mis. Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. Mais Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi je l'ôterai. Jésus lui dit : Marie ! Elle, s'étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître). Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu'elle a vu le Seigneur, et qu'il lui a dit ces choses.

 

Ici, nous avons le récit beaucoup plus détaillé de ce qui se produisit : Marie de Magdala fut la première à entrer à l’intérieur du sépulcre et à rencontrer les anges et Jésus qui s’y trouvaient ! Elle fut la première parce qu’elle n’avait pas peur de s’exposer par amour pour Jésus ! Elle fut sans doute suivie peu après par l’autre Marie qui l’accompagnait. Marie de Magdala ne pouvait pas retenir ses larmes car son cœur ne pouvait pas mentir ! Jésus ne se montra pas tout de suite à elle, mais il était présent et la regardait ! Elle vit d’abord les deux anges qui se tenaient au pied et à la tête du socle en pierre sur lequel le corps avait été placé. En fait, la résurrection venait d’avoir lieu depuis peu de temps et il devait y avoir au moins trois anges sur les lieux : celui qui s’était assis sur la pierre qui avait été roulée et les deux autres à l’intérieur du sépulcre en présence de Jésus. Un ange lui demanda : « Pourquoi pleures-tu ? ». Elle répondit : « Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l'a mis ». Elle avoua de ce fait qu’elle pleurait à cause de Jésus ! Lorsqu’elle se retourna, comme pour chercher le corps de Jésus, elle vit un homme qu’elle ne reconnut pas et qui lui posa à nouveau cette même question : « Femme, pourquoi pleures-tu ? ». Et il ajouta, comme s’il n’avait pas entendu sa première réponse : « Qui cherches-tu ? ». Et elle répondit : « Seigneur, si toi tu l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi je l'ôterai ». Elle ne pensait plus qu’à retrouver le corps de Jésus et elle ne le voyait pas là, debout devant elle ! Mais il l’appela simplement par son nom : « Marie ! ». Alors ses yeux s’ouvrirent et elle le reconnut ! Jésus lui demanda d’annoncer la nouvelle de sa résurrection à ses disciples. Marie de Magdala aimait Jésus et, à cause de cela, elle fut immédiatement envoyée pour annoncer cette nouvelle extraordinaire, l’événement le plus important de l’histoire de l’humanité : Jésus était ressuscité et elle était la première à le savoir ! Imaginons ce qu’elle devait ressentir après cela ! Nous comprenons qu’elle était bouleversée et qu’elle ne cessa pas de pleurer ce jour-là, non pas pour la même raison qui l’avait conduite jusqu’au tombeau ! Au pied de la croix, elle avait vu Jésus crucifié la veille du sabbat (vendredi) et elle venait le matin de ce premier jour de la semaine (dimanche) de le voir vivant en face d’elle, ressuscité ! Elle fut le premier témoin de la résurrection de Jésus !

 

d) Les femmes qui virent l’ange rencontrèrent aussi Jésus :

 

Matthieu 28 v 8-10 et Luc 24 v 9-11 :

Et sortant promptement du sépulcre avec crainte et une grande joie, elles coururent l’annoncer à ses disciples. Et comme elles allaient pour l’annoncer à ses disciples, voici aussi Jésus vint au-devant d’elles, disant : Je vous salue. Et elles, s’approchant de lui, saisirent ses pieds et lui rendirent hommage. Alors Jésus leur dit : N’ayez point de peur; allez annoncer à mes frères qu’ils aillent en Galilée, et là ils me verront.
Et, laissant le sépulcre, elles s’en retournèrent et rapportèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la mère de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres. Et leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes, et ils ne les crurent pas.

 

Ce sont les femmes les plus proches de Jésus qui eurent le privilège de le rencontrer après sa résurrection : elles le virent toutes aux abords du sépulcre. Elles allèrent par conséquent annoncer sa résurrection aux apôtres, mais ils ne les crurent pas ! Ce qui signifie aussi qu’ils n’avaient pas compris tout ce que Jésus leur avait enseigné, qu’ils n’avaient pas été très attentifs à tout ce qu’il disait ! Faut-il le leur reprocher ? Avez-vous rencontré Jésus ? Voici comment cela se passe : « Vous le voyez, mais vous ne savez pas qui il est ; il s’établit un dialogue entre lui et vous, mais vous ne savez toujours pas qui il est ; il vous dit qui il est, mais vous ne le croyez pas, car vous n’étiez nullement préparé à une telle rencontre ; mais il vous parle et vous l’écoutez… vous vous posez des questions… tout ce qu’il vous dit vous fait réfléchir… ». Lorsque enfin, vous avez compris, vous regrettez de ne pas avoir compris tout de suite ! Il faut un temps pour comprendre ! Il fallait du temps pour que les disciples finissent par comprendre que Jésus était ressuscité !

 

e) Pierre et Jean accourent au sépulcre :

 

Jean 20 v 3-10 :

Pierre donc sortit, et l'autre disciple, et ils s'en allèrent au sépulcre. Et ils couraient les deux ensemble ; et l'autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; et s'étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n'entra pas. Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n'était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. Alors donc l'autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; car ils ne connaissaient pas encore l'écriture, qu'il devait ressusciter d'entre les morts. Les disciples s'en retournèrent donc chez eux.

 

Peut-on dire : « Je t’aime Jésus » ? Si c’est le cas, alors nous comprenons l’empressement de Pierre et de Jean pour se rendre au tombeau afin de vérifier les témoignages des femmes qui l’avaient vu ressuscité ! Impossible de ne pas aller voir car Jésus était tout pour eux ! Ils virent les linges à terre et le suaire plié et placé à part, mais ils ne trouvèrent ni Jésus, ni les anges qui étaient partis ! Cependant, le suaire restait là, dans le sépulcre, comme un témoignage extraordinaire, car c’était sans doute celui que nous appelons de nos jours « le suaire de Turin » ! Nous savons que ce suaire a existé, car les Évangiles en témoignent ! Nous en comprenons également l’importance, car il témoigne lui aussi de la résurrection de Jésus !

 

f) Mensonge répandu chez les Juifs :

 

Matthieu 28 v 11-15 :

Et comme elles s’en allaient, voici, quelques hommes de la garde s’en allèrent dans la ville, et rapportèrent aux principaux sacrificateurs toutes les choses qui étaient arrivées. Et s’étant assemblés avec les anciens, ils tinrent conseil et donnèrent une bonne somme d’argent aux soldats, disant : Dites : ses disciples sont venus de nuit, et l’ont dérobé pendant que nous dormions ; et si le gouverneur vient à en entendre parler, nous le persuaderons, et nous vous mettrons hors de souci. Et eux, ayant pris l’argent, firent comme ils avaient été enseignés ; et cette parole s’est répandue parmi les Juifs jusqu’à aujourd’hui.

 

Encore et toujours l’argent ! Il sert à corrompre, à mentir, à détourner de la vérité, à acheter le silence ! Ne vous laissez pas séduire par l’argent, ni tromper par lui ! Recherchez Dieu et il se révélera à vous ! Recherchez la vérité et vous la trouverez !

 

g) Jésus apparaît à deux disciples sur le chemin d’Emmaüs :

 

Luc 24 v 13-35 :

Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. Et ils s’entretenaient ensemble de toutes ces choses qui étaient arrivées. Et il arriva, comme ils s’entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux. Mais leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas.

Et il leur dit : Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? Et l’un d’eux, dont le nom était Cléopas, répondant, lui dit : Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci ? Et il leur dit : Lesquelles ? Et ils lui dirent : Celles touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ; mais encore, avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées. Mais aussi quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous, sont allés au sépulcre, et ont trouvé les choses ainsi que les femmes aussi avaient dit ; mais pour lui, ils ne l’ont point vu. Et lui leur dit : Ô gens sans intelligence et lents de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent. Et ils approchèrent du village où ils allaient ; et lui, il fit comme s’il allait plus loin. Et ils le forcèrent, disant : Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux. Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l’ayant rompu, il le leur distribua. Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; mais lui devint invisible et disparut de devant eux.

Et ils dirent entre eux : Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin, et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? Et se levant à l’heure même, ils s’en retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux, disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. Et ils racontèrent les choses qui étaient arrivées en chemin, et comment il s’était fait connaître à eux dans la fraction du pain.

 

Ils racontèrent l’histoire de Jésus : « Celle touchant Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple ; et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël ». Rappelons en premier lieu qui sont les responsables de la mort de Jésus : les Grands Prêtres et les Chefs des Juifs ! Mais les disciples de Jésus n’avaient pas encore compris l’œuvre qu’il était venu accomplir dans le monde : celle du salut par l’expiation des péchés ! Ils pensaient à une restauration rapide de la monarchie en Israël, qui aurait alors été libéré de l’oppression romaine. Mais, après ce qui venait d’arriver, ils ne comprenaient plus rien ! Jésus leur expliqua en chemin tout ce qui concernait les raisons de sa première venue dans le monde à l’aide des Saintes Écritures, à savoir, faire d’abord l’expiation des péchés pour le peuple ! Ils comprirent enfin et le reconnurent à la fraction du pain, probablement à cause de l’institution de la Sainte Cène faite par Jésus avant son arrestation et sa crucifixion !

 

h) Jésus apparaît à dix apôtres :

 

Luc 24 v 36-49 :

Et comme ils disaient ces choses, il se trouva lui-même là au milieu d’eux, et leur dit : Paix vous soit ! Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds ; - que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit: Avez-vous ici quelque chose à manger ? Et ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et quelque peu d’un rayon de miel ; et l’ayant pris, il en mangea devant eux. Et il leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j’étais encore avec vous, qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. Et vous, vous êtes témoins de ces choses ; et voici, moi, j’envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut.

 

De même que Jésus l’avait fait sur le chemin d’Emmaüs, il expliqua à nouveau à tous ses disciples réunis (excepté Thomas) la signification des Saintes Écritures. Nous devons comprendre ici que si Jésus fut obligé d’expliquer les textes à ses disciples, c’est bien parce que personne ne l’avait fait avant lui : ni les scribes, ni les pharisiens ! Ce qui signifie que la Bible peut rester un livre « fermé » pour beaucoup de monde, même encore de nos jours ! Pour comprendre, il faut recevoir l’Esprit de Dieu, lequel ouvre l’intelligence et permet de comprendre les choses spirituelles, les trésors de la foi ! Par conséquent, il était impératif que les disciples attendent le jour de la Pentecôte pour recevoir l’Esprit de Dieu qui avait été promis ! Jésus leur demanda d’attendre à Jérusalem, ville où naquit bientôt la première Église !

 

i) Jésus apparaît aux onze apôtres :

 

Jean 20 v 24-29 :

Or Thomas, l'un des douze, appelé Didyme, n'était pas avec eux quand Jésus vint. Les autres disciples donc lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : A moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai point. Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées ; et il se tint au milieu d'eux et dit : Paix vous soit ! Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. Thomas répondit et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n'ont point vu et qui ont cru.

 

Thomas se fit remarquer par son manque de foi ! Mais en voyant Jésus ressuscité devant lui, il comprit son erreur et s’en repentit ! Si vous êtes comme lui, ne vous en vantez pas, mais ayez plutôt honte !

 

i) Jésus apparaît aux disciples sur une montagne en Galilée :

 

Matthieu 28 v 19-19 et Marc 16 v 16-18 :

Et les onze disciples s’en allèrent en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Et l’ayant vu, ils lui rendirent hommage ; mais quelques-uns doutèrent. Et Jésus, s’approchant, leur parla, disant : Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; et celui qui n’aura pas cru sera condamné. Et ce sont ici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils prendront des serpents ; et quand ils auront bu quelque chose de mortel, cela ne leur nuira point ; ils imposeront les mains aux infirmes, et ceux-ci se porteront bien.

 

Après Jésus, il y eut l’Église ! Cela se passa en 27 de notre ère et l’histoire de l’Église devait durer pendant sept âges selon l’Apocalypse de Saint Jean (chapitres 2 et 3) : les âges d’Éphèse de 27 à 307, de Smyrne de 307 à 587, de Pergame de 587 à 867, de Thyatire de 867 à 1147, de Sardes de 1147 à 1427, de Philadelphie de 1427 à 1707 et de Laodicée de 1707 à 1987. Depuis 1987, il reste 40 ans jusqu’en 2027 pour accomplir les deux millénaires de l’histoire complète de l’Église ; ces « 40 ans » sont le temps de la « dernière génération » avant le retour de Jésus ; l’Apocalypse doit s’accomplir pendant sept ans de 2024 à 2024 !

 

Conclusion :

 

Comme il l’a enseigné lui-même, il est le Messie venu dans le monde pour accomplir les Saintes Écritures. Il s’agit de l’Ancien Testament qui avait annoncé l’arrivée du Messie dans les écrits prophétiques qu’il contient.

 

Moïse a donné la Loi de Dieu après l’Exode, en 1537 av. notre ère, c’est-à-dire les Dix commandements et tous les textes de loi qui les accompagnent (le Pentateuque). Par la suite, les Douze tribus d’Israël s’installèrent en Palestine à partir de 1497 av. notre ère et il y eut le temps des Juges. La Loi de Moïse ne fut pas toujours respectée et les nations tout autour asservirent à plusieurs reprises le peuple élu, jusqu’à ce qu’apparaisse un libérateur, devenant par la suite lui-même un nouveau Juge. Après quatre siècles, les Israélites voulurent être gouvernés par un roi et Samuel, alors Juge en Israël, établit la royauté. Les premiers rois furent Saül (1100 - 1160), David (1160 - 1020) et Salomon (1020 - 980). Après le règne de Salomon, le royaume fut divisé en 980 av. notre ère entre Dix tribus qui conservèrent le nom d’Israël et les deux autres qui prirent le nom de royaume de Juda. Les descendants du roi David régnèrent sur le royaume de Juda et le royaume d’Israël se détourna de plus en plus de la Loi de Moïse. Les dix tribus d’Israël furent conduites en captivité par les Assyriens en 721 av. notre ère et le royaume de Juda connut un Exil de 70 ans à Babylone de 607 à 537 av. notre ère. Après cela les Juifs revenus de captivité étaient placés sous la domination des nations étrangères, nouvelle époque appelée « temps des nations » depuis 537 av. notre ère jusqu’en 70 de notre ère, date de la destruction de Jérusalem par les Romains. Ce temps dura six siècles, mais il n’est pas réellement terminé et se prolongera jusqu’au retour de Jésus. Notons qu’en 1948 l’État d’Israël a été créé, soit 1878 ans après l’an 70 de notre ère ou 2554 ans après 607 av. notre ère.

 

Les prophètes se manifestèrent pendant l’époque des royaumes d’Israël et de Juda, car ils prirent la succession spirituelle des Juges, mais sans exercer le pouvoir, désormais réservé aux rois. Ce sont eux qui ont annoncé la venue du Messie. Dieu a parlé par les prophètes à l’époque des rois en Israël et dans le royaume de Juda. Les derniers prophètes se sont manifestés pendant et après l’Exil des Juifs à Babylone. Le dernier prophète fut Malachie à l’époque de Néhémie pendant la reconstruction des murailles de Jérusalem qui commença à partir de 457 av. notre ère. Cette date fut celle du « compte à rebours » des 70 semaines d’années dont 69 fois sept ans jusqu’à la crucifixion de Jésus, le Messie attendu.

 

Dieu a parlé par les prophètes qui ont annoncé Jésus et nous venons de voir quelle a été son œuvre ! Jésus n’était pas lui-même un prophète, mais il était le Fils Unique de Dieu ! Par lui nous recevons le salut et la vie éternelle ! Nous attendons maintenant son retour !

 

 

Table des matières :

 

Qui dit-on que je suis ?

(La vie de Jésus)

De Patrick DOLCIANI

 

Introduction.

1) Les deux généalogies de Jésus, « fils de David » et « fils de Dieu ».

2) Naissances annoncées par l’ange Gabriel de Jean-Baptiste et de Jésus-Christ.

3) La naissance de Jésus-Christ (né en 7 av. notre ère - mort et ressuscité en 27 de notre ère).

4) L’arrivée des Mages en Judée et l’enfance de Jésus.

5) Le mystère de Jean-Baptiste, Essénien.

6) Le début du ministère de Jésus, baptisé par Jean, mais aussi Fils de Dieu.

7) Premiers disciples de Jésus et mystère de l’Histoire de l’Église expliqué.

8) Notes concernant l’annonce du retour de Jésus.

9) Développement du ministère de Jésus.

            a) Jésus révèle sa doctrine à Nicodème

            b) Arrestation de Jean-Baptiste

            c) Jésus se révèle aux Samaritains

            d) Jésus guérit le fils d’un Seigneur de la cour

            e) Jésus vint à Jérusalem et se rendit à la piscine miraculeuse de Béthesda

            f) Jésus à Nazareth déclare « qu’aucun prophète n’est reçu dans son pays »

            g) Jésus s’établit à Capernaüm qui devint « sa ville »

            h) Jésus acquiert un groupe de disciples fidèles après la pêche miraculeuse

            i) Jésus libère les possédés et guérit les malades

            j) Jésus pardonne les péchés et guérit les malades

            k) Jésus appelle Matthieu à le suivre

            l) Jésus choisit les Douze apôtres

            m) Le sermon de Jésus sur la montagne

            n) Jésus ressuscite le fils de la veuve de Naïn

            o) Jésus suivi et assisté par ses disciples

            p) Jésus calme la tempête

            p) Jésus ressuscite la fille de Jaïrus

            q) Mort de Jean-Baptiste

            r) Jésus multiplie les pains

            s) Jésus marche sur les eaux

            t) Jésus guérit la fille d’une cananéenne

            u) Jésus multiplie à nouveau les pains

            v) Qui dit-on que je suis ?

10) Achèvement du ministère de Jésus.

            a) Jésus annonce sa mort prochaine

            b) La Transfiguration

            c) Jésus guérit un lunatique

            d) Qui est le plus grand ?

            e) Jésus enseigne comment prier

            f) Jésus condamne les Pharisiens et les Docteurs de la loi (théologiens)

            g) Jésus met en garde ses disciples

            h) Jésus guérit une femme infirme depuis 18 ans

            i) Jésus ressuscite Lazare

            j) Les Pharisiens décident de tuer Jésus

            k) Une femme de Béthanie oint la tête de Jésus avec du parfum de grand prix

            l) Entrée de Jésus à Jérusalem

            m) Jésus maudit le figuier et chasse les vendeurs du Temple

            n) Question sur le plus grand commandement

            o) Jésus annonce sa mort publiquement

11) Derniers jours de Jésus, son arrestation, sa crucifixion et sa mort.

            a) Complot contre Jésus

            b) Préparation de la dernière Pâque

            c) Jésus lave les pieds des disciples

            d) Jésus désigne celui qui va le livrer

            e) Jésus annonce son arrestation

            f) Jésus institue la Sainte Cène

            g) Jésus annonce l’arrivée du Consolateur

            h) Jésus triste et angoissé à Gethsémané

            i) Arrestation de Jésus

            j) Pierre renie Jésus trois fois

            k) Acte d’accusation contre Jésus

            l) Jésus devant Pilate

            m) Jésus devant Hérode

            n) Pilate livre Jésus

            o) Suicide de Judas

            p) Jésus condamné porte sa croix, aidé par Simon le Cyrénéen

            q) Crucifixion de Jésus

            r) Jésus insulté par l’un des supplicié, répond favorablement à l ’autre

            s) La mort de Jésus

            t) Jésus descendu de la croix, son corps mis dans une sépulture

            u) Sépulture de Jésus mise sous surveillance

12) Résurrection et apparitions de Jésus, le Fils de Dieu.

            a) La résurrection de Jésus

            b) Un ange annonce la résurrection de Jésus

            c) Jésus apparaît en premier à Marie de Magdala

            d) Les femmes qui virent l’ange rencontrèrent aussi Jésus

            e) Pierre et Jean accourent au sépulcre

            f) Mensonge répandu chez les Juifs

            g) Jésus apparaît à deux disciples sur le chemin d’Emmaüs

            h) Jésus apparaît à dix apôtres

            i) Jésus apparaît aux onze apôtres

            i) Jésus apparaît aux disciples sur une montagne en Galilée

Conclusion

 

 

Evangile de Nicodème selon Ananias :

 

Mémoires de notre Seigneur Jésus-Christ rédigées sous Ponce Pilate

 

PROLOGUE

 

Je suis Ananias, garde du corps, de rang prétorien, et jurisconsulte. J'ai connu notre Seigneur Jésus-Christ par les divines Écritures et je me suis converti. Et j'ai reçu l'honneur du saint baptême. Je me suis mis en quête des mémoires qui avaient été faits, à l'époque, sur notre Seigneur Jésus-Christ. Des Juifs les avaient consignes sous Ponce Pilate. J'ai donc retrouvé ces documents en langue hébraïque, et selon la volonté de Dieu je les ai traduits en grec, pour les diffuser parmi tous ceux qui invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ.

Sous notre empereur Flavius Théodose, an 17 de son règne et an 5 de celui de Flavius Valentin, en la neuvième indiction Vous qui lirez cet ouvrage ou en ferez des copies, ne m'oubliez pas et priez afin que Dieu ait pitié de moi et qu'il pardonne les péchés que j'ai commis devant sa face. Paix à ceux qui lisent, à ceux qui écoutent et à leurs familles, amen !

La quinzième année du règne de Tibère César (an 28 de notre ère), empereur des Romains, Hérode étant roi de Galilée depuis dix-huit ans ; et le huitième jour des calendes d'avril, soit le vingt-cinq mars, sous le consulat de Rufus et Rubellion ; en la quatrième année de la deux cent deuxième olympiade, Joseph Caïphe étant grand prêtre des Juifs, Nicodème rapporta tous les événements survenus après le crucifiement et la passion du Seigneur, et il les fit connaître aux grands prêtres et aux autres Juifs. Le même homme laissa un texte, écrit en hébreu.

 

CHAPITRE 1

.1. Après s'être réunis en conseil, les grands prêtres et les scribes, Anne, Caïphe, Sémès, Datha, Gamaliel, Juda, Lévi, Nephtali, Alexandre, Jaïre et tous les autres Juifs se présentèrent devant Pilate, chargeant Jésus de nombreuses accusations : « Nous savons, disaient-ils, qu'il est le fils de Joseph le charpentier et qu'il est né de Marie. Or lui se prétend fils de Dieu et roi ! En outre, il viole le sabbat et veut détruire la loi de nos pères. »

Pilate leur dit : « Qu'est-ce qu'il fait donc et que veut-il détruire ? » Les Juifs répondirent : « Notre loi nous défend de donner aucun soin durant le sabbat. Or lui, par de louches manipulations, a guéri ce jour-là, des boiteux, des bossus, des gens aux mains desséchées, des aveugles, des impotents, des sourds et des possédés ! » Pilate leur demanda : « Que voulez-vous dire, avec vos "louches manipulations" ? » Ils lui dirent : « C'est un magicien. Il chasse les démons par Belzébuth leur chef et tous lui obéissent. »

Pilate répliqua : « Un esprit impur ne peut pas chasser les démons ! Il y faut le Dieu Esculape ! » 2. Les Juifs dirent à Pilate : « Nous demandons à ta Grandeur de le convoquer devant ton tribunal et de l'entendre. » Pilate les interpella : « Dites-moi comment je puis, moi simple procurateur, soumettre un roi à l'interrogatoire ? » Ils répliquèrent : « Nous ne lui avons pas donné ce titre ! C'est lui qui se proclame roi ! »

Pilate appela un courrier et lui dit : « Amène-moi Jésus, mais traite-le respectueusement. » Le courrier sortit et quand il aperçut Jésus, il se prosterna devant lui. Puis, il prit la pièce de tissu qu'il tenait sur son bras, l'étendit à terre, et dit : « Seigneur, marche là-dessus et entre, car le gouverneur t'appelle. » Voyant ce qu'avait fait le courrier, les Juifs invectivèrent Pilate : « Pourquoi, disaient-ils, n'as-tu pas fait chercher Jésus par un héraut plutôt que par ce courrier ? Dès qu'il l'a vu il s'est jeté à ses pieds, il a déployé par terre l'enveloppe qui contient les faisceaux et il a fait marcher Jésus dessus, comme s'il était roi ! »

3. Pilate fit approcher le courrier et lui dit : « Qu'as-tu fait là ? Pourquoi as-tu étendu cette enveloppe sur le sol et as-tu dit à Jésus de marcher dessus ? » Le courrier répondit : « Seigneur gouverneur, lorsque tu m'as envoyé à Jérusalem auprès d'Alexandre, j'ai vu cet homme assis sur un ânon, et les fils des Hébreux tenaient des branches dans leurs mains et ils l'acclamaient, tandis que d'autres étendaient leurs vêtements à terre en disant : Sauve-nous, toi qui es dans les hauteurs! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

4. Les Juifs s'en prirent alors au courrier : « Les fils des Hébreux crient en hébreu ! D'où vient que tu répètes leurs clameurs en grec ? » Le courrier leur dit : « J'ai interrogé un des Juifs et lui ai demandé ce qu'ils criaient là. Et lui m'a traduit. » Et que criaient-ils en hébreu ? demanda Pilate. Les Juifs répondirent : « Hosannah, membronê, baruchama, adonai ». Que signifient Hosannah et les autres mots ? demanda Pilate. Les Juifs lui dirent : « Sauve-nous, ô toi qui es si haut ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! » Pilate leur dit : « Si vous confirmez vous-mêmes les paroles prononcées par les fils des Hébreux, en quoi le courrier a-t-il mal agi ? » Ils gardèrent le silence.

Le gouverneur dit alors au courrier : « Sors, et ramène-nous Jésus, en le traitant à ta guise. » Le courrier sortit et se montra aussi respectueux que la première fois ; et il dit à Jésus : « Seigneur, entre, le gouverneur te demande. »

5. Jésus entra. Et les aigles que tenaient les porte-enseignes, fléchirent le col et adorèrent Jésus. En voyant que les aigles avaient bougé et qu'elles s'inclinaient en signe de respect devant Jésus, les Juifs injurièrent les porte-enseignes. Mais Pilate dit aux Juifs : « N'admirez-vous pas plutôt que ces aigles se soient penchées vers Jésus et l'aient adoré ? » Les Juifs répondirent à Pilate : « Nous avons vu les porte-enseigne leur tordre le col. Voilà comment ils adorent Jésus ! »

Le gouverneur fit approcher les porte-enseignes « Pourquoi avez-vous fait cela ? » leur dit-il. Ils dirent à Pilate : « Nous sommes grecs, nous, et ne rendons de culte qu'à nos dieux. Qu'irions-nous adorer celui-ci ? Nous tenions nos aigles, quand spontanément, celles-ci ont ployé leur col et l'ont adoré ! »

6. Pilate s'adressa aux chefs de la synagogue et aux Anciens du peuple : « Choisissez vous-mêmes des garçons forts et musclés. C'est eux qui porteront nos aigles : nous verrons si elles s'inclinent toujours seules. » Les Anciens des Juifs prirent douze hommes robustes et bien bâtis et leur firent porter les aigles en deux groupes de six. Et ils se tenaient debout devant la tribune du gouverneur.

Et Pilate dit au courrier : « Fais sortir Jésus du prétoire et ramène-le, en le traitant comme tu l'entends. » Jésus et le courrier quittèrent la salle. Pilate appela les premiers porte-enseignes et les avertit : « Je vous le jure par la vie de César, si les aigles ne s'inclinent pas à l'entrée de Jésus, je vous ferai couper la tête. » Et pour la deuxième fois, le gouverneur ordonna de faire entrer Jésus. Le courrier gardait la même attitude, et il priait Jésus de marcher sur l'étoffe. Jésus s'exécuta et entra. A peine le seuil franchi, les aigles à nouveau s'inclinèrent devant Jésus et le saluèrent.

 

CHAPITRE 2.

1. Ce spectacle remplit Pilate de crainte. Il voulut descendre de sa tribune. A peine en avait-il esquissé le mouvement, qu'un message lui parvint de sa femme, disant : « Qu'il n'y ait rien entre toi et ce juste. Car j'ai beaucoup souffert cette nuit à cause de lui. » Pilate alors s'adressa à tous les Juifs et leur dit : «Vous connaissez la piété de ma femme et savez qu'elle n'est pas loin de partager votre religion ». Ils lui dirent : « Oui, nous le savons. » Pilate reprit : « Eh bien, ma femme m'envoie un message : Qu'il n'y ait rien entre toi et ce juste. Car cette nuit, j'ai beaucoup souffert à cause de lui. » Les Juifs répondirent à Pilate : « Ne t'avons-nous pas prévenu ? C'est un magicien, il a envoyé un songe à ta femme ! »

2. Pilate se tourna vers Jésus et lui dit : « Pourquoi ces gens portent-ils témoignage contre toi ? Tu ne dis rien...? » Jésus répondit : « S'ils n'avaient pas de puissance, ils ne parleraient pas. Mais chacun a le pouvoir de sa bouche, libre il est de dire le bien ou le mal. C'est à eux de voir ! »

3. Les Anciens des Juifs répliquèrent à Jésus : « Et que verrons-nous ? D'abord que tu es né de relations coupables. Puis, que ta naissance à Bethléem a provoqué un massacre d'enfants. Enfin, que ton père Joseph et Marie ta mère ont dû fuir en Égypte, tant ils étaient gênés devant le peuple. »

4. Quelques-uns de ces Juifs, plus délicats, protestèrent : « A notre avis, sa naissance n'est pas irrégulière ! Nous savons que Joseph a épousé Marie. Jésus est né comme il faut ! » A ceux qui affirmaient le contraire, Pilate dit : « Vous ne dites pas la vérité ! Ses parents se sont mariés. Vos compatriotes en font foi. »

Anne et Caïphe dirent à Pilate : « Nous avons beau tous déclarer à la fois qu'il n'est pas de naissance honnête, on ne nous croit pas. Ces gens-là sont des prosélytes ou de ses disciples. » Pilate se tourna vers Anne et Caïphe « Que sont des prosélytes ? demanda-t-il. - Ce sont, répondirent-ils, des gens d'origine grecque, maintenant convertis au judaïsme. »

Les partisans de la naissance légitime, Lazare, Asténus, Antonius, Jacques, Amnès, Zénas, Samuel, Isaac, Phénéès, Crispos, Agrippa et Juda s'écrièrent : « Nous n'avons rien de prosélytes ! Nous sommes des fils de Juifs et nous déclarons simplement la vérité, ayant assisté au mariage de Joseph et Marie ! »

5. Pilate s'adressa aux douze qui affirmaient l'honnêteté de la naissance. « Jurez-moi sur la tête de César, leur dit-il, que vous m'avez bien dit la vérité : Jésus n'est donc pas né hors mariage ? » Ils répondirent à Pilate : « Notre Loi nous défend de jurer. Car c'est un péché. Mais eux, qu'ils jurent sur la tête de César que nous n'avons pas dit la vérité et nous aurons mérité la mort. »

Pilate dit à Anne et Caïphe : « Ne répondez-vous rien à cela ? » Anne et Caïphe dirent à Pilate : « Ces douze hommes qui soutiennent qu'il n'est pas né d'un adultère, on les croit ! Or nous sommes unanimes : Jésus est l'enfant de la débauche, il est magicien et se vante d'être le Fils de Dieu ! »

Pilate fit évacuer la salle, ne gardant que les douze hommes qui professaient la régularité de cette naissance, et il fit éloigner d'eux Jésus. Puis il leur demanda : « Pour quelle raison veulent-ils le tuer ? » Ils répondirent à Pilate : « Cela les enrage qu'il guérisse en plein sabbat ! » Pilate dit : « C'est donc sa charité qui leur donne des idées de meurtre ? »

 

CHAPITRE 3.

1. Indigné, Pilate sortit du prétoire et leur dit : « Le soleil m'en est témoin, je ne trouve rien dont on puisse accuser cet homme. » Les Juifs répondirent au gouverneur : « S'il n'était pas un scélérat, nous ne te l'aurions pas livré. » Pilate leur dit : « Prenez-le donc, et jugez-le selon votre loi. » Les Juifs répondirent : « Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort. »

- A vous, Dieu interdit de tuer ? Mais à moi ? répliqua Pilate. 2. Alors il rentra dans le prétoire. Il appela Jésus à part « C'est toi, le roi des Juifs ? » demanda-t-il. Jésus répondit à Pilate : « Dis-tu cela de toi-même ou d'autres t'ont-ils parlé de moi ? » Pilate répondit à Jésus : « Suis-je juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t'ont remis entre mes mains. Qu'as-tu fait ? » Jésus répondit : « Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs. Mais mon royaume n'est pas d'ici. »

- Tu es donc roi ? demanda Pilate. Jésus lui répondit : - Tu le dis. Je suis roi. Et je ne suis né et je ne suis venu dans le monde que pour faire entendre ma voix à quiconque est de la vérité.

- Qu'est-ce que la vérité ? lui dit Pilate. - La vérité est du ciel, répondit Jésus. Pilate reprit « Et sur terre, il n'y a pas de vérité ? » Jésus dit à Pilate « Tu vois comment les maîtres du pouvoir sur terre jugent ceux qui disent la vérité ! »

 

CHAPITRE 4.

1. Laissant Jésus à l'intérieur du prétoire, Pilate alla rejoindre les Juifs et leur dit : « Pour moi, je ne trouve aucun motif de condamnation. » Les Juifs lui disent « Cet homme a déclaré : Je peux détruire ce temple et le rebâtir en trois jours. » - Quel temple ? demanda Pilate. Les Juifs répondent : « Celui que Salomon mit quarante-six ans à bâtir, lui prétend le démolir et le reconstruire en trois jours. Pilate leur dit : « Je suis pur du sang de ce juste. A vous de voir ! » Les Juifs disent : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! »

2. Pilate fit approcher les Anciens, les prêtres et les lévites et il leur dit à voix basse : « Ne faites pas cela. Aucun de vos griefs ne justifie la mort. Vous ne l'accusez que d'opérer des guérisons et de transgresser le sabbat ! » Anciens, prêtres et lévites dirent à Pilate : « Si quelqu'un blasphème contre César, est-il passible de la peine de mort ? »

- « Oui, répondit Pilate, il l'est. » Les Juifs reprirent : « Soit, celui qui blasphème contre César mérite de mourir, mais lui a blasphémé contre Dieu ! » 3. Le gouverneur fit sortir les Juifs du prétoire et ayant appelé Jésus, il dit : « Que ferai-je de toi ? » Jésus dit à Pilate : « Fais selon ce que tu as reçu. » Pilate demanda : « Et qu'ai-je reçu ? » Jésus dit : « Moïse et les prophètes ont annoncé ma mort et ma résurrection. »

Les Juifs et ceux qui écoutaient demandèrent à Pilate « Que peux-tu entendre de plus fort que ce blasphème ? » Pilate dit aux Juifs : « Si sa réponse est un blasphème, prenez-le, vous, pour ce blasphème, emmenez-le dans votre synagogue, et jugez-le selon votre loi. » Les Juifs disent à Pilate : « Notre loi nous prescrit ceci : si un homme offense un homme, il recevra quarante coups de fouet moins un. S'il blasphème contre Dieu, il sera lapidé. »

4. Pilate leur dit : « Prenez-le donc, et châtiez-le à votre idée. » Les Juifs répondirent à Pilate : « Nous voulons qu'il soit crucifié ! » Pilate répliqua : « Il ne mérite pas la crucifixion. » 5. Le gouverneur ayant alors jeté les yeux sur la foule des Juifs, en vit beaucoup en larmes, et il dit : « Ils ne veulent donc pas tous qu'il périsse ? » Les Anciens des Juifs lui dirent : « Si, nous sommes venus tous ensemble exiger sa mort. » Pilate leur répondit : « Pourquoi doit-il mourir ? » Et les Juifs : « Parce qu'il se prétend fils de Dieu et roi ! »

 

CHAPITRE 5.

1. Nicodème, un Juif, se tenait devant le gouverneur, et il dit : « S'il te plaît, homme plein de piété, permets-moi de dire quelques mots. » - Parle, dit Pilate. Et Nicodème : - J'ai dit aux Anciens, aux prêtres, aux lévites et à tout le peuple des Juifs dans la synagogue : « Pourquoi en voulez-vous à cet homme ? Il accomplit beaucoup de signes étonnants, que nul autre n'a fait ni ne fera. Laissez-le aller, et renoncez à lui faire du mal. Si les prodiges qu'il accomplit viennent de Dieu, ils demeureront. S'ils viennent des hommes, ils seront détruits ! » Car Moïse envoyé par Dieu en Égypte fit devant Pharaon, le roi de ce pays, les nombreux miracles que Dieu lui indiqua. Or il y avait là deux serviteurs de Pharaon, Jamnès et Jambrès et eux aussi accomplissaient des prodiges en grand nombre, comme Moïse, et les Égyptiens vénéraient à l'égal des dieux ce Jamnès et ce Jambrès! Mais leurs signes n'étaient pas de Dieu, et ils périrent, eux et leurs fidèles. Allons ! Libérez cet homme, il ne mérite pas la mort ! »

2. Les Juifs dirent à Nicodème : « Toi, tu es devenu son disciple et tu as du parti pris ! » Nicodème répliqua : « Et le gouverneur, lui, est-il son disciple, pour le défendre ainsi ? Ne tient-il pas de César la charge qu'il exerce ? » Les Juifs frémissaient et ils grinçaient des dents contre Nicodème. Pilate leur dit : « Pourquoi grincez-vous des dents contre lui ? Est-ce d'entendre la vérité ? » Les Juifs dirent à Nicodème : « Prends-la, sa vérité, et partage son sort ! - Amen, amen, répondit Nicodème, que je les prenne, comme vous l'avez dit ! »

 

CHAPITRE 6.

1. Un des Juifs s'élança et demanda la parole au gouverneur : « Si tu veux parler, parle », répondit celui-ci. Et le Juif : « Moi, dit-il, je suis resté couché trente-huit ans, perclus de douleur. Jésus vint. Beaucoup de démoniaques et d'autres, atteints de maux divers étaient guéris par lui. Quelques jeunes gens eurent pitié de moi, ils me transportèrent avec mon lit et me posèrent devant lui. En me voyant, Jésus fut ému de compassion et il me dit : « Prends ton grabat et marche ! Et je pris mon grabat et je marchai ! » Les Juifs disent à Pilate : « Demande-lui quel jour il fut guéri. » Le miraculé répondit : « C'était au sabbat. » Les Juifs s'exclamèrent : « Ne t'avions-nous pas averti qu'il guérit et chasse les démons en plein sabbat ? »

2. Un autre Juif bondit : « Moi, dit-il, j'étais aveugle de naissance ; j'entendais les voix mais je ne voyais pas les visages. Quand Jésus passa près de moi, je criai à pleine gorge : Aie pitié de moi, fils de David ! Et il eut pitié, et il posa ses mains sur mes yeux. A l'instant, je recouvrai la vue.»

Un autre Juif accourut et dit : « J'étais bossu, et d'un mot, il m'a redressé ! » Un autre s'écria : « J'étais lépreux et d'un mot, il m'a purifié. »

 

CHAPITRE 7.

Une femme, du nom de Bérénice, lui cria de loin : « J'avais une perte de sang, et j'ai touché la frange de son manteau et mon flux s'est tari, qui durait depuis douze ans ! » Les Juifs dirent : «Notre loi n'admet pas le témoignage d'une femme. »

 

CHAPITRE 8.

Et une foule d'autres gens, hommes ou femmes, s'exclamait : « Cet homme est un prophète, et les démons lui sont soumis ! » A ceux qui disaient que les démons lui étaient soumis, Pilate dit : « Pourquoi vos docteurs ne lui obéissent-ils pas aussi ? » Ils dirent à Pilate : « Nous ne savons pas. » D'autres racontèrent qu'il avait relevé du tombeau Lazare, mort depuis quatre jours. Le gouverneur frissonna et dit à la multitude des Juifs : « Pourquoi voulez-vous répandre un sang innocent ? »

 

CHAPITRE 9.

1. Il fit venir près de lui Nicodème et les douze hommes qui avaient affirmé l'honnêteté de sa naissance « Que dois-je faire ? leur dit-il, voilà que le peuple commence à s'agiter. » Ils lui dirent : « Nous ne savons pas, c'est à eux de voir. » A nouveau, Pilate interpella tout le peuple des Juifs : « Vous savez, dit-il, que c'est chez vous une coutume, à la fête des Azymes, que je vous relâche un prisonnier. J'ai sous les verrous un condamné du nom de Barabbas, et j'ai aussi celui qui vient de comparaître devant vous, ce Jésus en qui je ne trouve aucun motif de condamnation. Lequel voulez-vous que je relâche ?

- Barabbas, hurlèrent-ils. Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, celui que l'on appelle le Christ ? - Crucifie-le ! répondirent-ils. Certains des Juifs ajoutèrent : « Tu n'es pas l'ami de César si tu le relâches. Il s'est dit fils de Dieu et roi. C'est donc ce roi-là que tu veux, et pas César ? »

2. Excédé, Pilate dit aux Juifs : « Peuple toujours rebelle, vous vous dressez même contre vos bienfaiteurs ! » Les Juifs rétorquèrent : « Et qui sont nos bienfaiteurs ? » Pilate dit : « Votre Dieu vous a fait sortir d'Égypte et de votre cruelle servitude, et il vous a protégés sur la mer, asséchée sous vos pas, et dans le désert il vous a nourris par la manne et les cailles, et de l'eau d'un rocher il vous a désaltérés, et il vous a donné la Loi ! Et après tous ces bienfaits, vous avez allumé sa colère et vous vous êtes épris d'un veau coulé dans le métal et vous avez tellement exaspéré votre Dieu qu'il a résolu de vous faire périr ! Moïse a intercédé pour vous et vous n'êtes pas morts. Et vous venez maintenant me reprocher de haïr mon empereur ! »

3. Il se leva de son siège et il se dirigeait vers la sortie. Les Juifs s'écrièrent : « Nous reconnaissons pour roi César, pas Jésus ! Or les mages lui ont apporté d'Orient des cadeaux comme à un souverain. Et quand Hérode eut appris par ces mages qu'un roi était né, il voulut le faire périr. Joseph son père l'ayant su, prit l'enfant et sa mère, et ils s'enfuirent en Égypte. A cette nouvelle, Hérode ordonna le massacre des enfants hébreux nés à Bethléem. »

4. Ces discours alarmèrent Pilate. Il imposa silence aux foules bruyantes et leur dit : « C'est donc cet homme que recherchait Hérode ? - Oui, répondirent les Juifs, c'est lui ! » Alors Pilate prit de l'eau et se lava les mains, face au soleil, disant : « Je suis pur du sang de ce juste ! A vous de voir ! » A nouveau les clameurs fusèrent parmi les Juifs : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! »

5. Pilate fit tirer le rideau de la tribune où il siégeait, et il dit à Jésus : « Ta nation a démenti que tu fusses roi. Voici ma sentence : tu seras d'abord flagellé selon la coutume de nos pieux empereurs, ensuite cloué en croix, dans le jardin où l'on t'a arrêté. Deux malfaiteurs, Dysmas et Gestas, seront crucifiés avec toi. »

 

CHAPITRE 10.

1. Jésus sortit du prétoire accompagné des deux larrons. Lorsqu'ils furent sur place, on le dépouilla de ses vêtements, on le ceignit d'un linge et on lui posa une couronne d'épines sur la tête. Et l'on crucifia avec lui les deux larrons. Jésus disait : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. » Puis les soldats se partagèrent ses vêtements et le peuple se tenait là, regardant. Les grands prêtres et avec eux les chefs le narguaient, disant : « Il en a sauvé d'autres. Qu'il se sauve lui-même ! S'il est le fils de Dieu, qu'il descende de la croix ! » Et les soldats aussi le bafouaient ; ils s'approchaient de lui, lui présentaient du vin aigre mêlé de fiel et disaient : « Tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. »

Après la sentence, ordre avait été donné de porter sur un écriteau en lettres grecques, romaines et hébraïques le motif de sa condamnation, tel que les Juifs l'avaient énoncé : « Celui-ci est le roi des Juifs. »

2. Un des malfaiteurs suspendus à la croix lui disait : « Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même, et nous aussi. » Mais Dysmas prit la parole et le réprimanda : « N'as-tu pas crainte de Dieu, toi qui subis la même peine ? Pour nous, c'est justice. Nous payons nos actes ; mais lui n'a rien fait de mal. » Et il disait : « Seigneur, souviens-toi de moi dans ton royaume. » Et Jésus lui répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, dès aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. »

 

CHAPITRE 11.

1. C'était environ la sixième heure et l'obscurité se fit sur la terre jusqu'à la neuvième heure, le soleil s'étant éclipsé. Et le voile du temple se déchira par le milieu. D'une voix forte, Jésus s'écria : « Père, Baddoch efkid ruel », ce qui signifie : « Entre tes mains je remets mon esprit. » Il dit, et il expira. A la vue de ce qui était arrivé, le centurion glorifia Dieu, disant : « Cet homme était un juste ! » Et les foules qui étaient accourues pour assister au spectacle, s'en retournaient en se frappant la poitrine.

2. Le centurion rapporta les événements au gouverneur. Alors Pilate et sa femme entrèrent dans une profonde affliction et ce jour-là ils ne touchèrent plus ni mets ni boisson. Pilate, ayant convoqué les Juifs, leur dit : « Avez-vous vu ce qui est arrivé ? » Ils répondirent : « Il y a eu une éclipse de soleil. Nous en avons l'habitude.

3. Ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée et qui voyaient cela. Survint un homme, appelé Joseph, membre du Conseil, il était d'Arimathie et il avait foi dans le Royaume de Dieu. Il s'approcha de Pilate et lui demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, le roula dans un linceul tout blanc, et le plaça dans une tombe taillée dans le roc, où personne encore n'avait été mis.

 

CHAPITRE 12.

1. Quand ils surent que Joseph avait demandé le corps de Jésus, les Juifs le cherchèrent, lui et les douze hommes qui avaient soutenu que Jésus était né régulièrement; ils cherchaient aussi Nicodème et bien d'autres encore, qui étaient accourus devant Pilate pour lui faire connaître les bienfaits de Jésus.

Tous s'étaient cachés. Seul Nicodème parut devant les Juifs, parce qu'il était l'un des principaux d'entre eux. Et il leur demanda : « Comment êtes-vous entrés dans la synagogue ? » Et les Juifs répondirent : « Et toi, comment y es-tu entré ? Tu es son complice, partage donc le même sort que lui dans le siècle futur ! » Nicodème répondit : « Amen, amen !»

A son tour, Joseph sortit et leur dit : « Pourquoi vous êtes-vous irrités de ce que je demande le corps de Jésus ? Voici, je l'ai placé dans mon tombeau neuf, après l'avoir enveloppé d'un linceul tout blanc, et j'ai roulé la pierre devant la porte du caveau. Mais vous, vous avez mal agi envers ce juste, que vous avez crucifié sans remords et que vous avez même transpercé d'un coup de lance. »

Les Juifs empoignèrent Joseph et décidèrent de le faire garder jusqu'au lendemain du sabbat. « Sache bien, lui dirent-ils, que seule, l'heure nous empêche de te châtier, puisque le sabbat commence. Mais sache-le aussi, tu ne mérites pas même une sépulture. Nous jetterons ta chair aux oiseaux du ciel. » Joseph riposta : « Vous parlez avec l'arrogance de Goliath, qui insulta le Dieu vivant et le saint David ! Or Dieu répondit par le prophète : A moi la vengeance ! C'est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Et aujourd'hui l'incirconcis selon la chair, mais circoncis par le cœur, a pris de l'eau et s'est lavé les mains, à la face du soleil, disant : Je suis pur du sang de ce juste ! A vous de voir !

Et vous avez dit à Pilate : Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! En vérité, je crains que la colère du Seigneur déjà ne s'abatte sur vous et sur vos enfants, comme vous l'avez dit. » Ces mots exaspérèrent les Juifs. Ils se saisirent de Joseph et l'enfermèrent dans une maison sans fenêtre, postèrent des gardes à l'entrée et scellèrent la porte derrière laquelle Joseph était captif.

2. Au sabbat, chefs de la synagogue, prêtres et lévites convinrent de se réunir à la synagogue le jour suivant. Les délibérations commencèrent tôt : quelle mort infligerait-on à Joseph ? Ils décidèrent de le faire comparaître séance tenante. Mais quand ils ouvrirent sa porte, ils ne le trouvèrent pas à l'intérieur. Le peuple entier fut stupéfait et même saisi de terreur quand il s'aperçut que les sceaux étaient intacts et que Caïphe avait gardé la clef. Et ils n'osèrent plus lever la main sur ceux qui devant Pilate avaient pris la défense de Jésus.

 

CHAPITRE 13.

1. Ils siégeaient encore dans la synagogue, mal remis de leur étonnement, quand arrivèrent quelques membres de la garde que les Juifs avaient demandée à Pilate, et qu'ils avaient chargée de surveiller le tombeau de Jésus et d'empêcher ses disciples de venir le prendre. Ils racontèrent les événements aux chefs de la synagogue, aux prêtres et aux lévites : « Il s'est fait un grand tremblement, et nous avons vu un ange descendre du ciel, et il a roulé la pierre qui fermait le caveau et s'est assis dessus. Il étincelait comme la neige et comme l'éclair. En proie à une grande frayeur, nous tombâmes, à moitié morts. Et nous entendîmes la voix de l'ange : il parlait aux femmes debout près du sépulcre : soyez sans crainte, vous ! Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n'est pas ici. Il est ressuscité selon ce qu'il avait dit ! Venez et regardez l'endroit où avait été déposé le Seigneur. Et vite allez dire à ses disciples qu'il s'est relevé d'entre les morts et qu'il est en Galilée. »

2. Les Juifs dirent : « Qui étaient ces femmes à qui il parlait ? - Nous ignorons qui elles étaient », répondirent les gardes. Les Juifs : « Quelle heure était-il ? » Les gardes : « Minuit. » Les Juifs : « Et pourquoi ne les avez-vous pas arrêtées ? » Les gardes : « Nous étions morts de peur, et désespérions de jamais revoir la lumière du jour. Comment aurions-nous pu les arrêter ? » Les Juifs : « Aussi vrai que vit le Seigneur, nous ne vous croyons pas. »

Les gardes dirent aux Juifs : « Vous avez rencontré en cet homme des signes aussi grands et ne l'avez pas cru. Pourquoi croiriez-vous des gens comme nous ? Mais vous avez bien fait de jurer par la vie du Seigneur, car il est vivant ! » Les gardes reprirent : « Il paraît que vous avez enfermé l'homme qui avait r réclamé le corps de Jésus ; que vous avez scellé sa porte, mais quand vous l'avez ouverte, vous ne l'avez pas trouvé. Donnez-nous donc Joseph, et nous vous donnerons Jésus ! » Les Juifs répondirent « Joseph est rentré chez lui. » Les gardes répliquèrent : « Et Jésus est ressuscité, c'est l'ange qui nous l'a dit. Il se trouve en Galilée. »

3. Ces propos inquiétaient les Juifs. Ils dirent : « Il ne faut pas que cette nouvelle s'ébruite et que tous se convertissent à Jésus. » Et après avoir délibéré, ils se cotisèrent et remirent un bon pécule aux soldats avec cette consigne : « Dites que la nuit, pendant que vous dormiez, ses disciples sont venus et l'ont dérobé. Si l'affaire parvient aux oreilles du gouverneur, nous nous chargeons de l'amadouer et nous vous épargnerons les ennuis. » Les soldats empochèrent l'argent et firent comme on leur avait dit.

 

CHAPITRE 14.

1. Phinéès, un prêtre, Adas, un docteur et Aggée, un lévite, s'étant rendus de Galilée à Jérusalem firent ce récit aux chefs de la synagogue, aux prêtres et aux lévites : « Nous avons vu Jésus et ses disciples, assis sur la montagne appelée Milkom, et il disait à ses disciples Allez par le monde entier, proclamez à toute la création : celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas, sera condamné. Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru ; par mon nom ils chasseront les démons, ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents, et s'ils boivent quelque poison mortel, ils n'en éprouveront aucun mal ; ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris. Jésus parlait encore à ses disciples, quand nous le vîmes enlevé au ciel. »

2. Anciens, prêtres et lévites dirent : « Rendez gloire au Dieu d'Israël et confessez son nom, si vraiment vous avez entendu et vu ce que vous racontez là ! » Les narrateurs se récrièrent : « Aussi vrai que vit le Seigneur et le Dieu de nos pères, Abraham, Isaac et Jacob, nous avons bien entendu son discours et nous l'avons vu s'élever dans le ciel. » Anciens, prêtres et lévites reprirent : « Mais pourquoi êtes-vous venus ? Pour nous annoncer cette nouvelle ou pour vous acquitter d'un vœu fait à Dieu ? - Pour nous acquitter d'un vœu », répondirent-ils.

Anciens, prêtres et lévites déclarèrent alors : « Si vous êtes venus vous acquitter d'un vœu, à quoi bon avoir débité vos niaiseries devant tout le peuple ? » Phinéès le prêtre, Adas le docteur et Aggée le lévite dirent aux chefs de la synagogue, aux prêtres et aux lévites : « Si les paroles que nous avons dites et dont nous témoignons constituent un péché, eh bien, nous sommes ici devant vous. Faites de nous ce que bon vous semble. » Ils prirent la loi et les firent jurer de ne répéter à personne ce qu'ils avaient dit. Puis, ils leur donnèrent à manger et à boire et les chassèrent de la ville, en leur donnant de l'argent et trois hommes pour les raccompagner jusqu'en Galilée. Et ils rentrèrent sans incident.

3. Pendant que ces hommes regagnaient la Galilée, les grands prêtres, les chefs de la synagogue et les Anciens se réunirent dans la synagogue. Ils fermèrent la porte et donnèrent libre cours à leurs lamentations. » Quel est ce signe qui surgit à Jérusalem ? » gémissaient-ils. Anne et Caïphe leur dirent : « Qu'avez-vous à trépigner et à pleurer ? Ne savez-vous pas que les disciples leur ont donné de l'or avec mission de dire qu'un ange du Seigneur était descendu et avait roulé la pierre à l'entrée du tombeau ? » Mais les prêtres et les Anciens rétorquèrent : « Passe encore que les disciples aient dérobé son corps. Mais comment son âme a-t-elle rejoint ce corps et se trouve-t-elle en Galilée ? » Nul ne put expliquer ce mystère. Ils finirent par bredouiller : « Nous ne devons pas nous fier à des incirconcis. »

 

CHAPITRE 15.

1. Nicodème se leva, et debout devant le Conseil, il dit : « Vous parlez fort bien ! Mais, l'ignorez-vous donc, peuple du Seigneur ? Les gens qui sont descendus de Galilée craignent Dieu ; ils ont assez de bien et sont parfaitement désintéressés. Ce ne sont pas des fanatiques. Ils vous ont affirmé sous serment qu'ils avaient vu Jésus sur le mont Milkom avec ses disciples, auxquels il enseignait tout ce que vous avez entendu là, puis ils l'ont vu enlevé au ciel. Mais nous avons omis de leur demander de quelle façon il avait été enlevé.

Les Saintes Écritures nous ont appris qu'Elie aussi fut enlevé au ciel. Elisée l'appela d'une voix forte et Elie lui lança son manteau. Elisée jeta ce manteau dans le Jourdain, et il le traversa et gagna Jéricho. Et les fils des prophètes vinrent au-devant de lui et lui dirent : " Elisée, où est ton seigneur Elie ?" Il dit qu'il avait été enlevé au ciel. Et ils dirent à Élisée : "l'Esprit ne l'a-t-il pas plutôt emporté sur l'une des montagnes ? Prenons nos serviteurs et partons à sa recherche." Elisée consentit et les accompagna. Ils le cherchèrent en vain pendant trois jours et admirent l'idée de son enlèvement.

« Et maintenant, écoutez-moi : envoyons des hommes par tout le territoire d'Israël et voyons si par hasard le Christ n'aurait pas été enlevé par un esprit et déposé sur l'une des montagnes. » Cette idée convint à tous. Ils dépêchèrent des éclaireurs dans tout le pays d'Israël et ils cherchèrent Jésus, mais sans succès. A Arimathie, ils trouvèrent Joseph ; personne n'osa l'arrêter.

2. Ils firent prévenir les Anciens, les prêtres et les lévites : « Nous avons parcouru Israël en tout sens : pas de Jésus ! Mais nous avons trouvé Joseph à Arimathie. » Les chefs de la synagogue, les prêtres et les lévites furent heureux d'avoir des nouvelles de Joseph. Ils rendirent grâces au Dieu d'Israël et tinrent conseil pour savoir de quelle manière ils le rencontreraient. Puis ils prirent une feuille de papier et écrivirent ces mots à Joseph : « Paix à toi ! Nous avons conscience d'avoir péché contre Dieu et contre toi.

Mais nous demandons à Dieu de te faire revenir auprès de tes pères et de tes enfants. Car nous nous sommes morfondus de ne pas te trouver en ouvrant ta porte. Nous le confessons, nous étions pleins de méchantes pensées à ton égard. Mais le Seigneur t'a pris sous sa garde et il a déjoué le complot que nous montions contre toi, vénéré père Joseph ! »

3. Ils choisirent parmi tout Israël sept hommes, amis de Joseph et bien connus de lui. Les chefs de la synagogue, les prêtres et les lévites leur dirent : « Attention ! S'il prend et lit notre lettre, cela indique qu'il reviendra chez nous en votre compagnie. Mais s'il refuse de la lire, entendez qu'il est mal disposé envers nous. Donnez-lui le baiser de paix et revenez. » Ils bénirent les voyageurs et les laissèrent aller. Ceux-ci s'en furent trouver Joseph. Ils se prosternèrent devant lui et dirent : « Paix à toi ! - Paix à vous et à tout le peuple d'Israël ! » répondit-il.

Ils lui remirent la lettre. Joseph la prit, la lut, la baisa et rendit grâces à Dieu en ces termes : « Béni soit le Seigneur Dieu, qui a épargné à Israël de verser un sang innocent ! Béni soit le Seigneur qui a envoyé son ange, pour me couvrir de ses ailes ! » Puis il leur dressa une table. Ils mangèrent, burent et dormirent chez lui.

4. A l'aube ils se levèrent et prièrent. Puis Joseph sella son ânesse et partit avec ces hommes. Ils arrivèrent à la ville sainte de Jérusalem et tout le peuple accourut au-devant de Joseph en criant : « Paix à toi ! Sois le bienvenu ! » Et il répondit à tout le peuple : « Paix à vous ! » Tous l'embrassèrent et prièrent à ses côtés. Sa vue les remplissait de joie.

Nicodème le reçut chez lui et donna un grand festin où il invita Anne, Caïphe, les Anciens, les prêtres et les lévites, tout heureux de manger et boire en sa compagnie. Puis on chanta des hymnes et chacun rentra chez soi Joseph demeura chez Nicodème.

5. Le lendemain, qui était un vendredi, chefs de la synagogue, prêtres et lévites se rendirent en hâte chez Nicodème. Celui-ci sortit à leur rencontre et leur dit : « Paix à vous ! » Ils firent écho : « Paix à toi et à Joseph, à toute ta maison et à la sienne ! » Il les fit entrer.

Tout le Conseil prit place et Joseph vint s'asseoir entre Anne et Caïphe. Mais nul n'osait lui adresser la parole. Alors Joseph dit : « Pourquoi m'avez-vous convoqué ? » Ils firent signe à Nicodème de lui répondre. Celui-ci ouvrit la bouche et dit à Joseph : « Eh bien, les vénérables docteurs, les prêtres et les lévites aimeraient entendre de toi une parole. - Dites-moi donc laquelle », dit Joseph. Anne et Caïphe prirent le livre de la loi et adjurèrent Joseph en ces termes : « Glorifie le Dieu d'Israël et confesse son nom ! Adjuré par le prophète Josué, Achar ne faillit pas à ses serments, mais il lui révéla l'entière vérité, sans en omettre un mot. Toi non plus, ne nous cache rien. »

Joseph répondit : « Je ne vous cacherai rien. » Ils lui dirent : « Nous étions très fâchés que tu aies demandé le corps de Jésus, que tu l'aies roulé dans un linceul tout blanc et déposé dans le tombeau. C'est pour cela que nous t'avons enfermé dans une maison sans fenêtre, que nous avons muni l'entrée de clés et de cachets, tandis que des gardes surveillaient ta captivité. Mais le lendemain, quand nous ouvrîmes la porte, tu avais disparu. Cela nous plongea dans de cruelles alarmes et jusqu'à hier, le peuple du Seigneur était tout désemparé. A présent donc, raconte-nous ce qui s'est passé.»

6. Joseph prit la parole : « Vous m'avez enfermé le vendredi, vers la dixième heure, et je suis resté là tout le sabbat. Mais à minuit, tandis que j'étais debout à prier, la maison où vous m'aviez enfermé se souleva par les quatre coins et une sorte d'éclair vint éblouir mes yeux.

Épouvanté, je tombai à terre. Alors quelqu'un me prit par la main et m'enleva de l'endroit où je gisais, et une eau fraîche coula sur moi de la tête aux pieds, tandis que des effluves de myrrhe emplissaient mes narines. Il m'essuya le visage, m'embrassa et me dit : « Ne crains pas, Joseph. Ouvre tes yeux et regarde quel est celui qui te parle. » Levant mon regard, je vis Jésus. Mes frayeurs redoublèrent. Je pensai que c'était un fantôme et je me mis à réciter les commandements. Mais il les récita avec moi.

 

Or vous ne l'ignorez pas, quand un fantôme entend réciter près de lui les commandements, il prend la fuite. Voyant qu'il les disait avec moi, je m'écriai : « Rabbi Élie! » Il me dit : « Je ne suis pas Elie. - Qui es-tu, Seigneur, lui dis-je. Et il me dit : - Je suis Jésus. Tu as demandé mon corps à Pilate, puis tu m'as enveloppé dans un pur linceul et tu as couvert mon visage d'un suaire, puis tu m'as déposé dans ton caveau neuf et tu as roulé une grande pierre à l'entrée de la tombe.»

Et je dis à celui qui me parlait : « Viens me montrer l'endroit où je t'ai placé. » Il me conduisit à cet endroit et me le montra. Le linceul y traînait encore, et le suaire qui avait couvert son visage. Alors j'eus la preuve qu'il était Jésus. Il me prit par la main et toutes portes closes, me transporta au milieu de ma demeure. Il me conduisit auprès de mon lit et me dit : « Paix à toi ! » Il m'embrassa encore et ajouta : « Tu ne sortiras pas de chez toi avant quarante jours. Car voici, je vais rejoindre mes frères, en Galilée. »

 

CHAPITRE 16.

1. En écoutant le récit de Joseph, les chefs de la synagogue, les prêtres et les lévites défaillirent et restèrent prostrés à terre. Ils ne touchèrent plus à la nourriture jusqu'à la neuvième heure. C'est alors que Nicodème qui était aux côtés de Joseph, interpella Anne et Caïphe, les prêtres et les lévites : « Debout ! Remettez-vous sur vos pieds, et prenez courage : demain est le sabbat du Seigneur. » Ils se relevèrent et après avoir invoqué Dieu, ils mangèrent et burent, puis chacun s'en retourna chez soi.

2. Le jour du sabbat, nos docteurs siégèrent, ainsi que prêtres et lévites. Ils discutaient entre eux, disant : « Quelle est cette colère qui s'est abattue sur nous ? Nous Connaissons pourtant son père et sa mère. »

Lévi un docteur, déclara : « J'ai connu ses parents : ils craignaient Dieu et ne négligeaient pas la prière. Trois fois l'an, ils versaient la dîme. Lorsque Jésus naquit, ils l'emmenèrent en ce lieu-ci et offrirent à Dieu sacrifices et holocaustes. Et le grand docteur Syméon le prit dans ses bras et dit : « Maintenant tu peux laisser aller en paix ton serviteur, ô Maître, comme tu l'as promis. Car mes yeux ont vu ton salut, préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël. »

Puis Syméon les bénit et dit à Marie sa mère : « J'ai à t'annoncer une grande nouvelle au sujet de cet enfant. » Marie demanda : « Est-ce une bonne nouvelle, mon Seigneur ? » Syméon lui répondit : « C'est une bonne nouvelle. Voici, cet enfant est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction. Et toi-même, une épée te transpercera l'âme, afin que de bien des cœurs soient révélées les pensées ! »

3. Ils dirent à Lévi, le docteur : « Comment sais-tu cela ? » Lévi répondit : « Ignorez-vous que c'est auprès de Syméon que j'ai étudié la Loi ? » Le Conseil lui dit : « Nous voulons voir ton père. » Et ils l'envoyèrent chercher. Puis ils l'interrogèrent, et celui-ci leur dit : « Pourquoi n'avez-vous pas cru mon fils ? Le bienheureux et juste Syméon lui a bien enseigné la Loi. » Le Conseil demanda : « Rabbi Lévi, c'est donc la vérité que tu as dite ? » Il répondit : « C'est la vérité. »

Les chefs de la synagogue, les prêtres et lévites dirent entre eux : « Eh bien, envoyons chercher en Galilée les trois hommes qui étaient venus nous informer de son enseignement et de son assomption. Il faut qu'ils nous expliquent ce qu'ils ont vu de cet enlèvement. »

Cette suggestion convint à tous. Ils reprirent les trois hommes qui les avaient déjà escortés en Galilée et leur donnèrent ces instructions : « Dites au rabbi Adas, au rabbi Phinéès et au rabbi Aggée : Paix à vous et à tous ceux qui vivent avec vous ! De graves débats se sont élevés dans notre Conseil. Aussi avons-nous chargé ces messagers de vous faire venir dans la sainte ville de Jérusalem. »

4. Les messagers partirent en Galilée, et ils trouvèrent leurs hommes assis, étudiant la Loi. Ils leur donnèrent le baiser de paix. Les Galiléens dirent aux voyageurs : « Paix à tout Israël! » Les autres répondirent : « Paix à vous ! » Les premiers reprirent : « Quel est l'objet de votre visite ? » Et les envoyés répondirent : « Le Conseil vous mande dans la sainte ville de Jérusalem. »

5. Quand ils surent qu'ils étaient appelés au Conseil, les hommes invoquèrent Dieu, puis ils s'attablèrent avec leurs hôtes, mangèrent et burent et enfin se levèrent et se rendirent sans incident à Jérusalem. Le lendemain, le Conseil, réuni dans la synagogue, leur demanda : « Avez-vous réellement vu Jésus assis sur la montagne de Milkom, enseignant ses onze disciples, puis l'avez-vous vu enlevé au ciel ? » Ses interlocuteurs leur firent cette réponse : « Ce que nous avons vu de cet enlèvement, nous l'avons dit. »

6. Anne s'entêta : « Prenez-les un à un, dit-il, et voyons si leurs témoignages concordent. » Ils les séparèrent. Adas fut appelé le premier : « Rabbi, dirent-ils, qu'as-tu vu de cet enlèvement ? » Adas répondit : « Il était encore assis sur le mont Milkom et il enseignait ses disciples, quand nous vîmes une nuée le couvrir de son ombre, lui et ses disciples, et la nuée l'emporta dans le ciel, tandis que ses disciples gisaient, front contre terre. »

Ils appelèrent Phinéès le prêtre et l'interrogèrent : « Qu'as-tu vu de l'enlèvement de Jésus ? » La réponse fut la même. Ils interrogèrent aussi Aggée, qui leur fit une semblable déposition. Alors le Conseil déclara : « Il est dit dans la Loi de Moïse : C'est au dire de deux ou trois témoins que la cause sera établie » Buthem le docteur dit : « Il est écrit dans la Loi : Enoch marchait avec Dieu, puis il disparut, car Dieu l'emporta. » Jaïre le docteur dit : « Nous avons entendu parler de la mort du saint Moïse, mais nous ne l'avons pas vu ; car il est écrit dans la loi du Seigneur : Et Moïse mourut sur ordre du Seigneur, et nul, à ce jour, ne connaît son tombeau. » Et le rabbi Lévi dit : « Pourquoi le rabbi Syméon a-t-il dit quand il vit Jésus : Voici, il est là, pour la chute et le relèvement du grand nombre en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction ? » Et le rabbi Isaac dit : « Il est écrit dans la Loi : voici que j'envoie mon messager devant ta face ; il marchera devant toi pour te garder jusqu'au bout dans ce bon chemin. Car en lui mon nom est invoqué. »

7. Alors Anne et Caïphe dirent : « Vous avez fort justement cité la Loi de Moïse où il est dit que nul n'a vu la mort d'Enoch et nul n'a raconté celle de Moïse. Mais Jésus, lui, a parlé à Pilate. Nous l'avons vu essuyer en plein visage gifles et crachats. Et les soldats le couronnèrent d'épines. Il fut flagellé et il reçut la sentence de Pilate, et il fut crucifié au lieu du Crâne ainsi que deux larrons, et on lui fit boire du vin aigre mêlé de fiel, et le soldat Longin lui transperça le flanc de sa lance, et Joseph notre père vénéré demanda son corps, et il ressuscita, comme il l'avait dit, et comme viennent de le rappeler ces trois docteurs, disant : " Nous l'avons vu emporté vers le ciel", et le rabbi Lévi a confirmé les propos tenus par le rabbi Syméon, "Voici, a-t-il dit, celui-ci est là, pour la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël, et il sera un signe en butte à la contradiction". »

Tous les docteurs dirent à tout le peuple du Seigneur : « Si par le Seigneur cette chose étonnante s'est produite sous nos yeux, sachez-le bien, maison de Jacob, qu'il est écrit : Tout pendu au bois est malédiction ! Un autre texte enseigne : « Les dieux qui n'ont pas fait le ciel et la terre périront. » Prêtres et lévites se dirent entre eux : « Si sa mémoire dure jusqu'à Sommos dit aussi Jobel, sachez que son règne est éternel et qu'il se lèvera un peuple nouveau. »

Alors les chefs de la synagogue, les prêtres et les lévites exhortèrent tout Israël, disant : « Maudit l'homme qui adorera des œuvres faites de main d'homme et maudit l'homme qui adorera la créature au lieu du Créateur ! » Et tout le peuple répondit : « Amen ! Amen ! »

8. La foule chanta des hymnes au Seigneur et elle dit : « Béni soit le Seigneur qui accorda le repos au peuple d'Israël comme il l'avait promis.

Il ne s'est pas perdu une seule parole de toutes celles qu'il avait dites à Moïse son serviteur. Que le Seigneur notre Dieu soit avec nous, comme il l'était avec nos pères. Qu'il ne nous entraîne pas à notre perte, afin que nous puissions convertir à lui notre cœur, et marcher dans toutes ses voies, garder ses commandements et les jugements qu'il a légués à nos pères. Et le Seigneur régnera sur toute la terre en ces jours-là. Et il sera le seul Seigneur, et le seul nom, le Seigneur notre roi !

« Lui-même nous sauvera. Il n'est personne qui te ressemble, Seigneur, tu es grand, Seigneur et grand est ton nom ! Dans ta puissance, guéris-nous, Seigneur, et nous serons les guéris ! Sauve-nous, Seigneur, et nous serons les sauvés ! Car nous sommes ta part et ton héritage. Et le Seigneur n'abandonnera pas son peuple, à cause de son nom magnifique. Car le Seigneur a commencé de faire de nous son peuple. » Quand ils eurent ainsi chanté, chacun rentra chez soi, louant Dieu, dont la gloire est aux siècles des siècles, amen !

 

 

Les Actes des Apôtres

(Les débuts de l’histoire de l’Eglise)

 

Schéma chronologique issu des indications fournies par l’apôtre Paul :

 

a)      Conversion de Saül sur le chemin de Damas, qui devient Paul : 31 de notre ère, 4 ans après l’an 27, début de l’histoire de l’Eglise ;

b)      Première visite de Paul, pris en main par Barnabas, à Jérusalem, pour rencontrer l’apôtre Pierre, trois ans plus tard (Actes 4, 36 et 9, 26-27) : 34 de notre ère ;

c)      Claude devient empereur (Actes 9, 28) et Hérode Agrippa I° devient roi des Juifs (Actes 12, 20-23) : 41 de notre ère ;

d)      Hérode Agrippa I° meurt frappé par un ange (Actes 12, 23), puis l’apôtre Paul se rend à nouveau à Jérusalem dix ans après sa première visite, accompagné de Barnabas (Actes 11, 27-30 et 12, 25) : 44 de notre ère ;

e)      Premier grand voyage missionnaire de Paul et Barnabas (Actes 13, 4 et 14, 27) : de 45 à 47 de notre ère ;

f)        Concile de Jérusalem, 14 ans après l’an 34, dont la date est connue des historiens (Actes 15, 1-35 et Galates 2, 3-4) et vision extraordinaire (2° Corinthiens 12, 2-4) : 48 de notre ère ;

g)      Deuxième voyage missionnaire de l’apôtre Paul, dont un séjour à Corinthe, de 50 à 52 (Actes 15, 40 et 18, 22) : de 49 à 52 de notre ère ;

h)      Troisième voyage missionnaire de l’apôtre Paul, départ d’Antioche et arrivée à Jérusalem (Actes 18, 23 à Actes 21, 15) : de 53 à 57 de notre ère.

i)        Arrestation de l’apôtre Paul, 10 ans après le Concile de Jérusalem : 58 de notre ère ;

j)        L’apôtre Paul captif à Césarée : de 58 à 60 de notre ère ;

k)      Voyage de Paul à Rome (Actes 27, 1 à Actes 28, 15) : 60 de notre ère ;

l)        Captivité de l’apôtre à Rome où il écrivit, en 62, la 2° Epître aux Corinthiens, 14 ans après le Concile de Jérusalem : de 61 à 63 de notre ère ; il est libéré en 63, mais nous ne savons pas s’il resta à Rome ou partit pour une nouvelle mission ;

m)    Dernière arrestation et dernière captivité de l’apôtre Paul : de 66 à 67 de notre ère ; il fut décapité en 67 de notre ère

 

Galates 1, 15-24 :

« 15 Mais quand il plut à Dieu, qui m’a mis à part dès le ventre de ma mère et qui m’a appelé par sa grâce, 16 de révéler son Fils en moi, afin que je l’annonçasse parmi les nations, aussitôt, je ne pris pas conseil de la chair ni du sang, 17 ni ne montai à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi, mais je m’en allai en Arabie, et je retournai de nouveau à Damas. 18 Puis, trois ans après (de 31 à 34 de notre ère, car l’an 34 se place « 14 ans avant le Concile de Jérusalem » selon Galates 2, 1), je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai chez lui quinze jours ; 19 et je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques le frère du Seigneur. 20 Or dans les choses que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point. 21 Ensuite j’allai dans les pays de Syrie et de Cilicie. 22 Or j’étais inconnu de visage aux assemblées de la Judée qui sont en Christ, 23 mais seulement elles entendaient dire : Celui qui nous persécutait autrefois, annonce maintenant la foi qu’il détruisait jadis ; 24 et elles glorifiaient Dieu à cause de moi. »

 

Galates 2, 1-5 (Concile de Jérusalem, dont la date est connue des historiens) :

« 1 Ensuite, au bout de quatorze ans (14 ans après l’an 34, c’est-à-dire en 48 de notre ère), je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, prenant aussi Tite avec moi. 2 Or j’y montai selon une révélation, et je leur exposai l’évangile que je prêche parmi les nations, mais, dans le particulier, à ceux qui étaient considérés, de peur qu’en quelque manière je ne courusse ou n’eusse couru en vain 3 (cependant, même Tite qui était avec moi, quoiqu’il fût Grec, ne fut pas contraint à être circoncis) : 4 et cela à cause des faux frères, furtivement introduits, qui s’étaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude ; 5 auxquels nous n’avons pas cédé par soumission, non pas même un moment, afin que la vérité de l’évangile demeurât avec vous. »

 

Actes 15, 1-5 (Concile de Jérusalem en 48 de notre ère) :

« 1 Et quelques-uns, étant descendus de Judée, enseignaient les frères disant : Si vous n'avez pas été circoncis selon l'usage de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. 2 Une contestation s'étant donc élevée et une grande dispute, entre Paul et Barnabas et eux, ils résolurent que Paul et Barnabas et quelques autres d'entre eux monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens pour cette question. 3 Eux donc, ayant été accompagnés par l’assemblée, traversèrent la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion des nations ; et ils causèrent une grande joie à tous les frères. 4 Et étant arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l'assemblée et les apôtres et les anciens ; et ils racontèrent toutes les choses que Dieu avait faites avec eux. 5 Et quelques-uns de la secte des pharisiens, qui avaient cru, s’élevèrent, disant qu'il faut les circoncire et leur enjoindre de garder la loi de Moïse. »

 

2° Epître aux Corinthiens 12, 1-7 (14 ans après le Concile de Jérusalem, soit en 62 de notre ère) :

« 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), je connais un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) 4 - qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. »

 

Nous observons que la chronologie de l’histoire de l’apôtre Paul nous conduit à dater sa conversion en 31 de notre ère, soit quatre ans après l’an 27, année de la crucifixion, de la mort et de la résurrection de Jésus.

 

Par ailleurs, il se trouve que les cycles de 7 ans depuis le début de l’histoire de l’Eglise en 27 de notre ère sont inscrits par l’apôtre Paul lui-même :

 

Ø      1° cycle de sept ans : de l’an 27 (Crucifixion) à 34 (Paul rencontre Pierre à Jérusalem) : 7 ans ;

Ø      2° cycle de sept ans : de l’an 34 à 41 (Claude devient empereur et Hérode Agrippa I° devient roi des juifs) : 7 ans ;

Ø      3° cycle de sept ans : de l’an 41 à 48 (Concile de Jérusalem, dont la date est connue des historiens) : 7 ans ;

Ø      4° cycle de sept ans : de l’an 48 à 55 (milieu du 3° voyage missionnaire de Paul) : 7 ans ;

Ø      5° cycle de sept ans : de l’an 55 à 62 (Paul écrit la 2° Epître aux Corinthiens) : 7 ans.

 

Il y a par conséquent au total 35 ans (5 x 7 ans), de l’an 27 à 62 de notre ère.

Premier cycle de 14 ans cité par Paul (Galates 2, 1) : de 34 à 48 de notre ère ; deuxième cycle de 14 ans cité par Paul (2° Corinthiens 12, 2) : de 48 à 62 de notre ère. C’est la « vision » de l’apôtre Paul qui l’a conduit au Concile de Jérusalem, en 48 de notre ère. Ce Concile eut lieu très exactement 21 ans (3 x 7 ans) après le début de l’histoire de l’Eglise, en 27 de notre ère.

 

Notons enfin qu’il y a 40 ans passés de l’histoire de l’Eglise de l’an 27 de notre ère jusqu’à la décapitation de l’apôtre Paul, en l’an 67.

 

Les Actes des Apôtres :

 

A) L’Evangile prêché parmi les Juifs (chapitres 1 à 12) :

1) Ascension de Jésus :

Chapitre 1 :

1 J'ai composé le premier traité, ô Théophile, sur toutes les choses que Jésus commença de faire et d'enseigner, 2 jusqu'au jour où il fut élevé [au ciel], après avoir donné, par l'Esprit Saint, des ordres aux apôtres qu'il avait choisis ; 3 à qui aussi, après avoir souffert, il se présenta lui-même vivant, avec plusieurs preuves assurées, étant vu par eux durant quarante jours, et parlant des choses qui regardent le royaume de Dieu. 4 Et étant assemblé avec eux, il leur commanda de ne pas partir de Jérusalem, mais d'attendre la promesse du Père, laquelle, [dit-il], vous avez ouïe de moi : 5 car Jean a baptisé avec de l'eau ; mais vous, vous serez baptisés de l'Esprit Saint, dans peu de jours.

6 Eux donc étant assemblés, l'interrogèrent, disant : Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël ? 7 Mais il leur dit : Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité ; 8 mais vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous; et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'au bout de la terre. 9 Et ayant dit ces choses, il fut élevé [de la terre], comme ils regardaient, et une nuée le reçut [et l'emporta] de devant leurs yeux.

10 Et comme ils regardaient fixement vers le ciel, tandis qu'il s'en allait, voici, deux hommes en vêtements blancs, se tinrent là à côté d'eux, 11 qui aussi dirent : Hommes galiléens, Pourquoi vous tenez-vous ici, regardant vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été élevé d'avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l'avez vu s'en allant au ciel.

2) Les disciples dans la chambre haute (Matthias remplace Judas) :

12 Alors ils s'en retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, le chemin d'un sabbat. 13 Et quand ils furent entrés [dans la ville], ils montèrent dans la chambre haute où demeuraient Pierre, et Jean, et Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques [fils] d'Alphée et Simon Zélote, et Jude [frère] de Jacques. 14 Tous ceux-ci persévéraient d'un commun accord dans la prière, avec les femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères.

15 Et en ces jours-là, Pierre se levant au milieu des disciples (le nombre de ceux qui étaient réunis était d'environ cent vingt), dit : 16 Hommes frères, il fallait que fût accomplie cette écriture que l'Esprit Saint a dite d'avance par la bouche de David, touchant Judas, qui a été le guide de ceux qui ont pris Jésus ; 17 car il était compté parmi nous, et il avait reçu en partage ce service ; 18 (celui-ci donc s'était acquis un champ avec le salaire de l'iniquité, et, étant tombé la tête en avant, s'est crevé par le milieu, et toutes ses entrailles ont été répandues. 19 Et ceci a été connu de tous les habitants de Jérusalem, de sorte que ce champ-là est appelé dans leur propre dialecte Aceldama, c’est-à-dire champ de sang ;) 20 car il est écrit dans le livre des Psaumes : " Que sa demeure soit déserte, et qu'il n'y ait personne qui y habite " [Psaume 69:25] et : " Qu'un autre prenne sa charge de surveillant " [Psaume 109:8]. 21 Il faut donc que d'entre les hommes qui se sont rassemblés avec nous pendant tout le temps que le seigneur Jésus entrait et sortait au milieu de nous, 22 en commençant depuis le baptême de Jean, jusqu'au jour auquel il a été élevé [au ciel] d'avec nous, quelqu'un d'entre eux soit témoin avec nous de sa résurrection.

23 Et ils en mirent deux sur les rangs : Joseph, appelé Barsabbas, qui était surnommé Juste, et Matthias. 24 Et priant, ils dirent : Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, montre lequel de ces deux tu as choisi, 25 afin qu'il reçoive en partage ce service et cet apostolat, duquel Judas est déchu pour s'en aller en son propre lieu. 26 Et ils jetèrent le sort sur eux ; et le sort tomba sur Matthias, qui fut adjoint aux onze apôtres.

3) La première Pentecôte :

Chapitre 2 :

1 Et comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. 2 Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d'un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. 3 Et il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d'eux. 4 Et ils furent tous remplis de l'Esprit Saint, et commencèrent à parler d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'énoncer.

5 Or il y avait des Juifs séjournant à Jérusalem, hommes pieux, de toute nation d'entre ceux qui sont sous le ciel. 6 Et le bruit de ceci s'étant répandu, la multitude s'assembla, et fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans son propre langage. 7 Et ils étaient tous hors d'eux-mêmes, et s'étonnaient, disant : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? 8 Et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, [celui du pays] dans lequel nous sommes nés ? 9 Parthes et Mèdes et Élamites, et nous qui habitons la Mésopotamie, la Judée et la Cappadoce, 10 le Pont et l'Asie, la Phrygie et la Pamphylie, l'Égypte et les quartiers de la Libye qui est près de Cyrène, et nous, Romains qui séjournons [ici], tant Juifs que prosélytes, 11 Crétois et Arabes,- nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. 12 Et ils étaient tous hors d’eux-mêmes et en perplexité, disant l'un à l'autre : Que veut dire ceci ? 13 Et d'autres, se moquant, disaient : Ils sont pleins de vin doux.

4) Discours de Pierre :

14 Mais Pierre, s'étant levé avec les onze, éleva sa voix, et leur parla : Hommes juifs, et vous tous qui habitez Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles ; 15 car ceux-ci ne sont pas ivres, comme vous pensez, car c'est la troisième heure du jour; 16 mais c'est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : 17 " Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards songeront en songes ; 18 et sur mes serviteurs et sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront ; 19 et je montrerai des prodiges dans le ciel en haut, et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu, et une vapeur de fumée ; 20 le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du Seigneur. 21 Et il arrivera que quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé " [Joël 2:28-32]. 22 Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, 23 ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, - lui, vous l'avez cloué à [une croix] et vous l'avez fait périr par la main d'hommes iniques, 24 lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu'il n'était pas possible qu'il fût retenu par elle. 25 Car David dit de lui : " Je contemplais toujours le Seigneur devant moi ; car il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. 26 C'est pourquoi mon cœur s'est réjoui, et ma langue a tressailli de joie ; et plus encore, ma chair aussi reposera en espérance ; 27 car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. 28 Tu m'as fait connaître les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face " [Psaume 16:8-11]. 29 Hommes frères, qu'il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, et qu'il est mort, et qu'il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu'à ce jour. 30 Étant donc prophète, et sachant que Dieu lui avait juré, avec serment, qu'il ferait asseoir [quelqu'un suscité] du fruit de ses reins, sur son trône, 31 il a dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant, qu'il n'a pas été laissé dans le hadès, et que sa chair non plus n'a pas vu la corruption. 32 Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité, ce dont nous, nous sommes tous témoins. 33 Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l'Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. 34 Car David n'est pas monté dans les cieux ; mais lui-même dit : " Le Seigneur a dit à mon seigneur : 35 Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds " [Psaume 110:1]. 36 Que toute la maison d'Israël donc sache certainement que Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.

37 Et ayant ouï [ces choses], ils eurent le cœur saisi de componction, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? 38 Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit : 39 car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera à lui. 40 Et par plusieurs autres paroles, il conjurait et exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. 41 Ceux donc qui reçurent sa parole, furent baptisés ; et en ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes.

5) Union et piété des premiers chrétiens :

42 Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières. 43 Et toute âme avait de la crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par les apôtres. 44 Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; 45 et ils vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que quelqu'un pouvait en avoir besoin. 46 Et tous les jours ils persévéraient d'un commun accord dans le temple; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l'assemblée ceux qui devaient être sauvés.

6) Guérison d’un impotent ; discours de Pierre :

Chapitre 3 :

1 Et Pierre et Jean montaient ensemble au temple, à l'heure de la prière, qui est la neuvième, 2 et on portait un homme qui était boiteux dès le ventre de sa mère, lequel on mettait tous les jours à la porte du temple, appelée la Belle, pour demander aumône à ceux qui entraient dans le temple : 3 cet homme, voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le temple, leur demanda l'aumône. 4 Et Pierre, ayant, avec Jean, arrêté ses yeux sur lui, dit : Regarde-nous. 5 Et il les regardait attentivement, s'attendant à recevoir quelque chose d'eux. 6 Mais Pierre dit : Je n'ai ni argent ni or, mais ce que j'ai, je te le donne : Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. 7 Et l'ayant pris par la main droite, il le leva ; et à l'instant les plantes et les chevilles de ses pieds devinrent fermes ; 8 et faisant un saut, il se tint debout et marcha ; et il entra avec eux au temple, marchant, et sautant, et louant Dieu. 9 Et tout le peuple le vit marchant et louant Dieu ; 10 et ils le reconnurent comme celui qui était assis, pour demander l'aumône, à la Belle porte du temple, et ils furent remplis d'étonnement et d'admiration de ce qui lui était arrivé. 11 Et comme il tenait [par la main] Pierre et Jean, tout le peuple étonné accourut vers eux au portique appelé de Salomon.

12 Et Pierre, voyant cela, répondit au peuple : Hommes israélites, pourquoi vous étonnez-vous de ceci ? Ou pourquoi avez-vous les yeux fixés sur nous, comme si nous avions fait marcher cet homme par notre propre puissance ou par notre piété ? 13 Le Dieu d'Abraham et d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous, vous avez livré, et que vous avez renié devant Pilate, lorsqu’il avait décidé de le relâcher. 14 Mais vous, vous avez renié le saint et le juste, et vous avez demandé qu'on vous accordât un meurtrier; 15 et vous avez mis à mort le prince de la vie, lequel Dieu a ressuscité d'entre les morts ; ce dont nous, nous sommes témoins. 16 Et, par la foi en son nom, son nom a raffermi cet homme que vous voyez et que vous connaissez ; et la foi qui est par lui a donné à celui-ci cette entière disposition de tous ses membres, en la présence de vous tous. 17 Et maintenant, frères, je sais que vous l'avez fait par ignorance, de même que vos chefs aussi ; 18 mais Dieu a ainsi accompli ce qu'il avait prédit par la bouche de tous les prophètes, [savoir] que son Christ devait souffrir. 19 Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés : en sorte que viennent des temps de rafraîchissement de devant la face du Seigneur, 20 et qu'il envoie Jésus Christ, qui vous a été préordonné, 21 lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu'aux temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps. 22 Moïse déjà a dit : " Le Seigneur, votre Dieu, vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi ; vous l'écouterez dans tout ce qu'il pourra vous dire ; 23 et il arrivera que toute âme qui n'écoutera pas ce prophète sera exterminée d’entre le peuple " [Deutéronome 18:15-19]. 24 Et même tous les prophètes, depuis Samuel et ceux qui l'ont suivi, tous ceux qui ont parlé, ont aussi annoncé ces jours. 25 Vous, vous êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a établie avec nos pères, disant à Abraham : " Et en ta semence seront bénies toutes les familles de la terre " [Genèse 22:18]. 26 À vous premièrement, Dieu, ayant suscité son serviteur, l'a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun [de vous] de vos méchancetés.

7) Pierre et Jean devant le sanhédrin :

Chapitre 4 :

1 Mais comme ils parlaient au peuple, les sacrificateurs et le commandant du temple et les sadducéens survinrent, 2 étant en peine de ce qu'ils enseignaient le peuple et annonçaient par Jésus la résurrection d'entre les morts. 3 Et ils mirent les mains sur eux, et les firent garder jusqu'au lendemain, car c'était déjà le soir. 4 Mais plusieurs de ceux qui avaient ouï la Parole crurent ; et le nombre des hommes se monta à environ cinq mille.

5 Or il arriva que, le lendemain, leurs chefs et leurs anciens et leurs scribes, s'assemblèrent à Jérusalem, 6 et Anne, le souverain sacrificateur, et Caïphe, et Jean, et Alexandre, et tous ceux qui étaient de la race souveraine sacerdotale. 7 Et les ayant fait comparaître, ils [leur] demandaient : Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait ceci ? 8 Alors Pierre, étant rempli de l'Esprit Saint, leur dit : Chefs du peuple et anciens d'Israël, 9 si aujourd'hui nous sommes interrogés au sujet de la bonne œuvre qui a été faite à un homme impotent, [et qu'on veuille apprendre] comment il a été guéri, 10 sachez, vous tous, et tout le peuple d'Israël, que ç'a été par le nom de Jésus Christ le Nazaréen, que vous, vous avez crucifié, [et] que Dieu a ressuscité d'entre les morts ; c'est, [dis-je], par ce [nom] que cet homme est ici devant vous plein de santé. 11 Celui-ci est la pierre méprisée par vous qui bâtissez, qui est devenue la pierre angulaire ; 12 et il n'y a de salut en aucun autre ; car aussi il n'y a point d'autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés. 13 - Et, voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et s'étant aperçus qu'ils étaient des hommes illettrés et du commun, ils s'en étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus. 14 Et, voyant là présent avec eux l'homme qui avait été guéri, ils n'avaient rien à opposer. 15 Et leur ayant ordonné de sortir du sanhédrin, ils conférèrent entre eux, disant : 16 Que ferons-nous à ces hommes ? Car il est apparent pour tous les habitants de Jérusalem, qu'un miracle notoire a été fait par eux, et nous ne pouvons le nier ; 17 mais afin que cela ne soit pas répandu davantage parmi le peuple, défendons leur avec menaces, de parler davantage en ce nom à qui que ce soit. 18 Et les ayant appelés, ils [leur] enjoignirent de ne plus parler ni enseigner, en aucune manière, au nom de Jésus. 19 Mais Pierre et Jean, répondant, leur dirent : Jugez s'il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu. 20 Car, pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues. 21 Et après les avoir menacés, ils les relâchèrent, ne trouvant pas comment ils pourraient les punir, à cause du peuple ; parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui avait été fait. 22 Car l'homme en qui avait été faite cette miraculeuse guérison, avait plus de quarante ans.

23 Et ayant été relâchés, ils vinrent vers les leurs et leur rapportèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit. 24 Et l'ayant entendu, ils élevèrent d'un commun accord leur voix à Dieu, et dirent : Ô Souverain ! Toi, tu es le Dieu qui as fait le ciel et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont : 25 qui as dit, par la bouche de David ton serviteur : " Pourquoi se sont déchaînées les nations, et les peuples ont-ils projeté des choses vaines ? 26 Les rois de la terre se sont trouvés là, et les chefs se sont réunis ensemble, contre le Seigneur et contre son Christ " [Psaume 2:1-2]. 27 Car en effet, dans cette ville, contre ton saint serviteur Jésus que tu as oint, se sont assemblés et Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples d'Israël, 28 pour faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient à l'avance déterminé devoir être faites. 29 Et maintenant, Seigneur, regarde à leurs menaces, et donne à tes esclaves d'annoncer ta parole avec toute hardiesse, 30 en étendant ta main pour guérir, et pour qu'il se fasse des miracles et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus. 31 Et comme ils faisaient leur supplication, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé, et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse.

8) Charité des premiers chrétiens :

32 Et la multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme ; et nul ne disait d'aucune des choses qu'il possédait, qu'elle fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. 33 Et les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. 34 Car il n'y avait parmi eux aucune personne nécessiteuse ; car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, et apportaient le prix des choses vendues, 35 et le mettaient aux pieds des apôtres ; et il était distribué à chacun, selon que l'un ou l'autre pouvait en avoir besoin. 36 Et Joseph qui, par les apôtres, fut surnommé Barnabas (ce qui, étant interprété, est fils de consolation), lévite, et Cypriote de naissance, 37 ayant une terre, la vendit, et en apporta la valeur, et la mit aux pieds des apôtres.

9) Ananias et Saphira :

Chapitre 5 :

1 Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une possession, 2 et, de connivence avec sa femme, mit de côté une partie du prix, et, en apportant une partie, la mit aux pieds des apôtres. 3 Mais Pierre dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, que tu aies menti à l'Esprit Saint et que tu aies mis de côté une partie du prix de la terre ? 4 Si elle fût restée [non vendue], ne te demeurait-elle pas ? Et vendue, n'était-elle pas en ton pouvoir ? Comment t'es-tu proposé cette action dans ton cœur ? Tu n'as pas menti aux hommes, mais à Dieu. 5 Et Ananias, entendant ces paroles, tomba et expira. Et une grande crainte s'empara de tous ceux qui entendirent [ces choses]. 6 Et les jeunes hommes, se levant, le couvrirent, et l'ayant emporté dehors, l'ensevelirent. 7 Et il arriva, environ trois heures après, que sa femme, ne sachant pas ce qui était arrivé, entra ; 8 et Pierre lui répondit : Dis-moi, avez-vous donné le champ pour tant ? 9 Et elle dit : Oui, pour tant. Et Pierre lui [dit] : Comment êtes-vous convenus entre vous de tenter l'Esprit du Seigneur ? Voici, les pieds de ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront aussi. 10 Et à l'instant elle tomba à ses pieds et expira. Et les jeunes hommes, entrant, la trouvèrent morte ; et ils l'emportèrent dehors et l'ensevelirent auprès de son mari. 11 Et une grande crainte s'empara de toute l'assemblée et de tous ceux qui entendaient parler de ces choses.

10) Succès croissant de l’Evangile :

12 Et beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient parmi le peuple, par les mains des apôtres ; (et ils étaient tous d'un commun accord au portique de Salomon ; 13 mais, d'entre les autres, nul n'osait se joindre à eux, mais le peuple les louait hautement; 14 et des croyants d'autant plus nombreux se joignaient au Seigneur, une multitude tant d'hommes que de femmes ;) 15 de sorte qu'on apportait les infirmes dehors dans les rues, et qu'on les mettait sur de petits lits et sur des couchettes, afin que, quand Pierre viendrait, au moins son ombre passât sur quelqu'un d'eux. 16 Et la multitude aussi des villes d'alentour s'assemblait à Jérusalem, apportant les infirmes et ceux qui étaient tourmentés par des esprits immondes ; et ils étaient tous guéris.

11) Arrestation et délivrance des apôtres ; comparution devant le sanhédrin ; conseil de Gamaliel :

17 Et le souverain sacrificateur se leva, lui et tous ceux qui étaient avec lui, savoir la secte des sadducéens ; et ils furent remplis de jalousie, 18 et mirent les mains sur les apôtres et les jetèrent dans la prison publique. 19 Mais un ange du Seigneur ouvrit de nuit les portes de la prison, et les conduisit dehors, et dit : 20 Allez, et, vous tenant dans le temple, annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie. 21 Ce qu'ayant entendu, ils entrèrent, vers le point du jour, dans le temple, et ils enseignaient. Mais le souverain sacrificateur étant venu, et ceux qui étaient avec lui, ils assemblèrent le sanhédrin et tous les anciens des fils d'Israël, et ils envoyèrent à la prison pour les faire amener. 22 Mais les huissiers, y étant arrivés, ne les trouvèrent pas dans la prison ; et s'en retournant, 23 ils le rapportèrent, disant : Nous avons trouvé la prison fermée avec toute sûreté, et les gardes se tenant aux portes ; mais, ayant ouvert, nous n'avons trouvé personne dedans. 24 Et quand le sacrificateur et le commandant du temple et les principaux sacrificateurs eurent entendu ces paroles, ils furent en perplexité à leur sujet, [ne sachant] ce que cela deviendrait. 25 Or quelqu'un arriva et leur rapporta : Voilà, les hommes que vous avez mis en prison sont au temple et enseignent le peuple. 26 Alors le commandant, avec les huissiers, s'en alla et les amena sans violence ; car ils craignaient d'être lapidés par le peuple. 27 Et les ayant amenés, ils les présentèrent devant le sanhédrin. 28 Et le souverain sacrificateur les interrogea, disant : Nous vous avons expressément enjoint de ne pas enseigner en ce nom-là, et voici, vous avez rempli Jérusalem de votre doctrine, et vous voulez faire venir sur nous le sang de cet homme. 29 Et Pierre et les apôtres, répondant, dirent : Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. 30 Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus que vous avez fait mourir, le pendant au bois. 31 C'est lui que Dieu a exalté par sa droite prince et sauveur, afin de donner la repentance à Israël et la rémission des péchés : 32 et nous, nous lui sommes témoins de ces choses, ainsi que l'Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.

33 Mais eux, ayant entendu [ces choses], frémissaient de rage, et tenaient conseil pour les faire mourir. 34 Mais un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la loi, honoré de tout le peuple, se leva dans le sanhédrin et donna l'ordre de faire sortir les apôtres pour un peu de temps. 35 Et il leur dit : Hommes israélites, prenez garde à vous-mêmes par rapport à ces hommes, [et voyez] ce que vous allez faire. 36 Car, avant ces jours-ci, Theudas se leva, se disant être quelque chose, auquel se joignit un nombre d'environ quatre cents hommes ; et il fut tué, et tous ceux qui lui obéissaient furent dissipés et réduits à rien. 37 Après lui s'éleva Judas le Galiléen, aux jours du recensement, et il entraîna à la révolte un [grand] peuple après lui ; lui aussi a péri, et tous ceux qui lui obéissaient furent dispersés. 38 Et maintenant je vous dis : Ne vous mêlez plus de ces hommes, et laissez-les ; car si ce dessein ou cette œuvre est des hommes, elle sera détruite ; 39 mais si elle est de Dieu, vous ne pourrez les détruire ; - de peur que vous ne soyez même trouvés faire la guerre à Dieu. 40 Et ils furent de son avis. Et ayant appelé les apôtres, ils leur enjoignirent, après les avoir battus, de ne pas parler au nom de Jésus, et les relâchèrent. 41 Eux donc se retiraient de devant le sanhédrin en se réjouissant d'avoir été estimés dignes de souffrir des opprobres pour le nom ; 42 et ils ne cessaient tous les jours d'enseigner et d'annoncer Jésus [comme] le Christ, dans le temple et de maison en maison.

12) Institution des diacres :

Chapitre 6 :

1 Or en ces jours-là, le nombre des disciples se multipliant, il s'éleva un murmure des Hellénistes contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans le service journalier. 2 Et les douze, ayant appelé la multitude des disciples, dirent : Il ne convient pas que, laissant la parole de Dieu, nous servions aux tables. 3 Jetez donc les yeux, frères, sur sept hommes d’entre vous, qui aient un [bon] témoignage, pleins de l'Esprit Saint et de sagesse, que nous établirons sur cette affaire. 4 Et, pour nous, nous persévérerons dans la prière et dans le service de la parole. 5 Et ce discours plut à toute la multitude ; et ils choisirent Étienne, homme plein de foi et de l'Esprit Saint, et Philippe, et Prochore, et Nicanor, et Timon, et Parménas, et 6 Nicolas, prosélyte d'Antioche, qu'ils présentèrent aux apôtres ; et, après avoir prié, ils leur imposèrent les mains.

7 Et la parole de Dieu croissait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup dans Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissait à la foi.

13) Etienne accusé de blasphème :

8 Or Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait parmi le peuple des prodiges et de grands miracles. 9 Et quelques-uns de la synagogue appelée des Libertins, et des Cyrénéens, et des Alexandrins, et de ceux de Cilicie et d'Asie, se levèrent, disputant contre Étienne. 10 Et ils ne pouvaient pas résister à la sagesse et à l'Esprit par lequel il parlait. 11 Alors ils subornèrent des hommes qui disaient : Nous l'avons ouï proférant des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. 12 Et ils soulevèrent le peuple et les anciens et les scribes ; et tombant sur lui, ils l'enlevèrent et l'amenèrent devant le sanhédrin. 13 Et ils présentèrent de faux témoins qui disaient : Cet homme ne cesse pas de proférer des paroles contre le saint lieu et contre la loi ; 14 car nous l'avons entendu dire que ce Jésus le Nazaréen détruira ce lieu-ci, et changera les coutumes que Moïse nous a enseignées. 15 Et tous ceux qui étaient assis dans le sanhédrin, ayant leurs yeux arrêtés sur lui, virent son visage comme le visage d'un ange.

14) Discours d’Etienne :

Chapitre 7 :

1 Et le souverain sacrificateur dit : Ces choses sont-elles ainsi ? 2 Et il dit : Hommes frères et pères, écoutez : Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu'il habitât en Charan, et il lui dit : 3 Sors de ton pays et de ta parenté, et viens au pays que je te montrerai. 4 Alors, sortant du pays des Chaldéens, il habita en Charan ; et de là, après que son père fut mort, Dieu le fit passer dans ce pays où vous habitez maintenant. 5 Et il ne lui donna pas d'héritage dans ce pays, pas même où poser son pied, et il lui promit de le lui donner en possession, et à sa postérité après lui, alors qu'il n'avait point d'enfant. 6 Et Dieu parla ainsi : " Sa postérité séjournera dans une terre étrangère, et on l'asservira et on la maltraitera pendant quatre cents ans ; 7 et je jugerai, moi, la nation à laquelle ils auront été asservis, dit Dieu ; et après cela ils sortiront et me serviront en ce lieu-ci "[Genèse 15:13-16]. 8 Et il lui donna l'alliance de la circoncision ; et ainsi Abraham engendra Isaac et le circoncit le huitième jour ; et Isaac, Jacob ; et Jacob, les douze patriarches. 9 Et les patriarches, étant pleins d'envie contre Joseph, le vendirent [pour être mené] en Égypte ; et Dieu était avec lui ; 10 et il le délivra de toutes ses afflictions, et lui fit trouver grâce et sagesse auprès du pharaon, roi d'Égypte ; et il l'établit gouverneur sur l’Égypte et sur toute sa maison. 11 Or il survint une famine dans tout le pays d’Égypte et en Canaan, et une grande détresse, et nos pères ne trouvèrent pas de nourriture. 12 Et Jacob, ayant ouï dire qu'il y avait du blé en Égypte, y envoya une première fois nos pères ; 13 et, la seconde fois, Joseph fut reconnu de ses frères, et la famille de Joseph fut connue du pharaon. 14 Et Joseph envoya chercher son père Jacob et toute sa parenté, en [tout] soixante-quinze âmes. 15 Et Jacob descendit en Égypte ; et il mourut, lui et nos pères ; 16 et ils furent transportés à Sichem, et mis dans le sépulcre qu'Abraham avait acheté à prix d'argent des fils d'Emmor, le [père] de Sichem.

17 Mais comme le temps de la promesse que Dieu avait promise à Abraham, approchait, le peuple s'accrut et se multiplia en Égypte, 18 jusqu'à ce qu'il se leva un autre roi sur l’Égypte, qui ne connaissait pas Joseph. 19 Celui-ci, usant de ruse contre notre race, maltraita les pères jusqu'à leur faire exposer leurs enfants pour qu'ils ne demeurassent pas en vie.

20 En ce temps-là naquit Moïse, et il était divinement beau; et il fut nourri trois mois dans la maison du père. 21 Mais, ayant été exposé, la fille du pharaon l'emporta, et l'éleva pour elle, afin qu’il fût son fils. 22 Et Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Egyptiens ; et il était puissant dans ses paroles et dans ses actions. 23 Mais quand il fut parvenu à l'âge de quarante ans, il lui vint au cœur de visiter ses frères, les fils d'Israël ; 24 et voyant l'un d'eux à qui l'on faisait tort, il le défendit, et vengea l'opprimé, en frappant l'Égyptien. 25 Or il croyait que ses frères comprendraient que Dieu leur donnerait la délivrance par sa main, mais ils ne le comprirent point. 26 Et le jour suivant, il se montra à eux comme ils se battaient ; et il les engagea à la paix, disant : Vous êtes frères ; pourquoi vous faites-vous tort l’un à l'autre ? 27 Mais celui qui faisait tort à son prochain, le repoussa, disant : Qui t'a établi chef et juge sur nous ? 28 Veux-tu me tuer, toi, comme tu tuas hier l'Égyptien ? 29 Et Moïse s'enfuit à cette parole, et fut étranger dans le pays de Madian, où il engendra deux fils. 30 Et, quarante ans s'étant écoulés, un ange lui apparut au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme de feu d'un buisson. 31 Et Moïse, voyant cela, fut étonné de la vision ; et comme il approchait pour regarder, une voix du Seigneur se fit [entendre] : 32 Moi, je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d'Abraham, et d'Isaac, et de Jacob. Et Moïse, devenu tout tremblant, n'osait regarder. 33 Et le Seigneur lui dit : Délie les sandales de tes pieds ; car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. 34 J'ai vu, j'ai vu l'oppression de mon peuple qui est en Égypte, et j'ai entendu leur gémissement, et je suis descendu pour les délivrer ; et maintenant viens, je t'enverrai en Égypte. 35 Ce Moïse qu'ils avaient rejeté, disant : Qui t'a établi chef et juge ? Celui-là, Dieu l'a envoyé pour chef et pour libérateur, par la main de l'ange qui lui était apparu au buisson. 36 C'est lui qui les conduisit dehors, en faisant des prodiges et des miracles dans le pays d'Égypte, et dans la mer Rouge, et au désert pendant quarante ans. 37 C'est ce Moïse qui a dit aux fils d'Israël : Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi ; [écoutez-le]. 38 C'est lui qui fut dans l'assemblée au désert, avec l'ange qui lui parlait sur la montagne de Sinaï, et avec nos pères ; qui reçut des oracles vivants pour nous les donner ; 39 auquel nos pères ne voulurent pas être soumis ; mais ils le repoussèrent et retournèrent de leur cœur en Égypte, disant à Aaron : 40 Fais-nous des dieux qui aillent devant nous, car, quant à ce Moïse qui nous a conduits hors du pays d'Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. 41 Et ils firent en ces jours-là un veau, et offrirent un sacrifice à l'idole, et se réjouirent dans les œuvres de leurs mains. 42 Et Dieu se retourna, et les livra au service de l'armée du ciel, ainsi qu'il est écrit au livre des prophètes : " M'avez-vous offert des bêtes égorgées et des sacrifices pendant quarante ans dans le désert, maison d'Israël ? 43 Et vous avez porté le tabernacle de Moloch et l'étoile de votre dieu Remphan, les figures que vous avez faites pour leur rendre hommage ; et je vous transporterai au delà de Babylone " [Amos 5:25-27].

44 Nos pères avaient le tabernacle du témoignage dans le désert, comme avait ordonné celui qui avait dit à Moïse de le faire selon le modèle qu'il avait vu. 45 Et nos pères, l'ayant reçu, l'introduisirent avec Josué, en prenant possession des nations que Dieu chassa de devant la face de nos pères, jusqu'aux jours de David, 46 qui trouva grâce devant Dieu, et qui demanda de trouver un tabernacle pour le Dieu de Jacob. 47 Mais Salomon lui bâtit une maison. 48 Mais le Très-haut n'habite point dans des [demeures] faites de main ; selon que dit le prophète : 49 " Le ciel est mon trône, et la terre est le marchepied de mes pieds. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, et quel sera le lieu de mon repos ? 50 Ma main n'a-t-elle pas fait toutes ces choses ? " [Ésaïe 66:1-2].

51 Gens de col roide et incirconcis de cœur et d'oreilles, vous résistez toujours à l'Esprit Saint - comme vos pères, vous aussi. 52 Lequel des prophètes vos pères n'ont-ils pas persécuté ? Et ils ont tué ceux qui ont prédit la venue du Juste, lequel maintenant vous, vous avez livré et mis à mort, 53 vous qui avez reçu la loi par la disposition des anges, et qui ne l'avez point gardée...

15) Mort d’Etienne :

54 En entendant ces choses, ils frémissaient de rage dans leurs cœurs, et ils grinçaient les dents contre lui. 55 Mais lui, étant plein de l'Esprit Saint, et ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; 56 et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu.

57 Et criant à haute voix, ils bouchèrent leurs oreilles, et d'un commun accord se précipitèrent sur lui ; 58 et l'ayant poussé hors de la ville, ils le lapidaient ; et les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme appelé Saul. 59 Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit. 60 Et s'étant mis à genoux, il cria à haute voix : Seigneur, ne leur impute point ce péché.

16) Saul persécute l’Eglise :

Chapitre 8 :

1 Et quand il eut dit cela, il s'endormit ; et Saul consentait à sa mort.

Or en ce temps-là, il y eut une grande persécution contre l'assemblée qui était à Jérusalem ; et tous furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie, excepté les apôtres. 2 Et des hommes pieux emportèrent Étienne pour l'ensevelir, et menèrent un grand deuil sur lui.

3 Or Saul ravageait l'assemblée, entrant dans les maisons ; et traînant hommes et femmes, il les livrait [pour être jetés] en prison.

17) Conversions en Samarie ; Simon, le magicien :

4 Ceux donc qui avaient été dispersés allaient çà et là, annonçant la parole. 5 Et Philippe, étant descendu dans une ville de la Samarie, leur prêcha le Christ. 6 Et les foules, d'un commun accord, étaient attentives aux choses que Philippe disait, l'entendant, et voyant les miracles qu'il faisait ; 7 car les esprits immondes, criant à haute voix, sortaient de plusieurs qui en étaient possédés ; et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris ; 8 et il y eut une grande joie dans cette ville-là.

9 Or, avant cela, il y avait dans la ville un homme nommé Simon, qui exerçait la magie et étonnait le peuple de la Samarie, se disant être quelque grand personnage ; 10 auquel tous s'attachaient, depuis le petit jusqu'au grand, disant : Celui-ci est la puissance de Dieu appelée la grande. 11 Et ils s'attachaient à lui, parce que depuis longtemps il les étonnait par sa magie. 12 Mais quand ils eurent cru Philippe qui leur annonçait les bonnes nouvelles touchant le royaume de Dieu et le nom de Jésus Christ, tant les hommes que les femmes furent baptisés. 13 Et Simon crut aussi lui-même ; et après avoir été baptisé, il se tenait toujours auprès de Philippe ; et voyant les prodiges et les grands miracles qui se faisaient, il était dans l’étonnement.

14 Or les apôtres qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, leur envoyèrent Pierre et Jean, 15 qui, étant descendus, prièrent pour eux, pour qu'ils reçussent l'Esprit Saint : 16 car il n'était encore tombé sur aucun d'eux, mais seulement ils avaient été baptisés pour le nom du seigneur Jésus. 17 Puis ils leur imposèrent les mains, et ils reçurent l'Esprit Saint. 18 Or Simon, voyant que l'Esprit Saint était donné par l'imposition des mains des apôtres, leur offrit de l'argent, disant : 19 Donnez-moi aussi ce pouvoir, afin que tous ceux à qui j'imposerai les mains reçoivent l'Esprit Saint. 20 Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, parce que tu as pensé acquérir avec de l’argent le don de Dieu. 21 Tu n'as ni part ni portion dans cette affaire ; car ton cœur n'est pas droit devant Dieu. 22 Repens-toi donc de cette méchanceté, et supplie le Seigneur, afin que, si faire se peut, la pensée de ton cœur te soit pardonnée ; 23 car je vois que tu es dans un fiel d'amertume et dans un lien d'iniquité. 24 Et Simon, répondant, dit : Vous, suppliez le Seigneur pour moi, en sorte que rien ne vienne sur moi de ce dont vous avez parlé. 25 Eux donc, après avoir rendu témoignage et avoir annoncé la parole du Seigneur, s'en retournaient à Jérusalem ; et ils évangélisaient plusieurs villages des Samaritains.

18) Conversion d’un officier éthiopien :

26 Et un ange du Seigneur parla à Philippe, disant : Lève-toi, et va vers le midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, lequel est désert. 27 Et lui, se levant, s'en alla. Et voici, un Ethiopien eunuque, homme puissant à la cour de Candace, reine des Ethiopiens, intendant de tous ses trésors, et qui était venu pour adorer à Jérusalem, s'en retournait ; 28 et il était assis dans son char et lisait le prophète Ésaïe. 29 Et l'Esprit dit à Philippe : Approche-toi et joins-toi à ce char. 30 Et Philippe étant accouru, l'entendit qui lisait le prophète Ésaïe ; et il dit : Mais comprends-tu ce que tu lis ? 31 Et il dit : Comment donc le pourrais-je, si quelqu'un ne me conduit ? Et il pria Philippe de monter et de s'asseoir avec lui. 32 Or le passage de l’écriture qu'il lisait était celui-ci : " Il a été mené comme une brebis à la boucherie ; et comme un agneau, muet devant celui qui le tond, ainsi il n'ouvre point sa bouche ; 33 dans son humiliation, son jugement a été ôté ; et qui racontera sa génération ? Car sa vie est ôtée de la terre " [Ésaïe 53:7-8]. 34 Et l'eunuque, répondant, dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète dit-il cela ? De lui-même, ou de quelque autre ? 35 Et Philippe, ouvrant sa bouche et commençant par cette écriture, lui annonça Jésus. 36 Et comme ils continuaient leur chemin, ils arrivèrent à une eau, et l'eunuque dit : Voici de l'eau, qu'est-ce qui m'empêche d'être baptisé ? 38 Et il donna l'ordre qu'on arrêtât le char, et ils descendirent tous deux à l'eau, et Philippe et l'eunuque ; et [Philippe] le baptisa. 39 Et, quand ils furent remontés hors de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus, car il continua son chemin tout joyeux ; 40 mais Philippe fut trouvé à Azot ; et en passant au travers [du pays], il évangélisa toutes les villes, jusqu’à ce qu'il fut arrivé à Césarée.

19) Conversion de Saul :

Chapitre 9 :

1 Or Saul, respirant encore menace et meurtre contre les disciples du Seigneur, alla au souverain sacrificateur 2 et lui demanda pour Damas des lettres [adressées] aux synagogues, en sorte que, s'il en trouvait quelques-uns qui fussent de la voie, il les amenât, hommes et femmes, liés à Jérusalem. 3 Et, comme il était en chemin, il arriva qu’il approcha de Damas ; et tout à coup une lumière brilla du ciel comme un éclair autour de lui. 4 Et étant tombé par terre, il entendit une voix qui lui disait : Saul ! Saul ! Pourquoi me persécutes-tu ? 5 Et il dit : Qui es-tu, Seigneur ? Et il [dit] : Je suis Jésus que tu persécutes. 6 Mais lève-toi, et entre dans la ville ; et il te sera dit ce que tu dois faire. 7 Et les hommes qui faisaient route avec lui s'arrêtèrent tout interdits, entendant bien la voix, mais ne voyant personne. 8 Et Saul se leva de terre ; et ses yeux étant ouverts, il ne voyait personne; et, le conduisant par la main, ils l'emmenèrent à Damas ; 9 et il fut trois jours sans voir, et il ne mangea ni ne but.

20) Baptême de Saul par Ananias :

10 Or il y avait à Damas un disciple nommé Ananias ; et le Seigneur lui dit en vision : Ananias ! Et il dit : Me voici, Seigneur. 11 Et le Seigneur lui [dit] : Lève-toi, et va dans la rue appelée la Droite, et cherche dans la maison de Judas un nommé Saul, de Tarse ; car voici, il prie, 12 et il a vu [en vision] un homme nommé Ananias, entrant et lui imposant la main pour qu'il recouvrât la vue. 13 Et Ananias répondit : Seigneur, j'ai ouï parler à plusieurs de cet homme, combien de maux il a faits à tes saints dans Jérusalem ; 14 et ici il a pouvoir, de la part des principaux sacrificateurs, de lier tous ceux qui invoquent ton nom. 15 Mais le Seigneur lui dit : Va ; car cet homme m'est un vase d'élection pour porter mon nom devant les nations et les rois, et les fils d'Israël ; 16 car je lui montrerai combien il doit souffrir pour mon nom. 17 Et Ananias s'en alla, et entra dans la maison ; et, lui imposant les mains, il dit : Saul, frère, le Seigneur, Jésus qui t'est apparu dans le chemin par où tu venais, m'a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli de l’Esprit Saint. 18 Et aussitôt il tomba de ses yeux comme des écailles ; et il recouvra la vue ; et se levant, il fut baptisé ; 19 et ayant mangé, il reprit des forces.

21) Premières prédications de Saul :

Et il fut quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas ; 20 et aussitôt il prêcha Jésus dans les synagogues, [disant] que lui est le Fils de Dieu. 21 Et tous ceux qui l'entendaient étaient dans l'étonnement et disaient : N'est-ce pas celui-là qui a détruit à Jérusalem ceux qui invoquent ce nom, et qui est venu ici dans le but de les amener liés aux principaux sacrificateurs ? 22 Mais Saul se fortifiait de plus en plus, et confondait les Juifs qui demeuraient à Damas, démontrant que celui-ci était le Christ.

23 Et plusieurs jours s'étant écoulés, les Juifs tinrent conseil ensemble pour le tuer ; 24 mais leur complot fut connu de Saul. Et ils surveillaient aussi les portes, jour et nuit, pour le tuer. 25 Mais les disciples, le prenant de nuit, le descendirent par la muraille, en le dévalant dans une corbeille.

26 Et étant arrivé à Jérusalem, il cherchait à se joindre aux disciples ; et tous le craignaient, ne croyant pas qu'il fût disciple ; 27 mais Barnabas le prit et le mena aux apôtres, et leur raconta comment, sur le chemin, il avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment il avait parlé ouvertement, à Damas, au nom de Jésus. 28 Et il était avec eux à Jérusalem, allant et venant, et parlant ouvertement au nom du Seigneur. 29 Et il parlait et disputait avec les Hellénistes*; mais ceux-ci tâchaient de le faire mourir. 30 Et les frères, l'ayant su, le menèrent à Césarée, et l'envoyèrent à Tarse.

22) Guérison d’Enée :

31 Les assemblées donc, par toute la Judée et la Galilée et la Samarie, étaient en paix, étant édifiées, et marchant dans la crainte du Seigneur ; et elles croissaient par la consolation du Saint Esprit.

32 Or il arriva que, comme Pierre parcourait toute la contrée, il descendit aussi vers les saints qui habitaient Lydde. 33 Et il trouva là un homme nommé Énée, qui depuis huit ans était couché sur un petit lit ; et il était paralytique. 34 Et Pierre lui dit : Énée ! Jésus, le Christ, te guérit ; lève-toi, et fais-toi toi-même ton lit. Et aussitôt il se leva. 35 Et tous ceux qui habitaient Lydde et le Saron le virent ; et ils se tournèrent vers le Seigneur.

23) Résurrection de Tabitha :

36 Or il y avait à Joppé une femme disciple, nommée Tabitha, qui, interprété, signifie Dorcas; elle était pleine de bonnes œuvres et d'aumônes qu'elle faisait. 37 Et il arriva en ces jours-là, qu'étant tombée malade elle mourut ; et quand ils l'eurent lavée, ils la mirent dans la chambre haute. 38 Et comme Lydde est près de Joppé, les disciples ayant appris que Pierre était dans cette [ville], envoyèrent vers lui deux hommes, le priant : Ne tarde pas de venir jusqu'à nous. 39 Et Pierre, se levant, s'en alla avec eux. Et quand il fut arrivé, ils le menèrent dans la chambre haute ; et toutes les veuves vinrent auprès de lui en pleurant, et en montrant les robes et les vêtements, toutes les choses que Dorcas avait faites pendant qu'elle était avec elles. 40 Mais Pierre, les ayant tous mis dehors et s'étant mis à genoux, pria ; et, se tournant vers le corps, il dit : Tabitha, lève-toi. Et elle ouvrit ses yeux, et voyant Pierre, elle se mit sur son séant ; 41 - et lui ayant donné la main, il la leva ; et ayant appelé les saints et les veuves, il la [leur] présenta vivante. 42 Et cela fut connu dans tout Joppé ; et plusieurs crurent au Seigneur. 43 Et il arriva qu'il demeura plusieurs jours à Joppé, chez un certain Simon, corroyeur.

24) Conversion de Corneille :

Chapitre 10 :

1 Or, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique, 2 pieux et craignant Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d'aumônes au peuple, 3 et priant Dieu continuellement, vit clairement en vision, environ vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant : Corneille ! 4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : Qu'est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. 5 Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; 6 il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer. 7 Et quand l'ange qui lui parlait s'en fut allé, Corneille, ayant appelé deux de ses domestiques et un soldat pieux d'entre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, 8 et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé.

9 Or le lendemain, comme ils marchaient et qu'ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure. 10 Et il eut très faim, et voulut manger ; et comme on lui apprêtait [à manger], il lui survint une extase. 11 Et il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile [liée] par les quatre coins et dévalée en terre, 12 dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. 13 Et une voix lui [fut adressée, disant] : Lève-toi, Pierre, tue et mange. 14 Mais Pierre dit : Non point, Seigneur ; car jamais je n'ai rien mangé qui soit impur ou immonde. 15 Et une voix lui [fut adressée] encore, pour la seconde fois, [disant] : 16 Ce que Dieu a purifié, toi ne le tiens pas pour impur. Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel.

17 Et comme Pierre était en perplexité en lui-même à l'égard de ce qu'était cette vision qu'il avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille, s’étant enquis de la maison de Simon, se tenaient à la porte ; 18 et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là. 19 Et comme Pierre méditait sur la vision, l'Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent, 20 mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que c'est moi qui les ai envoyés. 21 Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit : Voici, moi, je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ? 22 Et ils dirent : Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d'entendre des paroles de ta part. 23 Les ayant donc fait entrer, il les logea ; et le lendemain, se levant, il s'en alla avec eux ; et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui. 24 Et le lendemain ils entrèrent à Césarée. Et Corneille les attendait, ayant assemblé ses parents et ses intimes amis.

25 Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. 26 Mais Pierre le releva, disant : Lève-toi ; et moi aussi je suis un homme. 27 Et conversant avec lui, il entra et trouva plusieurs personnes assemblées. 28 Et il leur dit : Vous savez, vous, que c'est une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou d'aller à lui ; et Dieu m'a montré, à moi, à n'appeler aucun homme impur ou immonde. 29 C'est pourquoi aussi, lorsque vous m'avez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous m'avez fait venir. 30 Et Corneille dit : Il y a quatre jours que j'étais en jeûne jusqu'à cette heure-ci, et à la neuvième heure, je priais dans ma maison ; et voici, un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant, et dit : 31 Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu. 32 Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre ; il loge dans la maison de Simon, corroyeur, au bord de la mer ; et lorsqu'il sera venu, il te parlera. J'ai donc aussitôt envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. 33 Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t'a été ordonné de Dieu.

34 Et Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, 35 mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. 36 Vous connaissez la parole qu'il a envoyée aux fils d'Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (lui est Seigneur de tous), 37 ce qui a été annoncé par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché, 38 - Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l'a oint de l'Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; 39 car Dieu était avec lui ; (et nous, nous sommes témoins de toutes les choses qu'il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem ;) lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois ; 40 - celui-ci, Dieu l'a ressuscité le troisième jour, et l'a donné pour être manifesté, non à tout le peuple, 41 mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, [savoir] à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu'il eut été ressuscité d'entre les morts. 42 Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d'attester que c'est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts. 43 Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés.

44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, l'Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. 45 Et les fidèles de la circoncision, tous ceux qui étaient venus avec Pierre, s'étonnèrent de ce que le don du Saint Esprit était répandu aussi sur les nations, 46 car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. 47 Alors Pierre répondit : Quelqu'un pourrait-il refuser l'eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l'Esprit Saint comme nous-mêmes ? 48 Et il commanda qu'ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer [là] quelques jours.

25) Pierre, de retour à Jérusalem, justifie sa conduite :

Chapitre 11 :

1 Or les apôtres et les frères qui étaient en Judée apprirent que les nations aussi avaient reçu la parole de Dieu. 2 Et quand Pierre fut monté à Jérusalem, ceux de la circoncision disputaient avec lui, disant : 3 Tu es entré chez des hommes incirconcis, et tu as mangé avec eux. 4 Mais Pierre se mit à leur exposer [les choses] par ordre, disant : 5 J’étais en prière dans la ville de Joppé, et je vis dans une extase une vision, [savoir] un vase descendant comme une grande toile dévalée du ciel par les quatre coins ; et elle vint jusqu'à moi ; 6 et y ayant jeté les yeux, je considérais, et je vis les quadrupèdes de la terre, et les bêtes sauvages, et les reptiles, et les oiseaux du ciel ; 7 et j'ouïs aussi une voix qui me dit : Lève-toi, Pierre, tue et mange. 8 Et je dis : Non point, Seigneur ; car jamais chose impure ou immonde n'entra dans ma bouche. 9 Et une voix répondit pour la seconde fois du ciel : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. 10 Et cela eut lieu par trois fois, et tout fut de nouveau retiré dans le ciel. 11 Et voici, aussitôt, trois hommes qui avaient été envoyés de Césarée vers moi, se trouvèrent devant la maison où j'étais. 12 Et l'Esprit me dit d'aller avec eux sans hésiter ; et les six frères que voici vinrent avec moi, et nous entrâmes dans la maison de cet homme. 13 Et il nous raconta comment il avait vu dans sa maison l'ange qui, se tenant là, lui avait dit : Envoie à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre, 14 qui te dira des choses par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison. 15 Et comme je commençais à parler, l’Esprit Saint tomba sur eux, comme aussi [il est tombé] sur nous au commencement. 16 Et je me souvins de la parole du Seigneur, comment il a dit : Jean a baptisé avec de l'eau, mais vous, vous serez baptisés de l'Esprit Saint. 17 Si donc Dieu leur a fait le même don qu'à nous qui avons cru au seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour pouvoir l'interdire à Dieu ? 18 Et ayant ouï ces choses, ils se turent, et glorifièrent Dieu disant : Dieu a donc en effet donné aux nations la repentance pour la vie !

26) Barnabas et Saul à Antioche :

19 Ceux donc qui avaient été dispersés par la tribulation qui arriva à l'occasion d'Étienne, passèrent jusqu'en Phénicie, et à Chypre, et à Antioche, n'annonçant la parole à personne, si ce n'est à des Juifs seulement. 20 Mais quelques-uns d'entre eux étaient des Cypriotes et des Cyrénéens, qui, étant venus à Antioche, parlaient aussi aux Grecs, annonçant le seigneur Jésus ; 21 et la main du Seigneur était avec eux ; et un grand nombre, ayant cru, se tournèrent vers le Seigneur. 22 Et le bruit en vint aux oreilles de l'assemblée qui était à Jérusalem ; et ils envoyèrent Barnabas pour passer jusqu'à Antioche ; 23 lequel, y étant arrivé et ayant vu la grâce de Dieu, se réjouit ; et il les exhortait tous à demeurer [attachés] au Seigneur de tout leur cœur, 24 car il était homme de bien et plein de l'Esprit Saint et de foi ; et une grande foule fut ajoutée au Seigneur. 25 Et il s'en alla à Tarse, pour chercher Saul ; et l'ayant trouvé, il le mena à Antioche. 26 Et il leur arriva que, pendant un an tout entier, ils se réunirent dans l'assemblée et enseignèrent une grande foule, - et que ce fut à Antioche premièrement que les disciples furent nommés chrétiens.

27 Or en ces jours-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. 28 Et l'un d'entre eux, nommé Agabus, se leva et déclara par l'Esprit, qu'une grande famine aurait lieu dans toute la terre habitée, laquelle aussi eut lieu sous Claude. 29 Et les disciples, chacun selon ses ressources, déterminèrent d'envoyer quelque chose pour le service des frères qui demeuraient en Judée : 30 ce qu'ils firent aussi, l'envoyant aux anciens par les mains de Barnabas et de Saul.

27) Mort de Jacques ; emprisonnement et délivrance de Pierre :

Chapitre 12 :

1 Or vers ce temps-là, le roi Hérode mit les mains sur quelques-uns de ceux de l'assemblée pour les maltraiter, 2 et il fit mourir par l'épée Jacques, le frère de Jean. 3 Et voyant que cela était agréable aux Juifs, il continua, en faisant prendre aussi Pierre ; (or c'étaient les jours des pains sans levain ;) 4 et quand il l'eut fait prendre, il le mit en prison, et le livra à quatre bandes de quatre soldats chacune pour le garder, voulant, après la Pâque, le produire devant le peuple. 5 Pierre donc était gardé dans la prison ; mais l'assemblée faisait d'instantes prières à Dieu pour lui. 6 Mais lorsque Hérode allait le produire, cette nuit-là, Pierre dormait entre deux soldats, lié de deux chaînes ; et des gardes, devant la porte, gardaient la prison. 7 Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière resplendit dans la prison ; et frappant le côté de Pierre, il le réveilla, disant : Lève-toi promptement. Et les chaînes tombèrent de ses mains. 8 Et l'ange lui dit : Ceins-toi et chausse tes sandales. Et il fit ainsi. Et il lui dit : Jette ton vêtement sur toi et suis-moi. 9 Et sortant, il le suivit ; et il ne savait pas que ce qui se faisait par l'ange était réel, mais il croyait voir une vision. 10 Et ayant passé la première et la seconde garde, ils vinrent à la porte de fer qui conduit à la ville, et elle s'ouvrit à eux d'elle-même ; et, étant sortis, ils allèrent jusqu'au bout d'une rue ; et aussitôt l'ange se retira d'avec lui. 11 Et Pierre, étant revenu à lui, dit : Je connais à présent certainement que le Seigneur a envoyé son ange, et m'a délivré de la main d’Hérode et de toute l'attente du peuple des Juifs. 12 Et s'étant reconnu, il se rendit à la maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc, où plusieurs étaient assemblés et priaient. 13 Et comme il heurtait à la porte du vestibule, une servante nommée Rhode vint pour écouter ; 14 et reconnaissant la voix de Pierre, de joie elle n'ouvrit point le vestibule ; mais étant rentrée en courant, elle rapporta que Pierre se tenait devant le vestibule. 15 Et ils lui dirent : Tu es folle. Mais elle affirmait qu'il en était ainsi. Et ils disaient : C'est son ange. 16 Mais Pierre continuait à heurter ; et quand ils eurent ouvert, ils le virent et furent hors d'eux. 17 Et leur ayant fait signe de la main de se taire, il leur raconta comment le Seigneur l'avait fait sortir de la prison ; et il dit : Rapportez ces choses à Jacques et aux frères. Et sortant, il s'en alla en un autre lieu.

18 Mais le jour étant venu, il y eut un grand trouble parmi les soldats au sujet de ce que Pierre était donc devenu. 19 Et Hérode, l'ayant cherché et ne l'ayant pas trouvé, fit subir un interrogatoire aux gardes et donna ordre qu'ils fussent emmenés au supplice. Et descendant de la Judée à Césarée, il y séjourna.

28) Mort d’Hérode :

20 Or il était très irrité contre les Tyriens et les Sidoniens ; mais ils vinrent à lui d'un commun accord, et ayant gagné Blaste le chambellan du roi, ils demandèrent la paix, parce que leur pays était nourri par celui du roi. 21 Et, à un jour marqué, Hérode, revêtu d'une robe royale et assis sur une estrade, les haranguait. 22 Et le peuple s'écriait : Voix d'un dieu et non pas d'un homme ! 23 Et à l'instant un ange du Seigneur le frappa, parce qu'il n'avait pas donné la gloire à Dieu ; et, étant rongé par les vers, il expira.

24 Mais la parole de Dieu croissait et se multipliait. 25 Et Barnabas et Saul, ayant accompli leur service, s'en retournèrent de Jérusalem, emmenant aussi avec eux Jean qui était surnommé Marc.

B) L’Evangile prêché parmi les païens (chapitres 13 à 28) :

1) Mission de Paul et de Barnabas :

Chapitre 13 :

1 Or il y avait à Antioche, dans l'assemblée qui était là, des prophètes et des docteurs : et Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et Manahen, qui avait été nourri avec Hérode le tétrarque, et Saul. 2 Et comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l'Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. 3 Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent aller.

2) Paul et Barnabas dans l’île de Chypre ; conversion de Serge Paul :

4 Eux donc, ayant été envoyés par l'Esprit Saint, descendirent à Séleucie ; et de là ils firent voile pour Chypre. 5 Et quand ils furent à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs ; et ils avaient aussi Jean pour serviteur. 6 Et ayant traversé toute l'île jusqu'à Paphos, ils trouvèrent un certain homme, un magicien, faux prophète juif, nommé Bar-Jésus, 7 qui était avec le proconsul Serge Paul, homme intelligent. Celui-ci, ayant fait appeler Barnabas et Saul, demanda à entendre la parole de Dieu. 8 Mais Élymas, le magicien (car c'est ainsi que son nom s'interprète), leur résistait, cherchant à détourner le proconsul de la foi. 9 Et Saul qui est aussi [appelé] Paul, étant rempli de l'Esprit Saint, fixant ses yeux sur lui, dit : 10 Ô homme plein de toute fraude et de toute méchanceté, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu pas de pervertir les voies droites du Seigneur ? 11 Et maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, et tu seras aveugle, sans voir le soleil pour un temps. Et à l'instant une obscurité et des ténèbres tombèrent sur lui ; et se tournant de tous côtés, il cherchait quelqu'un qui le conduisît par la main. 12 Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant saisi par la doctrine du Seigneur.

3) Prédication de Paul à Antioche de Pisidie :

13 Et faisant voile de Paphos, Paul et ses compagnons se rendirent à Perge de Pamphylie. Mais Jean, s'étant retiré d'avec eux, s'en retourna à Jérusalem. 14 Et eux, étant partis de Perge, traversèrent [le pays] et arrivèrent à Antioche de Pisidie ; et étant entrés dans la synagogue le jour du sabbat, ils s'assirent. 15 Et après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : Hommes frères, si vous avez quelque parole d'exhortation pour le peuple, parlez. 16 Et Paul, s'étant levé et ayant fait signe de la main, dit : Hommes israélites, et vous qui craignez Dieu, écoutez : 17 Le Dieu de ce peuple choisit nos pères et éleva haut le peuple pendant son séjour au pays d'Égypte ; et il les en fit sortir à bras élevé. 18 Et il prit soin d'eux dans le désert, comme une mère, environ quarante ans ; 19 et ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en donna le pays en héritage. 20 Et après ces choses, jusqu'à environ quatre cent cinquante ans, il leur donna des juges, jusqu'à Samuel le prophète. 21 Et puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Kis, homme de la tribu de Benjamin, pendant quarante ans. 22 Et l'ayant ôté, il leur suscita David pour roi, duquel aussi il dit en lui rendant témoignage : J'ai trouvé David, le [fils] de Jessé, un homme selon mon cœur, qui fera toute ma volonté. 23 De la semence de cet homme, Dieu, selon sa promesse, a amené à Israël un Sauveur, Jésus, - 24 Jean ayant déjà, immédiatement avant son arrivée, prêché le baptême de repentance à tout le peuple d'Israël. 25 Et comme Jean achevait sa course, il dit : Qui pensez-vous que je sois ? Je ne le suis pas, moi ; mais voici, il en vient un après moi, des pieds duquel je ne suis pas digne de délier la sandale. 26 Hommes frères, fils de la race d'Abraham, à vous et à ceux qui parmi vous craignent Dieu, la parole de ce salut est envoyée ; 27 car ceux qui habitent à Jérusalem et leurs chefs, n'ayant pas connu [Jésus], ni les voix des prophètes qui se lisent chaque sabbat, ont accompli celles-ci en le jugeant. 28 Et quoiqu'ils ne trouvassent [en lui] aucun crime [qui fût digne] de mort, ils prièrent Pilate de le faire mourir. 29 Et après qu'ils eurent accompli toutes les choses qui sont écrites de lui, ils le descendirent du bois et le mirent dans un sépulcre. 30 Mais Dieu l’a ressuscité d'entre les morts. 31 Et il a été vu pendant plusieurs jours par ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, qui sont maintenant ses témoins auprès du peuple. 32 Et nous, nous vous annonçons la bonne nouvelle quant à la promesse qui a été faite aux pères, 33 que Dieu l'a accomplie envers nous, leurs enfants, ayant suscité Jésus ; comme aussi il est écrit dans le psaume second : " Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd'hui engendré " [Psaume 2:7]. 34 Or qu'il l'ait ressuscité d'entre les morts, pour ne devoir plus retourner à la corruption, il l'a dit ainsi : " Je vous donnerai les grâces assurées de David " [Ésaïe 55:3]. 35 C'est pourquoi il dit aussi dans un autre endroit : " Tu ne permettras point que ton saint voie la corruption " [Psaume 16:10]. 36 Car David, après avoir, en sa propre génération, servi au conseil de Dieu, s'est endormi, et a été réuni à ses pères, et a vu la corruption ; 37 mais celui que Dieu a ressuscité, n'a pas vu la corruption. 38 Sachez donc, hommes frères, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, 39 et que de tout ce dont vous n'avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui. 40 Prenez donc garde qu'il ne vous arrive ce qui est dit dans les prophètes : 41 " Voyez contempteurs, et étonnez-vous, et soyez anéantis ; car moi, je fais une œuvre en vos jours, une œuvre que vous ne croiriez point, si quelqu'un vous la racontait " [Habakuk 1:5].

42 Et comme ils sortaient, ils demandèrent que ces paroles leur fussent annoncées le sabbat suivant. 43 Et la synagogue s'étant dissoute, plusieurs des Juifs et des prosélytes qui servaient [Dieu] suivirent Paul et Barnabas qui, leur parlant, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu. 44 Et le sabbat suivant, presque toute la ville fut assemblée pour entendre la parole de Dieu ; 45 mais les Juifs, voyant les foules, furent remplis de jalousie et contredirent à ce que Paul disait, contredisant et blasphémant. 46 Et Paul et Barnabas, s'enhardissant, dirent : C'était à vous premièrement qu'il fallait annoncer la Parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les nations, 47 car le Seigneur nous a commandé ainsi : " Je t'ai établi pour être la lumière des nations, afin que tu sois en salut jusqu'au bout de la terre " [Ésaïe 49:6]. 48 Et lorsque ceux des nations entendirent cela, ils s'en réjouirent, et ils glorifièrent la parole du Seigneur ; et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. 49 Et la parole du Seigneur se répandait par tout le pays. 50 Mais les Juifs excitèrent les femmes de qualité qui servaient [Dieu] et les principaux de la ville ; et ils suscitèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et les chassèrent de leur territoire. 51 Mais eux, ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, s'en vinrent à Iconium. 52 Et les disciples étaient remplis de joie et de l'Esprit Saint.

4) Paul et Barnabas à Iconium :

Chapitre 14 :

1 Or il arriva qu'à Iconium ils entrèrent ensemble dans la synagogue des Juifs, et parlèrent de telle sorte qu'une grande multitude de Juifs et de Grecs crurent. 2 Mais les Juifs qui ne croyaient pas émurent et irritèrent les esprits [de ceux) des nations contre les frères. 3 Ils séjournèrent donc là assez longtemps, parlant hardiment, [appuyés] sur le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, accordant que des miracles et des prodiges se fissent par leurs mains. 4 Mais la multitude de la ville fut partagée, et les uns étaient avec les Juifs, et les autres avec les apôtres. 5 Et ceux des nations et les Juifs avec leurs chefs s'étant soulevés pour les outrager et pour les lapider, 6 - eux l'ayant su, s'enfuirent aux villes de Lycaonie, à Lystre et à Derbe et dans les environs ; 7 et ils y évangélisaient.

5) Paul et Barnabas à Lystre :

8 Et [il y avait] à Lystre un homme impotent de ses pieds, [qui] se tenait assis ; perclus dès le ventre de sa mère, il n'avait jamais marché. 9 Cet homme entendait parler Paul qui, fixant ses yeux sur lui et voyant qu'il avait la foi pour être guéri, 10 [lui] dit à haute voix : Lève-toi droit sur tes pieds. Et il sautait et marchait. 11 Et les foules, ayant vu ce que Paul avait fait, élevèrent leur voix, disant en lycaonien : Les dieux, s'étant faits semblables aux hommes, sont descendus vers nous. 12 Et ils appelaient Barnabas Jupiter, et Paul Mercure, parce que c'était lui qui portait la parole. 13 Et le sacrificateur du Jupiter qui était devant la ville, ayant amené des taureaux et des couronnes jusqu'aux portes, voulait sacrifier avec les foules. 14 Mais les apôtres, Barnabas et Paul, l'ayant appris, déchirèrent leurs vêtements et s'élancèrent dans la foule, 15 s'écriant et disant : Hommes, pourquoi faites-vous ces choses ? Nous sommes, nous aussi, des hommes ayant les mêmes passions que vous ; et nous vous annonçons que de ces choses vaines vous vous tourniez vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont ; 16 lequel dans les générations passées a laissé toutes les nations marcher dans leurs propres voies ; 17 quoique cependant il ne se soit pas laissé sans témoignage, en faisant du bien, en vous donnant du ciel des pluies et des saisons fertiles, remplissant vos cœurs de nourriture et de joie. 18 Et en disant ces choses, à peine empêchèrent-ils les foules de leur sacrifier.

19 Mais des Juifs arrivèrent d'Antioche et d'Iconium ; et ayant gagné les foules et lapidé Paul, ils le traînèrent hors de la ville, croyant qu'il était mort. 20 Mais comme les disciples se tenaient autour de lui, se levant, il entra dans la ville ; et le lendemain il s'en alla avec Barnabas à Derbe.

6) Retour à Antioche :

21 Et ayant évangélisé cette ville-là et fait beaucoup de disciples, ils s'en retournèrent à Lystre, et à Iconium, et à Antioche, 22 fortifiant les âmes des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et [les avertissant] que c'est par beaucoup d'afflictions qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. 23 Et leur ayant choisi des anciens dans chaque assemblée, ils prièrent avec jeûne, et les recommandèrent au Seigneur en qui ils avaient cru. 24 Et ayant traversé la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie ; 25 et ayant annoncé la parole à Perge, ils descendirent à Attalie ; 26 et de là ils se rendirent par mer à Antioche, d'où ils avaient été recommandés à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu'ils avaient accomplie. 27 Et, étant arrivés, et ayant réuni l'assemblée, ils racontèrent toutes les choses que Dieu avait faites avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi. 28 Et ils séjournèrent assez longtemps avec les disciples.

7) Concile de Jérusalem :

Chapitre 15 :

1 Et quelques-uns, étant descendus de Judée, enseignaient les frères [disant] : Si vous n'avez pas été circoncis selon l'usage de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. 2 Une contestation s'étant donc élevée et une grande dispute, entre Paul et Barnabas et eux, ils résolurent que Paul et Barnabas et quelques autres d'entre eux monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens pour cette question. 3 Eux donc, ayant été accompagnés par l’assemblée, traversèrent la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion des nations ; et ils causèrent une grande joie à tous les frères. 4 Et étant arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l'assemblée et les apôtres et les anciens ; et ils racontèrent toutes les choses que Dieu avait faites avec eux. 5 Et quelques-uns de la secte des pharisiens, qui avaient cru, s’élevèrent, disant qu'il faut les circoncire et leur enjoindre de garder la loi de Moïse.

6 Et les apôtres et les anciens s’assemblèrent pour examiner cette affaire. 7 Et une grande discussion ayant eu lieu, Pierre se leva et leur dit : Hommes frères, vous savez vous-mêmes que, dès les jours anciens, Dieu m'a choisi entre vous, afin que par ma bouche les nations ouïssent la parole de l'évangile, et qu'elles crussent. 8 Et Dieu qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, leur ayant donné l'Esprit Saint comme à nous-mêmes ; 9 et il n'a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi. 10 Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons pu porter ? 11 Mais nous croyons être sauvés par la grâce du seigneur Jésus, de la même manière qu'eux aussi. 12 Et toute la multitude se tut ; et ils écoutaient Barnabas et Paul qui racontaient quels miracles et quels prodiges Dieu avait faits par leur moyen parmi les nations. 13 Et après qu'ils se furent tus, Jacques répondit, disant : Hommes frères, écoutez-moi : 14 Siméon a raconté comment Dieu a premièrement visité les nations pour en tirer un peuple pour son nom. 15 Et avec cela s'accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit : 16 " Après ces choses, je retournerai et je réédifierai le tabernacle de David, qui est tombé, et je réédifierai ses ruines et je le relèverai, 17 en sorte que le résidu des hommes recherche le Seigneur, et toutes les nations sur lesquelles mon nom est réclamé, dit le Seigneur, qui fait ces choses " [Amos 9:11-12] 18 connues de tout temps. 19 C'est pourquoi moi, je suis d’avis de ne pas inquiéter ceux des nations qui se tournent vers Dieu, 20 mais de leur écrire qu'ils s'abstiennent des souillures des idoles, et de la fornication, et de ce qui est étouffé, et du sang ; 21 car Moïse, dès les générations anciennes, a dans chaque ville ceux qui le prêchent, étant lu dans les synagogues chaque sabbat.

22 Alors il sembla bon aux apôtres et aux anciens, avec toute l'assemblée, de choisir parmi eux des hommes, et de les envoyer à Antioche avec Paul et Barnabas : [savoir] Judas appelé Barsabbas, et Silas, hommes [d'entre ceux] qui tenaient la première place parmi les frères. 23 Et ils écrivirent par leur main en ces termes : Les apôtres et les anciens et les frères, aux frères d'entre les nations qui sont à Antioche et en Syrie et en Cilicie : 24 Salut ! Comme nous avons ouï dire que quelques-uns qui sont sortis d'entre nous, vous ont troublés par des discours, bouleversant vos âmes, [disant qu'il faut être circoncis et garder la loi], (auxquels nous n’avons donné aucun ordre,) il nous a semblé bon, 25 étant tous d'accord, de choisir parmi nous des hommes et de les envoyer vers vous avec nos bien-aimés Barnabas et Paul, 26 hommes qui ont exposé leurs vies pour le nom de notre seigneur Jésus Christ. 27 Nous avons donc envoyé Judas et Silas, qui vous annonceront de bouche les mêmes choses. 28 Car il a semblé bon au Saint Esprit et à nous de ne mettre sur vous aucun autre fardeau que ces choses-ci qui sont nécessaires : 29 qu'on s'abstienne des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication. Si vous vous gardez de ces choses, vous ferez bien. Portez-vous bien.

30 Eux donc ayant été congédiés, vinrent à Antioche, et ayant assemblé la multitude, ils remirent la lettre. 31 Et l'ayant lue, ils se réjouirent de la consolation. 32 Et Judas et Silas qui eux aussi étaient prophètes, exhortèrent les frères par plusieurs discours et les fortifièrent. 33 Et après avoir séjourné là quelque temps, ils furent renvoyés en paix par les frères vers ceux qui les avaient envoyés. 35 Et Paul et Barnabas séjournèrent à Antioche, enseignant et annonçant, avec plusieurs autres aussi, la parole du Seigneur.

8) Deuxième voyage missionnaire de Paul :

36 Et quelques jours après, Paul dit à Barnabas : Retournons maintenant visiter les frères par toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, [pour voir] comment ils vont. 37 Et Barnabas se proposait de prendre avec eux Jean aussi, appelé Marc. 38 Mais Paul trouvait bon de ne pas prendre avec eux un homme, qui les avait abandonnés dès la Pamphylie et qui n'était pas allé à l’œuvre avec eux. 39 Il y eut donc [entre eux] de l'irritation, en sorte qu'ils se séparèrent l'un de l'autre, et que Barnabas, prenant Marc, fit voile pour Chypre. 40 Mais Paul, ayant fait choix pour lui de Silas, partit, après avoir été recommandé à la grâce du Seigneur par les frères. 41 Et il parcourait la Syrie et la Cilicie, fortifiant les assemblées. Et il arriva à Derbe et à Lystre.

9) Paul prend avec lui Timothée :

Chapitre 16 :

1 Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d'une femme juive croyante, mais d'un père grec, 2 lequel avait un [bon] témoignage des frères qui étaient à Lystre et à Iconium. 3 Paul voulut que celui-ci allât avec lui, et l'ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là ; car tous, ils savaient que son père était Grec. 4 Et comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances établies par les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem. 5 Les assemblées donc étaient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour.

6 Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d'annoncer la parole en Asie ; 7 et étant venus jusqu'en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l'Esprit de Jésus, ne le leur permit pas. 8 Mais ayant passé par la Mysie, ils descendirent dans la Troade.

10) Paul se rend en Macédoine :

9 Et Paul vit de nuit une vision : un homme macédonien se tenait là, le priant et disant : Passe en Macédoine et aide-nous. 10 Et quand il eut vu la vision, aussitôt nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, concluant que le Seigneur nous avait appelés à les évangéliser.

11) Séjour à Philippes ; conversion de Lydie :

11 Quittant donc la Troade, nous fîmes voile, tirant droit sur Samothrace, 12 et le lendemain à Néapolis, et de là à Philippes, qui est la première ville du quartier de la Macédoine, [et] une colonie; et nous séjournâmes quelques jours dans cette ville.

13 Et le jour du sabbat, nous sortîmes hors de la porte [et nous nous rendîmes] au bord du fleuve, où l'on avait coutume de faire la prière ; et, nous étant assis, nous parlions aux femmes qui étaient assemblées. 14 Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu'elle fût attentive aux choses que Paul disait. 15 Et après qu'elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit.

12) Paul et Silas en prison ; conversion du geôlier :

16 Or il arriva que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de python et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain, vint au-devant de nous. 17 Et marchant après Paul et nous, elle criait, disant : Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-haut, qui vous annoncent la voie du salut. 18 Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l'esprit : Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d'elle. Et à l'heure même il sortit. 19 Mais ses maîtres, voyant que l'espérance de leur gain s'en était allée, ayant saisi Paul et Silas les traînèrent dans la place publique devant les magistrats. 20 Et les ayant présentés aux préteurs, ils dirent : Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville 21 et annoncent des coutumes qu'il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. 22 Et la foule se souleva ensemble contre eux ; et les préteurs, leur ayant fait arracher leurs vêtements, donnèrent l'ordre de les fouetter. 23 Et leur ayant fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les garder sûrement. 24 Celui-ci, ayant reçu un tel ordre, les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. 25 Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient. 26 Et tout d'un coup il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; et au même instant toutes les portes s'ouvrirent, et les liens de tous furent détachés. 27 Et le geôlier, s'étant éveillé et voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée et allait se tuer, croyant que les prisonniers s'étaient enfuis. 28 Mais Paul cria à haute voix, disant : Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici. 29 Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s'élança dans [la prison], et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et de Silas. 30 Et les ayant menés dehors, il dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? 31 Et ils dirent : Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison. 32 Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison. 33 Et il les prit en cette même heure de la nuit, et lava leurs plaies ; et sur-le-champ il fût baptisé, lui et tous les siens. 34 Et il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison.

35 Et le jour étant venu, les préteurs envoyèrent les licteurs, disant : Relâche ces hommes. 36 Et le geôlier rapporta ces paroles à Paul, [disant] : Les préteurs ont envoyé afin que vous soyez relâchés ; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix. 37 Mais Paul leur dit : Après nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamnés, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison ; et maintenant ils nous mettent dehors en secret ! Non certes, mais qu'ils viennent eux-mêmes et qu'ils nous mènent dehors ! 38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs ; et ils eurent peur, ayant appris qu'ils étaient Romains. 39 Et ils vinrent et les prièrent [de se rendre à leur vœu], et les ayant menés dehors, leur demandèrent de sortir de la ville. 40 Et étant sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les exhortèrent et partirent.

13) Paul à Thessalonique :

Chapitre 17 :

1 Et ayant traversé Amphipolis et Apollonie, ils vinrent à Thessalonique, où était la synagogue des Juifs. 2 Et selon sa coutume, Paul entra vers eux, et, pendant trois sabbats, il discourut avec eux d'après les écritures, 3 expliquant et exposant qu'il fallait que le Christ souffrît et qu'il ressuscitât d'entre les morts ; - et [disant], que celui-ci, Jésus, que moi je vous annonce, est le Christ. 4 Et quelques-uns d'entre eux furent persuadés et se joignirent à Paul et à Silas, et une grande multitude de Grecs qui servaient [Dieu], et des femmes de premier rang en assez grand nombre.

5 Mais les Juifs, pleins de jalousie, ayant pris quelques méchants hommes de la populace, et ayant fait un amas de peuple, troublèrent la ville, et ayant assailli la maison de Jason, ils cherchèrent Paul et Silas pour les amener au peuple. 6 Mais ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant : Ces gens qui ont bouleversé la terre habitée, sont aussi venus ici ; 7 et Jason les a reçus chez lui, et ils contreviennent tous aux ordonnances de César, disant qu'il y a un autre roi, Jésus. 8 Et la foule et les magistrats de la ville, qui entendaient ces choses, furent troublés. 9 Et après avoir reçu caution de Jason et des autres, ils les relâchèrent.

14) Paul à Bérée :

10 Et aussitôt les frères envoyèrent Paul et Silas, de nuit, à Bérée, lesquels étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs. 11 Or ceux-ci étaient plus nobles que ceux de Thessalonique ; et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les écritures [pour voir] si les choses étaient ainsi. 12 Plusieurs donc d'entre eux crurent, et des femmes grecques de qualité et des hommes aussi, en assez grand nombre. 13 Mais quand les Juifs de Thessalonique surent que la parole de Dieu était aussi annoncée par Paul à Bérée, ils y vinrent aussi, agitant les foules. 14 Mais alors les frères renvoyèrent aussitôt Paul, comme pour aller à la mer ; mais Silas et Timothée demeurèrent encore là. 15 Et ceux qui conduisaient Paul le menèrent jusqu'à Athènes ; et après avoir reçu pour Silas et pour Timothée l'ordre de le rejoindre au plus tôt, ils partirent.

15) Paul à Athènes :

16 Et comme Paul les attendait à Athènes, son esprit était excité au dedans de lui, en voyant la ville remplie d'idoles. 17 Il discourait donc dans la synagogue avec les Juifs et avec ceux qui servaient [Dieu], et tous les jours sur la place publique avec ceux qui s'y rencontraient. 18 Et quelques-uns aussi des philosophes épicuriens et des philosophes stoïciens s'en prirent à lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? Et d'autres ; il semble annoncer des divinités étrangères ; parce qu'il leur annonçait Jésus et la résurrection.

19 Et l’ayant pris, ils le menèrent à l’Aréopage, disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine dont tu parles ? 20 car tu nous fais entendre certaines choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que veulent dire ces choses. 21 Or tous les Athéniens et les étrangers séjournant [à Athènes], ne passaient leur temps à autre chose qu'à dire ou à ouïr quelque nouvelle.

22 Mais Paul, se tenant au milieu de l'Aréopage, dit : Hommes athéniens, je vois qu'en toutes choses vous êtes voués au culte des démons ; 23 car, en passant et en contemplant les objets de votre culte, j'ai trouvé aussi un autel sur lequel était inscrit : Au dieu inconnu ! Celui donc que vous honorez sans le connaître, c'est celui que moi je vous annonce. 24 Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite pas dans des temples faits de main ; 25 et il n'est pas servi par des mains d'hommes, comme s'il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie et la respiration et toutes choses ; 26 et il a fait d'un seul sang toutes les races des hommes pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé les temps ordonnés et les bornes de leur habitation, 27 pour qu'ils cherchent Dieu, s'ils pourraient en quelque sorte le toucher en tâtonnant et le trouver, quoiqu'il ne soit pas loin de chacun de nous ; 28 car en lui nous vivons et nous nous mouvons et nous sommes, comme aussi quelques-uns de vos poètes ont dit : " Car aussi nous sommes sa race. ". 29 Étant donc la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l'or, ou à de l'argent, ou à de la pierre, à une œuvre sculptée de l'art et de l'imagination de l'homme. 30 Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l'ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; 31 parce qu'il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l'homme qu'il a destiné [à cela], de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l'ayant ressuscité d'entre les morts.

32 Mais quand ils ouïrent parler de la résurrection des morts, les uns s'en moquaient, et les autres disaient : Nous t'entendrons encore sur ce sujet. 33 Ainsi Paul sortit du milieu d'eux. 34 Mais quelques hommes se joignirent à lui et crurent, entre lesquels aussi était Denys, l'Aréopagite, et une femme nommée Damaris, et d'autres avec eux.

16) Paul à Corinthe :

Chapitre 18 :

1 Après cela, étant parti d'Athènes, il vint à Corinthe ; 2 et ayant trouvé un Juif, nommé Aquilas, originaire du Pont, tout récemment venu d'Italie, ainsi que Priscilla sa femme (parce que Claude avait commandé que tous les Juifs sortissent de Rome), il alla à eux ; 3 et parce qu'il était du même métier, il demeura avec eux et travaillait, car leur métier était de faire des tentes. 4 Et chaque sabbat, il discourait dans la synagogue et persuadait Juifs et Grecs.

5 Et quand et Silas et Timothée furent descendus de Macédoine, Paul était étreint par la parole, rendant témoignage aux Juifs que Jésus était le Christ. 6 Et comme ils s'opposaient et blasphémaient, il secoua ses vêtements et leur dit : Que votre sang soit sur votre tête ! Moi, je suis net : désormais je m'en irai vers les nations. 7 Et étant parti de là, il entra dans la maison d'un nommé Juste qui servait Dieu, et dont la maison tenait à la synagogue. 8 Mais Crispus, le chef de synagogue, crut au Seigneur avec toute sa maison ; et plusieurs des Corinthiens l'ayant ouï, crurent et furent baptisés. 9 Or le Seigneur dit de nuit, dans une vision, à Paul : Ne crains point, mais parle et ne te tais point, 10 parce que je suis avec toi ; et personne ne mettra les mains sur toi pour te faire du mal, parce que j'ai un grand peuple dans cette ville. 11 Et il demeura là un an et six mois, enseignant parmi eux la parole de Dieu.

17) Paul devant le proconsul Gallion :

12 Mais pendant que Gallion était proconsul d'Achaïe, les Juifs, d'un commun accord, s'élevèrent contre Paul et l'amenèrent devant le tribunal, 13 disant : Cet homme persuade aux hommes de servir Dieu contrairement à la loi. 14 Et comme Paul allait ouvrir la bouche, Gallion dit aux Juifs : S'il s'agissait de quelque injustice ou de quelque méchante fourberie, ô Juifs, je vous supporterais à bon droit ; 15 mais si ce sont des questions de paroles, et de noms, et de votre loi, vous y mettrez ordre vous-mêmes, [car] moi, je ne veux pas être juge de ces choses. 16 Et il les chassa de devant le tribunal. 17 Et ayant tous saisi Sosthène, le chef de synagogue, ils le battaient devant le tribunal ; et Gallion ne se mettait pas en peine de tout cela.

18) Voyage à Jérusalem :

18 Et Paul, ayant demeuré là encore assez longtemps, prit congé des frères et mit à la voile pour la Syrie, et avec lui Priscilla et Aquilas, après qu'il se fut fait raser la tête à Cenchrée, car il avait fait un vœu. 19 Et il arriva à Éphèse et les y laissa ; mais étant entré lui-même dans la synagogue, il discourut avec les Juifs.

20 Mais lorsqu'ils le prièrent de demeurer plus longtemps avec eux, il n'y consentit pas, 21 mais il prit congé d'eux, disant : [Il faut absolument que je célèbre la fête prochaine à Jérusalem] ; je reviendrai vers vous, si Dieu le veut. 22 Et il partit d'Éphèse par mer. Et ayant abordé à Césarée, il monta et salua l'assemblée, et descendit à Antioche.

19) Troisième voyage missionnaire de Paul :

23 Et ayant séjourné là quelque temps, il s'en alla, et traversa successivement le pays de Galatie et la Phrygie, fortifiant tous les disciples.

24 Et il vint à Éphèse un Juif, nommé Apollos, Alexandrin d'origine, homme éloquent et puissant dans les écritures. 25 Il était instruit dans la voie du Seigneur ; et, étant fervent d'esprit, il parlait et enseignait diligemment les choses qui concernaient Jésus, ne connaissant que le baptême de Jean. 26 Et il se mit à parler avec hardiesse dans la synagogue. Et Aquilas et Priscilla, l'ayant entendu, le prirent et lui expliquèrent plus exactement la voie de Dieu. 27 Et comme il se proposait de passer en Achaïe, les frères écrivirent aux disciples et les exhortèrent à le recevoir ; et quand il y fut arrivé, il contribua beaucoup par la grâce à [l’avancement de] ceux qui avaient cru ; 28 car il réfutait publiquement les Juifs avec une grande force, démontrant par les écritures que Jésus était le Christ.

20) Paul à Ephèse :

Chapitre 19 :

1 Or il arriva, comme Apollos était à Corinthe, que Paul, après avoir traversé les contrées supérieures, vint à Éphèse ; et ayant trouvé de certains disciples, il leur dit : 2 Avez-vous reçu l'Esprit Saint après avoir cru ? Et ils lui [dirent] : Mais nous n'avons même pas ouï dire si l'Esprit Saint est. 3 Et il dit : De quel [baptême] donc avez-vous été baptisés ? Et ils dirent : Du baptême de Jean. 4 Et Paul dit : Jean a baptisé du baptême de la repentance, disant au peuple qu'ils crussent en celui qui venait après lui, c’est-à-dire en Jésus. 5 Et ayant ouï [ces choses], ils furent baptisés pour le nom du Seigneur Jésus ; 6 et Paul leur ayant imposé les mains, l'Esprit Saint vint sur eux, et ils parlèrent en langues et prophétisèrent. 7 Et ils étaient en tout environ douze hommes. 8 Et étant entré dans la synagogue, il parla avec hardiesse, discourant pendant trois mois et les persuadant des choses du royaume de Dieu. 9 Mais comme quelques-uns s'endurcissaient et étaient rebelles, disant du mal de la voie devant la multitude, lui, s'étant retiré d'avec eux, sépara les disciples, discourant tous les jours dans l'école de Tyrannus. 10 Et cela continua pendant deux ans, de sorte que tous ceux qui demeuraient en Asie ouïrent la parole du Seigneur, tant Juifs que Grecs. 11 Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, 12 de sorte que même on portait de dessus son corps des mouchoirs et des tabliers sur les infirmes ; et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient.

21) Les exorcistes juifs :

13 Mais quelques-uns aussi des Juifs exorcistes qui couraient çà et là, essayèrent d'invoquer le nom du seigneur Jésus sur ceux qui avaient des esprits malins, disant : Je vous adjure par Jésus que Paul prêche. 14 Et il y avait sept fils de Scéva, Juif, principal sacrificateur, qui faisaient cela. 15 Mais l'esprit malin, répondant, leur dit : Je connais Jésus et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ? 16 Et l'homme en qui était l'esprit malin, s'élança sur eux, et, s'étant rendu maître des deux, usa de violence contre eux, de sorte qu'ils s'enfuirent de cette maison, nus et blessés. 17 Et cela vint à la connaissance de tous ceux qui demeuraient à Éphèse, Juifs et Grecs ; et ils furent tous saisis de crainte, et le nom du seigneur Jésus était magnifié. 18 Et plusieurs de ceux qui avaient cru, venaient, confessant et déclarant ce qu'ils avaient fait. 19 Plusieurs aussi de ceux qui s'étaient adonnés à des pratiques curieuses, apportèrent leurs livres et les brûlèrent devant tous ; et ils en supputèrent le prix, et ils trouvèrent [qu'il se montait à] cinquante mille pièces d'argent. 20 C'est avec une telle puissance que la parole du Seigneur croissait et montrait sa force.

22) Emeute provoquée par Démétrius :

21 Or, après que ces choses se furent accomplies, Paul se proposa dans son esprit de passer par la Macédoine et par l’Achaïe, et d'aller à Jérusalem, disant : Après que j'aurai été là, il faut que je voie Rome aussi. 22 Et ayant envoyé en Macédoine deux de ceux qui le servaient, Timothée et Éraste, il demeura lui-même quelque temps en Asie. 23 Or il y eut en ce temps-là un grand trouble au sujet de la voie ; 24 car un certain homme nommé Démétrius, qui travaillait en argenterie et faisait des temples de Diane en argent, procurait un grand profit aux artisans ; 25 et il les assembla, ainsi que ceux qui travaillaient à de semblables ouvrages, et dit : Ô hommes, vous savez que notre bien-être vient de ce travail ; 26 et vous voyez et apprenez que non seulement à Éphèse, mais presque par toute l'Asie, ce Paul, usant de persuasion, a détourné une grande foule, disant que ceux-là ne sont pas des dieux, qui sont faits de main. 27 Et non seulement il y a du danger pour nous que cette partie ne tombe en discrédit, mais aussi que le temple de la grande déesse Diane ne soit plus rien estimé, et qu’il n’arrive que sa majesté, laquelle l'Asie entière et la terre habitée révère, soit anéantie. 28 Et quand ils eurent entendu [ces choses], ils furent remplis de colère, et s'écriaient, disant : Grande est la Diane des Éphésiens ! 29 Et [toute] la ville fut remplie de confusion ; et, d'un commun accord, ils se précipitèrent dans le théâtre, entraînant avec eux Gaïus et Aristarque, Macédoniens, compagnons de voyage de Paul. 30 Et comme Paul voulait entrer vers le peuple, les disciples ne le lui permirent pas ; 31 et quelques-uns aussi des Asiarques, qui étaient ses amis, envoyèrent vers lui pour le prier de ne pas s'aventurer dans le théâtre. 32 Les uns donc criaient une chose, les autres une autre ; car l'assemblée était en confusion, et la plupart ne savaient pas pourquoi ils étaient assemblés. 33 Et ils tirèrent Alexandre hors de la foule, les Juifs le poussant en avant ; et Alexandre, faisant signe de la main, voulait présenter une apologie au peuple. 34 Mais quand ils eurent connu qu'il était Juif, ils s'écrièrent tous d'une seule voix, durant près de deux heures : Grande est la Diane des Ephésiens ! 35 Mais le secrétaire [de la ville], ayant apaisé la multitude, dit : Hommes éphésiens, qui est donc l'homme qui ne sache pas que la ville des Éphésiens est consacrée à la garde du temple de la grande Diane, et à l’[image] tombée du ciel ? 36 Ces choses donc étant incontestables, il convient que vous vous teniez tranquilles et que vous ne fassiez rien précipitamment ; 37 car vous avez amené ces hommes qui ne sont ni des voleurs sacrilèges, ni des blasphémateurs de votre déesse. 38 Si donc Démétrius et les artisans qui sont avec lui ont quelque affaire contre quelqu'un, les tribunaux sont ouverts et il y a des proconsuls; qu'ils s'accusent les uns les autres. 39 Et si vous avez une réclamation à faire sur d’autres sujets, on en décidera dans l’assemblée légale ; 40 car nous sommes en danger d'être accusés de sédition pour ce qui s'est passé aujourd'hui, puisqu'il n'y a pas de motif que nous puissions alléguer pour rendre raison de cet attroupement. 41 Et quand il eut dit ces choses, il congédia l'assemblée.

23) Paul en Macédoine et en Grèce :

Chapitre 20 :

1 Or, après que le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples, et les ayant embrassés, il partit pour aller en Macédoine. 2 Et ayant traversé ces quartiers-là, et ayant beaucoup exhorté les [disciples], il vint en Grèce. 3 Et après qu'il y eut séjourné trois mois, les Juifs lui ayant dressé des embûches comme il allait s'embarquer pour la Syrie, on fut d'avis de s'en retourner par la Macédoine. 4 Et Sopater de Bérée, [fils] de Pyrrhus, l'accompagna jusqu'en Asie, et les Thessaloniciens Aristarque et Second, et Gaïus, et Timothée de Derbe, 5 et Tychique et Trophime d'Asie. Ceux-ci ayant pris les devants, nous attendirent en Troade. 6 Et pour nous, nous partîmes à force de voiles, de Philippes, après les jours des Pains sans levain, et nous arrivâmes au bout de cinq jours auprès d'eux dans la Troade, et nous y séjournâmes sept jours.

24) Paul à Troade :

7 Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu'à minuit. 8 Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. 9 Et un jeune homme nommé Eutyche, qui était assis sur la fenêtre, accablé d'un profond sommeil, comme Paul prêchait très longuement, tomba, accablé par le sommeil, du troisième étage en bas, et fut relevé mort. 10 Mais Paul étant descendu, se pencha sur lui, et l'ayant embrassé, il dit : Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui. 11 Et après qu'il fut remonté, et qu'il eut rompu le pain et mangé, et qu'il eut conversé longtemps jusqu'à l'aube, il partit. 12 Et ils amenèrent le jeune garçon vivant, et furent extrêmement consolés.

25) Paul se rend à Milet :

13 Or pour nous, ayant pris les devants sur un navire, nous fîmes voile vers Assos où nous devions prendre Paul à bord ; car il l'avait ainsi ordonné, étant dans l'intention d'aller lui-même à pied. 14 Et lorsqu'il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes à bord, et nous allâmes à Mitylène. 15 Et ayant fait voile de là, nous arrivâmes le lendemain à la hauteur de Chios ; et le jour suivant nous touchâmes à Samos ; et nous étant arrêtés à Trogylle, nous vînmes le jour d'après, à Milet ; 16 car Paul avait résolu de passer devant Éphèse, de manière à ne pas dépenser son temps en Asie ; car il se hâtait pour être, s'il lui était possible, le jour de la Pentecôte, à Jérusalem.

26) Discours de Paul aux pasteurs d’Ephèse :

17 Or il envoya de Milet à Éphèse, et appela auprès de lui les anciens de l'assemblée ; 18 et quand ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis conduit envers vous tout le temps, depuis le premier jour que je suis entré en Asie, 19 servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; 20 comment je n'ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, 21 insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre seigneur Jésus Christ. 22 Et maintenant, voici, étant lié dans mon esprit, je m'en vais à Jérusalem, ignorant les choses qui m'y doivent arriver, 23 sauf que l'Esprit Saint rend témoignage de ville en ville, me disant que des liens et de la tribulation m'attendent. 24 Mais je ne fais aucun cas de ma vie, [ni ne la tiens] pour précieuse à moi-même, pourvu que j'achève ma course, et le service que j'ai reçu du seigneur Jésus pour rendre témoignage à l'évangile de la grâce de Dieu. 25 Et maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi lesquels j'ai passé en prêchant le royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. 26 C'est pourquoi je vous prends aujourd'hui à témoin, que je suis net du sang de tous ; 27 car je n'ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu. 28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau, au milieu duquel l'Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l'assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils]. 29 Moi je sais qu'après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n'épargneront pas le troupeau ; 30 et il se lèvera d'entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. 31 C'est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n'ai cessé nuit et jour d'avertir chacun [de vous] avec larmes. 32 Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d'édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les sanctifiés. 33 Je n'ai convoité ni l'argent, ni l'or, ni la robe de personne. 34 Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. 35 Je vous ai montré en toutes choses, qu'en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir. 36 Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous. 37 Et ils versaient tous beaucoup de larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le couvraient de baisers, 38 étant surtout peinés de la Parole qu'il avait dite, qu'ils ne verraient plus son visage. Et ils l'accompagnèrent au navire.

27) Paul à Tyr :

Chapitre 21 :

1 Et quand, nous étant arrachés d'auprès d'eux, nous eûmes mis à la voile, voguant en droite ligne, nous arrivâmes à Cos, et le jour suivant à Rhodes, et de là à Patara. 2 Et ayant trouvé un navire qui passait en Phénicie, nous y montâmes et mîmes à la voile. 3 Et ayant découvert Chypre, et l'ayant laissée à gauche, nous voguâmes vers la Syrie et nous abordâmes à Tyr ; car c'était là que le navire devait décharger sa cargaison. 4 Et ayant trouvé les disciples, nous y demeurâmes sept jours. Et ils dirent à Paul, par l'Esprit, de ne pas monter à Jérusalem. 5 Mais ayant accompli ces jours, nous partîmes et nous nous mîmes en chemin ; et tous nous accompagnèrent avec femmes et enfants jusque hors de la ville ; et nous étant mis à genoux sur le rivage, nous priâmes. 6 Et après nous être embrassés les uns les autres, nous montâmes sur le navire ; et ils s'en retournèrent chez eux.

28) Paul à Ptolémaïs et à Césarée :

7 Et quant à nous, achevant notre navigation, nous arrivâmes de Tyr à Ptolémaïs ; et ayant salué les frères, nous demeurâmes un jour auprès d'eux. 8 Et le lendemain, étant partis, nous vînmes à Césarée ; et étant entrés dans la maison de Philippe l'évangéliste qui était [l'un] des sept, nous demeurâmes chez lui. 9 Or il avait quatre filles vierges qui prophétisaient. 10 Et comme nous nous arrêtâmes là plusieurs jours, un prophète nommé Agabus descendit de la Judée ; 11 et étant venu auprès de nous et ayant pris la ceinture de Paul, et s'étant lié les pieds et les mains, il dit : L'Esprit Saint dit ces choses : L'homme à qui est cette ceinture, les Juifs à Jérusalem le lieront ainsi et le livreront entre les mains des nations. 12 Et quand nous eûmes entendu ces choses, nous et ceux qui étaient du lieu, nous le suppliâmes de ne pas monter à Jérusalem. 13 Mais Paul répondit : Que faites-vous en pleurant et en brisant mon cœur ? Car pour moi, je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du seigneur Jésus. 14 Et comme il ne se laissait pas persuader, nous nous tûmes, disant : La volonté du Seigneur soit faite !

29) Paul à Jérusalem :

15 Et après ces jours, ayant rassemblé nos effets, nous montâmes à Jérusalem. 16 Et quelques-uns aussi des disciples de Césarée vinrent avec nous, amenant un certain Mnason, Cypriote, un ancien disciple, chez qui nous devions loger. 17 Et quand nous fûmes arrivés à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie. 18 Et, le jour suivant, Paul entra avec nous chez Jacques, et tous les anciens y vinrent. 19 Et après qu'il les eut embrassés, il raconta une à une les choses que Dieu avait faites parmi les nations par son service. 20 Et eux, l’ayant ouï, glorifièrent Dieu et dirent à Paul : Tu vois, frère, combien il y a de milliers de Juifs qui ont cru ; et ils sont tous zélés pour la loi. 21 Or ils ont ouï dire de toi, que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les nations de renoncer à Moïse, disant qu'ils ne doivent pas circoncire leurs enfants, ni vivre selon les coutumes. 22 Qu'est-ce donc ? Il faut absolument que la multitude s'assemble, car ils entendront dire que tu es arrivé. 23 Fais donc ce que nous te disons : Nous avons quatre hommes qui ont fait un vœu ; 24 prends- les et purifie-toi avec eux, et paye leur dépense, afin qu'ils se rasent la tête, et tous sauront que rien n'est [vrai] des choses qu'ils ont ouï dire de toi, mais que toi aussi, tu marches gardant la loi. 25 Mais à l'égard de ceux des nations qui ont cru, nous [en] avons écrit, ayant décidé qu'ils n'ont rien de semblable à observer, si ce n'est qu'ils se gardent et de ce qui est sacrifié aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication. 26 Alors Paul, ayant pris les hommes avec lui, et, le jour suivant, s'étant purifié, entra avec eux au temple, annonçant quand seraient accomplis les jours de leur purification, l'époque à laquelle l'offrande aurait été présentée pour chacun d'eux.

30) Arrestation de Paul :

27 Et comme les sept jours allaient s'accomplir, les Juifs d’Asie l'ayant vu dans le temple, soulevèrent toute la foule et mirent les mains sur lui, 28 s’écriant : Hommes israélites, aidez-nous ! C'est ici l'homme qui partout enseigne tout le monde contre le peuple, et la loi, et ce lieu ; et qui de plus a aussi amené des Grecs dans le temple et a profané ce saint lieu. 29 Car ils avaient vu auparavant dans la ville Trophime l'Éphésien avec lui, et ils croyaient que Paul l'avait amené dans le temple. 30 Et toute la ville fut en émoi, et il se fit un rassemblement du peuple ; et ayant saisi Paul, ils le traînèrent hors du temple, et aussitôt les portes furent fermées. 31 Et comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au chiliarque de la cohorte, que tout Jérusalem était en confusion ; 32 et aussitôt il prit des soldats et des centurions, et courut à eux ; mais eux, voyant le chiliarque et les soldats, cessèrent de battre Paul. 33 Alors le chiliarque s'étant approché, se saisit de lui et donna l'ordre de le lier de deux chaînes, et demanda qui il était et ce qu'il avait fait. 34 Mais les uns criaient une chose, les autres une autre, dans la foule ; et n'en pouvant apprendre quelque chose de certain, à cause du tumulte, il donna ordre que Paul fût mené dans la forteresse. 35 Et quand il fut sur les degrés, il arriva qu'il fut porté par les soldats à cause de la violence de la foule ; 36 car la multitude du peuple suivait, en criant : Ôte-le ! 37 Et comme on allait faire entrer Paul dans la forteresse, il dit au chiliarque : M'est-il permis de te dire quelque chose ? Et il dit : Tu sais le grec ? 38 N'es-tu donc pas l'Égyptien qui, ces jours passés, a excité une sédition et emmené au désert les quatre mille hommes des assassins ? 39 Et Paul dit : Je suis Juif, de Tarse, citoyen d'une ville de la Cilicie qui n'est pas sans renom ; je te prie, permets-moi de parler au peuple. 40 Et quand il le lui eut permis, Paul, se tenant sur les degrés, fit signe de la main au peuple, et un grand silence s'étant fait, il leur parla en langue hébraïque, disant :

31) Discours de Paul aux Juifs :

Chapitre 22 :

1 Hommes frères et pères, écoutez maintenant mon apologie auprès de vous. 2 Et quand ils entendirent qu'il leur parlait en langue hébraïque, ils firent silence encore plus ; et il dit : 3 Je suis Juif, né à Tarse de Cilicie, mais élevé dans cette ville-ci, [et] instruit aux pieds de Gamaliel selon l'exactitude de la loi de nos pères, étant zélé pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui ; 4 et j'ai persécuté cette voie jusqu'à la mort, liant les hommes et les femmes, et les livrant [pour être mis] en prison, 5 comme le souverain sacrificateur même m'en est témoin, et tout le corps des anciens, desquels aussi ayant reçu des lettres pour les frères, j’allais à Damas, afin d'amener liés à Jérusalem ceux aussi qui se trouvaient là, pour qu'ils fussent punis. 6 Et il m'arriva, comme j'étais en chemin et que j'approchais de Damas, que vers midi, tout à coup, une grande lumière, venant du ciel, brilla comme un éclair autour de moi. 7 Et je tombai sur le sol, et j'entendis une voix qui me disait : Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? 8 Et moi je répondis : Qui es-tu, Seigneur ? Et il me dit : Je suis Jésus le Nazaréen que tu persécutes. 9 Et ceux qui étaient avec moi virent la lumière, et ils furent saisis de crainte, mais ils n’entendirent pas la voix de celui qui me parlait. 10 Et je dis : Que dois-je faire, Seigneur ? Et le Seigneur me dit : Lève-toi et va à Damas, et là on te parlera de toutes les choses qu'il t'est ordonné de faire. 11 Et il comme je n'y voyais pas, à cause de la gloire de cette lumière, j'arrivai à Damas, ceux qui étaient avec moi me conduisant par la main. 12 Et un certain Ananias, homme pieux selon la loi, et qui avait un [bon] témoignage de tous les Juifs qui demeuraient [là], 13 venant vers moi et se tenant là, me dit : Saul, frère recouvre la vue. Et sur l'heure, levant les yeux, moi je le vis. 14 Et il dit : Le Dieu de nos pères t'a choisi d'avance pour connaître sa volonté, et pour voir le Juste, et entendre une voix de sa bouche ; 15 car tu lui seras témoin, auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues. 16 Et maintenant que tardes-tu ? Lève-toi et sois baptisé, et te lave de tes péchés, invoquant son nom. 17 Or, quand je fus de retour à Jérusalem, comme je priais dans le temple, il m'arriva d'être en extase, et de le voir me disant : 18 Hâte-toi et sors au plus tôt de Jérusalem ; parce qu'ils ne recevront pas ton témoignage à mon égard. 19 Et moi je dis : Seigneur, ils savent que je mettais en prison et que je battais dans les synagogues ceux qui croient en toi ; 20 et lorsque le sang d’Étienne, ton témoin, fut répandu, moi-même aussi j'étais présent et consentant, et je gardais les vêtements de ceux qui le tuaient. 21 Et il me dit : Va, car je t'enverrai au loin vers les nations.

22 Et ils l'écoutèrent jusqu'à ce mot, et ils élevèrent leur voix, disant : Ôte de la terre un pareil homme, car il n'aurait pas dû vivre. 23 Et comme ils poussaient des cris et jetaient leurs vêtements et lançaient de la poussière en l'air, 24 le chiliarque donna l'ordre de le conduire à la forteresse, disant qu'on le mît à la question par le fouet, afin d'apprendre pour quel sujet ils criaient ainsi contre lui. 25 Mais quand ils l'eurent fait étendre avec les courroies, Paul dit au centurion qui était près [de lui] : Vous est-il permis de fouetter un homme qui est Romain et qui n'est pas condamné ? 26 Et quand le centurion entendit cela, il s'en alla faire son rapport au chiliarque, disant : Que vas-tu faire ? Car cet homme est Romain. 27 Et le chiliarque s'approchant dit à Paul : Dis-moi, es-tu Romain ? Et il dit : Oui. 28 Et le chiliarque reprit : Moi, j'ai acquis cette bourgeoisie pour une grande somme. Et Paul dit : Mais moi, je l'ai par naissance. 29 Aussitôt donc, ceux qui allaient le mettre à la question se retirèrent de lui ; et le chiliarque aussi eut peur, sachant qu'il était romain, et parce qu'il l'avait fait lier. 30 Mais le lendemain, voulant savoir exactement ce pour quoi il était accusé par les Juifs, il le fit délier, et ordonna que les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin s'assemblassent ; et ayant fait descendre Paul, il le présenta devant eux.

32) Paul devant le sanhédrin :

Chapitre 23 :

1 Et Paul, ayant arrêté les yeux sur le sanhédrin, dit : Hommes frères, je me suis conduit en toute bonne conscience devant Dieu jusqu'à ce jour... 2 Mais le souverain sacrificateur Ananias commanda à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. 3 Alors Paul lui dit : Dieu te frappera, paroi blanchie ! Es-tu assis là pour me juger selon la loi ; et, contrairement à la loi, tu ordonnes que je sois frappé ? 4 Et ceux qui étaient présents dirent : Injuries-tu le souverain sacrificateur de Dieu ? 5 Et Paul dit : Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur ; car il est écrit : " Tu ne diras pas du mal du chef de ton peuple " [Exode 22:28]. 6 Et Paul, sachant qu'une partie [d’entre eux] étaient des sadducéens et l'autre des pharisiens, s'écria dans le sanhédrin : Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien ; je suis mis en jugement pour l'espérance et la résurrection des morts. 7 Et quand il eut dit cela, il s'éleva une dissension entre les pharisiens et les sadducéens ; et la multitude fut partagée ; 8 car les sadducéens disent qu’il n'y a pas de résurrection, ni d'ange, ni d'esprit ; mais les pharisiens confessent l'un et l'autre. 9 Et il s'éleva une grande clameur ; et quelques scribes du parti des pharisiens se levèrent, et contestèrent, disant : Nous ne trouvons aucun mal en cet homme ; mais si un esprit lui a parlé, ou un ange... 10 Et un grand tumulte s'étant élevé, le chiliarque, craignant que Paul ne fût mis en pièces par eux, commanda à la troupe de descendre et de l'enlever du milieu d'eux et de le conduire à la forteresse.

11 Et la nuit suivante, le Seigneur se tint près de lui et dit : Aie bon courage ; car comme tu as rendu témoignage des choses qui me regardent, à Jérusalem, ainsi il faut que tu rendes témoignage aussi à Rome.

33) Complot des Juifs contre Paul :

12 Et quand le jour fut venu, les Juifs s'unirent et s'obligèrent par un serment d'exécration, disant qu'ils ne mangeraient ni ne boiraient jusqu'à ce qu'ils eussent tué Paul. 13 Et ils étaient plus de quarante qui avaient fait cette conjuration. 14 Et ils vinrent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, et dirent : Nous nous sommes obligés par un serment d'exécration à ne goûter de rien jusqu'à ce que nous ayons tué Paul. 15 Vous donc, maintenant, avec le sanhédrin, avertissez le chiliarque pour qu’il le fasse descendre vers vous, comme si vous vouliez vous informer plus exactement de ce qui le regarde ; et, avant qu'il approche, nous sommes prêts pour le tuer. 16 Mais le fils de la sœur de Paul, ayant ouï parler de ce guet-apens, s'en alla et entra dans la forteresse, et le rapporta à Paul. 17 Et Paul, ayant appelé l'un des centurions, dit : Conduis ce jeune homme au chiliarque, car il a quelque chose à lui rapporter. 18 Il le prit donc et le conduisit au chiliarque et dit : Le prisonnier Paul m'a appelé, et m'a prié de t'amener ce jeune homme qui a quelque chose à te dire. 19 Et le chiliarque, l'ayant pris par la main et s'étant retiré à part, lui demanda : Qu'est-ce que tu as à me rapporter ? 20 Et il dit : Les Juifs se sont entendus pour te prier que demain tu fasses descendre Paul devant le sanhédrin, comme si tu voulais t'enquérir plus exactement à son sujet. 21 Toi donc n'y consens pas, car plus de quarante hommes d'entre eux lui dressent un guet-apens, lesquels se sont obligés par un serment d'exécration de ne manger ni ne boire jusqu'à ce qu'ils l'aient tué ; et ils sont maintenant prêts, attendant de toi la promesse. 22 Le chiliarque donc renvoya le jeune homme, lui ayant enjoint de ne divulguer à personne qu'il lui eût déclaré ces choses.

34) Le tribun envoie Paul à Césarée :

23 Et ayant appelé deux des centurions, il dit : Préparez deux cents soldats pour aller à Césarée, et soixante-dix cavaliers, et deux cents porte-lances, dès la troisième heure de la nuit ; 24 et procurez-vous des montures, afin qu'ayant mis Paul dessus ils le conduisent en sûreté auprès de Félix le gouverneur. 25 Et il écrivit une lettre conçue en ces termes : 26 Claude Lysias, au très-excellent gouverneur Félix, salut ! 27 Cet homme ayant été saisi par les Juifs et étant sur le point d'être tué par eux, je suis survenu avec la troupe et je l'ai délivré, ayant appris qu'il est Romain. 28 Et voulant connaître le motif pour lequel ils l'accusaient, je l'ai fait descendre devant leur sanhédrin ; 29 et j'ai trouvé qu'il était accusé touchant des questions de leur loi, mais qu'il n'était sous le coup d'aucune accusation qui méritât la mort ou les liens. 30 Et ayant été averti des embûches que [les Juifs] allaient dresser contre cet homme, je te l'ai aussitôt envoyé, ayant donné l'ordre à ses accusateurs aussi de dire devant toi les choses qu'ils ont contre lui. Porte-toi bien.

31 Les soldats donc, selon les ordres qui leur avaient été donnés, prirent Paul et le menèrent de nuit à Antipatris. 32 Et le lendemain, ayant laissé les cavaliers s'en aller avec lui, ils retournèrent à la forteresse. 33 Et ceux-là, étant arrivés à Césarée, remirent la lettre au gouverneur et lui présentèrent aussi Paul. 34 Et quand il eut lu [la lettre] et qu'il eut demandé de quelle province il était, ayant appris qu'il était de Cilicie : 35 Je t'entendrai à fond, dit-il, quand tes accusateurs aussi seront arrivés. Et il donna ordre qu'il fût gardé au prétoire d'Hérode.

35) Paul devant Félix :

Chapitre 24 :

1 Or cinq jours après, le souverain sacrificateur Ananias descendit avec les anciens et un certain orateur [nommé] Tertulle, et ils portèrent plainte devant le gouverneur contre Paul. 2 Et quand celui-ci eut été appelé, Tertulle se mit à l'accuser, disant : 3 Puisque nous jouissons par ton moyen d'une grande tranquillité, et que par ta prévoyance des mesures excellentes sont prises en vue de cette nation, très-excellent Félix, nous l'acceptons, en tout et partout, avec une entière gratitude. 4 Mais afin de ne pas t'arrêter davantage, je te prie de nous entendre brièvement selon ta clémence ; 5 car nous avons trouvé que cet homme est une peste, et qu'il excite des séditions parmi tous les Juifs dans toute la terre habitée, et qu'il est un meneur de la secte des Nazaréens ; 6 il a même tenté de profaner le temple : aussi l'avons-nous saisi, [et nous avons voulu le juger selon notre loi ; 7 mais Lysias, le chiliarque, étant survenu, l'a emmené en l'arrachant d'entre nos mains avec une grande violence, 8 donnant ordre que ses accusateurs vinssent auprès de toi] ; et par lui tu pourras toi-même, en l'interrogeant, arriver à la pleine connaissance de toutes ces choses dont nous l'accusons. 9 Et les Juifs aussi se joignirent à lui pour insister contre [Paul], affirmant que les choses étaient ainsi. 10 Et Paul, après que le gouverneur lui eut fait signe de parler, répondit : Sachant que depuis plusieurs années tu es juge de cette nation, je fais mon apologie avec plus de courage : 11 car tu peux connaître qu'il ne s'est pas passé plus de douze jours depuis que je suis monté pour adorer à Jérusalem. 12 Et ils ne m'ont trouvé, ni dans le temple, disputant avec quelqu'un ou ameutant la foule, ni dans les synagogues, ni dans la ville ; 13 et ils ne peuvent pas soutenir les choses dont ils m'accusent présentement. 14 Mais je te confesse bien ceci, que, selon la voie qu'ils appellent secte, ainsi je sers le Dieu de mes pères, croyant toutes les choses qui sont écrites dans la loi et dans les prophètes, 15 ayant espérance en Dieu,- [espérance] que ceux-ci nourrissent aussi eux-mêmes,- qu'il y aura une résurrection, tant des justes que des injustes. 16 A cause de cela, moi aussi je m'exerce à avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. 17 Or, après plusieurs années, je suis venu pour faire des aumônes à ma nation et des offrandes. 18 Sur ces entrefaites, ils me trouvèrent purifié dans le temple, sans attroupement et sans tumulte. 19 Or c'étaient certains Juifs d'Asie, qui auraient dû être ici devant toi et m'accuser, s'ils avaient quelque chose contre moi ; 20 ou bien, que ceux-ci eux-mêmes disent quelle injustice ils ont trouvée en moi, quand j'ai été devant le sanhédrin, 21 si ce n'est ce seul cri que je fis entendre, étant au milieu d'eux : C'est pour la résurrection des morts que je suis aujourd'hui mis en jugement par vous.

22 Mais Félix ayant plus exactement connaissance de ce qui regardait la voie, les ajourna, disant : Quand le chiliarque Lysias sera descendu, je prendrai connaissance de votre affaire, 23 - ordonnant au centurion que [Paul] fût gardé, et qu'il eût [quelque] liberté, et qu'on n'empêchât aucun des siens de le servir. 24 Or quelques jours après, Félix étant venu avec Drusille sa femme qui était Juive, manda Paul et l'entendit sur la foi en Christ. 25 Et comme il discourait sur la justice et sur la tempérance et sur le jugement à venir, Félix tout effrayé répondit : Pour le présent va-t'en ; quand je trouverai un moment convenable, je te ferai appeler, 26 - espérant en même temps que Paul lui donnerait quelque argent ; c'est pourquoi aussi il le faisait venir souvent et s'entretenait avec lui. 27 Or, quand deux ans furent accomplis, Félix eut pour successeur Porcius Festus ; et, voulant gagner la faveur des Juifs, Félix laissa Paul prisonnier.

36) Paul devant Festus :

Chapitre 25 :

1 Festus donc, étant arrivé dans la province, monta trois jours après de Césarée à Jérusalem. 2 Et les principaux sacrificateurs et les principaux d'entre les Juifs portèrent plainte devant lui contre Paul ; et ils lui présentaient leur requête, 3 lui demandant contre [Paul] cette grâce qu'il le fît venir à Jérusalem, dressant des embûches pour le tuer en chemin. 4 Festus donc répondit que Paul serait gardé à Césarée, et que lui-même allait bientôt partir. 5 Que les hommes influents parmi vous descendent donc avec [moi], dit-il ; et s'il y a quelque crime en cet homme, qu'ils l'accusent. 6 Et n'ayant pas séjourné parmi eux plus de huit ou dix jours, il descendit à Césarée ; et le lendemain, s'étant assis sur le tribunal, il donna l'ordre que Paul fût amené. 7 Et lorsqu'il fut arrivé, les Juifs qui étaient descendus de Jérusalem se tinrent à l'entour, portant contre [Paul] de nombreuses et graves accusations qu'ils ne pouvaient prouver ; 8 tandis que Paul se défendait, [en disant] : Je n'ai péché en rien, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César. 9 Mais Festus, voulant gagner la faveur des Juifs, répondit à Paul et dit : Veux-tu monter à Jérusalem pour y être jugé quant à ces choses, devant moi ? 10 Et Paul dit : Je suis ici devant le tribunal de César, où je dois être jugé. Je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme tu le sais toi-même très-bien. 11 Si donc je leur ai fait tort, ou que j'aie fait quelque chose qui soit digne de mort, je ne refuse pas de mourir ; mais si rien n'est [vrai] de ce dont ils m'accusent, personne ne peut me livrer à eux : j'en appelle à César. 12 Alors Festus ayant conféré avec le conseil, répondit : Tu en as appelé à César, tu iras à César.

37) Paul devant Agrippa :

13 Or, quelques jours s'étant écoulés le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée pour saluer Festus. 14 Et comme ils séjournaient là plusieurs jours, Festus exposa au roi l'affaire de Paul, disant : Un certain homme a été laissé[ici] prisonnier par Félix, 15 au sujet duquel, lorsque j'étais à Jérusalem, les principaux sacrificateurs et les anciens des Juifs ont porté plainte, sollicitant une sentence contre lui : 16 mais je leur ai répondu que ce n'est pas la coutume des Romains de livrer quelqu'un avant que l'accusé ait ses accusateurs devant lui et qu'il ait l'occasion de se défendre de ce dont il est accusé. 17 Quand donc ils furent venus ici, sans aucun délai, le jour suivant, m'étant assis sur le tribunal, j'ordonnai que cet homme fût amené ; 18 au sujet duquel les accusateurs, se tenant là, n'avancèrent aucune charge relativement aux choses que moi je supposais ; 19 mais ils avaient contre lui quelques questions touchant leur culte religieux et touchant un certain Jésus mort, que Paul affirmait être vivant. 20 Et comme moi j'étais dans l'embarras pour procéder à une information sur ces choses, je demandai [à cet homme] s'il voulait aller à Jérusalem pour y être jugé quant à ces choses. 21 Mais Paul, en ayant appelé, [demandant] à être réservé au jugement d'Auguste, je donnai ordre qu'il fût gardé jusqu'à ce que je l'envoyasse à César. 22 Et Agrippa [dit] à Festus : Je voudrais bien moi-même aussi entendre cet homme. Demain, dit-il, tu l'entendras.

23 Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice étant venus en grande pompe, et étant entrés dans la salle d'audience avec les chiliarques et les principaux de la ville, Paul, sur l'ordre de Festus, fut amené. 24 Et Festus dit : Roi Agrippa, et vous tous qui êtes ici présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel toute la multitude des Juifs m'a sollicité, tant à Jérusalem qu'ici, s'écriant qu'il ne devait plus vivre. 25 Mais moi, ayant trouvé qu'il n'avait rien fait qui fût digne de mort, et cet homme lui-même en ayant appelé à Auguste, j'ai résolu de l'envoyer. 26 Mais je n'ai rien de certain à écrire à l'empereur à son sujet, c'est pourquoi je l'ai amené devant vous, et principalement devant toi, roi Agrippa, en sorte qu'après avoir procédé à un interrogatoire, j'aie quelque chose à écrire ; 27 car il me semble déraisonnable d'envoyer un prisonnier sans indiquer en même temps les choses qui sont mises à sa charge.

38) Discours de Paul à Agrippa :

Chapitre 26 :

1 Et Agrippa dit à Paul : Il t'est permis de parler pour toi. Alors Paul, ayant étendu la main, prononça son apologie : 2 Je m'estime heureux, roi Agrippa, de ce que, au sujet de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs, je dois faire mon apologie aujourd'hui devant toi, 3 surtout parce que tu es au fait de toutes les coutumes et questions qui [existent] parmi les Juifs ; c'est pourquoi je te prie de m'écouter avec patience. 4 Ma manière de vivre donc dès ma jeunesse, telle qu'elle a été dès le commencement au milieu de ma nation à Jérusalem, tous les Juifs la connaissent, 5 m'ayant connu depuis le commencement, s'ils veulent en rendre témoignage, [et sachant] que, selon la secte la plus exacte de notre culte, j'ai vécu pharisien. 6 Et maintenant je comparais en jugement pour l'espérance de la promesse faite par Dieu à nos pères, 7 à laquelle nos douze tribus, en servant [Dieu] sans relâche nuit et jour, espèrent parvenir ; et c'est pour cette espérance, ô roi, que je suis accusé par les Juifs. 8 Pourquoi, parmi vous, juge-t-on incroyable que Dieu ressuscite des morts ? 9 Pour moi donc, j'ai pensé en moi-même qu'il fallait faire beaucoup contre le nom de Jésus le Nazaréen : 10 ce que j'ai fait aussi dans Jérusalem ; et j'ai enfermé dans les prisons plusieurs des saints, après en avoir reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs ; et quand on les faisait mourir, j'y donnais ma voix ; 11 et souvent, dans toutes les synagogues, en les punissant, je les contraignais de blasphémer ; et transporté de fureur contre eux, je les persécutais même jusque dans les villes étrangères. 12 Et comme j'allais aussi à Damas pour cela, avec pouvoir et commission de la part des principaux sacrificateurs, 13 en chemin, en plein midi, je vis, ô roi, une lumière plus éclatante que la splendeur du soleil, laquelle resplendit du ciel autour de moi et de ceux qui étaient en chemin avec moi. 14 Et comme nous étions tous tombés à terre, j'entendis une voix qui me parlait et qui disait en langue hébraïque : Saul ! Saul ! Pourquoi me persécutes-tu ? Il t'est dur de regimber contre les aiguillons. 15 Et moi je dis : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes. 16 Mais lève-toi et tiens-toi sur tes pieds : car je te suis apparu afin de te désigner pour serviteur et témoin, et des choses que tu as vues et de celles pour [la révélation] desquelles je t'apparaîtrai, 17 en te retirant du milieu du peuple et des nations vers lesquelles moi je t'envoie pour ouvrir leurs yeux, 18 pour qu'ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu'ils reçoivent la rémission des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en moi. 19 Ainsi, ô roi Agrippa, je n'ai pas été désobéissant à la vision céleste ; 20 mais j'ai annoncé premièrement à ceux de Damas, et à Jérusalem, et à tout le pays de la Judée, et aux nations, de se repentir et de se tourner vers Dieu, en faisant des œuvres convenables à la repentance. 21 À cause de cela les Juifs, m'ayant pris dans le temple, cherchaient à me tuer. 22 Ayant donc reçu le secours qui vient de Dieu, me voici debout jusqu'à ce jour, rendant témoignage aux petits et aux grands, ne disant rien d'autre que ce que les prophètes et 23 Moïse ont annoncé devoir arriver, [savoir] qu'il fallait que le Christ fût soumis aux souffrances, et que, le premier, par [la] résurrection des morts il devait annoncer la lumière et au peuple et aux nations.

24 Et comme il parlait ainsi pour sa défense, Festus dit à haute voix : Tu es hors de sens, Paul ; ton grand savoir te met hors de sens. 25 Mais Paul dit : Je ne suis point hors de sens, très excellent Festus, mais je prononce des paroles de vérité et de sens rassis : 26 car le roi a la connaissance de ces choses, et je parle hardiment devant lui, car je suis persuadé qu'il n'ignore rien de ces choses : car ceci n'a point été fait en secret. 27 Ô roi Agrippa! Crois-tu aux prophètes ? Je sais que tu [y] crois. 28 Et Agrippa [dit] à Paul : Tu me persuaderas bientôt d'être chrétien. 29 Mais Paul [dit] : Plût à Dieu que non seulement toi, mais aussi tous ceux qui m’entendent aujourd'hui, vous devinssiez de toutes manières tels que je suis, hormis ces liens.

30 Et le roi se leva, et le gouverneur et Bérénice, et ceux qui étaient assis avec eux ; 31 et quand ils se furent retirés, ils conférèrent entre eux, disant : Cet homme ne fait rien qui soit digne de mort ou de liens. 32 Et Agrippa dit à Festus : Cet homme aurait pu être relâché, s'il n'en avait appelé à César.

39) Départ de Paul pour Rome :

Chapitre 27 :

1 Or après qu'il eut été décidé que nous ferions voile pour l'Italie, ils remirent Paul et quelques autres prisonniers à un centurion nommé Jules, de la cohorte Auguste. 2 Et étant montés sur un navire d'Adramytte devant faire voile pour les lieux [qui sont situés] le long de la côte d'Asie, nous partîmes, Aristarque, Macédonien de Thessalonique, étant avec nous. 3 Et le jour suivant nous arrivâmes à Sidon ; et Jules, traitant Paul avec humanité, lui permit d'aller vers ses amis pour jouir de leurs soins. 4 Et étant partis de là, nous voguâmes à l’abri de Chypre, parce que les vents étaient contraires ; 5 et après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous arrivâmes à Myra en Lycie ; 6 et là, le centurion ayant trouvé un navire d'Alexandrie qui allait en Italie, nous y fit monter. 7 Et naviguant pesamment durant plusieurs jours, et étant arrivés avec peine à la hauteur de Cnide, le vent ne nous permettant pas d'avancer, nous côtoyâmes la Crète, vis-à-vis de Salmone ; 8 et l'ayant longée avec peine, nous arrivâmes en un lieu qui est appelé Beaux-Ports, près duquel était la ville de Lasée.

9 Et comme il s'était écoulé assez de temps, et que la navigation était déjà périlleuse, parce que le jeûne aussi était déjà passé, Paul les avertissait, disant : 10 Hommes, je vois que la navigation sera accompagnée de revers et de beaucoup de dommage, non seulement quant au chargement et au navire, mais même quant à nos vies. 11 Mais le centurion se fiait plus au pilote et au patron du navire qu'à ce que Paul disait. 12 Et comme le port n'était pas commode pour hiverner, la plupart furent d'avis de partir de là, afin d'atteindre, s'il était possible, Phénice, port de Crète regardant vers le nord-est et le sud-est, afin d'y passer l'hiver. 13 Et comme le vent du midi soufflait doucement, pensant qu'ils étaient venus à bout de leur dessein, ils levèrent l'ancre et côtoyèrent de près [l’île de] Crète.

40) Tempête et naufrage :

14 Mais un peu après, un vent orageux, appelé Euroclydon, descendit violemment de l'île. 15 Et le navire étant emporté et ne pouvant tenir contre le vent, nous le laissâmes aller à la dérive et fûmes emportés. 16 Et courant sous une petite île appelée Clauda, nous nous rendîmes à grand'peine maîtres de la chaloupe ; 17 et l'ayant retirée à bord, ils employèrent des mesures de sûreté en liant le navire avec un câble passé dessous ; et craignant de tomber sur les bancs de sable de la Syrte, ils descendirent les agrès [supérieurs], et étaient ainsi emportés. 18 Et comme nous étions violemment battus par la tempête, le jour suivant ils jetèrent une partie de la charge. 19 Et le troisième jour ils jetèrent de leurs propres mains les agrès du navire. 20 Et comme durant plusieurs jours il ne parut ni soleil ni étoiles, et qu'une grande tempête nous pressait, dès lors toute espérance de pouvoir nous sauver nous fut ôtée. 21 Et après qu'on eut été longtemps sans manger, alors Paul, se tenant au milieu d'eux, dit : Ô hommes, vous auriez dû m'écouter et ne pas partir de Crète, et éviter ces avaries et ce dommage. 22 Et maintenant je vous exhorte à avoir bon courage ; car on ne fera la perte de la vie d'aucun de vous, mais seulement du navire. 23 Car un ange du Dieu à qui je suis et que je sers, est venu à moi cette nuit, disant : 24 Ne crains point, Paul : il faut que tu comparaisses devant César ; et voici, Dieu t'a donné tous ceux qui naviguent avec toi. 25 C'est pourquoi, ô hommes, ayez bon courage ; car je crois Dieu, [et je sais] que la chose arrivera comme il m'a été dit. 26 Mais il faut que nous soyons jetés sur quelque île.  27 - Et quand la quatorzième nuit fut venue, comme nous étions portés çà et là sur la mer Adriatique, les matelots, au milieu de la nuit, pensèrent que quelque terre les approchait ; 28 et ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses ; puis ayant passé un peu plus loin, et ayant encore jeté la sonde, ils trouvèrent quinze brasses. 29 Et craignant que nous ne donnassions au milieu des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la poupe et souhaitèrent que le jour vînt. 30 Et comme les matelots cherchaient à s'enfuir du navire, ayant descendu la chaloupe en mer sous prétexte d'aller jeter au loin les ancres de la proue, 31 Paul dit au centurion et aux soldats : Si ceux-ci ne demeurent pas dans le navire, vous ne pouvez être sauvés. 32 Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe et la laissèrent tomber. 33 Et en attendant que le jour vînt, Paul les exhortait tous à prendre de la nourriture, disant : C'est aujourd'hui le quatorzième jour que vous passez à jeun, dans l'attente, sans avoir rien pris ; 34 c'est pourquoi je vous exhorte à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre conservation ; car pas un cheveu de la tête d'aucun de vous ne périra. 35 Et quand il eut dit ces choses, ayant pris du pain il rendit grâces à Dieu devant tous, et, l'ayant rompu, il se mit à manger. 36 Et ayant tous pris courage, eux aussi prirent de la nourriture. 37 Or nous étions en tout dans le navire deux cent soixante seize personnes. 38 Et quand ils eurent assez mangé, ils allégèrent le navire en jetant le froment dans la mer. 39 Et le jour étant venu, ils ne reconnaissaient pas le pays ; mais ils apercevaient une baie ayant une plage, sur laquelle ils résolurent, s'ils le pouvaient, de faire échouer le navire. 40 Et ils abandonnèrent les ancres à la mer, coupant [les câbles], lâchant en même temps les attaches des gouvernails ; et ayant mis au vent la voile d'artimon, ils cinglèrent vers la plage. 41 Et étant tombés en un lieu baigné des deux côtés par la mer, ils échouèrent le navire ; et la proue se trouvant engagée demeurait immobile, mais la poupe se rompait par la violence des vagues. 42 Et l'avis des soldats fut de tuer les prisonniers, de peur que quelqu'un d'eux ne se sauvât à la nage et ne s'enfuît. 43 Mais le centurion, voulant sauver Paul, les empêcha [d'exécuter] leur dessein, et il ordonna que ceux qui savaient nager se jetassent dehors les premiers et gagnassent la terre ; 44 et le reste, les uns sur des planches, et les autres sur quelques [débris] du navire. Et ainsi il arriva que tous parvinrent à terre sains et saufs.

41) Paul dans l’île de Malte :

Chapitre 28 :

1 Et ayant été sauvés, alors nous apprîmes que l'île s'appelait Malte. 2 Et les barbares usèrent d'une humanité peu ordinaire envers nous, car ayant allumé un feu, ils nous reçurent tous, à cause de la pluie qui tombait et à cause du froid. 3 Et Paul ayant ramassé une quantité de branches sèches et les ayant mises sur le feu, une vipère sortit de la chaleur et s'attacha à sa main. 4 Et quand les barbares virent la bête suspendue à sa main, ils se dirent l'un à l'autre : Assurément, cet homme est un meurtrier, puisque, après avoir été sauvé de la mer, Némésis n'a pas permis qu'il vécût. 5 Lui donc, ayant secoué la bête dans le feu, n'en souffrit aucun mal ; 6 et ils s'attendaient à ce qu'il enflerait ou tomberait à mort subitement. Mais quand ils eurent longtemps attendu et qu'ils eurent vu qu'il ne lui arrivait rien d'extraordinaire, changeant de sentiment, ils dirent que c'était un dieu.

7 Or aux environs de ce lieu-là se trouvaient des possessions du premier de l'île, nommé Publius, qui nous reçut, et nous logea durant trois jours avec beaucoup de bonté. 8 Et il arriva que le père de Publius était [là] couché, souffrant beaucoup de la fièvre et de la dysenterie ; et Paul, étant entré auprès de lui, pria et lui imposa les mains et le guérit. 9 Mais ceci étant arrivé, les autres malades aussi qui se trouvaient dans l'île vinrent et furent guéris. 10 Et ceux-ci nous firent aussi de grands honneurs, et à notre départ nous fournirent ce qui nous était nécessaire.

42) Paul à Rome :

11 Et trois mois après, nous partîmes sur un navire d'Alexandrie qui avait hiverné dans l'île, et qui avait pour enseigne les Dioscures. 12 Et ayant relâché à Syracuse, nous y demeurâmes trois jours. 13 De là nous fîmes un circuit, et nous arrivâmes à Rhegium ; et un jour après, le vent du midi s'étant levé, nous arrivâmes le deuxième jour à Pouzzoles, 14 où, ayant trouvé des frères, nous fûmes priés de demeurer avec eux sept jours ; et ainsi nous allâmes à Rome. 15 Et de là, les frères, ayant appris les choses qui nous étaient arrivées, vinrent au-devant de nous jusqu'au Forum d'Appius et aux Trois-Tavernes ; et Paul, les voyant, rendit grâces à Dieu et prit courage.

16 Et lorsque nous fûmes arrivés à Rome, [le centurion livra les prisonniers au préfet du prétoire, et] il fut permis à Paul de demeurer chez lui avec un soldat qui le gardait.

17 Or il arriva, trois jours après, que [Paul] convoqua ceux qui étaient les principaux des Juifs ; et quand ils furent assemblés, il leur dit : Hommes frères, quoique je n'aie rien fait contre le peuple ou contre les coutumes des pères, fait prisonnier à Jérusalem, j'ai été livré entre les mains des Romains qui, 18 après m'avoir interrogé, voulaient me relâcher, parce qu'il n'y avait en moi aucun crime digne de mort. 19 Mais les Juifs s'y opposant, j’ai été contraint d'en appeler à César, non que j’aie quelque accusation à porter contre ma nation. 20 C'est donc là le sujet pour lequel je vous ai appelés, afin de vous voir et de vous parler, car c'est pour l'espérance d'Israël que je suis chargé de cette chaîne. 21 Mais ils lui dirent : pour nous, nous n'avons pas reçu de lettre de Judée à ton sujet ; et aucun des frères qui sont arrivés n'a rapporté ou dit quelque mal de toi ; 22 mais nous demandons à entendre de toi quel est ton sentiment ; car, quant à cette secte, il nous est connu que partout on la contredit. 23 Et lui ayant assigné un jour, plusieurs vinrent auprès de lui dans son logis ; et il leur exposait [la vérité], en rendant témoignage du royaume de Dieu, depuis le matin jusqu'au soir, cherchant à les persuader [des choses] concernant Jésus, et par la loi de Moïse et par les prophètes. 24 Et les uns furent persuadés par les choses qu’il disait ; et les autres ne croyaient pas. 25 Et n'étant pas d'accord entre eux, ils se retirèrent, après que Paul leur eut dit une seule parole : L'Esprit Saint a bien parlé à nos pères par Ésaïe le prophète, disant : 26 " Va vers ce peuple et dis : En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n’apercevrez point ; 27 car le cœur de ce peuple s'est épaissi et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu'ils ne voient des yeux, et qu'ils n'entendent des oreilles et qu'ils ne comprennent du cœur, et qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse " [Ésaïe 6:9-10]. 28 Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux nations ; et eux écouteront. 29 [Quand il eut dit ces choses, les Juifs se retirèrent, ayant entre eux une grande discussion.] 30 Et [Paul] demeura deux ans entiers dans un logement qu'il avait loué pour lui, et il recevait tous ceux qui venaient vers lui, 31 prêchant le royaume de Dieu et enseignant les choses qui regardent le seigneur Jésus Christ, avec toute hardiesse, sans empêchement.

 

 

L’Apocalypse Révélée

(Le scénario apocalyptique)

de Patrick DOLCIANI

 

 

Introduction :

Le scénario de la Bataille d’Harmaguédon

 

L’Union européenne s’édifie sans cesse au cours des années, comme de façon surnaturelle, et intègre bientôt la Russie. Elle compte alors environ 600 millions d’habitants sur un territoire de 20 millions de km2.

L’Union européenne est naturellement alliée avec les pays les plus riches de la planète : les Etats-Unis, le Canada et le Japon. Ensemble, ces deux blocs ont une population de près d’un milliard d’habitants, soit 1/6° de la population mondiale, et occupent un territoire de 40 millions de km2. Leurs forces sont équivalentes.

Lorsque le 6° sceau de l’Apocalypse est rompu, le 17 septembre 2024, le Diable appelé « Dragon » est précipité sur la Terre avec ses anges qui s’installent en Sibérie et dont la chute est comparée à des « étoiles qui tombent du ciel ». Peu après, l’Union européenne, unie avec la Russie, devient l’empire de l’Antéchrist, représenté dans les visions de Saint Jean par la Bête à sept têtes et dix cornes.

Après cela, 140 jours plus tard, le 4 février 2024, les deux Témoins du Christ ont commencé à prophétiser pour annoncer le Retour de Jésus. De nombreux disciples suivent leur exemple.

L’Antéchrist, au pouvoir dès le 12 septembre 2024, agit sans tarder pour soumettre les Etats arabes et établir une alliance militaire avec dix d’entre eux, lesquels sont représentés par les « cornes de la Bête » et les « orteils des pieds » de la statue du prophète Daniel. Mais une révolte de trois de ces Etats provoque l’intervention de l’Union européenne et de la Russie au Moyen-Orient. Ces Etats sont rapidement vaincus, puis unifiés par l’Antéchrist qui place à leur tête le Faux prophète.

Trois des dix cornes de la Bête à sept têtes ont ainsi été abattus et il en reste sept. Mais le Faux prophète devient une huitième corne qui s’élève au-dessus des autres : c’est elle qui s’exprime avec arrogance dans la vision de Daniel. En effet, le Faux prophète représente l’Islam et a pour mission d’imposer aux Etats musulmans la domination de l’Antéchrist, chef de l’Union européenne. Une nouvelle religion œcuménique regroupe le judaïsme, le christianisme et l’Islam tandis que le Coran est accrédité.

La Bête à sept têtes, lesquelles représentent la succession des anciens empires, possède maintenant huit cornes et englobe désormais un territoire gigantesque qui s’étend sur toute l’Europe, la Sibérie, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord : c’est l’empire de Rome reconstitué, mais cette fois à l’échelle planétaire.

La Chine, l’Inde, l’Afrique noire et l’Amérique latine ne peuvent pas résister à une telle influence et se soumettent au pouvoir des deux blocs : celui de l’empire de l’Antéchrist et du Faux prophète allié avec les Etats-Unis, le Canada et le Japon, seconde partie des pays les plus riches de la planète, tous situés au-delà des océans.

Le monde est ainsi livré à la puissance du Diable et plus personne ne semble pouvoir s’opposer à la domination de l’Antéchrist et du Faux prophète, car le pouvoir de la « trinité satanique », fondé sur celui de l’argent et de la violence des armes, s’impose partout sur la planète.

Pendant ce temps, les jugements de Dieu s’abattent sur le monde corrompu à cause des fléaux des trompettes de la vision de Saint Jean qui s’accomplit.

Les deux Témoins du Christ sont crucifiés à Jérusalem et, à la septième trompette, vers le 27 août 2026, les serviteurs de Dieu et les croyants disparaissent : ils sont enlevés pour aller à la rencontre de Jésus qui s’apprête à revenir sur terre, mais cette fois en gloire et pour y régner. Parmi les chrétiens, les uns sont pris, les autres laissés…

De nouvelles révoltes ont entraîné une intervention de l’Antéchrist en Afrique du Nord. Mais cette fois, les Etats-Unis se retournent contre lui et les Américains expédient leur flotte en Méditerranée pour secourir la rébellion.

Dès lors, furieux, l’Antéchrist se retourne contre Israël qu’il prend en otage dans le but de stopper l’intervention américaine. C’est alors que, suivant un plan machiavélique de « destruction du monde » et dans le but de s’opposer au Retour du Christ, il profane le Temple de Jérusalem pour offrir un sacrifice abominable au Diable.

A cause de l’influence des démons qui sont sortis du « Puits de l’Abîme » pendant la cinquième trompette, lesquels ont possédé les esprits des hommes pour les rendre « fous », la Chine et l’Inde s’allient avec les Etats-Unis, le Canada et le Japon. Ils mobilisent à leur tour une armée encore jamais vue, de 200 millions d’hommes, qui correspondent à environ 10 % de leur population.

Cette armée redoutable se met rapidement en route et arrive au bord de l’Euphrate asséché ; elle traverse le lit du fleuve, qui servait de frontière naturelle depuis des siècles, pour venir à la rencontre de l’Antéchrist et du Faux prophète, dont les forces armées se trouvent stationnées en Palestine.

Rome, capitale du christianisme, est détruite à la septième coupe, comme pour réduire au silence les quelques derniers chrétiens restés sur terre, aux alentours du 23 février 2024. Enfin, la Bataille d’Harmaguédon est engagée.

C’est alors que, venant du ciel, apparaissent des « vaisseaux » venant de l’espace, ceux-là mêmes qui forment les armées du Christ, le Fils de Dieu. Leur feu, celui de la puissance divine, anéantit toutes les forces armées qui s’étaient rassemblées pour la grande Bataille. Le Diable est vaincu par les armées célestes qui accompagnent le Christ ; le Dragon, l’Antéchrist et le Faux prophète sont arrêtés. Le Chérubin déchu est enfermé pour mille ans tandis que l’Antéchrist et le Faux prophète sont jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre appelé « seconde mort ».

  

 

Les sept âges de l’histoire de l’Eglise sont accomplis depuis 1987 :

 

Tableau des cycles de l'ère chrétienne :

70-71,5 ans :

Cycles de civilisation (210 ans) :

Ages spirituels (280 ans) :

Ages historiques (490 ans) :

1

27,00

27

27-237 : Empereurs romains du Haut-Empire et premiers chrétiens.

AGE D'EPHESE (27-307) : Perte du "premier amour" manifestée par la disparition des dons spirituels et des miracles.

ETE DE L'EMPIRE ROMAIN (27-517) : Le christianisme fait la conquête de l'Empire romain qui se disloque.

2

98,25

97

3

169,50

167

4

240,75

237

237-447 : Les patriarches et les évêques dominent les Eglises.

5

312,00

307

AGE DE SMYRNE (307-587) : Malgré l'avènement de Constantin, les persécutions ne seront pas terminées pour tous. Les Conciles œcuméniques régissent les Eglises.

6

383,25

377

7

454,50

447

447-657 : La papauté catholique romaine s'impose dans toute la chrétienté. Saint Léon I°.

8

525,75

517

AUTOMNE DU MOYEN-AGE (517-1007) : Séparation Islam-christianisme dans l'Empire romain… Première partie du Moyen-âge.

9

597,00

587

AGE DE PERGAME (587-867) : Elévation de la papauté romaine et montée de l'Islam. Introduction des fausses doctrines dans la chrétienté. Saint Grégoire I° le Grand.

10

668,25

657

657-867 : Expansion de l'Islam et renforcement de la papauté romaine. Califes.

11

739,50

727

12

810,75

797

13

882,00

867

867-1077 : Evangélisation des Slaves et apogée de Byzance. Cyrille et Méthode.

AGE DE THYATIRE (867-1147) : Corruption "jézabellienne" de la chrétienté par Rome et rayonnement de Byzance comme la lune dans la nuit. St Nicolas I°.

14

953,25

937

15

1024,50

1007

HIVER DU MOYEN-AGE (1007-1497) : Séparation Rome-Byzance, croisades et Guerre de 100 ans… Deuxième partie du Moyen-âge.

16

1095,75

1077

1077-1287 : Croisades, Cathares, Templiers et apogée papale. Saint Grégoire VII.

17

1167,00

1147

AGE DE SARDES (1147-1427) : Mort spirituelle de l'Eglise catholique romaine, Croisades et Inquisition papale confirmant la mort spirituelle.

18

1238,25

1217

19

1309,50

1287

1287-1497 : Papes à Avignon, Schisme d'Occident et précurseurs de la Réforme. J. Huss.

20

1380,75

1357

21

1452,00

1427

AGE DE PHILADELPHIE (1427-1707): Naissance des Eglises réformées, guerres de religion et dispersion des croyants au-delà des Océans.

22

1523,25

1497

1497-1707 : Renaissance, Réforme et Empires coloniaux. Grand essor culturel. Christophe Colomb.

FIN DU MOYEN-AGE ET PRINTEMPS DE LA CIVILISATION MONDIALE (1497-1987) : Séparation Rome-Eglise réformée et essor mondial de la civilisation chrétienne européenne.

23

1594,50

1567

24

1665,75

1637

25

1737,00

1707

1707-1917 : Développement des sciences et de la technologie. Révolution française. Denis Papin.

AGE DE LAODICEE (1707-1987) : Sommeil des Eglises réformées, troublé par quelques réveils religieux. Augmentation de la connaissance. Age des révolutions.

26

1808,25

1777

27

1879,50

1847

28

1950,75

1917

1917-1987 : Siècle de l'atome. Révolution soviétique. Mouvements charismatiques.

2022,00

1987

1987-2027 : 40 ans avant le Retour du Christ (33 ans et 7 ans d'Apocalypse).

 


 

L’Apocalypse Révélée

de Patrick DOLCIANI

 

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  • Première Partie :

    L’Apocalypse racontée

     

    1)      Observations sur les questions prophétiques et chronologie des événements apocalyptiques.

     

    Dans la mesure où les prophéties, qui servent à avertir « de ce qui doit bientôt arriver » (Apocalypse I, 1), ne pourraient pas être datées à l’avance, elles seraient effectivement comprises au moment où elles s’accompliraient, mais elles ne serviraient à rien, puisqu’il serait déjà trop tard ! Elles ne trouveraient plus leur raison d’être : avertir ! L’avenir ne peut être connu que dans la mesure où il s’inscrit effectivement dans une époque historique déterminée et précise, laquelle manifestera une réalité objective qui, de ce fait, doit pouvoir être datée à l’avance. Sinon, il n’y aurait aucune possibilité de connaître le futur car la perception que l’on en aurait ne pourrait pas s’inscrire dans le temps et l’espace, tandis que le monde réel continuerait d’évoluer, de se transformer et de changer sans cesse d’une année à l’autre ! Dans ces conditions, toutes les prophéties seraient obligatoirement fausses !

    Ainsi, l’accomplissement des visions prophétiques ne peut pas être différé car la prophétie est un « cliché photographique » d’une époque déterminée dans le futur qui ne peut pas être « déplacée dans le temps ». A partir du moment où l’avenir peut être réellement « visionné », il appartient obligatoirement à une époque historique très précise et devient de ce fait « immuable » tout comme le sont les événements du passé. La Bible est le « livre de Dieu » qui fait connaître le passé, lequel ne peut être changé, et qui révèle le futur dans un texte prophétique dont il est dit dans Apocalypse chapitre XXI, verset 5 : « Ces paroles sont certaines et véritables ».

    Dans l’Apocalypse de Saint Jean, c’est la rupture des sept sceaux du livre de l’Agneau de Dieu qui donne le rythme d’accomplissement des événements apocalyptiques : il y a d’abord un sceau brisé tous les six mois (6 x 30 jours = 180 jours), puis ensuite, après 1260 jours accomplis (7 x 180 jours), soit trois ans et demi plus tard, commencent les jugements des sept trompettes qui correspondent à nouveau avec une période de sept fois 180 jours ou 42 mois (voir extrait n° 1). Mais la septième et dernière trompette contiendra en elle-même les sept coupes de la colère divine et chacune d’entre elles durera 30 jours ; cela donnera une durée totale de 210 jours (7 mois) jusqu’à la fin des 30 jours de la dernière coupe, à la différence des six premiers sceaux qui ne durent que 180 jours (ou 6 mois) chacun. Le second cycle de trois ans et demi durera par conséquent 1290 jours au lieu de 1260 jours, cycle confirmé par Daniel au chapitre XII, verset 11 (voir extrait n° 2). Ainsi, le cycle complet jusqu’à la fin de la septième coupe sera de 2550 jours (1260 jours + 1290 jours = 2550 jours). Mais, selon Daniel, chapitre XII, verset 12 (voir extrait n° 3), le cycle obtenu de 1290 jours des sept trompettes sera à nouveau augmenté d’une période d’un mois et demi (ou de 45 jours) pour donner une durée définitive de 1335 jours (1290 jours + 45 jours = 1335 jours) ; il s’en suit que le cycle apocalyptique complet sera de 2595 jours (1260 jours + 1335 jours = 2595 jours).

    Nous savons que l’Apocalypse doit durer sept ans, car elle correspond avec la « soixante-dixième année prophétique » de Daniel, chapitre IX, verset 27 (voir extrait n° 4). Nous observons qu’il y a en sept ans (sans compter les jours supplémentaires des années bissextiles) sept fois 365 jours ou 2555 jours. Or, il se trouve que le cycle apocalyptique de 2595 jours le dépasse de 40 jours, puisque : 2595 jours – 40 jours = 2555 jours. De ce fait, le cycle apocalyptique n’étant pas plus court et à peine un peu plus long que celui de sept années solaires, nous en déduisons que la première chronologie de « rupture des sept sceaux » ne peut pas être « raccourcie », parce que l’on ne peut pas compter moins que 1260 jours, durée clairement indiquée dans les textes, ni « rallongée » parce que l’on ne doit pas non plus compter davantage que 2595 jours, ce dernier cycle dépassant déjà de 40 jours celui de sept fois 365 jours. Ainsi, il apparaît que la « rupture des sept sceaux » doit par nécessité bel et bien correspondre avec une durée exacte de 42 mois (42 x 30 jours) ou de 1260 jours. Ces constatations présentent l’avantage de nous permettre de dater avec rigueur tout l’ensemble des événements apocalyptiques depuis le début du cycle de sept ans jusqu’à sa fin.

    C’est seulement grâce à une chronologie complète et détaillée des événements apocalyptiques faite à l’avance que nous pourrons, le moment venu, vérifier si les dates déterminées par le schéma des cycles historiques de l’Histoire du Monde, qui place l’Apocalypse de 2020 à 2027, correspondent ou non avec la réalité des événements objectifs qui se réaliseront dans cette même période ; si c’est le cas, la véracité des prophéties bibliques sera prouvée, de même que la réalité des cycles historiques et il n’y aura plus de contestation possible !

     

    2)      Le commencement des événements apocalyptiques.

     

    L’Union européenne s’édifie sans cesse au cours des années, comme de façon surnaturelle, et intègre bientôt la Russie. Elle compte alors environ 600 millions d’habitants sur un territoire de 20 millions de km2.

    L’Union européenne est naturellement alliée avec les pays les plus riches de la planète : les Etats-Unis, le Canada et le Japon. Ensemble, ces deux blocs ont une population de près d’un milliard d’habitants, soit 1/6° de la population mondiale, et occupent un territoire de 40 millions de km2. Leurs forces sont équivalentes.

    Le 31 mars 2024, le premier sceau de l’Apocalypse est brisé par l’Agneau de Dieu (voir extrait n° 5). Un cavalier céleste, probablement l’Archange Michel (voir extraits n° 6 et 7), est armé d’un arc, monte un cheval blanc, reçoit une couronne et part en « Vainqueur pour Vaincre ».

    Le 27 septembre 2024, le deuxième sceau est brisé (voir extrait n° 8). Le deuxième cavalier céleste apparaît monté sur un cheval couleur « de feu » et reçoit le pouvoir de « bannir la paix de la terre » : il reçoit une grande épée.

    Le 26 mars 2024, le troisième sceau est brisé (voir extrait n° 9). Un nouveau cavalier céleste apparaît monté sur un cheval noir et porte une balance à la main ; une voix lui dit : « Une mesure de froment pour un denier ! (ou une journée de salaire, soit environ 50 euros ou 327,98 F). Trois mesures d’orge pour un denier ! (soit une mesure d’orge pour environ 16,67 euros ou 109,33 F). Et ne touche ni à l’huile ni au vin ! ».

    Le 22 septembre 2024, le quatrième sceau est brisé (voir extrait n° 10). Le dernier cavalier céleste apparaît suivi du « Séjour des morts » et il porte un nom : « La Mort » ! Pour cette raison, il monte un cheval de couleur « cadavérique » !

    La mission des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse est clairement indiquée au chapitre VI du livre, à la fin du verset 8 : « On leur donna pouvoir sur le quart de la terre, pour en faire périr les habitants par l’épée, la famine, la peste et les bêtes féroces de la terre ». Cela signifie : guerres, famines, épidémies mortelles (cavalier appelé « La Mort »), déchaînement des forces de la nature (séismes et catastrophes naturelles annoncés par le Christ à ses disciples) et des bêtes sauvages qui se retournent contre l’homme. Il y a derrière ces événements des forces surnaturelles insoupçonnées représentées par les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse : l’homme n’est plus maître de son destin !

    Le 21 mars 2024 (printemps), le cinquième sceau est brisé (voir extrait n° 11). Les âmes des martyrs apparaissent dans le ciel (lieu réel où se trouve Jésus ressuscité) et on leur remet une robe blanche (symbole de pureté). Ils doivent faire preuve de patience et attendre que « le nombre de ceux qui doivent être mis à mort comme eux fût au complet ». Cette remarque signifie que l’Enlèvement de l’Eglise n’a pas encore eu lieu à l’ouverture du 5° sceau, mais elle signifie aussi que la guerre contre les chrétiens authentiques n’est toujours pas terminée en cette année de printemps 2022 !

    Lorsque le 6° sceau de l’Apocalypse est rompu, le 17 septembre 2024, le Diable appelé « Dragon » est précipité sur la Terre avec ses anges (voir extraits n° 12, 13 et 14) qui s’installent probablement en Sibérie, terre « vierge », et dont la chute est comparée à des « étoiles qui tombent du ciel » (voir extrait n° 15).

    Cent quarante jours après la chute du Diable sur la Terre, les serviteurs de Jésus, qui forment « l’Israël de Dieu » (voir extrait n° 16), sont marqués du Sceau de Dieu (voir extrait n° 17).

    De même, après avoir été marqués du Sceau divin sur leur front, dès le 4 février 2024, les deux Témoins annoncés longtemps à l’avance par les Saintes Ecritures et destinés à préparer le Retour de Jésus, commencent leur mission, juste 40 jours avant la rupture du septième sceau. Ils annoncent le message « interdit » car méprisé et rejeté depuis longtemps par les autorités de ce monde, de même que par les Eglises dites « traditionalistes », à savoir : le message du Retour de Jésus (voir extrait n° 18). De nombreux disciples, ceux qui ont été marqués du Sceau de Dieu, font la même chose. Les deux Témoins, probablement Moïse (qui représente la Loi) et Elie (qui représente les Prophètes), ceux-là mêmes qui étaient apparus à Jésus lors de sa Transfiguration, prophétiseront pendant 1260 jours (voir extrait n° 19) et seront mis à mort le 18 juillet 2024, soit 40 jours avant la septième et dernière trompette (fléaux des sept coupes).

    Soulignons que le début de leur ministère commence 1040 jours depuis le début de l’Apocalypse car 5 fois 180 jours font 900 jours (5 trompettes accomplies) et les 140 jours passés après le début de la sixième trompette (180 jours – 40 jours = 140 jours) s’ajoutent aux 900 jours pour en faire 1040 en tout. Il faut alors ajouter à ces 1040 jours, déjà accomplis depuis le début de l’Apocalypse, les 1260 jours du ministère particulier des deux Témoins pour obtenir le cycle de 2300 jours, lequel a été annoncé longtemps à l’avance par Daniel, chapitre VIII, versets 13 et 14 (voir extrait n° 20). Soit : 1040 jours + 1260 jours = 2300 jours.

     

    3)      L’apparition de l’Antéchrist.

     

    A la rupture du dernier sceau du livre de l’Agneau de Dieu (voir extrait n° 21), le 16 mars 2024, apparaissent sept anges dans le ciel, chacun est muni d’une trompette pour sonner l’heure de l’accomplissement des sept grands jugements de l’Apocalypse. L’Union européenne, unie avec la Russie, devient l’empire de l’Antéchrist, représenté dans les visions de Saint Jean par la Bête à sept têtes et dix cornes (voir extrait n° 22).

    L’Antéchrist (voir extraits n° 23, 24 et 25), au pouvoir par le Diable depuis le 12 septembre 2024, date de la première trompette, agit sans tarder pour soumettre les Etats arabes et établir une alliance militaire avec dix d’entre eux, lesquels sont représentés par les « cornes de la Bête » et les « orteils des pieds » de la statue du prophète Daniel (voir extraits n° 26 et 27). Mais une révolte de trois de ces Etats provoque l’intervention de l’Union européenne et de la Russie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (voir extrait n° 28). Ces Etats sont rapidement vaincus, puis unifiés par l’Antéchrist qui place à leur tête le Faux prophète (voir extraits n° 29 et 30).

    Trois des dix cornes de la Bête à sept têtes ont ainsi été abattus et il en reste sept. Mais le Faux prophète devient une huitième corne qui s’élève au-dessus des autres : c’est elle qui s’exprime avec arrogance dans la vision de Daniel (voir extrait n° 31). En effet, le Faux prophète représente l’Islam et a pour mission d’imposer aux Etats musulmans la domination de l’Antéchrist, chef de l’Union européenne. Une nouvelle religion œcuménique regroupe le judaïsme, le christianisme et l’Islam tandis que le Coran est accrédité (voir extrait n° 32).

    La Bête à sept têtes, lesquelles représentent la succession des anciens empires, possède maintenant huit cornes : c’est l’empire de Rome reconstitué, mais cette fois à l’échelle planétaire. L’empire de l’Antéchrist est représenté par les sept têtes qui furent : 1°) celui de Nabuchodonosor, roi de Babylone ; 2°) l’empire Perse ; 3°) l’empire Grec, fondé par Alexandre le Grand, lequel a été divisé en quatre parties après sa mort (ou quatre têtes qui s’ajoutent aux deux premières pour en faire six) ; et, enfin, 4°) le dernier fut l’empire Romain qui a déjà existé dans le passé et doit reparaître à la fin du « temps des nations » (septième, puis huitième tête). Il est entendu que la huitième tête est aussi une personne, l’Antéchrist qui réapparaît, juste trois ans et demi avant le Retour de Jésus. L’Apocalypse, au chapitre XVII, versets 8 à 11, indique qu’elle est en même temps « l’une des sept », car l’Antéchrist doit être, selon les Ecritures, la réapparition de l’une des têtes de ces empires passés, une personne qui était en son temps admirée et sera ramenée à la vie par le pouvoir du Diable lui-même. Il s’agit malheureusement de la résurrection satanique d’Alexandre le Grand, le fondateur de l’empire Grec, duquel il est dit qu’il doit « monter de l’Abîme ». Voilà pourquoi il est fait allusion dans l’Apocalypse aux anciens empires aujourd’hui plus ou moins « oubliés », qui datent de plusieurs siècles et n’avaient plus rien à voir avec les temps modernes : c’est la résurrection satanique d’Alexandre le Grand au moment de l’Apocalypse qui établit d’office une telle relation. Il s’agit en effet d’un « mystère », tenu caché mais compris par quiconque se donne la peine d’étudier attentivement les visions apocalyptiques de la Bible (livre de Daniel et Apocalypse de Saint Jean), selon la recommandation même que Jésus fit à ses disciples. Remarquons que le Faux prophète (Mahomet, auteur du Coran qui fut une contrefaçon de la Bible) doit lui aussi « monter de l’Abîme », autrement dit être ressuscité par le pouvoir du Diable ; c’est pourquoi il est écrit qu’ils seront jetés tous les deux directement dans l’étang ardent de feu et de soufre (car il s’agit de la « seconde mort » et on ne peut y être jeté qu’après la résurrection).

    Maintenant, la Bête à huit cornes (ou alliés) englobe un territoire gigantesque, jamais vu dans l’histoire, qui s’étend sur toute l’Europe, la Sibérie, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord : c’est le retour de l’empire Romain, cette fois incarné par Alexandre le Grand ressuscité, pour réaliser son ancien rêve de domination du monde !

    Faut-il l’appeler « Grand Monarque », celui dont la venue a été annoncée par les quatrains de Nostradamus ? Lui dont les prophéties avaient par ailleurs donné une date codée : 1999. Elle ne serait pas issue de notre calendrier, mais de la chronologie réelle des événements comptés à partir du début de l’histoire de l’Eglise, à savoir : l’an 27. Ce point de départ chronologique est plus logique. Elle correspondrait alors à l’an 2026 et serait la date de la Bataille d’Harmaguédon (27 de notre ère + 1999 = 2024).

     

    Quatrain X, 72 :

    « L’an mil neuf cens nonante neuf sept mois,

    Du ciel viendra un grand Roy d’effrayeur :

    Ressusciter le grand Roy d’Angolmois,

    Avant après Mars régner par bonheur ».

    Traduction logique possible :

    « En 2024 s’abattront pendant sept mois les jugements des coupes,

    Alors du ciel viendra le Roi des rois qui exercera le Jugement

    Contre l’Antéchrist monté de l’Abîme,

    Aux alentours de mars 2027, après quoi régnera le Messie par bonheur ! ».

     

    Pour trouver la clé des prophéties codées de Nostradamus, il convient d’abord de placer les quatrains en relation avec les passages bibliques concernés par eux et de les comparer ; sur plusieurs comparaisons réalisées il est logique d’obtenir à la fois la traduction et la clé ! Cette clé ne serait pas cachée ailleurs qu’à l’intérieur même des quatrains, de ceux qui sont en rapport avec les prophéties bibliques concernées. Il faut avoir en premier lieu étudié les visions prophétiques et en second lieu, lire les quatrains de Nostradamus ! Il en est de même avec la Conclusion de la Prophétie des papes de Saint Malachie.

    La Chine, l’Inde, l’Afrique noire et l’Amérique latine ne peuvent pas résister à une telle influence et se soumettent au pouvoir des deux blocs : celui de l’empire de l’Antéchrist et du Faux prophète allié avec les Etats-Unis, le Canada et le Japon, seconde partie des pays les plus riches de la planète, tous situés au-delà des océans.

    Le monde est ainsi livré à la puissance du Diable et plus personne ne semble pouvoir s’opposer à la domination de l’Antéchrist et du Faux prophète, car le pouvoir de la « trinité satanique », fondé sur celui de l’argent et de la violence des armes (voir extrait n° 33), s’impose partout sur la planète.

    Pendant ce temps, les jugements de Dieu s’abattent sur le monde corrompu à cause des fléaux des trompettes de la vision de Saint Jean qui s’accomplit.


     

    4)      Les jugements des sept trompettes.

     

    Ø      1° Trompette, le 12 septembre 2024 :

    Fléau de la grêle mêlée de feu qui brûle le tiers de la terre.

    Ø      2° Trompette, le 10 mars 2024 :

    Météorite qui tombe dans la mer, tue le tiers des poissons et détruit le tiers des navires.

    Ø      3° Trompette, le 6 septembre 2024 :

    Météorite nommée « Absinthe » dont les éléments se dispersent dans l’atmosphère, se mêlent aux pluies et empoisonnent le tiers des eaux des sources, des rivières et des fleuves. Elle fait mourir un grand nombre d’hommes.

    Ø      4° Trompette, le 5 mars 2024 :

    L’atmosphère est assombrie et les jours perdent le tiers de leur clarté, de même que les nuits qui deviennent très obscures.

    Ø      5° Trompette, le 1° septembre 2024 :

    C’est elle qui accomplit le premier des « trois grands malheurs » ; un ange déchu, l’Ange de l’Abîme, ouvre le « Puits de l’Abîme » (à Delphes) et il en sort des démons semblables à des sauterelles qui, dans un premier temps, tourmentent pendant cinq mois (150 jours) tous ceux qui n’ont pas reçu le Sceau de Dieu sur leur front. Nous observons ici que l’Eglise n’a pas encore été enlevée. Ensuite, dans un deuxième temps, les « démons sauterelles » possèdent les esprits des hommes (possession démoniaque) pour les conduire à la plus grande des guerres : la Bataille d’Harmaguédon. Le nom de l’ange de l’Abîme est d’abord révélé en hébreu : « Abaddon », qui signifie « Destruction, Ruine, Séjour des morts » ; puis en grec : « Apollyon », qui signifie « Destructeur ». En grec, son nom est assimilé au dieu « Apollon » dont la puissance divinatoire était transmise aux pythies de Delphes, là même où se trouvait l’entrée du gouffre d’où sortaient les démons qui les inspiraient. Ainsi, les pythies n’étaient pas seulement en transe hypnotique à cause des gaz particuliers qui sortaient du sous-sol du Temple de Delphes (failles qui se croisent sous le Temple et dont il reste des traces visibles), mais aussi parce qu’il en sortait des démons qui les possédaient ; il s’agissait en réalité d’une « Porte Cosmique », fermée depuis, mais destinée à être à nouveau ouverte, juste au moment des événements apocalyptiques.

    De nouvelles révoltes provoquées par la libération des démons ont entraîné une nouvelle intervention de l’Antéchrist en Afrique du Nord (voir extrait n° 34). Cette fois les Etats-Unis se retournent contre lui et les Américains expédient leur flotte en Méditerranée pour secourir la rébellion (voir extrait n° 35).

    Dès lors, furieux, l’Antéchrist mobilise ses troupes au Nord, Gog et Magog (voir extrait n° 36) et se retourne contre Israël qu’il prend en otage pour stopper l’intervention américaine (voir extrait n° 37). C’est alors que, pour faire un sacrifice « agréable » au Diable, favoriser en même temps son plan machiavélique de destruction du monde et renverser définitivement celui de Dieu, il profane le Temple de Jérusalem (en opposition avec celui de Delphes), probablement reconstruit à la place de la mosquée d’Omar si celle-ci n’est pas transformée en « Temple Juif » dans les années à venir (voir extrait n° 38).

    A cause de l’influence des démons qui sont sortis du « Puits de l’Abîme » pendant la cinquième trompette, lesquels ont possédé les esprits des hommes pour les rendre « fous », la Chine et l’Inde s’allient avec les Etats-Unis, le Canada et le Japon. Ils mobilisent à leur tour une armée encore jamais vue, de 200 millions d’hommes, qui correspondent à environ 10 % de leur population.

    Cette armée redoutable se met rapidement en route et arrive au bord de l’Euphrate asséché ; elle traverse le lit du fleuve, qui servait de frontière naturelle depuis des siècles, pour venir à la rencontre de l’Antéchrist et du Faux prophète, dont les forces armées se trouvent stationnées en Palestine.

    Ø      6° Trompette, le 28 février 2024 :

    Elle accomplit le deuxième des « trois grands malheurs ». Les prophéties peuvent certainement être datées à l’avance car « les quatre anges enchaînés au bord de l’Euphrate, qui attendaient l’heure, le jour, le mois et l’année » sont enfin déliés pour faire périr le tiers des hommes en ouvrant le passage à la grande armée de 200 millions d’hommes qui doivent passer par là. Ensuite, les « Sept Tonnerres » font entendre leur voix pour annoncer le « mystère » maintenant révélé, celui de l’Enlèvement de l’Eglise. Le retour de Jésus va bientôt s’accomplir et les chrétiens sont avertis pour se préparer à aller à sa rencontre (parabole des dix vierges).

    Ø      7° Trompette (ou Dernière Trompette), le 27 août 2024 :

    Elle accomplit le troisième des « trois grands malheurs ». Cette fois, le « mystère de Dieu » annoncé par les « Sept Tonnerres » s’accomplit, à savoir : l’Enlèvement de l’Eglise vivante de Jésus-Christ (voir extraits n° 39, 40, 41 et 42). C’est un malheur pour le monde car, dès lors, les sept anges qui portent les Sept Coupes du courroux de Dieu apparaissent dans le ciel. Ce sont ces sept coupes qui constituent le « troisième grand malheur » et ce dernier ne pouvait s’accomplir tout aussi longtemps que des chrétiens authentiques restaient encore sur terre : c’est pourquoi ils ont été enlevés !

    Les deux Témoins de Dieu dont la puissance rappelle celles de Moïse et d’Elie, lesquels représentent la Loi et les Prophètes, c’est-à-dire l’Ancien Testament (voir extraits n° 43 et 44), ont été arrêtés et crucifiés à Jérusalem, le 18 juillet 2024, comme l’avait été Jésus avant eux, puis ils revinrent à la vie après trois jours et demi (notons ici la relation qui existe entre « trois jours et demi de mort » pour « trois ans et demi de ministère »). Ils ont aussitôt été enlevés au ciel (voir extrait n° 45). Au retentissement de la septième et dernière trompette, le 27 août 2024, les autres serviteurs et disciples de Jésus sont à leur tour enlevés, comme l’avait été en son temps Enoch (voir extrait n° 46). Parmi les chrétiens, l’un est pris, l’autre laissé (voir extrait n° 47). La parabole des Dix Vierges avait depuis longtemps averti les Eglises (voir extrait n° 48) : celles qui n’auront plus « d’huile » dans leur lampe seront rejetées. Cela signifie que les Eglises « traditionalistes » qui ont abandonné la Parole vivante de Dieu, « l’huile » des lampes, c’est-à-dire celles qui ont écarté l’enseignement authentique des Saintes Ecritures au profit des traditions mortes, ne pourront pas prendre part au salut ; en effet, ces Eglises n’ont pas l’onction divine (Esprit de Dieu ou lumière des lampes) et ne prêchent jamais le « Retour de Jésus » parce qu’elles n’y croient pas !


     

    5)      Les jugements des sept coupes.

     

    Ø      1° Coupe, le 27 août 2024 :

    Un ulcère malin et douloureux frappe tous ceux qui portent la marque de la Bête (666), laquelle avait été imposée par le Faux prophète.

     

    Ø      2° Coupe, le 26 septembre 2024 :

    La mer se change en sang.

     

    Ø      3° Coupe, le 26 octobre 2024 :

    Les sources et les fleuves se changent en sang.

     

    Ø      4° Coupe, le 25 novembre 2024 :

    Le Soleil devient brûlant comme un feu vif.

     

    Ø      5° Coupe, le 25 décembre 2024 (Noël) :

    L’empire de l’Antéchrist est plongé dans les ténèbres et les ulcères deviennent de plus en plus douloureux.

     

    Ø      6° Coupe, le 24 janvier 2024 :

    L’Euphrate est asséché et les démons de la trinité satanique, semblables à des grenouilles, ceux-là mêmes qui ont fait des prodiges, se rendent auprès de tous les Chefs d’Etats pour les inciter et les forcer à prendre part à la Grande Bataille d’Harmaguédon. Le monde, qui ne croit ni en Dieu, ni au Diable (sauf en l’argent), ne sait plus ce qu’il fait : l’armée venant de l’Orient, forte de 200 millions d’hommes, se met rapidement en marche et arrive au bord de l’Euphrate asséché ; profitant de la circonstance, elle traverse le lit du fleuve qui servait jusqu’ici de frontière naturelle et se rend à la rencontre des troupes de l’Antéchrist et du Faux prophète dont les forces militaires campent toujours en Palestine. En effet, pour « éviter » la destruction des lieux saints du monothéisme par des bombardements massifs, il fallait faire appel aux troupes de l’armée de terre qui, de toute façon, sont déjà mobilisées et prêtes au grand carnage !

     

    Ø      7° Coupe, le 23 février 2024 :

    De grands séisme catastrophiques surviennent sur toute la planète qui « tremble » comme elle ne l’a jamais fait dans toute l’histoire. D’énormes blocs de grêles, peut-être issus de la chute d’une comète, de 40 kilos chacun (un talent), s’abattent sur terre au travers d’une sombre obscurité. L’Antéchrist choisit ce moment pour donner l’ordre de détruire Rome, capitale du christianisme (voir extrait n° 49), comme pour « supprimer un premier otage » et réduire au silence les quelques derniers chrétiens qui seraient restés sur terre. La ville aux sept collines, que l’Apocalypse nomme « La Grande Prostituée », est définitivement détruite par les « cornes de la Bête » (l’alliance militaire de l’Antéchrist) ; mais cela ne dissuade en rien l’ennemi et, bien au contraire, la Grande Bataille est aussitôt engagée !

    Mais au jour et à l’heure choisis par Dieu (voir extrait n° 50), venant du ciel, apparaissent des « vaisseaux » venant de l’espace, ceux-là mêmes qui forment les armées du Christ, le Fils de Dieu. C’est le Retour effectif de Jésus (voir extrait n° 51). Leur feu, celui de la puissance divine, anéantit toutes les forces armées qui s’étaient rassemblées pour la grande Bataille (voir extraits n° 52 et 53). Le Diable est vaincu par les armées célestes qui accompagnent le Christ ; le Dragon, l’Antéchrist et le Faux prophète sont arrêtés (voir extrait n° 54). Le Chérubin déchu est enfermé pour mille ans dans le Puits de l’Abîme dont l’entrée est refermée et scellée, tandis que l’Antéchrist et le Faux prophète, qui avaient été « ressuscités avant l’heure » par le Chérubin déchu (voir extrait n° 55), sont jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre appelé « seconde mort » (voir extrait n° 56).

    Après ces événements, le monde, transformé, entrera dans une nouvelle ère de paix de dix siècles (millenium), laquelle se terminera par la libération du Diable, pour une dernière épreuve, laquelle sera suivie du Jugement Dernier. Les élus entreront dans la Nouvelle Jérusalem pour l’Eternité.

     

     

    Tableau chronologique des événements apocalyptiques :

    Date :

    Jour :

    N° :

    Chrono :

    Témoins :

    Enlèv. :

    1260 j.

    180 j.

    Evénement :

    31/03/2020

    Mardi

    727920

    0

    1040

    2340

    0

    0

    1° Sceau

    27/09/2020

    Dimanche

    728100

    180

    860

    2160

    180

    180

    2° Sceau

    26/03/2019

    Vendredi

    728280

    360

    680

    1980

    360

    180

    3° Sceau

    22/09/2019

    Mercredi

    728460

    540

    500

    1800

    540

    180

    4° Sceau

    21/03/2019

    Lundi

    728640

    720

    320

    1620

    720

    180

    5° Sceau

    17/09/2019

    Samedi

    728820

    900

    140

    1440

    900

    180

    6° Sceau

    04/02/2019

    Samedi

    728960

    1040

    0

    1300

    1040

    140

    Témoins

    16/03/2019

    Jeudi

    729000

    1080

    40

    1260

    1080

    180

    7° Sceau

    12/09/2019

    Mardi

    729180

    1260

    220

    1080

    1260

    180

    1° Trompette

    10/03/2019

    Dimanche

    729360

    1440

    400

    900

    180

    180

    2° Trompette

    06/09/2019

    Vendredi

    729540

    1620

    580

    720

    360

    180

    3° Trompette

    05/03/2019

    Mercredi

    729720

    1800

    760

    540

    540

    180

    4° Trompette

    01/09/2019

    Lundi

    729900

    1980

    940

    360

    720

    180

    5° Trompette

    28/02/2019

    Samedi

    730080

    2160

    1120

    180

    900

    180

    6° Trompette

    18/07/2019

    Samedi

    730220

    2300

    1260

    40

    1040

    140

    6° Trompette

    27/08/2019

    Jeudi

    730260

    2340

    40

    0

    1080

    180

    1° Coupe

    26/09/2019

    Samedi

    730290

    2370

    70

    30

    1110

    30

    2° Coupe

    26/10/2019

    Lundi

    730320

    2400

    100

    60

    1140

    60

    3° Coupe

    25/11/2019

    Mercredi

    730350

    2430

    130

    90

    1170

    90

    4° Coupe

    25/12/2019

    Vendredi

    730380

    2460

    160

    120

    1200

    120

    5° Coupe

    24/01/2019

    Dimanche

    730410

    2490

    190

    150

    1230

    150

    6° Coupe

    23/02/2019

    Mardi

    730440

    2520

    220

    180

    1260

    180

    7° Coupe

    25/03/2019

    Jeudi

    730470

    2550

    250

    210

    1290

    210

    Harmaguédon

    09/05/2019

    Dimanche

    730515

    2595

    295

    255

    45

    45

    Retour du Christ

    14/05/2019

    Vendredi

    730520

    2600

    300

    260

    5

    5

    Fin

     

    Les nombres numérotés sont les jours comptés depuis la date de la crucifixion de Jésus.

    Par exemple, le mardi 31/03/2020 correspond au n° 727920, soit 1992 ans et 357 jours.

     

     

    Deuxième Partie :

    Citations bibliques avec commentaires

     

    1

    Apocalypse

    XIII

    5

     

    13.5 Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois.

     

    Le temps du pouvoir de l’Antéchrist sera limité à 42 mois, c’est-à-dire à 1260 jours, les mois cités correspondant toujours à des périodes invariables de 30 jours chacune.

     

    2

    Daniel

    XII

    11

     

    12.11 Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l'abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours.

     

    Une autre durée complémentaire nous est donnée dans le prophète Daniel : 1290 jours, soit 43 mois ou un mois supplémentaire (à la durée de 1260 jours). Ceci s’explique de la façon suivante : les 1260 jours font aussi 6 fois 180 jours, mais la dernière période de 180 jours comprend un mois supplémentaire de 30 jours, pour faire 210 jours. Ces 210 jours correspondent aux sept coupes dont chacune dure 30 jours, soit sept fois 30 jours ou 210 jours.

     

    3

    Daniel

    XII

    12

     

    12.12 Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu'au mille trois cent trente-cinq jours!

     

    Une nouvelle durée supplémentaire est ajoutée à celle de 1290 jours, de 45 jours pour faire 1335 jours. Cette durée de 45 jours correspond à la bataille d’Harmaguédon après la destruction de Rome (à la septième coupe).

     

    4

    Daniel

    IX

    27

     

    9.27 Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.

     

    Il fera une alliance de sept ans (de 2023 à 2030), mais arrivé à la moitié de ces sept années, c’est-à-dire après trois ans et demi passés, il fera cesser le sacrifice. L’alliance de sept ans débute le 12 septembre 2024 (1° Trompette) et sera rompue après trois ans et demi, à la septième Coupe, le 23 février 2024.

    Une autre interprétation est possible, mais il ne faut pas tenir compte du sens littéral : la « 70° semaine d’années » de Daniel doit être divisée en deux parties et la rupture de l’alliance se ferait après trois ans et demi ou une fois arrivé à la moitié de ces sept années.

     

    5

    Apocalypse

    VI

    1 & 2

     

    6.1 Je regardai, quand l'agneau ouvrit un des sept sceaux, et j'entendis l'un des quatre êtres vivants qui disait comme d'une voix de tonnerre: Viens. 6.2 Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.

     

    Ce cavalier monté sur un cheval blanc pourrait être le Chef des anges, c’est-à-dire l’archange Michel. Nous pouvons toutefois penser qu’il sera le chef des trois suivants.

     

    6

    Apocalypse

    XII

    7 à 9

    12

    Apocalypse

    XII

    7 à 9

     

    12.7 Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, 12.8 mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. 12.9 Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.

     

    Le Diable doit être précipité sur la Terre, à partir du ciel et non de lieux souterrains, comme le pensent certains partisans de la « théorie de la Terre creuse ». Il est précisé : « et ses anges furent précipités avec lui ». Il s’agit des anges déchus et non des démons. Les anges déchus ont un corps physique, comme les autres anges et les démons sont des esprits seulement. La chute du Diable sur la Terre se présentera obligatoirement par la « chute des étoiles », c’est-à-dire l’arrivée en masse d’O.V.N.I. Il s’agira d’une invasion car ils seront très nombreux : leur nombre correspond au tiers de la totalité des anges. Etrangement le tiers de « 1000 » est « 333 » et les deux tiers de « 1000 » font « 666 » ! La marque de la Bête, qui est le nombre « 666 », signifierait-elle d’un point de vue analogique qu’un tiers des anges, les anges déchus, contrôleront les deux tiers des êtres humains après leur arrivée ?

     

    7

    Daniel

    XII

    1 à 3

     

    12.1 En ce temps-là se lèvera Michel, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple; et ce sera une époque de détresse, telle qu'il n'y en a point eu de semblable depuis que les nations existent jusqu'à cette époque. En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits dans le livre seront sauvés. 12.2 Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle. 12.3 Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité.

     

    Ici, le prophète Daniel nous confirme l’Apocalypse de Saint Jean. L’archange Michel interviendra et provoquera la chute du Diable sur la Terre, au temps de la fin, c’est-à-dire pendant les événements apocalyptiques. Daniel parle de la résurrection des morts, ce dont il est aussi question dans l’Apocalypse.

     

    8

    Apocalypse

    VI

    4

     

    6.4 Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée.

     

    C’est ici l’ange de la guerre. Il y aura une guerre qui se déclenchera pendant le deuxième sceau de l’Apocalypse. Il ne faut donc pas penser que « tout va aller pour la mieux dans le meilleur des mondes » : tous les pronostics des hommes politiques seront contredits car, malgré leurs efforts de paix, la guerre éclatera. Croire que la Deuxième Guerre mondiale a été la dernière des guerres est une erreur ! Pourquoi ? Parce que l’injustice dans le monde ne peut pas produire la paix ! La guerre est obligatoire et revient toujours tout aussi longtemps que le problème des riches et des pauvres ne sera pas réglé dans le monde, autant entre les individus qu’entre les peuples (pays riches et pays pauvres).

     

    9

    Apocalypse

    VI

    5 à 6

     

    6.5 Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui disait: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. 6.6 Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait: Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier; mais ne fais point de mal à l'huile et au vin.

     

    Le blé et l’orge seront affectés, mais pas le fruit de l’olivier, ni celui de la vigne. L’huile et le vin sont utilisés dans les rites de l’Eglise : Onction d’huile et Sainte Scène ; ils seront préservés ! Par ailleurs, les oliviers et les vignes souffrent moins en période de sécheresse que le blé et l’orge : il y aura donc une grande sécheresse ! Celle-ci commencera au printemps, à partir du 26 mars 2024. Mais nous pouvons observer que le processus d’une sécheresse mondiale est déjà commencé depuis 2024, année de la première grande canicule ! Qu’arrivera-t-il 20 ans après cette date ?

     

    10

    Apocalypse

    VI

    7 à 8

     

    6.7 Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait: Viens. 6.8 Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre.

     

    Notons ici que le quart de la Terre est affecté, mais ce n’est que le début ! Nous avons ici la signification des quatre cavaliers de l’Apocalypse : « faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre ».

     

    11

    Apocalypse

    VI

    9 à 11

     

    6.9 Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu. 6.10 Ils crièrent d'une voix forte, en disant: Jusqu’à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre? 6.11 Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux.

     

    Ne vous y trompez pas, l’Eglise ne sera pas enlevée « tout de suite », c’est-à-dire avant les événements apocalyptiques ! Ceux qui veulent vous le faire croire vous « trompent », car en réalité ils ne croient pas du tout à l’accomplissement des événements apocalyptiques, et pour éviter d’en parler, ils prétendent, en tordant le sens des Ecritures, que l’enlèvement de l’Eglise doit avoir lieu avant la « 70° semaine d’années » de Daniel ! Quel argument sortent-ils ? Juste un passage qu’il n’ont pas compris de la Deuxième Epître aux Thessaloniciens (ch. 2 v 6-8) : « Et maintenant vous savez ce qui retient pour qu’il soit révélé en son propre temps. Car le mystère d’iniquité opère déjà ; seulement celui qui retient maintenant, le fera jusqu’à ce qu’il soit loin. Et alors sera révélé l’inique, que le seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue ». Celui qui retient la manifestation de l’Antéchrist est l’Esprit de Dieu dans l’Eglise. Mais « le retrait » de l’Esprit de Dieu dans les Eglises ne viendra pas de l’enlèvement des chrétiens, il viendra de l’abandon de la foi, en particulier dans les Eglises qui obéissent aux « traditions humaines » plutôt qu’à Dieu ! L’Esprit de Dieu a déjà été « écarté » depuis longtemps de nombreuses Eglises et comment se fait-il que vous ne vous en soyez pas rendu compte ? Par ailleurs, le jour où l’Eglise sera effectivement enlevée, croyez vous réellement que l’Esprit de Dieu cessera d’exister sur Terre ? Ne savez-vous pas qu’il remplit tout l’Univers ?

     

    Il ne s’agit donc pas, dans ce passage de la Deuxième Epître aux Thessaloniciens, de l’enlèvement de l’Eglise, mais des conséquences de l’apostasie ou « abandon de la foi » partout dans le monde, et en particulier dans les Eglises ! Quant à ceux qui soutiennent toujours que l’enlèvement de l’Eglise se fera avant l’Apocalypse, ce sont ceux qui ont déjà « abandonné la foi » (apostasie) car en réalité ils ne croient pas à l’accomplissement des prophéties apocalyptiques et c’est la raison pour laquelle ils ne veulent surtout pas en parler ! En vous « trompant » comme ils le font, ils évitent d’avoir à aborder le sujet de l’Apocalypse lui-même : ce sont des « hypocrites » ! La vérité, c’est que l’enlèvement de l’Eglise aura lieu à la septième trompette, juste avant les sept coupes, c’est-à-dire six années passées après le début des événements apocalyptiques ! Considérez à quel point ces « hypocrites » vous « trompent » et voyez déjà quel jugement leur est réservé !

                 

    12

    Apocalypse

    XII

    7 à 9

    6

    Apocalypse

    XII

    7 à 9

     

    12.7 Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, 12.8 mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. 12.9 Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.

     

    Le Diable doit être précipité sur la Terre, à partir du ciel et non de lieux souterrains, comme le pensent certains partisans de la « théorie de la Terre creuse ». Il est précisé : « et ses anges furent précipités avec lui ». Il s’agit des anges déchus et non des démons. Les anges déchus ont un corps physique, comme les autres anges et les démons sont des esprits seulement. La chute du Diable sur la Terre se présentera obligatoirement par la « chute des étoiles », c’est-à-dire l’arrivée en masse d’O.V.N.I. Il s’agira d’une invasion car ils seront très nombreux : leur nombre correspond au tiers de la totalité des anges. Etrangement le tiers de « 1000 » est « 333 » et les deux tiers de « 1000 » font « 666 » ! La marque de la Bête, qui est le nombre « 666 », signifierait-elle d’un point de vue analogique qu’un tiers des anges, les anges déchus, contrôleront les deux tiers des êtres humains après leur arrivée ?

     

    13

    Apocalypse

    XII

    13 à 17

     

    12.13 Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l'enfant mâle. 12.14 Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps, loin de la face du serpent. 12.15 Et, de sa bouche, le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l'entraîner par le fleuve. 12.16 Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche. 12.17 Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre au restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.

     

    Ici le Dragon poursuit la femme qui a mis au monde l’enfant mâle, c’est-à-dire Jésus-Christ. Par conséquent la femme, c’est Israël. Les visions prophétiques ne tiennent pas compte de l’histoire de l’Eglise, comme si elle n’existait pas et c’est pourquoi on a pris l’habitude de parler de la « parenthèse de l’histoire de l’Eglise » ou « Temps de la Grâce ». Mais cela ne signifie pas que l’Eglise sera enlevée avant le début des événements apocalyptiques ! Lisons attentivement ce texte : « Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre au restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus ». Comment cela serait-il possible dans le cas où l’Eglise aurait déjà été enlevée ? Les choses se passent bien après que le Dragon ait été précipité sur la terre, c’est-à-dire au sixième sceau de l’Apocalypse, deux ans et demi après son commencement !

    Une guerre va éclater contre Israël juste après la précipitation du Diable sur la Terre, mais « la terre vient au secours d’Israël » et « avale » le fleuve (armée) lancé contre Israël ! Il peut s’agir d’une victoire militaire ou d’un événement prodigieux !

     

    14

    Apocalypse

    VI

    12 à 17

     

    6.12 Je regardai, quand il ouvrit le sixième sceau; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang, 6.13 et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu'un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes. 6.14 Le ciel se retira comme un livre qu'on roule; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places. 6.15 Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. 6.16 Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau; 6.17 car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?

     

    Le sixième sceau correspond avec la chute du Diable sur la Terre. Ce passage de l’Apocalypse nous indique qu’elle sera accompagnée de la chute de véritables astéroïdes, en même temps que son arrivée ! Pour semer la confusion, l’arrivée en masse d’O.V.N.I. doit être « masquée » par une véritable chute de corps célestes car, en observant le ciel, il deviendra difficile de faire la différence entre les astéroïdes et les O.V.N.I. ! De plus, les occupants des vaisseaux spatiaux pourront prétendre être venus au secours de notre monde en détresse ! Le Diable n’est pas à un mensonge près ! Il faut ajouter un avertissement : le Diable et ses anges ne vont pas « improviser leur arrivée sur la Terre », mais ils l’ont sans doute déjà préparée depuis longtemps ! Depuis 1947 nous attendons en effet parler de « soucoupes volantes » et de « contacts » entre leurs occupants et des êtres humains, mais tout cela peut-il se faire sans raison et sans plan élaboré à l’avance ? Ne soyons pas naïfs !

     

    15

    Apocalypse

    XII

    4

     

    12.4 Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté.

     

    La queue du Dragon (le Diable) entraîne avec elle le tiers des étoiles du ciel, c’est-à-dire des anges, lesquels sont les anges déchus ! Considérez à quel point ils vont arriver nombreux ! Il s’agit bien d’une invasion d’O.V.N.I. ! Mais le scénario est préparé à l’avance et ils n’auront aucune difficulté à s’emparer du pouvoir mondial car ils sont déjà « infiltrés » dans les milieux politiques, économiques, scientifiques et sociaux depuis plusieurs années ! Même si ce n’est pas directement eux-mêmes, c’est déjà fait à cause des « implants » placés à l’intérieur des corps de leurs victimes ! Pourquoi croyez-vous que l’on ait caché la vérité sur le phénomène O.V.N.I. ? Sans doute pour ne pas « troubler » ce qui était en train de se faire ! Ce serait de la « science fiction » dites-vous ? Non, il s’agit bien des prophéties bibliques : il faut les étudier, les lire et les relire, car de cette façon tout devient clair ! Les prophéties nous ont averti longtemps à l’avance, mais qui s’en soucie de nos jours ? Parmi ceux qui ont compris, beaucoup ont « peur » et se taisent !

     

    16

    Romains

    XI

    11 à 24

     

    11.11 Je dis donc: Est-ce pour tomber qu'ils ont bronché? Loin de là! Mais, par leur chute, le salut est devenu accessible aux païens, afin qu'ils fussent excités à la jalousie. 11.12 Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous. 11.13 Je vous le dis à vous, païens: en tant que je suis apôtre des païens, je glorifie mon ministère, 11.14 afin, s'il est possible, d'exciter la jalousie de ceux de ma race, et d'en sauver quelques-uns. 11.15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d'entre les morts? 11.16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 11.17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui était un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l'olivier, 11.18 ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte. 11.19 Tu diras donc: Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. 11.20 Cela est vrai; elles ont été retranchées pour cause d'incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t'abandonne pas à l'orgueil, mais crains; 11.21 car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus. 11.22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché. 11.23 Eux de même, s'ils ne persistent pas dans l'incrédulité, ils seront entés; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. 11.24 Si toi, tu as été coupé de l'olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l'olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.

     

    La promesse est faite de faire entrer à nouveau le peuple Juif dans la grâce de Dieu. C’est ici la clé de la « parenthèse de l’histoire de l’Eglise » dans les visions bibliques, laquelle y est occultée. La raison n’a rien à voir avec l’enlèvement de l’Eglise appartenant au « temps de la Grâce » et laissant place « au temps de la Loi » à nouveau revenu ! L’Eglise n’est pas enlevée juste avant le début de l’Apocalypse, la « 70° semaine d’années prophétiques », mais Israël revient au premier plan de l’histoire comme s’il n’y avait pas eu d’interruption après la crucifixion et la résurrection du Messie Jésus. Souvenons-nous qu’après la crucifixion et la résurrection de Jésus, de nombreux disciples de Jésus pensaient que le retour de Jésus devait se faire dans les sept années qui suivaient, c’est-à-dire en 34 de notre ère ! Mais ce n’était pas possible à cause de l’état spirituel dans lequel se trouvait le peuple Juif, quelques années après avoir rejeté le Messie : un temps supplémentaire était nécessaire et « ajouté », celui de l’histoire de l’Eglise, caché du point de vue prophétique, lequel devait durer 1993 ans !

    Car il y a eu effectivement une « interruption », laquelle correspond avec l’arrêt de l’accomplissement des visions prophétiques liées aux « semaines d’années » du prophète Daniel ; voici comment :

    Semaines d’années :

    Ø      Point de départ du décompte chronologique : 457 av. notre ère.

    Ø      69 semaines d’années (483 ans) accomplies : 27 de notre ère.

    Il manque alors sept ans pour faire « 70 semaines d’années » : il y a interruption des visions prophétiques et du « compte à rebours » des « semaines d’années » en l’an 27 de notre ère.

    Dès que nous connaissons l’année du début de l’Apocalypse, nous savons quand le « compte à rebours » reprend, n’est-ce pas logique ? L’Apocalypse doit s’accomplir de l’an 2020 à 2024 et, par conséquent, c’est en 2020 que le « compte à rebours » des « semaines d’années prophétiques » reprends son cours, soit après 1993 ans d’interruption, de l’an 27 à l’an 2024.

    Cela ne signifie pas qu’il y aura l’enlèvement de l’Eglise et un retour à la Loi, mais qu’Israël entre à nouveau dans le plan de Dieu et dans la révélation prophétique. Ce qui signifie que les Juifs ont été écartés du plan de Dieu pendant 1993 ans. l’Etat d’Israël a été fondé en 1948, certes, mais son « histoire spirituelle » ne reviendra pas dans la révélation prophétique elle-même avant l’an 2024, soit 72 ans après 1948.

    Retenons qu’en 2024 de notre ère, Israël sera réintégré dans le plan de Dieu et l’Apocalypse s’accomplira. Cette réintégration des Juifs explique les Serviteurs de Dieu « marqués du sceau » appartenant aux douze tribus d’Israël, mais aussi la vision de la femme (Israël) dans le désert contre laquelle le Dragon lance un fleuve pour l’engloutir !

    Tous les Juifs ne seront pas « convertis » en 2024 pour autant, mais ce peuple sera à nouveau pris en compte dans le plan de Dieu après avoir été « écarté » pendant 1993 ans ! En 2006, il reste 14 ans avant l’an 2024, mais aussi autant d’années pour nous préparer, non pas à l’enlèvement de l’Eglise qui aura lieu plus tard (à la « septième trompette »), mais au début des événements apocalyptiques !

     

    17

    Apocalypse

    VII

    1 à 8

     

    7.1 Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre; ils retenaient les quatre vents de la terre, afin qu'il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. 7.2 Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d'une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer, et il dit: 7.3 Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. 7.4 Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël: 7.5 de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille; 7.6 de la tribu d'Aser, douze mille; de la tribu de Nephthali, douze mille; de la tribu de Manassé, douze mille; 7.7 de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d'Issacar, douze mille; 7.8 de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau.

     

    Voici donc les Serviteurs de Dieu marqués du sceau : il s’agit bien du peuple d’Israël, revenu au premier plan de la révélation prophétique, mais l’Eglise est toujours présente sur terre. C’est alors que commence le début du ministère prophétique des Deux Témoins : « Elie et Moïse ». Cela arrivera pendant le temps du « sixième sceau » de l’Apocalypse, juste après la chute du Diable sur la Terre. Nous comprenons alors pourquoi le Dragon (le Diable) lancera un « fleuve » (une armée) contre la femme (Israël) pour l’engloutir ! Pour certains, il s’agirait de l’Israël spirituel incluant l’Eglise. C’est possible, mais ce qui est sûr, c’est que les Juifs sont concernés au premier chef ! Le nombre donné étant celui de « 144 000 » (12 fois 12 000), il ne peut s’agir que d’un nombre limité de fidèles, donc probablement de Juifs en Israël ! Il s’agit d’un nombre équivalent à la population d’une ville et nous pensons à celle de Jérusalem ! Ceux-ci pourront « remplacer » d’un point de vue spirituel les « Lévites » qui n’officient plus du point de vue de la Loi de Moïse ! Il reste peu de temps à attendre avant de voir s’accomplir cette prophétie !

     

    18

    Apocalypse

    XI

    1 à 6

     

    11.1 On me donna un roseau semblable à une verge, en disant: Lève-toi, et mesure le temple de Dieu, l'autel, et ceux qui y adorent. 11.2 Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors, et ne le mesure pas; car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois. 11.3 Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours. 11.4 Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. 11.5 Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis; et si quelqu'un veut leur faire du mal, il faut qu'il soit tué de cette manière. 11.6 Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu'il ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu'ils le voudront.

     

    Il s’agit d’Elie et de Moïse qui reviennent pendant les événements apocalyptiques. Ils prophétiseront car il y aura à nouveau des prophètes en Israël ! Comment cela est-il possible ? Nous savons qu’ils sont apparus à la Transfiguration de Jésus, en présence de Pierre, Jacques et Jean.

    Marc 9 v 2-13 :

    Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; et ses vêtements devinrent brillants et d’une extrême blancheur, comme de la neige, tels qu’il n’y a point de foulon sur la terre qui puisse ainsi blanchir. Et Élie leur apparut avec Moïse, et ils parlaient avec Jésus.

    Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. Car il ne savait que dire; car ils étaient épouvantés. Et il vint une nuée qui les couvrit, et il vint de la nuée une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. Et aussitôt, ayant regardé de tous côtés, ils ne virent plus personne, sinon Jésus seul avec eux.
    Et comme ils descendaient de la montagne, il leur enjoignit de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, sinon lorsque le fils de l’homme serait ressuscité d’entre les morts. Et ils gardèrent cette parole, s’entre demandant ce que c’était que ressusciter d’entre les morts. Et ils l’interrogèrent, disant : Pourquoi les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement et rétablit toutes choses; et comment il est écrit du fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et qu’il sera chargé de mépris. Mais je vous dis qu’aussi Élie est venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme il est écrit de lui.

     

    Puisque Jésus dit qu’Elie est déjà venu en parlant de Jean Baptiste, alors il faut penser que ces deux prophètes qui doivent se manifester pendant l’Apocalypse sont bien Elie et Moïse !

     

    19

    Apocalypse

    XI

    3

     

    11.3 Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours.

     

    Le temps de leur ministère prophétique est inclus dans les cycles apocalyptiques des visions prophétiques, de même que dans celui des « semaines d’années » de Daniel. C’est pourquoi nous pouvons donner des dates. En effet, les textes bibliques donnent des durées et, pour autant que l’on sache, une durée a un commencement et une fin. Ces durées sont inclues dans le système des visions prophétiques révélées et elles s’enchevêtrent entre elles. Il suffit de connaître la date inaugurale de l’Apocalypse pour pouvoir connaître toutes les autres, cela n’a rien d’extraordinaire ! La date inaugurale de l’Apocalypse est l’année 2024 (déterminée par les cycles historiques) et à partir de cette année là, tout le système des cycles révélé dans les visions prophétiques est « mis en marche » et s’accomplit ! Les 1260 jours du ministère des Deux Témoins commencent après la chute du Diable, dans le « sixième sceau » de l’Apocalypse.

    Quatre fois 260 jours seront alors accomplis, soit 1040 jours ; leur ministère s’inscrit à l’intérieur d’un cycle de cinq fois 260 jours ou de 1300 jours. Il y a une différence de 40 jours entre 1300 jours et 1260 jours : c’est pourquoi leur ministère commencera 40 jours avant le début du septième sceau (7° cycle de 180 jours). Car le secret de l’enchevêtrement de ces cycles est que la période de 2340 jours est égale à 13 fois 180 jours ou à 9 fois 260 jours. Le début de l’Apocalypse commence avec des cycles qui se croisent de 180 jours et de 260 jours ; ils se recoupent en un même point après 2340 jours accomplis, au moment précis de l’enlèvement de l’Eglise, c’est-à-dire à la fin de la « sixième trompette » (début de la septième). Ayant commencé 40 jours plus tôt leur ministère que le début du 7° sceau apocalyptique (soit après 4 fois 260 jours ou 1040 jours, tandis que le 7° sceau commence après 6 fois 180 jours ou 1080 jours), ils l’achèveront également 40 jours plus tôt que le début de la 7° trompette apocalyptique après 1260 jours accomplis ; c’est pourquoi tout le monde assistera à leur crucifixion, puis à leur résurrection suivie de leur enlèvement au ciel ; peu après seulement l’Eglise sera enlevée à son tour car la boucle des 2340 jours sera achevée !

    Après l’enlèvement de l’Eglise, nous observons dans le schéma des cycles apocalyptiques que les cycles « repartent » à partir de leur point d’origine comme pour recommencer un nouveau cycle de 2340 jours ! Mais ce second cycle séparera ceux qui auront été enlevés au ciel des autres qui seront restés sur la Terre ! Ainsi, les 180 jours de la septième trompette commencent ce nouveau cycle pour s’achever au début de la septième coupe, laquelle ajoute un mois de trente jours supplémentaire pour faire 210 jours (180 jours + 30 jours), soit un cycle accompli de 1290 jours (1260 jours + 30 jours) depuis le début de la « 1° trompette apocalyptique » : c’est la destruction de Rome dans ce septième mois, celui de la septième coupe, destruction comptée après six mois accomplis de la septième trompette ou six mois passés après l’enlèvement de l’Eglise ! Les chrétiens qui n’auront pas été enlevés et seront restés sur terre seront jugés, car le Diable ne voudra pas qu’il reste un seul souvenir du christianisme sur terre : Rome sera ainsi détruite ! Il restera après cela un cycle de 45 jours pour accomplir celui de 1335 jours, lequel s’accomplira après 255 jours passés le début du nouveau cycle de 2340 jours, car : 180 jours + 30 jours + 45 jours = 255 jours ; en ajoutant cinq jours supplémentaires, nous obtenons 260 jours accomplis, soit le point d’achèvement du premier cycle de 260 jours du nouveau cycle de 2340 jours du schéma sur lequel tous les cycles apocalyptiques s’inscrivent ! Cela fera 2600 jours accomplis depuis le début de l’Apocalypse ! Est-ce au milieu de ces « cinq jours supplémentaires » que se fera le retour de Jésus ? A ce sujet, Jésus nous a mis en garde en nous précisant que pour ce qui concerne « le jour et l’heure », nul ne peut le connaître à l’avance, sauf Dieu lui-même ! Mais il ne s’agit pas « du mois ou de l’année » et nous en donnons pour preuve que les cycles apocalyptiques s’inscrivent tous dans des durées révélées par les visions prophétiques elles-mêmes, faisant par conséquent partie de la Parole de Dieu ! Nous connaîtrons de façon précise où nous en serons à l’intérieur de ces cycles qui s’accompliront et l’année du retour de Jésus sera obligatoirement connue à l’avance, car c’est ici une évidence qui ne peut être niée, car elle est de rigueur mathématique !

     

    20

    Daniel

    VIII

    13 à 14

     

    8.13 J'entendis parler un saint; et un autre saint dit à celui qui parlait: Pendant combien de temps s'accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le péché dévastateur? Jusqu’à quand le sanctuaire et l'armée seront-ils foulés? 8.14 Et il me dit: Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié.

     

     

    Tableau de "l'Equation Apocalyptique :

     

     

    "Equation Apocalyptique" fondée sur le cycle de 2340 jours : 9 x 260 jours = 13 x 180 jours.

     

    Premier Sceau : Cavalier Blanc.

    1° Cycle de 260 jours.

    (4 x 260 jours = 1040 jours)

    Deuxième Sceau : Cavalier Rouge.

    2° Cycle de 260 jours.

    Troisième Sceau : Cavalier Noir.

    3° Cycle de 260 jours.

    Quatrième Sceau : Cavalier Blême.

    Cinquième Sceau : Rassemblement des élus dans le ciel.

    4° Cycle de 260 jours.

    Sixième Sceau : Chute du Diable et de ses anges.

    5° Cycle de 260 jours. Début de la manifestation des 2 Témoins. 5 x 260 jours = 1300 jours.

    Septième Sceau : Manifestation de la Trinité Satanique (Diable, Antéchrist et Faux Prophète).

    1° Trompette : Grêle de feu mêlée de sang sur le tiers de la terre.

    6° Cycle de 260 jours. Manifestation des 2 Témoins.

    2° Trompette : Météorite jetée dans la mer sur le tiers des créatures.

    7° Cycle de 260 jours. Manifestation des 2 Témoins.

    3° Trompette : Météorite nommée "Absinthe" qui empoisonne les eaux douces.

    4° Trompette : Le jour et la nuit perdent le tiers de leur lumière.

    8° Cycle de 260 jours. Manifestation des 2 Témoins.

    5° Trompette : Un ange déchu ouvre le puits de l'abîme et libère les démons semblables à des sauterelles.

    9° Cycle de 260 jours. Manifestation des 2 Témoins.

    6° Trompette : Les quatre anges sont déliés pour assécher l'Euphrate et laisser passer une armée de 200 millions d'hommes.

    7° Trompette : Jugement des 6 premières Coupes.

    10° Cycle de 260 jours. Après l'Enlèvement de l'Eglise.

    7° Coupe et Bataille d'Harmaguédon.

     

     

     

    Equation apocalyptique :

    Le cycle de 2340 jours (voir schéma) est à prendre en considération, car il nous explique cette révélation des 2300 jours ou « soirs et matins » ! En effet, c’est après 2340 jours que l’Eglise sera enlevée, mais c’est après 2300 jours accomplis depuis le début de l’Apocalypse que les deux Témoins, Elie et Moïse seront crucifiés, c’est-à-dire qu’ils auront achevé leur ministère ! Il y a une différence de 40 jours entre ces deux durées (2340 jours – 2300 jours).

    Sept fois 180 jours font 1260 jours (180 jours = durée de chaque sceau et de chaque trompette) et, puisque les Deux Témoins auront commencé leur ministère, qui doit durer également 1260 jours, 40 jours plus tôt avant le début du 7° sceau, ils l’achèveront également 40 jours plus tôt avant le début de la 7° trompette. Il faudra donc retirer 40 jours aux 2340 jours accomplis (qui correspondent avec 13 fois 180 jours depuis le début de l’Apocalypse jusqu’au début de la 7° trompette) et il restera exactement 2300 jours ! Nous avons ici la preuve « scripturaire » ou « biblique » que les Deux Témoins commenceront leur ministère 1040 jours après le début de l’Apocalypse, c’est-à-dire après 4 fois 260 jours, suivant les divisions de 260 jours du cycle complet de 2340 jours (2340 jours = 9 x 260 jours = 13 x 180 jours).

    Sachons enfin que 2340 jours font aussi trois fois 780 jours ou trois révolutions synodiques de la planète Mars (c’est-à-dire trois alignements Soleil – Terre – Mars). Les cycles apocalyptiques sont confirmés par les cycles célestes, mais il ne peut pas s’agir ici d’astrologie, car cela n’a aucun rapport avec la « divination astrologique ». Il faut y voir un rapport avec la planète Mars du point de vue des cycles astronomiques qu’elle détermine, c’est-à-dire des « durées » comme c’est le cas avec la Lune qui détermine les mois.

    Le schéma apocalyptique, tiré du cycle de 2340 jours, inscrit de façon parfaite tous les cycles des visions prophétiques tirés de la Bible et, de plus, il correspond avec une valeur astronomique fondamentale que voici :

    2340 jours = 3 x 780 jours (Mars) = 6,5 x 360 jours = 4 x 585 jours (Vénus).

    Nous pouvons lui donner un nom : « Equation apocalyptique » !

     

    21

    Apocalypse

    VIII

    1 à 5

     

    8.1 Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d'environ une demi-heure. 8.2 Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données. 8.3 Et un autre ange vint, et il se tint sur l'autel, ayant un encensoir d'or; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône. 8.4 La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l'ange devant Dieu. 8.5 Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre.

     

    Que se passera-t-il à l’ouverture du septième sceau ? Avant cela, le rassemblement des élus (morts en Christ) s’est réalisé dans le ciel à l’ouverture du 5° sceau et le Diable a dès lors été précipité sur la Terre (car il ne trouvait plus sa place au ciel) avec ses armées d’anges déchus (invasion d’O.V.N.I.) à l’ouverture du 6° sceau. Quarante jours avant la fin du 6° sceau, mais après la chute du Diable, les serviteurs de Dieu ont été marqués du sceau et les Deux Témoins, Elie et Moïse, ont commencé leur ministère. Le Diable, sachant qu’il ne lui reste que peu de temps, soit trois ans et demi, se met immédiatement au travail. Les O.V.N.I., occupés par les anges déchus, entrent immédiatement en action, comme dans un film de science-fiction ! Partout, ils imposent leur domination, militaire si le besoin s’en fait ressentir ! Ils installent à la tête du pouvoir politique dans le monde l’Antéchrist et le Faux prophète ! C’est la manifestation de la « Trinité satanique » !

    Comment cela va-t-il se traduire au niveau géopolitique de la planète ? L’Antéchrist (qui « monte de la mer », c’est-à-dire de l’Occident méditerranéen) est placé à la tête de l’Union européenne, car elle est la « reconstitution » de l’empire romain des visions prophétiques, et le Faux prophète (qui « monte de la terre », c’est-à-dire de l’Orient méditerranéen) se trouve tout indiqué pour être placé à la tête d’une confédération d’Etats musulmans. Ainsi apparaît dans le monde un « nouvel empire » formé par l’Union européenne alliée avec les Etats musulmans, c’est-à-dire étendu sur toute l’Europe, sur l’Afrique du Nord et dans tout le Moyen-Orient ! Le reste de la planète est contrôlé par l’intermédiaire des organisations politiques internationales, lesquelles seront assurément dominées par l’Antéchrist et le Diable lui-même !

    Ce qui se passe sur terre ne nous est pas directement montré dans Apocalypse ch. 8 v. 1-5, car cela concerne l’instauration du pouvoir de la Trinité satanique dans le monde, mais nous voyons comment réagissent les anges dans le ciel !

     

    22 a

    Apocalypse

    XIII

    1 à 10

     

    13.1 Et il se tint sur le sable de la mer. Puis je vis monter de la mer (Occident) une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. 13.2 La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. 13.3 Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. 13.4 Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle? 13.5 Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. 13.6 Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel. 13.7 Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. 13.8 Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé. 13.9 Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende! 13.10 Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la persévérance et la foi des saints.

     

    La Bête à sept têtes et dix cornes est tirée des empires qui l’ont précédé dans le cadre du « temps des nations », c’est-à-dire depuis la captivité des Juifs à Babylone :

    1° tête : le lion ou l’empire babylonien ; 2° tête : l’ours ou l’empire perse ; 3°, 4°, 5° et 6° tête : le léopard ou empire grec ; 7° tête : la bête monstrueuse ou empire romain.

     

    Chronologie de la succession des empires prophétiques :

    Le Lion (1° tête) : empire babylonien.

    Babylone

    Nabopolassar

    626

    605

    21

    Babylone

    Nabuchodonosor

    605

    562

    43

    Babylone

    Evilmérodach

    562

    560

    2

    Babylone

    Nergal-Scharetser

    560

    556

    4

    Babylone

    Laborosoarchad

    556

    556

    0

    Babylone

    Nabonide

    556

    539

    17

    L’Ours (2° tête) : empire perse.

    Perse

    Cyrus II le Grand

    539

    529

    10

    Perse

    Cambyse

    529

    522

    7

    Perse

    Gautama

    522

    521

    1

    Perse

    Darius I